19 juin 2010

Brèves du 19/06/2010


Économie des médias

17/06/2010, Le deuil inachevé du «Monde», Le Temps.
Journalistes et lecteurs du prestigieux quotidien [l'im-Monde] dénoncent l’ingérence «inacceptable» de Nicolas Sarkozy dans le processus de recapitalisation en cours. Ils défendent aussi un «modèle unique», plus complexe en réalité qu’il n’apparaît dans la légende du journal.

Afghanistan

17/06/2010, Les Etats-Unis ont chiffré la valeur de l’Afghanistan, Le Temps.
Pourquoi cet effet d’annonce? Deux hypothèses se dégagent. Alors que l’OTAN piétine et que les talibans ne cessent de gagner du terrain, les Américains, à la suite des Européens, s’interrogent sur leur présence dans l’Hindu Kuch. Il faut redonner du sens à cette «guerre choisie», comme la qualifie Barack Obama, dont l’objectif initial, rappelons-le, était de punir Al-Qaida et chasser ses protecteurs de Kaboul. Au risque de brouiller le message comme ce fut le cas avec le pétrole en Irak.

18 juin 2010

Le Monde héroïse Bigeard

Voilà comment l'im-Monde présente le général Bigeard dans sa lettre d'information du 18 juin :

Ancien résistant, cette grande figure du gaullisme est mort le jour du 70e anniversaire de l'appel du 18 juin 1940. Son nom reste associé aux guerres de décolonisation. Il sera accusé d'avoir pratiqué la torture en Algérie.
L'im-Monde ne précise pas d'où vient cette terrible accusation "d'avoir pratiqué la torture en Algérie", qui entache l'icône de son héros, certainement des islamo-gauchistes c'est-à-dire des mauvais Français qui ont soutenu la lutte d'indépendance du peuple algérien.

18/06/2010
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

C'est la Torah qui commande !

Plus de 100.000 Juifs religieux ont manifesté jeudi en Israël pour fustiger "l'ingérence" de la Cour suprême d'Israël dans leurs affaires et affirmer la primauté de la Torah sur la loi civile.

Quelque 100.000 protestataires rassemblés au coeur de Jérusalem-Ouest, selon la police, plus du double d'après les organisateurs, se sont dispersés dans la soirée sans qu'aucun incident majeur n'ait été signalé. Une autre manifestation a réuni quelque 20.000 personnes à Bnei-Brak, ville à population juive orthodoxe située près de Tel Aviv.

Il s'agit du plus important mouvement de colère des Juifs religieux depuis plus de 10 ans en Israël. Les manifestations, retransmises en direct à la télévision, ont complètement éclipsé l'annonce par le gouvernement d'un allègement du blocus de Gaza.

L'effervescence des hommes en noir d'Israël répond à un arrêt de la Cour suprême interdisant la ségrégation entre enfants ashkénazes et séfarades dans une école religieuse de la colonie juive d'Immanuel en Cisjordanie occupée.

Les parents ashkénazes (originaires d'Europe centrale et de l'Est) refusent que leur progéniture aille en classe avec des fillette séfarades (d'origine orientale) malgré l'arrêt de la Cour suprême. Ils ont retiré leurs filles de l'école et doivent purger deux semaines de prison, la scolarisation étant obligatoire en Israël.

Ces familles - 86 personnes au total - appartenant au groupe hassidique Slonim avaient retiré leurs filles de l'école il y a un an pour protester contre une première décision de justice les obligeant à intégrer les jeunes séfarades.

Sur les banderoles des manifestants, les slogans ne cessent de rappeler la primauté de la loi religieuse sur les règles laïques.

"C'est la Torah qui commande !", pouvait-on lire sur les panneaux des protestataires. Ou encore, sur des autocollants: "J'affirme respecter davantage la Torah que les décisions de la Cour (suprême)".

Pour Yaakov, 20 ans, étudiant dans une yéchiva (école talmudique) de la Ville sainte, "il fallait venir manifester car le monde de la Torah est en danger. Nous devons soutenir ces familles qui sont l'honneur du peuple juif".

