20 septembre 2008

Revue de presse Palestine/Israël

"L’idée du rêve du Grand Israël est terminée", AgoraVox
Dans un discours qualifié d’historique et d’adieu, le premier ministre israélien Ehud Olmert déclare :
« L’idée du rêve du Grand Israël est terminée »
« Depuis 40 ans (depuis la guerre de 1967), nous avons inventé des prétextes et des arguments afin de justifier notre politique de négligence de pas vers la paix selon le principe [deux peuples, deux états]. Notre politique n’a pas été dans l’intérêt d’Israël, car en refusant le principe de [deux peuples, deux états], nous sommes restés [un état pour deux peuples].»
« Beaucoup de palestiniens, désespérés par les négociations, ont commencé à penser à cette solution [un état pour deux peuples] et même nos amis en Europe et aux Etats-Unis ont aussi à leur tour réfléchi à cette solution. En effet, nous avons refusé de voir la réalité, nous avons refusé de lire la feuille de route qui nous dit clairement que le temps ne tourne pas en notre faveur…. »
« Je croyais que la terre entre la méditerranée et la rivière de la Jourdan est à nous, à nous seuls, les juifs. Je croyais que nous disposions d’un droit historique….Mais en fin de compte, et après beaucoup de réflexion et d’hésitation, je suis arrivée à une conviction : nous devons partager la terre, nous ne voulons pas un [état pour deux peuples]. »


Commentaires : Cette information a été peu reprise par les médias dominants et surtout elle n'a pas été mise en contexte (nous y reviendrons). Curieusement, l'abandon du rêve sioniste du Grand Israël est repris par tous les commentateurs à propos de Tzipi Livni.

12/09/2008, Trois ans après, l’échec du retrait de Gaza hypothèque tout départ des Territoires, Libération
C’est un péril d’une toute autre nature qui inquiète le reste de la classe politique israélienne, des centristes de Kadima à l’extrême gauche. Celle de voir la poursuite de la colonisation empêcher la création d’un Etat palestinien. «La partition est en train de devenir impossible», constate mi-lucide, mi-navré un éditorialiste de Haaretz. Dès lors, l’avènement d’un Etat binational deviendrait inéluctable et, compte tenu de la démographie, les juifs pourraient rapidement y devenir minoritaires. Cauchemardesque pour la plupart des Israéliens, cette option séduit une partie de l’élite palestinienne convaincue qu’un retour aux lignes de 1967 est désormais exclu.


14/09/2008, Cisjordanie : un plan d'indemnisation des colons présenté au cabinet, AFP - Romandie News
Le Premier ministre Ehud Olmert a soutenu le plan lors de la réunion du cabinet et demandé à M.Ramon de présenter un projet de loi au gouvernement estimant que le maintien de l'occupation de la Cisjordanie risquait à terme de mettre en péril le caractère juif d'Israël en le transformant en un Etat "pour deux peuples".
"L'idée du Grand Israël a disparu. Celui qui soutient autre chose trompe les Israéliens", a déclaré M. Olmert ajoutant que ce débat "est aussi un moyen de préparer le public aux nécessaires compromis qui devront être faits dans le futur".


14/09/2008, Olmert dresse son bilan, Aroutz7
Olmert a profité de cette occasion pour présenter son bilan, estimant notamment qu'il fallait renoncer définitivement au "rêve du grand Israël" et prétendant que ceux qui y croyaient encore "se berçaient d'illusions". Il a encore déclaré que 40 ans après la Guerre des Six-Jours, les dirigeants israéliens s'étaient montrés plutôt créatifs alors que dans l'autre camp, on semblait de plus en plus obstiné. Il a ajouté que le temps "ne travaillait pas pour Israël".
 
Et d'admettre : "Je n'ai pas toujours adopté de telles positions, et j'avais même dit à l'époque à Ehoud Barak que les concessions territoriales qu'il était prêt à accepter à Camp David étaient excessives. Mais finalement, après un processus douloureux, je suis arrivé à la conclusion que nous devons partager avec nos partenaires si nous ne voulons pas devenir un Etat binational".


14/09/2008, Abbas / Olmert : « Cherche paix désespérément », Guysen News
Ce matin, lors du conseil hebdomadaire des ministres, Ehoud Olmert a déclaré que « l'idée du Grand Israël est terminée et celui qui persiste à croire en cette idée se berne lui-même ».

« Lors des discussions de Camp David je pensais que les concessions accordées par Ehoud Barak étaient excessives et que tout nous appartenait, du Jourdain à la mer méditerranée, mais après une période douloureuse je me suis résigné à penser que nous étions forcés de partager cette terre si nous ne voulons pas devenir un Etat binational » a-t-il ajouté.


