5 septembre 2016

LACAN "Séminaire XXIV"

Bibliographie psychanalyse


Le titre équivoque du séminaire demande à être interprété. Ecrite en lalangue ou plutôt en l’élangues, cette phrase, à la grammaire énigmatique, se lit en français et s’entend, en partie, en allemand : une-bévue/Unbewusst. Lacan utilise un procédé rencontré chez Joyce, l’année précédente du séminaire. La traduction de Unbewusst par « l’une-bévue » est en soi un mot d’esprit, c’est-à-dire une formation de l’inconscient comme l’acte manqué, le lapsus, le rêve, le symptôme. Qu’est-ce qu’un acte manqué ou un lapsus sinon une bévue ? Cette traduction rend presque vraie la phrase citée par Dante, lorsqu’il évoque à propos du mot « amour » le juste accord entre le mot et la chose : nomina sunt consequentia rerum. « L’une-bévue » n’a pas le défaut d’être un terme négatif comme « l’inconscient », et il ne risque pas, comme lui, d’être confondu avec l’inconscience. Lacan annonce dès le début du séminaire qu’avec cet « insu que sait de l’une-bévue », il essaie « d’introduire quelque chose qui va plus loin que l’inconscient ».
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Jacques LACAN, Séminaire XXIV – L’insu que sait de l’une bévue s’aile à mourre, Le Seuil, 1976-1977 [Texte en ligne].

Lire aussi :
L’insu que sait de l’une bévue s’aile à mourre, Radio Lacan.
Jacques LACAN, Le Séminaire, Le Seuil, 1950-1980 [Sténotypies ELPTranscriptions GaogoaWikipédia].
Paul-Laurent ASSOUN, Lacan, QSJ PUF, 2015 [Texte en ligne].
Alain VANIER, Lacan, Les Belles Lettres, 1998 [Texte en ligne].
Dossier documentaire Philosophie, Monde en Question.

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