La police israélienne avait été placée en "état d'alerte avancé". Des unités de gardes-frontières appuyées par la police montée et des hélicoptères, survolant la foule de près, ont également mobilisées.

Accusés de discrimination raciale, les parents se sont présentés à la maison d'arrêt de Jérusalem. Les pères ont été transférés dans la soirée, à bord de deux autobus, vers une prison de Ramlé (centre du pays) où les attendaient une vingtaine de sympathisants chantant et dansant.

Les familles du groupe Slonim se défendent d'être racistes et expliquent leur refus d'accepter d'autres jeunes filles par des différences entre les traditions religieuses séfarades et ashkénazes.

Toutes mouvances confondues, les juifs orthodoxes récusent l'autorité de la Cour suprême, la plus haute instance juridique israélienne, au nom de la primauté de la Torah et de la loi religieuse.

En 1999, les Juifs haredim (les "craignant Dieu") avaient rassemblé un demi-million de personnes à Jérusalem, la plus importante manifestation de l'histoire du pays, pour protester contre "la dictature" de la Cour suprême.

L'affaire de la colonie d'Immanuel a suscité la colère des principaux quotidiens et ravivé le conflit sourd entre laïcs et juifs orthodoxes.

Les premiers accusent les seconds de coercition pour imposer leur vision du monde, et leur reprochent de bénéficier d'une exemption du service militaire obligatoire.

En vertu d'un accord avec l'Etat, les jeunes juifs orthodoxes échappent aux obligations militaires s'ils étudient jusqu'à l'âge de 25 ans dans des instituts talmudiques, ce qui a aussi pour conséquence de ne pas les préparer correctement au marché du travail.

AFP
Lire aussi :
• 08/04/2010, Analyse du discours de Netanyahou à l’AIPAC, Monde en Question
Benyamin Netanyahou, qui se présente comme l’héritier de tous les dirigeants sionistes depuis 1948, poursuit imperturbablement la fuite en avant de l’État d’Israël vers la construction du Grand Israël des prophéties bibliques.
Benyamin Netanyahou reste enfermé dans les schémas idéologiques et stratégiques des années 1950 et s’accroche à la colonisation et à l’occupation militaire de la Palestine et du Golan.
Benyamin Netanyahou s’entête à refuser que le droit international s’applique à l’État d’Israël, mais exige qu’il s’applique à l’Iran.
Benyamin Netanyahou, avec la droite et l’extrême droite israélienne dont les religieux ultra-orthodoxes, n’a aucun projet pour son pays sinon le maintenir dans un état de guerre permanente.
• 18/07/2009, Violences des ultra-orthodoxes, Monde en Question
• Hassidisme, Wikipédia
• Haredim, Wikipédia

17 juin 2010

Rue89, agent de propagande II


Rue89 utilise la rhétorique, commune aux médias dominants, pour discréditer l'aide humanitaire qui tente de forcer le blocus de Gaza imposé aux Palestiniens par l'État d'Israël depuis juin 2007. L'équation journalistique est simple : musulman = terroriste.

L'auteure de l'article publiée par Rue89 brode allègrement sur ce thème récurrent. Elle prétend d'abord que le Croissant-Rouge est la "Croix-Rouge musulmane", puis évoque une opération (terme militaire) préparée par l'Iran (le diable dans l'imaginaire occidentale) et enfin, pour ceux qui n'auraient pas compris, affirme que "l'organisation (musulmane) pourrait être escortée par les Pasdaran, une milice armée du pouvoir".

Le plus drôle sont les preuves avancées :
• "Sur le site Web du Croissant-Rouge iranien, la page d'accueil est entièrement consacrée à cette opération". Et l'auteure donne l'adresse du site... en persan. Très fort !
• Elle cite l'im-Monde, mais en transformant les phrases au conditionnel par le futur de l'indicatif. Petit détail qui change tout.