15/09/2008, Revue de la Presse israélienne de l'Ambassade de France en Israël, UPJF
Olmert : la notion de « Grand Israël » a perdu toute pertinence
Hier, lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres, le Premier ministre, Ehud Olmert, bientôt démissionnaire, a exposé l’essentiel de son credo politique, qu’il n’a finalement pas pu réaliser, écrit Haaretz. « La notion de grand Israël n’est plus valable. Elle n’existe plus. Ceux qui emploient ce terme se font des illusions », a déclaré le Premier ministre.

M. Olmert s’est prononcé lors du premier débat au conseil de ministres, consacré au projet de loi proposé par le vice-Premier ministre, Haïm Ramon, et intitulé « évacuation-compensation ». Ce projet de loi prévoit de mettre en place un dispositif qui versera des indemnités à des colons habitant à l’est de la barrière de séparation, en échange de leur bonne volonté à quitter leurs maisons pour se réinstaller en Israël.
Selon les données présentées par H. Ramon, environ 62.000 colons vivent à l’est de la barrière dont 18% (11.000) sont désormais prêts à déménager en Israël, en échange d’indemnités. Selon son projet, l’Etat versera 1.1 million de NIS à chaque famille qui sera d’accord pour évacuer, avec une prime de 15% à 25% pour les familles souhaitant s’installer dans le Néguev ou en Galilée. Le coût du projet s’élève à 2.5 milliards de NIS. Ce plan n’a pas été voté hier par le gouvernement, mais le vice-Premier ministre a annoncé qu’il le soumettrait à l’approbation du nouveau gouvernement qui sera formé après les primaires à Kadima.

Le journal note qu’au cours de la réunion d’hier, les ministres Tzipi Livni et Shaoul Mofaz, candidats favoris à la tête de Kadima, se sont prononcés contre le projet de Haïm Ramon. Selon Mme Livni, il est trop tôt pour aborder la question de l’évacuation, car cela pourrait compromette les positions israéliennes dans le cadre des négociations avec les Palestiniens sur les frontières permanentes. M. Mofaz, quant à lui, a soutenu que la promotion de ce projet avant la signature d’un accord permanent ne ferait que renforcer les revendications palestiniennes envers Israël. Les deux autres candidats à la tête de Kadima, les ministres Avi Dichter et Meïr Shitrit, ont exprimé, eux aussi, leurs objections à ce projet.


16/09/2008, Olmert formule ses dernières volontés politiques, Le Figaro
À défaut, Ehoud Olmert a tiré les conclusions de ses deux années et demie de pouvoir : «L'idée du Grand Israël est finie, ceux qui l'évoquent encore se font des illusions.» Si le constat n'est pas nouveau, il marque la différence avec le Likoud et l'opposition de droite menée par Benyamin Nétanyahou.

Histoire de bien marquer les points sur les «i», Ehoud Olmert déplore que «depuis quarante ans nous n'avons cessé de multiplier les arguments pour ne faire aucune concession aux Palestiniens» et de confesser qu'«après bien des tourments et des hésitations, je suis arrivé à la conclusion que nous devons partager avec ceux qui vivent à nos côtés (les Palestiniens)». Le premier ministre ajoute avec une certaine amertume : «Nous refusons de voir la réalité alors que le temps ne joue pas en notre faveur.»


17/09/2008, Nassrallah : "Nous avons liquidé la super-puissance israélienne", DesInfos
Rappelons qu’en début de semaine, le Premier ministre, Ehud Olmert, avait affirmé que « la communauté internationale est en train de changer de perspective concernant la transformation de l’Etat juif en un Etat binational », ce qui selon lui doit inciter Israël à « prouver que ses dirigeants ont toujours été plus inventifs et pris davantage d’initiatives diplomatiques que ceux du camp adverse, lesquels ont trop longtemps persisté dans leur intransigeance ».


17/09/2008, Le legs d'Ehoud Olmert : impasses diplomatiques et fiasco militaire, Le Monde
Mais il est désormais trop tard pour cet homme qui reconnaît aujourd'hui qu'"il fut un temps où il s'est battu contre ces idées". Au cours de son mandat, il n'a cessé de dire que la création d'un Etat palestinien était une nécessité pour éviter la perte d'identité juive dans un Etat binational. Il a toujours reconnu que le rêve du Grand Israël était une notion dépassée et qu'il fallait faire de la place aux voisins palestiniens. Mais il n'a pas réussi à traduire ces idées en réalités.


