31 octobre 2009

Roman national

La Fabrique de l'Histoire fait le point sur ce que nous savons des Gaulois, mais aussi sur leurs représentations :
Histoire des Gaulois 1/4
Histoire des Gaulois 2/4
Histoire des Gaulois 3/4
Histoire des Gaulois 4/4

Pour aller plus loin :
• DE COCK Laurence et PICARD Emmanuelle (sous la direction de), La fabrique scolaire de l'histoire - Illusions et désillusions du roman national, Agone, 2009.
• Dossier documentaire & Bibliographie Colonialisme, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Nationalisme, Monde en Question.

Considérations inactuelles

Depuis juin 2002, je réalise une chronique plus ou moins régulière selon les aléas de mes activités professionnelles et personnelles. Sept ans plus tard, ce travail pourrait paraître dérisoire car les événements passent et leurs chroniques tombent dans l'oubli... aussitôt que consommées, mais c'est l'issue normale des commentaires d'événements en majeure partie fabriqués par les médias et/ou pour les médias dominants.

Contrairement à d'autres, je n'ai pas la prétention de me croire investi d'une "mission à remplir"[1], mais j'ai le sentiment de servir à quelque chose... J'en veux pour preuve le nombre non négligeable de lectures d'articles circonstanciels et surtout le nombre de citations concernant les Dossiers documentaires comme celui sur Eliseo VERON régulièrement consulté [2].

Nous vivons une période de transition de l'histoire longue (voir les travaux de l'école des Annales à l'échelle mondiale, période de transition qui se traduit en France par une crispation sur le roman national [3] et une réactualisation du racisme colonial à droite comme à gauche. Car c'est un constat amer qu'il faut faire : en France, la droite fait aussi bien la droite que la gauche, serrant dans ses mains les deux sceptres, celui de la majorité et celui de l'opposition, vu que cette dernière a abandonné le terrain [4].

Le monde est compréhensible parce que complexe et non l'inverse comme le pensent les journalistes des médias dominants, qui, en le réduisant au présent immédiat sans mise en contexte ni perspective historique, le rendent illisible. Mais il existe beaucoup d'hommes et de femmes qui réalisent ce travail avec obstination et publient leurs réflexions sur Internet sans les accompagner de discours moralisateurs [5].

C'est dans ce sens que je continuerai à écrire et à partager mes lectures, mais certainement moins souvent... porque estamos embarazados.

30/10/2009
Serge LEFORT

[1] Comme l'avoue Philippe Grasset : Pour une fois, nous ne vous parlerons pas de notre satisfaction, de notre fierté que ces constats provoquent chez nous mais d’un certain sentiment de dérision, sinon d’auto-dérision. Comprenne qui pourra ce que cette remarque signifie au fond, précisément – et combien, finalement, elle s’adresse effectivement plus à nous-mêmes, au sentiment que nous avons, de sentir parfois s’étioler et s’éloigner le sentiment de servir à quelque chose. Toutes les choses passent, y compris celle de croire à une mission à remplir.

[2] Voir les statistiques des articles publiés sur Le Post.
Les articles en espagnol sur l'élection présidentielle de 2006 au Mexique avaient suscités 9 850 lectures par semaine entre le 2 juillet et le 15 septembre.
Le seul article La grippe saisonnière tue ! a été lu 7 204 fois sur WordPress (je n'ai pas de statistiques sur Blogspot) :
• 547 en mai
• 275 en juin
• 498 en juillet
• 1 220 en août
• 2 680 en septembre
• 1 984 en octobre

[3] Mythe lié à l'histoire coloniale et repris par la gauche depuis la IIIe République. Lire : DE COCK Laurence et PICARD Emmanuelle (sous la direction de), La fabrique scolaire de l'histoire - Illusions et désillusions du roman national, Agone, 2009.
Pour aller plus loin :
• Dossier documentaire & Bibliographie Colonialisme, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Nationalisme, Monde en Question.

[4] Phrase empruntée à Loris CAMPETTI, Précarité de la politique, Il Manifesto traduit par Tlaxcala.

[5] Comme le fait Serge Halimi en passant sous silence les pratiques anti-démocratiques de son ami Bernard Cassen au sein du mouvement altermondialiste.