19 mars 2011

Peuples en danger


Napoléon le petit est parti en guerre contre son ancien pote le colonel Kadhafi, le sinistre dictateur en Libye. Pendant ce temps-là, ses autres potes peuvent massacrer leur peuple en silence - au Bahreïn et en Arabie saoudite par exemple. Le "droit d'ingérence" relooké "responsabilité de protéger" ne s'applique pas dans les monarchies pétrolières du Golfe. Qu'on se le dise !

Le NouvelObs a recensé les maigres informations qui filtrent des manifestations au Maghreb et au Moyen Orient :
Bahreïn - Les autorités ont annoncé avoir détruit le monument qui se trouve sur la place de la Perle dans le centre de Manama, devenu un symbole de la contestation. L'opposition a bravé l'interdiction de manifester et des milliers de personnes se sont rassemblées près de la capitale.

Arabie Saoudite - Le roi Abdallah a assuré dans un discours télévisé que les forces de sécurité étaient prêtes à faire face à "tous ceux qui envisageraient de porter atteinte" au royaume, annonçant également une série de décrets royaux sur des subventions sociales.

Yémen - Plus de 41 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées par des tirs contre une manifestation réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh vendredi à Sanaa, selon des sources médicales. Le président a décrété l'état d'urgence.
L'opposition a dénoncé "un massacre". Selon des témoins, des partisans du régime ont ouvert le feu sur des milliers de manifestants depuis les toits des habitations proches de la place de l'Université, où se tient un sit-in depuis le 21 février.
L'article sur le Bahreïn passe sous silence l'intervention militaire des Forces du Conseil de coopération du Golfe, qui comprend outre le Bahreïn, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et le Oman - certainement les plus grandes démocraties du monde.

Pendant ce temps-là, la colonisation de la Palestine s'accélère par le biais de constructions de centaines de logements en territoire palestinien selon le droit international :
"La commission ministérielle chargée des implantations a décidé hier (samedi) la construction de quelques centaines d'unités de logements à Gush Etzion, Maale Adoumim, Ariel et Kyriat Sefer", a annoncé le bureau de Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

Ces quatre colonies sont parmi les plus peuplées de Cisjordanie et font partie de ce que les responsables israéliens appellent des "blocs d'implantations" qui doivent, selon eux, être annexés dans tout accord de paix avec les Palestiniens.

Le dirigeant de Yesha, la principale organisation de colons, Danny Dayan, s'est félicité de "ce petit pas dans la bonne direction", en appelant Benjamin Netanyahu à approuver d'autres permis de construire en Cisjordanie occupée.

AFP-NouvelObs

Toute guerre a des motifs économiques camouflés derrières les motifs politiques affichés, qui sont des arguments de propagande. Or, "la Libye compte six terminaux pétroliers. Seulement l'un d'entre eux (Zuwàra) se trouve dans la région de Tripoli, les cinq autres sont situés dans l'Est du pays, tout comme les champs de pétrole et de gaz".

19/03/2011
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

Lire aussi : No to imperialist intervention in Libya!, WSWS.

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