Et, comme si l'article sur lequel elle s'appuie n'était pas suffisamment tendancieux [1], elle en rajoute. La phrase "En 2009, l'Iran avait déjà tenté d'envoyer de l'aide humanitaire." devient "Ce n'est pas la première tentative iranienne de pénétrer à Gaza." Cet ajout "pénétrer à Gaza" sonne bien comme une invasion d'Israël par l'Iran puisque, sans aucun doute pour l'auteure, Gaza appartient à Israël !

La suite est de la même tonneau : le plagiat d'un article, publié ailleurs et non signé, visant à discréditer l'aide humanitaire apportée aux Palestiniens de Gaza. La pratique est tellement courante dans les médias dominants qu'elle passe inaperçue.

13/06/2010
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

Lire aussi :
• 14/06/2010, Raid sanglant de l'armée israélienne : informations pointues et commentaires ajustés ?, Acrimed.
• 08/06/2010, Raid sanglant de l’armée israélienne : quelques « bavures » médiatiques, Acrimed.
• 07/06/2010, Raid sanglant de l’armée israélienne : France 2 à l’assaut de l’information, Acrimed.

[1] Florilège de la prose de l'im-Monde :
De son côté, le Croissant-Rouge - équivalent de la Croix-Rouge dans le monde musulman - iranien a annoncé, lundi 7 juin, qu'il allait envoyer trois bateaux avec "de la nourriture et des volontaires humanitaires" et un avion rempli de 30 tonnes d'aide humanitaire à Gaza.
Cette nouvelle tentative iranienne semble s'apparenter à une provocation, Téhéran ne reconnaissant pas l'Etat d'Israël. Les Gardiens de la révolution, armée idéologique du régime iranien, ont fait savoir qu'ils pourraient escorter la flottille humanitaire "en faisant usage de leurs capacités et équipements".

16 juin 2010

Rue89, agent de propagande I

Les médias dominants sont habiles pour discréditer l'aide humanitaire qui tente de forcer le blocus de Gaza imposé aux Palestiniens par l'État d'Israël depuis juin 2007.
Rue89 introduit l'article, intitulé "Israël défié par plusieurs flottilles en partance pour Gaza", ainsi :
Après l'assaut israélien contre la « flottille de la paix », plusieurs associations s'organisent pour envoyer leurs propres navires en direction de Gaza. L'Iran d'abord, avec l'annonce de l'envoi de trois navires et d'un avion d'aide humanitaire affrétés par le Croissant-Rouge, la Croix-Rouge musulmane.
Rue89 [1]
Or, écrire que le Croissant-Rouge est la Croix-Rouge musulmane relève de la propagande.

Il ne vient à l'esprit de personne de dire que la Croix-Rouge est chrétienne comme beaucoup d'organisations humanitaires le furent à l'origine et alors que son fondateur, Henri Dunant, était engagé dans une église évangélique [2].

La Croix-Rouge est organisée sur la base de sociétés nationales et non religieuses, comme le prétend abusivement Rue89.
Historiquement, l'emblème de la Croix-Rouge reprend celui du drapeau suisse en 1864 et l'emblème du Croissant-Rouge celui du drapeau turc en 1876 - les deux en couleurs inversées [3].



Rue89 ne dit pas à ses lecteurs que l'Indonésie - le pays qui compte le plus grand nombre de musulmans dans le monde - appartient à Croix-Rouge et que Israël crée sa propre organisation en 1949 Bouclier de David rouge dont l'emblème est l'étoile de David - celui du drapeau israélien, mais en rouge sur fond blanc.