Lire aussi :
"Grand Israël", Google - Actualités Google

27/05/2007, Le Processus de Paix, à quand le réveil ?, SaphirNews
Pour l’Ambassadeur israélien, la plus belle occasion de « couloir ou porte ouverte » a été 1947, avec la résolution de partage. Mais « l’offre » s’est détériorée avec le temps. Et la violence, l’insécurité, la souffrance des peuples ont mis le processus en berne.
Avec Réalisme, Daniel Sheck ajoutera « … qu’il est temps de part et d’autre, d’ôter certains tabous, pour laisser ses rêves dehors ». Pour le diplomate israélien, il faut arriver à un véritable sens du compromis. Les israéliens ont appris à accepter une réalité : celle de la construction d’un Etat palestinien. Ce qui est une grande avancée en soi, « … car le Grand Israël au sens biblique, n’est plus … ». Même si ajoute-t-il, une certaine minorité, y croit encore.

Mais la ligne dure sans langue de bois se trouvera dans le dernier panel, réunissant Marek Halter, romancier et essayiste et Ivan Levaï, Directeur de la publication La Tribune Juive, qui reviennent à la thèse du grand Israël. Un discours plus modéré s’est ensuivi avec Noël Bouttier, directeur de la publication témoignage chrétien qui rappelle à la nécessité de solutions justes et équitables pour le peuple palestinien et israélien.


Commentaires : Les sionistes sont plus intégristes en France qu'en Israël !

Revue de presse Crise économique

Crise financière, le tourbillon

Source : Alternatives Economiques - Dailymotion


Revue de presse française, NouvelObs

Le gouvernement américain veut «désintoxiquer» le système bancaire, RFI
Evoquant le plan de sauvetage préparé par le gouvernement, le président américain a confirmé l’ampleur du projet : « Ces mesures réclament que nous engagions un montant considérable sur les dollars du contribuable ». « Cela comporte des risques », a-t-il admis. Le déficit budgétaire (483,35 milliards de dollars sur les 11 derniers mois) risque de se creuser davantage, sans compter que les Américains ont déjà beaucoup souffert de la crise des « subprimes ».
L'arnaque du siècle pour sauver les spéculateurs financiers avec l'argent du contribuable !


Le "plan Paulson", plus grand hold-up du siècle ?, AgoraVox
Partout on vous explique que le "plan Paulson" a probablement sauvé la finance américaine et donc mondiale, alors qu’en réalité, il fait peser une nouvelle charge de plus de 1,000,000,000,000.00 de dollars (1000 milliards, et probablement bien au delà) sur les contribuables américains, en “isolant” les “fonds toxiques” des établissements financiers, en les faisant supporter par les fonds publics, qui vont les assumer dans une “structure” créée à cet effet. Selon les experts, le coût de cette opération pourrait atteindre 3500$ par américain, ou les dépasser.
N’oublions pas les fondamentaux de la crise. Le plan imposé au monde par les autorités américaines n’élimine absolument pas le problème de fond, il ne sauve que les capitalistes stratégiques, et ceux que j’appelle les banquiers supérieurs. En aucun cas il ne résout les problèmes des gens anonymes, qui perdent ou vont perdre leur job, qui sont surimposés et abusés par toujours plus de taxes, qui n’ont plus accès au crédit, qui ont perdu ou vont perdre leur maison, et qui ne peuvent plus consommer. Le "plan Paulson" ne résout pas la crise, c’est une décision de courte-vue uniquement pour sauver très temporairement le système.


L’Etat au service du libéralisme, AgoraVox
Le capitalisme traverse une crise profonde. Personne ne peut prédire aujourd’hui l’ampleur de ses conséquences. Il faut en prendre conscience ; car le système a, malheureusement, largement entamé son « travail » de destruction de l’homme et de la nature.
Cette crise révèle par ailleurs une immense contradiction entre une pensée qui a fait du rejet de l’intervention de l’Etat son fondement même, et une pratique qui érige ce même Etat en gestionnaire essentiel des affaires privées des classes privilégiées. Car il ne viendrait jamais à l’esprit d’un dirigeant politique de faire intervenir l’Etat et dépenser des centaines de milliards d’euros ou de dollars pour sauver les emplois des salariés ! Bien au contraire. Les Etats capitalistes les détruisent volontiers en privatisant les services publics et en laissant faire le marché lorsqu’il s’agit des entreprises privées.
Les conséquences de cette contradiction se répercutent d’une manière dramatique sur la majorité des citoyens. C’est au nom de cette doctrine que les libéraux ont privatisé nombre de secteurs vitaux pour la population notamment pour les plus démunis. Et c’est en invoquant ce même libéralisme que Monsieur Sarkozy s’apprête à privatiser la Poste, nonobstant le formidable démenti apporté par la réalité aux certitudes de cette théorie. Et ce « laisser-faire » a déjà mis au chômage et jeté dans la misère des millions de salariés.


