16 novembre 2008

L'enjeu du Sommet du G20 (4)

Le Sommet du G20 s'achève sur des déclarations de principe et un vague plan d'action, qui ne mécontente personne et satisfait donc tout le monde.
Cela est illustré par cette dépêche, dont la pauvreté de contenu est compensée par le titre "Le plan d'action du G20 en détails" et l'accroche "Plus aucune zone d'ombre, des places financières sous haute surveillance, le G20 veut davantage de régulation" (Euronews - Yahoo! Actualités).


Source : Xinhua


Nicolas Sarkozy présente l'événement comme "historique" pour s'en attribuer naturellement tous les mérites. Le plus intéressant est dans cet aveu (Reuters - Yahoo! Actualités) :
Il s'est réjoui que le président chinois Hu Jintao n'ait "rien bloqué", que son homologue coréen ait été "très moteur" et le Premier ministre indien "très coopératif".


Hu Jintao a fait des propositions pour l'avenir car, selon la Chine, le G20 est la première étape d'un processus (Xinhua) :
La réforme du système financier international doit permettre d'établir un nouvel ordre financier international qui est juste, inclusif et méthodique et qui crée un environnement institutionnel en faveur d'un bon développement de l'économie globale", a-t-il indiqué.

Il faut qu'elle soit menée de manière complète, équilibrée et progressive en accordant l'importance à ses résultats.

Une réforme complète est celle qui a un plan général et comprend des mesures pour améliorer non seulement le système financier international, le système monétaire et les institutions financières, mais aussi les règles et les procédures financiers internationaux", a-t-il précisé.

"Une réforme équilibrée est celle qui est basée sur une considération globale et cherche un équilibre entre les intérêts de toutes les parties", a dit le président chinois.


Si la presse russe rapporte avec gourmandise que «l'intervention du président russe lors du sommet financier du G20 à Washington a été qualifiée samedi "d'extraordinaire" par le Wall Street Journal», elle ne dit pratiquement rien de plus (RIA Novosti).

Luiz Inacio Lula da Silva a plaidé pour une meilleur représentation politique des pays en développement (Xinhua) :
M. Lula, président par intérim du G20, a appelé également à une régulation équitable du système financier international et de l'économie mondiale.

Selon lui, le G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Italie, Grande-Bretagne, Canada, Russie) n'est plus approprié dans le monde mondialisé d'aujourd'hui et le G20 devrait jouer un rôle plus important dans la définition des régulations financières internationales.

"Nous parlons maintenat du G20 parce que le G8 n'a plus de raison d'exister, en d'autres termes, les économies émergentes doivent être prises en considération dans le monde mondialisé d'aujourd'hui", a-t-il dit.

"Les organisations multilatérales et les règles internationales existantes ont été rejetées par l'histoire. Le Fonds monétaire internationale et la Banque mondiale devraient s'ouvrir davantage à une plus grande participation des économies en développement", a dit M. Lula dans son discours prononcé lors du sommet du G20.

"Cela signifie plus de voix et plus de représentations pour les pays en développement", a-t-il souligné.


Sommet du G20 : les réactions, NouvelObs.

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