12/06/2010
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

[1] L'article, intitulé "Israël défié par plusieurs flottilles en partance pour Gaza", est curieusement illustré par une photo légendé "Israéliens juifs orthodoxes regardent la mer Méditerrannée depuis le port d'Ashdod". Rue89 se garde bien de dire à ses lecteurs que les juifs orthodoxes sont des religieux intégristes qui, dans les partis d'extrême droite, luttent pour la poursuite de la colonisation de la Palestine.
[2] Henri Dunant fonda aussi une société coloniale et exploita une concession de terres en Algérie. Il prit d'ailleurs la nationalité française afin de faciliter l'accès aux concessions de la puissance coloniale française.
Note du 19/06/2010 :
L'œuvre de l'abbé Rodhain met en lumière une troisième clef de lecture plus large, appréhendant l'histoire de l'humanitaire sous l'angle du fait religieux. Cette histoire a en effet été largement façonnée en Occident par la pensée chrétienne, et ce doublement. D'abord, dans la solidarité nationale aux plus démunis ; à la suite d'actions largement initiées par les protestants des pays anglo-saxons, des œuvres catholiques comme la Caritas en Allemagne ou les conférences Saint-Vincent-de-Paul en France adoptent dès le XIXe siècle le discours humanitaire pour justifier et transformer leurs modes de lutte contre la pauvreté.
Aujourd'hui encore, la plupart des organisations humanitaires portent, explicitement ou plus discrètement, trace de leurs origines ou de leur proximité au religieux, ainsi Emmaüs dont l'article d'Axelle Brodiez analyse les générations successives de militants, montrant comment l'humanitaire dit « interne » constitue pour beaucoup, jusqu'aux années 1980, une concrétisation sociale de convictions confessionnelles.
Mais le fait religieux est également nodal dans l'humanitaire international de développement, avec la transformation de l'ancien modèle missionnaire. L'article de Guillaume Lachenal et Bertrand Taithe, recontextualisant le parcours du Dr Louis-Paul Aujoulat, insiste sur cette continuité profonde entre monde missionnaire et humanitaire médical, le travail du médecin catholique palliant aussi les limites de la pastorale missionnaire. Après-guerre, les orientations du Vatican se confirment, permettant la naissance de nouvelles institutions – ainsi Misereor en Allemagne ou en France le Comité Catholique Contre la Faim, devenu Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.
Mais le poids du religieux doit aussi être recherché dans des organisations résolument laïques, ce que montre l'article de Johanna Siméant analysant les ONG comme des « entreprises de biens de salut » : l'humanitaire apparaît comme un moyen contemporain d'actualisation de dispositions religieuses ne reposant pas tant sur la foi que sur des pratiques vécues comme positives (don de soi, vie de groupe, entraide, ascétisme, confrontation à l'extrême, etc.) et ainsi réactivées.
Enfin, l'humanitaire peut aussi être lu comme une forme d'expression de la laïcité, où peuvent se côtoyer respectueusement foi religieuse et engagement politique d'un nouveau type.
Faire l'histoire de l'humanitaire, Le Mouvement Social n°227
[3] Lire : Emblèmes de la Croix-Rouge, Wikipédia.
Lire aussi :
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

14 juin 2010

Palestine de Joe SACCO

SACCO Joe, Palestine, Rackham, 2010 [Extrait].
Dès sa sortie (en 1993-95, sous forme de 9 comics chez Fantagraphics Books), Palestine a révélé le talent de Joe Sacco et réaffirmé en même temps la capacité de la bande dessinée à traiter avec efficacité des thèmes « d'actualité ». Par sa démarche innovante, Palestine a été considérée comme l'œuvre fondatrice d'un nouveau genre : le « journalisme en bande dessinée ».

Palestine est le récit du voyage entrepris par Joe Sacco pendant l'hiver 1991-92 dans les Territoires palestiniens occupés par Israël, durant la première Intifada (1987-1993). L'auteur s'est plusieurs fois exprimé sur les motivations de ce voyage : ses doutes sur la politique des Etats-Unis vis-à-vis d'Israël après la guerre et l'invasion du Liban en 1980 et les massacres dans les champs de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila ; l'irritation qu'il éprouvait face à la couverture du conflit entre Arabes et Israéliens par les médias américains, qui présentaient systématiquement Israël comme la victime innocente encerclée par des hordes d'Arabes « déments » ; la certitude – enfin – d'être mal informé, au sens où il manquait de tout élément pour comprendre « qui étaient les Palestiniens et quel était le sens de leur combat ».