STIGLITZ Joseph, La fin du néolibéralisme, ContreInfo
Il y a aujourd’hui découplage total entre les bénéfices sociaux et les intérêts privés. S’ils ne sont pas soigneusement couplés, l’économie de marché ne peut fonctionner de manière satisfaisante.
Le fondamentalisme néolibéral est une doctrine politique au service d’intérêts privés, il ne repose pas sur une théorie économique. Il est maintenant évident qu’il ne repose pas non plus sur une expérience historique. Cette leçon est le seul bénéfice à tirer de la menace qui pèse sur l’économie mondiale.


Fantasmer le krach ? Un cas de conscience vite résolu, Article11
Les carottes sont cuites, ou presque (Ca remonte ? pour combien de temps ?). La Bourse fait des montagnes russes, l’économie vacille, Wall Street s’affole, les pontes s’épongent le front et leur nez s’allonge quand ils parlent de crise temporaire. La dégringolade globale du capitalisme est avérée, tous les voyants sont au rouge. Dilemme : faut-il s’en réjouir ? Réponse : assurément.


Beautés du capitalisme !, Bakchich
Car si cet argent n’est pas privé, c’est qu’il est, d’une manière ou d’une autre, public : or aucun commentateur n’est foutu de nous dire précisément d’où vient le fric qui renfloue l’un, nationalise l’autre, etc etc. On nous dit seulement que les Etats interviennent. Et l’Etat, c’est nous, messieurs-mesdames, ne cherchez pas plus loin.


La crise a tué le diktat, Dedefensa
Ceci est un autre produit de cette présence extraordinaire de la communication, de cette affection immédiate de la psychologie: l’absorption très rapide, l’ingestion forcée de la mise en cause "mortelle" (comme dit Cohen) du diktat néo-libéral, américaniste, etc., de l’idéologie qui nous emprisonnait. Les services de surveillance du langage et de la pensée ont été débordés, eux-mêmes emportés par le même courant des événements et de leurs effets sur la psychologie, avec comme référence constante, y compris pour eux-mêmes, la découverte de la réalité mise à nu par la crise.


Dossier : la crise financière, NouvelObs

19 septembre 2008

Revue de presse Crise économique

Revue de presse française, NouvelObs

Crise financière : les bourses des Balkans plongent aussi dans la tourmente, Le Courrier des Balkans
La crise financière qui frappe, depuis le début de la semaine, toutes les places boursières du monde n’épargne pas les Balkans. La crise couve d’ailleurs depuis longtemps : cela fait un an que les investisseurs sérieux désertent la bourse de Podgorica, dont les indices sont revenus au niveau de 2006. La situation est équivalente pour les bourses de Belgrade, Sarajevo, Banja Luka, Skopje, Ljubljana, Zagreb. La fragilité des économies réelles de la région renforce aussi l’impact de la crise boursière.


WYPLOSZ Charles, La fin du capitalisme ? Non, bien au contraire…, Telos
Les évènements des derniers jours confirment que la crise actuelle est, de loin, la plus grave de toute l’histoire bancaire. Wall Street est décimée, et ce n’est pas terminé. D’autres fleurons de la finance internationale vont sans doute disparaître dans les jours ou les semaines qui viennent. Ce n’est ni surprenant, ni désolant, ni même particulièrement inquiétant.


CHAVAGNEUX Christian, AIG sauvée, la panique continue !, Alternatives Economiques
Deux jours après la faillite de Lehman Brothers, la Fed américaine vient de sauver l'assureur AIG. Mais son geste n'a pas su restaurer la confiance sur les marchés financiers. Retour sur deux jours de folie sur le marché financier américain.


CHAVAGNEUX Christian, Trois mesures contre la panique, Alternatives Economiques
Trois mesures contre la panique :

• La fourniture massive de liquidités
Puisque les banques ont perdu toute confiance les unes dans les autres et qu'elles ne veulent plus se prêter d'argent, la Fed jette des liquidités sur la table. Les annonces se succédant à un rythme effréné, on perd le compte du total mais on il atteint plusieurs centaines de milliards de dollars. Le système financier américain fonctionne aujourd'hui grâce à cet argent public.

