16 novembre 2008

L'enjeu du Sommet du G20 (3)

Le Sommet du G20 «a pour objectif de réformer et réguler le système financier international» (RFI), mais cette déclaration officielle masque l'intérêt des États-Unis à maintenir un statu quo politique qui leur est favorable.

De nouvelles alliances se sont nouées, celle entre l'UE et la Russie (Monde en Question) et celle entre Tokyo, Pékin et Séoul (RIA Novosti) et entre l'Europe et l'Asie.

Mais il est douteux que ces alliances aboutissent à «tenir compte des intérêts des nouvelles puissances économiques que sont la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie, ou encore les pays exportateurs de pétrole» (Les Affaires).

Mais un processus est en cours, qui inexorablement aboutira à un nouveau partage du pouvoir politique au sein des organisations internationales conforme au pouvoir économique (Xinhua).

Le temps joue en faveur de la Chine :
[Les économistes et les experts financiers chinois ] pensent que les participants au Sommet vont probablement attendre que la Chine commence à jouer un rôle plus important et prenne sur elle plus de responsabilité en fonction de sa grande taille économique.

A court terme, les économistes et les experts financiers pourraient s'adresser à la Chine pour qu'elle fournisse des liquidités en dollars américains aux banques centrales de nombreux pays, lui demander de continuer à détenir des actifs en dollars dans les réserves de devises étrangères, et, à moyen terme, de demander qu'elle adopte un système plus flexible du taux de change.

En mettant en évidence l'importance croissante de la Chine, certains économistes suggèrent aussi qu'on pourrait lui donner une position plus importante dans les principaux organismes monétaires internationaux afin qu'elle puisse jouer une fonction dans le remodelage de la nouvelle structure financière internationale.

Wang Tao, économiste de l'UBS Securities a dit à China Daily: "La question d'accroître le rôle de la Chine dans les organismes internationaux importants, comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, sera certainement discutée".

Le Quotidien du Peuple


G20 : les USA doivent en priorité éliminer les actifs "toxiques", Aujourd'hui le Japon
Le Premier ministre japonais Taro Aso va pousser lors du sommet du G20 à Washington pour que les Etats-Unis et les autres pays touchés par la crise donnent la priorité à l'élimination des actifs "toxiques" des bilans de leurs établissements financiers.

"La première chose à faire c'est de donner une information complète sur les crédits douteux et retirer ces actifs à problèmes des bilans" des banques et autres institutions qui en détiennent, a indiqué Kazuo Kodama, porte-parole du ministère des Affaires étrangères nippon.

Le porte-parole a émis une critique à peine voilée de déclarations récentes du secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson qui a annoncé mercredi qu'il privilégiait désormais l'apport par l'Etat de capitaux aux banques, plutôt que d'utiliser l'enveloppe budgétaire de 700 milliards de dollars à sa disposition pour leur racheter leurs actifs invendables.

La Russie commence à former une zone rouble, RIA Novosti
Après la Biélorussie, la zone rouble sera sans doute étendue à la Moldavie où les chefs de gouvernement des pays membres de la CEI (Communauté des Etats indépendants) se sont réunis vendredi pour discuter de "l'intempérie financière" dans le monde. La Moldavie pourrait être suivie de la Chine et des autres pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

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