Né de la réaction à cet état de fait, du besoin de « faire quelque chose », Palestine n'est donc pas un livre « objectif », au sens où il laisse exprimer chaque camp, et il a été pour cela souvent critiqué. Sacco a pourtant toujours précisé de façon très claire et revendiqué son approche du sujet (« Mon idée n'était pas de faire un livre objectif mais un livre honnête »). Sous ce point de vue, le terme « journalisme » référé à Palestine et, de façon plus générale à autres œuvres de Sacco, montre toute son approximation. Il n'empêche que la démarche de Sacco est rigoureusement journalistique : travail de terrain, collecte et redécoupage des sources, mise en perspective. En l'hybridant, dans sa bande dessinée, avec un registre autobiographique (et se mettant en scène, souvent avec beaucoup d'ironie, en tant que personnage central du récit), Sacco établit de fait une distinction nette entre faits et opinions qui évacue d'emblée tout soupçon de déformation et manipulation. Dans sa partialité clairement affichée, Palestine continue à interroger le lecteur sur comment – quinze ans près – les média traitent le conflit israélo-palestinien, très souvent avec autant de partialité tout en oubliant de tracer la ligne qui sépare les faits et des opinions. Mais, surtout, Palestine le plonge dans le quotidien du peuple palestinien, son existence sans espoir marquée par les tracasseries imposées, surtout dans la bande de Gaza, par un « pouvoir illégitime ».

Car s'il faut constater que si la situation dans les Territoires occupés a changé depuis, beaucoup de ce qui est reporté par Sacco reste malheureusement d'actualité : les Territoires sont toujours – quinze ans après – sous le strict contrôle d'Israël, la condition du peuple palestinien est encore celle décrite par Joe dans les pages de son livre. La lecture de Palestine reste aujourd'hui essentielle pour mieux comprendre, en plus des causes et des enjeux de ce conflit, la souffrance d'un peuple renfermé dans la plus grande prison existante sur Terre.

Cette nouvelle édition recueille les deux volumes (Palestine : une nation occupée et Palestine : dans la bande de Gaza) auparavant édités par Vertige Graphic dans une nouvelle présentation et une nouvelle traduction. Le récit est précédé par une préface de Edward Said et par un long texte, richement illustré, où Joe Sacco décrit sa méthode de travail et raconte la genèse de l'œuvre.
Lire aussi :
SACCO Joe, Gaza 1956 - En marge de l'Histoire, Futuropolis, 2010 [du9 - Evene - France 2 - Le Monde - Les Inrocks - Planete non violence - Politis].
6 ans de travail, plus de 400 pages, pour mettre au jour un massacre perpétré par l'armée israélienne sur la population de Gaza, en 1956, et que l'Histoire a tout fait pour oublier. Hautement considéré par ses pairs auteurs, les médias et ses lecteurs du monde entier, Sacco poursuit son engagement sincère, courageux, âpre, rigoureux et nécessaire. Son oeuvre est une charge explosive qui a fait voler en éclats les limites de la bande dessinée. C'est lors d'un reportage pour le magazine Harper's en 2001, que Joe Sacco se remémore une brève citation, une note de bas de page, lue dans un rapport de l'ONU. Elle parlait d'un massacre de près de 275 civils, perpétré par l'armée israélienne à Khan Younis et d'une dizaine d'autres à Rafah, ville voisine, en 1956. Difficile à croire, alors entre novembre 2002 et mai 2003, le dessinateur reporter se rend à trois reprises sur le terrain, afin d'établir la véracité de cette tragédie et embarque le lecteur à la recherche de traces du massacre.
• 22/02/2010, Entretien avec Joe Sacco, Les Inrocks.
• 28/01/2010, Joe Sacco, ou la Palestine à Angoulême, l'Humanité.
• 27/01/2010, Interview de Joe Sacco, BD-Theque.
• 17/01/2010, Interview de Joe Sacco, Info-Palestine.
• Janvier 2010, Interview de Joe Sacco, Evene - Info-Palestine.
• Joe Sacco, Monde en Question.
Chronique Colonisation de la Palestine 2010, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.