• On n'accepte plus les shorts
Aucune discrimination vestimentaire ! La Fed et les autorités monétaires britanniques refusent simplement aux vendeurs de titres financiers les positions « short », courtes, c'est-à-dire proposant de vendre dans deux heures ou dans deux jours des actions à un prix fixé maintenant, par exemple de Goldman Sachs, mais en jouant sur le fait que leur prix va baisser entre temps et qu'au moment où l'on devra les acheter pour les livrer, on les vendra plus cher que ce qu'on les achète. Cette pratique courante des acteurs de marché est dorénavant qualifiée par les autorités de « manipulation du marché » !
En tout cas, cette décision assez inédite en économie de marché d'interdire des transactions va dans le bon sens car elle empêche la spéculation sur les cours des banques et des assureurs telle que celle qui a emporté Lehman Brothers, a forcé au rachat de Merrill Lynch et à la nationalisation d'A.I.G.

• Un plan de reprise des créances pourries
Enfin, les autorités financières américaines ont annoncé qu'elles allaient négocier avec le Congrès la création d'une nouvelle entité publique qui rachèterait aux banques leurs actifs dépréciés - avec une décote - afin qu'elles en vident leur bilan. Une fois cela fait, elles n'auront plus besoin de courir après du capital, du moins à court terme - car elles en auront toujours besoin pour reprendre de la vigueur à moyen long terme.
Les actifs seront ensuite revendus par la Fed, aux enchères, à ceux qui pensent qu'elles pourront valoir quelque chose demain. Ce que le marché ne fait pas, la puissance publique l'organise.


GRÉAU Jean-Luc, Crise et fin de la « Grande Transformation Financière » ?, Fondation Copernic
Il y a crise et crise du capitalisme. Certaines s’inscrivent dans des cycles maintenant bien connus et n’ébranlent pas les bases du système. Pour Jean-Luc Gréau, la crise actuelle, qui est une crise du crédit, s’apparente à celles, plus rares, que l’on peut qualifier de crises systémiques. Au-delà de sa cause immédiate, le surendettement organisé des ménages aux États-Unis, elle traduit la « grande transformation financière » qui accompagne la déréglementation voulue par la mondialisation libérale.

Revue de presse Russie

RAKHMANOV Valentin, Moscou enregistre deux nouveaux alliés dans le Caucase, RIA Novosti
Si, tout de même, la Russie parvient à obtenir l'entrée de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud au sein de l'union russo-biélorusse, cela prouvera l'efficacité de la politique du Kremlin visant à créer plusieurs associations d'intégration dans l'espace postsoviétique, en fonction des intérêts purement régionaux.


LOUKIANOV Fedor, Après la guerre caucasienne : bilan préliminaire, RIA Novosti
A l'heure actuelle, semble-t-il, c'est l'indépendance stratégique qui prime, et non plus les "partenariats stratégiques" qui se sont multipliés au cours des quinze dernières années. La tâche assignée ne consiste plus à intégrer telle ou telle structure. En revanche, l'objectif de consolider sa sphère d'influence afin de renforcer ses positions en tant que "pôle indépendant" dans un monde multipolaire est formulé nettement et sans équivoque, mieux que jamais.

Revue de presse Ukraine

L'Ukraine parmi les poupées russes..., SERIATIM
L’Ukraine rentre dans une énième turbulence politique dont la Russie tirera les ficelles. Qu’elle le veuille ou non, l’Ukraine revient dans le giron de Moscou, serait-ce la seconde victoire de cette ville sur Kiev qui fut l’âme capitale avec la république de Novgorod de la « Russie » jusqu’à l’invasion mongole au XIIIe siècle ?

Revue de presse Palestine/Israël

Revue de presse européenne, euro|topics
Après son élection à la tête du parti Kadima au pouvoir, Tzipi Livni, la ministre israélienne des Affaires étrangères, a annoncer vouloir former rapidement une nouvelle coalition gouvernementale. Elle a de bonnes chances de succéder à l'actuel Premier ministre Ehoud Olmert qui a démissionné suite à une affaire de corruption. Quelles répercussions cette élection aura-t-elle sur le processus de paix au Proche-Orient ?


Tzipi Livni: «Réunir et non diviser», Le Temps
«Le problème avec cette femme, c'est qu'elle a changé à plusieurs reprises de discours et qu'au cours de ces dernières années elle a tout dit et son contraire en fonction des auditoires auxquels elle s'adresse. Quiconque suit la politique israélienne au jour le jour a donc beaucoup de mal à savoir ce qu'elle pense vraiment», affirme le journaliste du quotidien Haaretz Guidon Lévy.

