3 août 2011

Revue de presse Crise 02/08/2011

02/08/2011, Alexeï PILKO, Le "défaut de paiement" masque une négociation politique difficile sur l'Afghanistan, RIA Novosti
Les négociations difficiles entre le président Barack Obama et ses opposants républicains pour l'augmentation du plafond de la dette publique des Etats-Unis se sont conclues par un compromis provisoire, littéralement à la derrière minute. Nous avons été témoins d'un nouvel épisode d'une lutte sévère et sans merci, dont le véritable objectif est d'empêcher le président américain de prolonger son mandat pour les uns ou de le laisser dans le fauteuil de président après 2012 pour les autres.

Ainsi, dans l'intérêt de la lutte politique contre le président actuel, il est nécessaire de ne pas changer la donne en Afghanistan au cours des 18 mois à venir, voire d'aggraver le conflit. Une telle approche des républicains engendre des projets véritablement fantastiques, tels que le "plan Blackville" d'un ambassadeur américain à la retraite qui a proposé de diviser l'Afghanistan en deux parties. Comme l'écrit l'experte russe Natalia Bourlinova, "ce plan est dans la logique de la politique étrangère des Etats-Unis qui, en poursuivant leur intérêt propre, négligent souvent le droit international ou appliquent ses règles a posteriori".
02/08/2011, Grève inédite du Samu social, France Culture
Pour la première fois de leur histoire, les salariés du 115 sont invités à cesser le travail ce mardi 2 août. La Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale appelle à la grève partout en France. En cause : la baisse des moyens pour les hébergements d'urgence. Il y a deux semaines, le fondateur du Samu social Xavier Emmanuelli démissionnait pour dénoncer, lui-aussi, les choix du gouvernement.
01/08/2011, Vladimir PETROVSKY, L'Asie dans l'attente du 2 août, RIA Novosti
Les principaux détenteurs d'obligations américaines, avant tout la Chine (plus de 1.150 milliards de dollars) et le Japon (890,3 milliards de dollars), qui se partagent 40% de la dette publique américaine, s'attendent à des temps difficiles. On voit les mêmes dispositions dans d'autres pays, par exemple en Corée du Sud ou en Inde, qui conservent la majeure partie de leurs réserves monétaires en dollars américains.

La Chine n'a pas l'intention de suspendre les achats d'obligations du Trésor américain dans un avenir proche, en dépit du risque de défaut de paiement des Etats-Unis. Comme l'a récemment écrit le journal Renmin Ribao en se référant au centre gouvernemental de recherche, "Pékin n'a pas d'autre choix que de continuer à acheter de la dette américaine, car la Chine veut que le dollar soit stable. Et les obligations américaines demeurent l'un des produits d'investissement les plus liquides sur le marché, compte tenu des immenses réserves de change de la Chine".

Le Japon, dont la dette publique a atteint 200% du PIB, est également conscient qu'il n'existe pas d'alternative aux obligations américaines. Or, le pays devra dépenser beaucoup d'argent pour éliminer les conséquences de l'ouragan et du tsunami qui ont frappé le Japon en mars, laissant dans leur sillage des dommages estimés entre 16.000 et 25.000 milliards de yens, soit 195-305 milliards de dollars.
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Revue de presse Crise économique, politique et sociale 2011, Monde en Question.
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