14 janvier 2009

Guerre d'Israël contre le peuple Palestinien (1)



Un millier de morts à Gaza en trois semaines de combats, Reuters - Yahoo! Actualités.
"Je répète mon appel à un cessez-le-feu immédiat et durable", a dit Ban Ki-moon au Caire, première étape de sa tournée d'une semaine au Proche-Orient, en reprenant les termes de la résolution adoptée sans opposition il y a une semaine par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Ce texte est resté lettre morte. Israël l'a dit inapplicable en l'absence de toute garantie que le Hamas ne pourra réarmer après l'arrêt des combats. Le mouvement islamiste a pour sa part exclu toute trêve avant un retrait israélien de Gaza et la levée du blocus du territoire.


La Chine s'inquiète sérieusement de la non application de la Résolution 1860 de l'ONU sur Gaza, Xinhua - Le Quotidien du peuple.
La Chine a exprimé de sérieuses inquiétudes à propos du non-respect de la Résolution 1860 des Nations Unies sur le conflit à Gaza par les parties concernées.

"La Résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU représente l'aspiration et les revendications communes de la communauté internationale concernant la situation actuelle à Gaza. Elle doit être respectée et appliquée", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Jiang Yu lors d'une conférence de presse mardi à Beijing.

Après plusieurs jours d'efforts diplomatiques, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 8 janvier une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza conduisant à un retrait total des forces israéliennes de la région.

Le conseil, qui est composé de 15 pays membres, a approuvé la résolution par 14 voix pour et une abstention, celle des Etats-Unis.

Israël a cependant décidé de continuer ses opérations militaires à Gaza et les Forces de Défense d'Israël (FDI) ont commencé à y déployer des réservistes le 11 janvier. Le Hamas a également refusé de respecter la résolution en déclarant qu'elle négligeait ses revendications.

"Israël et les parties y impliquées en Palestine doivent appliquer substantiellement la Résolution 1860 et cesser le feu immédiatement. En outre, Israël doit retirer de Gaza ses forces militaires et porter remède à la crise humanitaire dans la région le plus tôt possible", a fait remarquer la porte-parole.

Elle a souligné devant la presse que depuis l'éclatement de ce conflit, la Chine a joué un rôle constructif comme médiateur. Les dirigeants chinois ont échangé leurs points de vue avec les parties concernées et se sont prononcés au conseil de sécurité pour l'adoption de cette résolution.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi s'est entretenu à ce sujet par téléphone avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et ses homologues des pays concernés comme la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki et le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Abul Gheit.

L'envoyé spécial du gouvernement chinois au Moyen-Orient, Sun Bigan, s'est rendu dans la région et a eu des entretiens avec Ahmed Abul Gheit et le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Mahmoud Moussa. Il doit aussi se rendre en Palestine et en Israël.

La Chine va continuer à soutenir les efforts de l'Egypte et des autres intervenants pour se poser en médiateur dans le conflit et accorder une aide humanitaire dans la région, a ajouté la porte-parole.


L'ONU assure que les civils ne sont "en sécurité nulle part" dans la bande de Gaza, Le Monde.
Avant le déclenchement de l'opération "Plomb durci" le 27 décembre 2008, le Hamas avait prévenu que la bande de Gaza serait "le cimetière" de l'armée israélienne. Aujourd'hui, les Gazaouis ne savent plus où enterrer leurs morts. Selon l'agence Reuters, ils sont obligés de rouvrir de vieilles tombes pour ensevelir les victimes d'un conflit dont on ne voit toujours pas la fin. Au moins 70 Palestiniens ont encore péri au cours de la journée du mardi 13 janvier, selon des sources palestiniennes.

"Voir autant de blessés est inacceptable. Il est nécessaire d'épargner leurs existences et de garantir la sécurité de ceux qui les soignent. Les blessés ne peuvent attendre. Le travail des personnels médicaux doit être respecté. Ce n'est pas négociable", s'est alarmé Jakob Kellenberger, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la suite d'une courte visite dans la bande de Gaza. Comme le rappelle John Ging, directeur des opérations de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), le drame est que "personne ne se sent en sécurité nulle part". Qu'il n'y a aucun refuge. Que la mort peut frapper n'importe où, n'importe quand. Tsahal signale, mardi matin, que soixante objectifs ont encore été touchés au cours de la nuit.

Rafah, au sud de la bande de Gaza, a encore été soumis à des violents bombardements visant principalement les tunnels sous la frontière égyptienne. Des centaines d'habitants ont fui leurs maisons pour tenter de trouver refuge ailleurs. Des dizaines et des dizaines d'habitations ont déjà été détruites jetant davantage de familles à la rue. De violents combats ont encore eu lieu au cours de la nuit à la périphérie de la ville de Gaza. Tsahal progresse de quelques centaines de mètres pour reconnaître le terrain puis les soldats se retirent sur des positions protégées.

"MISSION" NON ACCOMPLIE

Selon une technique depuis longtemps éprouvée, les fantassins utilisent au maximum leur puissance de feu, percent des trous dans les immeubles et progressent à couvert en prenant un maximum de précautions afin d'éviter les pertes, un objectif fondamental afin que l'opinion publique israélienne ne se retourne pas.

Les combattants du Hamas se défendent avec les moyens du bord, évitant les confrontations directes. Ils utilisent les pièges, les mines actionnées à distance et les lance-roquettes. Face à un adversaire suréquipé et doté de moyens techniques modernes, ils utilisent leur connaissance du terrain afin de créer des attaques surprises. Ehoud Barak, ministre de la défense, estime que "la plupart" des objectifs ont été atteints "mais probablement pas tous".