Considérée comme une pragmatique, la nouvelle cheffe de Kadima poursuivra sans doute les négociations de paix avec les Palestiniens et les «contacts informels» avec les Syriens entamés par Ehoud Olmert. La différence, c'est qu'elle le fera sans appétit. «Si elle veut aboutir à un accord avec les Palestiniens, ce n'est pas parce qu'elle aspire à la paix. Mais plutôt parce qu'elle redoute de voir la majorité juive d'Israël se transformer en minorité», poursuit Guidon Lévy. «Je ne pense pas que la nouvelle présidente de Kadima nous entraîne sur le chemin de la paix au Proche-Orient. Elle le fera d'autant moins qu'elle sera prisonnière de la coalition qui la soutient et que celle-ci ne peut pas ne pas pencher à droite.»


Israël : Que fera Tzipi Livni de sa victoire ?, AFPS
L’actuelle ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, va succéder à Ehoud Olmert à la tête du parti centriste, au pouvoir, Kadima. Quelle est sa marge de manœuvre, tant pour réformer le parti que pour accéder au poste de Premier ministre ? Revue de presse dans Courrier international.


LURÇAT Pierre, De Shalom Akhchav à Kadima : la politique du ressentiment, UPJF
Nous proposons d'interpréter le phénomène Kadima comme la victoire de l'idéologie pacifiste, représentée par le mouvement Shalom Akhchav ("La Paix Maintenant"), né au lendemain de la guerre de Kippour. Pour comprendre ce phénomène, il faut remonter plus de trente ans en arrière, jusqu'au traumatisme qui a suivi la guerre de Kippour. Kadima est en effet, comme Shalom Akhchav, un phénomène sociologique tout autant qu'un mouvement politique.

Kadima, de la même façon, exprime le ressentiment des élites laïques occidentalisées face à la montée des religieux. Car, comme le fait remarquer Yitshak Adda, « le seuil des 50% d'enfants inscrits dans des écoles primaires religieuses devrait être franchi d'ici la fin de la décennie... C'est la perspective de ce basculement démographique interne qui explique le culte soudain de la classe politique pour Ariel Sharon et l'émergence de Kadima au centre de la scène politique. »

Cette "menace démographique" interne qui devrait, à terme, assurer une majorité au public juif religieux en Israël explique la précipitation avec laquelle les dirigeants du parti Kadima au pouvoir veulent fixer définitivement les frontières et surtout le caractère de l'Etat d'Israël, pour éviter « la transformation de l'Etat des Juifs en Etat juif » (Y. Adda).

Revue de presse Palestine/Israël

Tzipi Livni : le nouveau visage d'Israël

Source : IRIS - Dailymotion


Biographie Tzipi Livni :
  • Wikipédia
  • La République des Lettres
  • Rue89

    Tzipi Livni, le «parler vrai» à la tête du parti Kadima, Libération
    Livni a introduit «un régime strict et sans compromis. Ce régime est l’antithèse de la politique israélienne traditionnelle, chargée de symboles et d’images illusoires, de déclarations à l’emporte-pièce, de fausses promesses et d’engagements immédiatement bafoués», écrivait ainsi récemment Avirama Golan dans le quotidien Haaretz. Sur le dossier des négociations avec les Palestiniens, dont elle a fait une de ses priorités, Livni tient ainsi un discours réaliste. L’établissement d’un Etat palestinien est, pour Israël, une question de survie : c’est le seul moyen d’éviter, à terme, la dissolution de l’Etat juif dans un Etat binational. Elle s’est également fréquemment prononcée pour une amélioration des conditions de vie des Palestiniens en Cisjordanie occupée, tout en poursuivant l’isolement des islamistes du Hamas dans la bande de Gaza tant qu’ils refuseront de reconnaître Israël.


    Israël-Palestine : Tzipi Livni peut-elle favoriser la paix ?, Rue89
    La ministre des Affaires étrangères a remporté les primaires de Kadima (« En avant » en hébreu), le parti centriste leader de la coalition gouvernementale israélienne. Après une course en tête contre son principal adversaire, l’ancien ministre de la Défense Shaul Mofaz, à côté duquel elle apparaît comme une modérée, un souffle nouveau semble nécessaire à un gouvernement entaché par les accusations de corruption portées à l’encontre d’Ehoud Olmert. Et les défis qui attendent la probable future Première ministre sont aussi motivants que délicats.


