27 novembre 2009

Comment les objets communicants transforment la société ?

Les objets communicants... L'expression semble banale. Pourtant, elle ne désigne pas uniquement les instruments de communication, ceux qui nous permettent d'entrer en contact avec autrui, comme un téléphone ou un ordinateur relié à Internet. Les objets communicants peuvent communiquer tout seul. Ils échangent des informations avec des systèmes informatiques. Ce que les spécialistes nomment le "machine to machine" se trouve au coeur de la prochaine révolution de la société de l'information. L'internet des objets va donner aux "choses" des aptitudes longtemps réservées aux humains : disposer d'un identifiant unique, d'une adresse Internet et, surtout, dialoguer. Les objets manufacturés mais également les objets inanimés naturels, comme les arbres, et les animaux vont ainsi progressivement changer de statut dans la société. Les hommes eux-mêmes devront sans doute se soumettre au même système avec, par exemple, les implants sous cutanés de puces radiofréquences (RFID).

Les objets vont-ils prendre le pouvoir ?
Quels impacts sur la société aura cette extension du domaine de l'informatique à l'ensemble de ce qui nous entoure dans le monde réel ?
Sommes-nous en mesure de décider comment nous allons vivre dans un tel environnement communicant sans nous ?

Autant de questions qui seront débattues, les 26 et 27 novembre, lors des Entretiens du nouveau monde industriel organisés par l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) au Centre Pompidou.

Science publique - France Culture

Lire aussi :
• STIEGLER Bernard, GIFFARD Alain, FAURÉ Christian, Pour en finir avec la mécroissance - Quelques réflexions d'Ars industrialis, Flammarion, 2009.
Avec la fin du «siècle de l'automobile» et de l'«ère du pétrole», ce sont aussi la télévision, les industries de programme et les industries culturelles en général qui sont entraînées dans une crise profonde, subissant la désaffection d'une partie croissante de la population. L'ensemble du système consumériste s'avère aujourd'hui caduc.

Dès son origine, Ars Industrialis a soutenu que le consumérisme constitue un processus autodestructeur, soumettant les technologies d'information et de communication à l'hégémonie d'un marketing irresponsable et empêchant la formation d'un nouvel âge industriel. Car au cours de la dernière décennie, un autre modèle comportemental est apparu qui dépasse l'opposition de la production et de la consommation, dont le logiciel libre et les licences creative commons sont les matrices conceptuelles et historiques.

Ce nouveau modèle constitue la base d'une économie de la contribution. Il permet d'espérer qu'après la domination de la bêtise systémique à laquelle aura conduit le consumérisme, les technologies numériques seront mises au service d'une nouvelle intelligence collective et d'un nouveau commerce social - pour autant qu'émergent une volonté politique et une intelligence économique nouvelles, et que s'engage la lutte pour en finir avec la mécroissance.

• Bernard STIEGLER, Ars Industrialis.
• Bernard STIEGLER, Wikipédia.
• Dossier documentaire & Bibliographie Médias, Monde en Question.

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