"Notre mission n'est pas terminée", a de son côté ajouté Gaby Ashkenazi, chef d'état-major. Si la capacité du Hamas de lancer des roquettes a été sensiblement réduite, dix-huit tirs ont encore été enregistrés au cours de la journée de mardi. Depuis le 27 décembre, 570 projectiles ont été lancés, faisant quatre morts, dont un soldat. "Nous voulons durcir le coup porté à la branche militaire du Hamas, réduire sa puissance de feu, renforcer notre dissuasion et la sécurité des habitants du sud d'Israël", a expliqué Gaby Ashkenazi devant la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset (Parlement).

Pour ce faire, Tsahal doit pénétrer plus avant dans les villes. Ehoud Barak est réticent à le faire, estimant que l'essentiel des objectifs a été atteint et que franchir une nouvelle étape dans l'opération "Plomb durci" comporte plus de risques que d'avantages. Le ministre de la défense souhaite que les négociations prennent le pas sur les combats et propose même, selon le journal Haaretz, une semaine de trêve afin de pouvoir assister la population de la bande de Gaza. Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères, pense, de son côté, que le coup de massue qui a été porté sur la tête du Hamas est suffisant et qu'il faut maintenir les troupes mobilisées au cas où les islamistes poursuivent leurs tirs sur Israël. Ehoud Olmert, le premier ministre, est convaincu pour sa part qu'il faut poursuivre l'offensive au moins jusqu'à ce que le président élu américain, Barack Obama, soit investi le 20 janvier.


Israël : un premier réserviste condamné pour refus de servir à Gaza, AFP - Yahoo! Actualités.
Un réserviste israélien a été condamné au cachot pour avoir refusé de servir dans la bande de Gaza, pour la première fois depuis le début de l'opération militaire dans le territoire palestinien, a indiqué lundi une organisation locale opposée à l'occupation israélienne.

Agé de 35 ans, ce réserviste d'une unité du génie militaire a été condamné à 14 jours de cachot pour insubordination. Il a expliqué qu'il entendait protester contre la mort de plusieurs centaines de Palestiniens dans l'opération israélienne lancée le 27 décembre, a précisé l'organisation "Ometz lesarev" (le courage de refuser) dans un communiqué.

Un porte-parole de l'armée a pour sa part indiqué que le réserviste avait été condamné à une semaine de prison pour "absence illégale", ne pouvant confirmer sa détention en quartier d'isolement.

Selon le porte-parole, le réserviste a été sanctionné car "il a refusé de se rendre à un stage professionnel pour des raisons personnelles, et cette affaire a été montée en épingle". Le militaire "ne faisait pas partie d'une unité de combat et n'aurait jamais été envoyé à Gaza", a-t-il souligné.

Ometz lesarev encourage les soldats à refuser de servir dans les territoires palestiniens pour ne pas cautionner l'occupation israélienne.

Elle a précisé que depuis le 27 décembre, huit réservistes s'étaient adressés à elle pour obtenir des conseils juridiques.

Sur ces huit, trois ont finalement refusé d'être envoyés à Gaza. Mais deux d'entre eux sont parvenus à un accord à l'amiable avec leur commandant les autorisant à ne pas combattre dans le territoire, selon la même source.

L'offensive israélienne contre le Hamas islamiste a fait plus de 900 morts palestiniens dans la bande de Gaza.


Israël interdit aux partis arabes de se présenter aux prochaines élections, AP - Questions Critiques.
La Commission Centrale Electorale a interdit lundi aux partis arabes de se présenter aux prochaines élections législatives qui auront lieu le mois prochain. Cette mesure a suscité des accusations de racisme de la part d’un député arabe qui a déclaré qu’il contestera cette décision auprès de la Cour Suprême d’Israël.

Cette décision, prise par l’organisme qui supervise les élections, reflétait les tensions accrues entre la majorité juive et la minorité arabe d’Israël, causées par l’offensive d’Israël contre la Bande de Gaza. Les Arabes israéliens ont organisé une série de manifestations contre cette offensive.

Le porte-parole de la Knesset [le parlement israélien], Giora Pordes, a déclaré que la commission électorale avait voté à une écrasante majorité en faveur de cette motion, accusant les partis arabes du pays d’encourager et de soutenir les groupes terroristes et de refuser de reconnaître le droit d’Israël à exister. Les députés arabes ont voyagé dans des pays figurant sur la liste des pires ennemis d’Israël, dont le Liban et la Syrie.

La commission de 37 membres est composée de représentants des principaux partis politiques d’Israël. Cette mesure a été proposée par deux partis ultra-nationalistes, mais elle a reçu un très large soutien.

Cette décision n’affecte pas les députés arabes membres de partis majoritairement juifs ou du parti communiste israélien, dont la liste comprend à la fois des candidats arabes et des candidats juifs. Environ 20% des 7 millions de citoyens israéliens sont des Arabes. Les Arabes israéliens bénéficient de droits civiques intégraux, mais ils sont victimes de discriminations et de pauvreté depuis des décennies.

Les députés arabes Ahmed Tibi et Djamal Zahalka, rivaux politiques qui dirigent les deux blocs arabes de la Knesset, se sont unis pour condamner la décision prise lundi.

« C’est un procès politique mené par un groupe de fascistes et de racistes qui veulent voir la Knesset sans Arabes et qui veulent voir ce pays sans Arabes », a déclaré Tibi.

Ensemble, les listes arabes détiennent sept des 120 sièges de la Knesset.

Tibi a déclaré qu’il ferait appel devant la haute cour, tandis que Zahalka a déclaré que son parti réfléchissait encore à la manière d’agir.

Pordes a fait remarquer que la dernière fois qu’un parti a été interdit était celui du Rabbin Meir Kahane, aujourd’hui décédé, une liste des années 80 qui recommandait l’expulsion des Arabes d’Israël.

Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
Dossier Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

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