    Alain Dieckhoff : "Tzipi Livni aura une faible marge de manoeuvre", LCI
    La future Premier ministre sera confrontée à deux problèmes majeurs en raison de son succès étriqué.
    D'un côté, elle est affaiblie à l'intérieur de Kadima, le parti majoritaire. De l'autre, le parti religieux Shass va tenter de faire monter les enchères pour participer au gouvernement.
  • Revue de presse Afghanistan

    GRESH Alain, Pourquoi l’armée française doit se retirer d’Afghanistan, Les blogs du Diplo
    L’armée française doit se retirer parce que la France ne peut peser sur le cours des événements. Et que le mandat de l’ONU pour l’ISAF n’a, en réalité, aucune signification concrète, les Etats-Unis décidant seuls...

    Mais, dira-t-on, cette guerre est provoquée par les talibans. C’est une vision réductrice du conflit. Le gouvernement mis en place par l’intervention américaine s’est révélé incapable de répondre aux besoins les plus urgents de la population. En dehors de Kaboul, le pouvoir est resté aux chefs de guerre qui, grâce à l’argent de la drogue et de l’aide internationale, ont installé des fiefs où ils font régner leur loi. Malgré les milliards de dollars déversés sur le pays, la situation concrète des gens s’est peu améliorée. D’autre part, ce gouvernement profondément corrompu a aussi été incapable d’intégrer véritablement la communauté pashtoune qui représente la majorité de la population.

    Troisième argument, nos soldats se battent contre le terrorisme. Si nous ne triomphons pas en Afghanistan, le combat aura lieu en Europe.
    Et si le contraire était vrai ? Si c’était l’intervention croissante des forces américaines et occidentales dans le monde musulman qui provoquait un rejet nationaliste ? C’est ce dont est convaincu Richard Barrett, chef du bureau des Nations unies de surveillance d’Al-Qaida, selon un article de l’hebdomadaire britannique The Observer.

    18 septembre 2008

    Revue de presse Russie

    Revue de presse russe, RIA Novosti

    Crise financière : retour de vacances forcé pour l'économie russe, RIA Novosti

    Caucase : une guerre sans vainqueur, RIA Novosti
    Q. - Tout cela a été une partie de la triste phase de détérioration des relations entre la Russie et l'Occident.
    R. - Il y a eu plusieurs raisons à cela: l'élargissement de l'OTAN en a manifestement été une, l'histoire de l'indépendance du Kosovo également, tout comme la réaction de la Russie au comportement unilatéral des Etats-Unis en Irak et ailleurs, ou encore l'intention américaine de créer un système de défense antimissile en Pologne et en d'autres endroits...


    Les revendications de la Russie en Arctique, euro|topics

    Revue de presse USA

    Les maîtres de la défaite : l'empire états-unien en déconfiture, au milieu de force fracas belliqueux, Voltaire - Mondialisation
    Le sociologue marxiste James Petras développe depuis plusieurs années une analyse dialectique de l’empire siono-états-unien opposant une volonté d’hégémonie par l’expansionnisme militaire à une autre centrée sur l’économie. Il applique ici sa grille de lecture à la crise actuelle : l’accumulation de défaites militaires provoque une crise économique interne et l’instauration d’un régime policier aux États-unis mêmes.

    17 septembre 2008

    Revue de presse Palestine/Israël

    Tzipi Livni se voit en nouvelle Dame de fer israélienne, Le Figaro
    Elle naît dans une famille éminente de la droite révisionniste. Son père, Eitan Livni, fut le chef des opérations de l'Irgoun, organisation clandestine juive qui forme le fer de lance de la lutte contre les Britanniques, qui perpétra notamment l'attentat contre l'hôtel King David en 1946. Proche de Menahem Begin, qui deviendra plus tard le chef du nouveau parti de droite, le Likoud, Eitan Livni est un fidèle de la pensée de Zeev Jabotinsky, qui revendique les deux rives du Jourdain. Ses parents sont l'un des premiers couples à se marier dans le nouvel État d'Israël, le lendemain de sa création le 15 mai 1948. Tzipi Livni est une sabra, née en Israël, au pedigree impeccable de fille de héros, même si son père appartient à un courant politique longtemps marginalisé par le fondateur de l'État, David Ben Gourion, et le tout-puissant Parti travailliste de l'époque.

    Elle sert au Mossad entre 1980 et 1984, notamment à Paris, dans un poste dont les détails sont encore classifiés, mais où son sang-froid et son intelligence furent appréciés. Elle quitte pourtant cette carrière pour devenir avocate d'affaires, et se marie.

    Le coma d'Ariel Sharon a laissé pendante la question de la profondeur de son revirement politique. Chez Tzipi Livni, le cheminement vers le centre est plus clair.

    Elle a choisi : plutôt que s'obstiner à dessiner les frontières du Grand Israël biblique, mieux vaut accepter de céder une partie de la terre revendiquée par la droite sioniste, si c'est pour sauvegarder ce qui est à ses yeux l'essentiel : un État juif et démocratique.


    Tzipi Livni, favorite pour prendre la tête de Kadima, Libération
    Tzipi Livni et Shaul Mofaz sont tous les deux issus du Likoud, mais alors que la ministre des Affaires étrangères est considérée comme une pragmatique, l’ancien chef d’état-major s’est forgé une réputation d’adepte de la manière forte, notamment avec les Palestiniens. Il a ainsi écrasé la deuxième Intifada en lançant notamment l’opération «Rempart» en Cisjordanie, en 2002. Sa campagne pour les primaires était axée sur le thème de la sécurité et ses positions politiques sont souvent considérées comme très proches de celles du Likoud. Tzipi Livni, en revanche, née dans une famille de droite nationaliste, est passée du rêve du «Grand Israël» à la défense de la création d’un Etat palestinien, au nom du réalisme politique, tout en prônant la poursuite de la lutte antiterroriste et l’isolement du Hamas.


    Tzipi Livni, femme de tête, Le JDD
    Avant de rejoindre le parti centriste Kadima, créé par et pour Ariel Sharon, qui a sombré dans le coma en janvier 2006, Livni était elle aussi membre du Likoud et avait l'oreille de Sharon. Elle n'a pas hésité à le suivre en 2005. Fidèle à Olmert au moment où lui aussi franchissait le pas vers Kadima, elle s'est désolidarisée de l'ancien maire de Jérusalem à l'occasion de la "deuxième guerre du Liban" à l'été 2006.

    Tzipi Livni a grandi dans une famille de sionistes purs et durs. Son père, Eitan, a été l'un des dirigeants de l'Irgoun, un mouvement armé clandestin hostile au partage de la Palestine. Après avoir épousé la cause, elle a renoncé à cette vision. "Je suis arrivée à la conclusion douloureuse que s'il me fallait choisir entre un Grand Israël et un Israël qui continue d'être juif et démocratique, je devrais choisir cette dernière option", a-t-elle expliqué. Mariée et mère de deux enfants, Tzipi Livni n'a embrassé la carrière politique qu'il y a dix ans. Auparavant, elle a travaillé pour les services secrets israéliens. Officiellement en tant que conseillère juridique, officieusement comme "traqueuse" d'activistes palestiniens en dehors de frontières de l'Etat hébreu. Elle s'est ensuite consacrée à une carrière de juriste spécialisée en droit des affaires. Elle est dorénavant la potentielle 14e chef du gouvernement de l'Etat hébreu et la deuxième femme à accéder à cette fonction. A moins que des élections anticipées, où le leader du Likoud Benjamin Netanyahu fait figure de grand favori, ne vienne briser le rêve de Livni.

    Revue de presse Médias

    BEAU Nicolas, Leçon de journalisme, Bakchich
    La longévité de Bouguereau dans la presse, malgré une productivité limitée, doit beaucoup au soin qu’il a toujours pris pour voler au secours de ses patrons successifs.


    Ça chauffe entre Bakchich et Jean-Marcel Bouguereau, NouvelObs
    Réponse alambiquée de Jean-Marcel Bouguereau.

    16 septembre 2008

    Revue de presse Palestine/Israël

    Le long chemin de Tzipi Livni, Cyberpresse
    Eitan Livni était le chef des opérations de l'Irgoun. Il était aussi le père de Tzipi Livni, l'actuelle ministre israélienne des Affaires étrangères, favorite des primaires que tiendra demain le parti Kadima.

    Ses parents furent le premier couple juif marié dans l'État d'Israël, le 16 mai 1948, au lendemain de l'indépendance. Sa mère, Sarah, était aussi membre de l'Irgoun, prenant part à «des opérations qu'on pourrait qualifier aujourd'hui de terrorisme», dit Gil Hoffman, analyste politique au Jerusalem Post. «Tzipi Livni a été élevée à Tel-Aviv dans une famille très, très à droite.»

    Une famille où les discours sur le compromis territorial avec les Palestiniens n'avaient aucune place. Comme ses parents, Tzipi Livni a longtemps cru au Grand Israël. Mais comme la majorité de ses compatriotes aujourd'hui, elle a fini par se rendre à l'évidence: Israël ne pourra être un État à la fois juif et démocratique s'il ne cède pas de territoires aux Palestiniens, dont la population est en pleine croissance.