Revue de presse française, NouvelObs
Le gouvernement américain veut «désintoxiquer» le système bancaire, RFI
Evoquant le plan de sauvetage préparé par le gouvernement, le président américain a confirmé l’ampleur du projet : « Ces mesures réclament que nous engagions un montant considérable sur les dollars du contribuable ». « Cela comporte des risques », a-t-il admis. Le déficit budgétaire (483,35 milliards de dollars sur les 11 derniers mois) risque de se creuser davantage, sans compter que les Américains ont déjà beaucoup souffert de la crise des « subprimes ».
L'arnaque du siècle pour sauver les spéculateurs financiers avec l'argent du contribuable !
Le "plan Paulson", plus grand hold-up du siècle ?, AgoraVox
Partout on vous explique que le "plan Paulson" a probablement sauvé la finance américaine et donc mondiale, alors qu’en réalité, il fait peser une nouvelle charge de plus de 1,000,000,000,000.00 de dollars (1000 milliards, et probablement bien au delà) sur les contribuables américains, en “isolant” les “fonds toxiques” des établissements financiers, en les faisant supporter par les fonds publics, qui vont les assumer dans une “structure” créée à cet effet. Selon les experts, le coût de cette opération pourrait atteindre 3500$ par américain, ou les dépasser.
N’oublions pas les fondamentaux de la crise. Le plan imposé au monde par les autorités américaines n’élimine absolument pas le problème de fond, il ne sauve que les capitalistes stratégiques, et ceux que j’appelle les banquiers supérieurs. En aucun cas il ne résout les problèmes des gens anonymes, qui perdent ou vont perdre leur job, qui sont surimposés et abusés par toujours plus de taxes, qui n’ont plus accès au crédit, qui ont perdu ou vont perdre leur maison, et qui ne peuvent plus consommer. Le "plan Paulson" ne résout pas la crise, c’est une décision de courte-vue uniquement pour sauver très temporairement le système.
L’Etat au service du libéralisme, AgoraVox
Le capitalisme traverse une crise profonde. Personne ne peut prédire aujourd’hui l’ampleur de ses conséquences. Il faut en prendre conscience ; car le système a, malheureusement, largement entamé son « travail » de destruction de l’homme et de la nature.
Cette crise révèle par ailleurs une immense contradiction entre une pensée qui a fait du rejet de l’intervention de l’Etat son fondement même, et une pratique qui érige ce même Etat en gestionnaire essentiel des affaires privées des classes privilégiées. Car il ne viendrait jamais à l’esprit d’un dirigeant politique de faire intervenir l’Etat et dépenser des centaines de milliards d’euros ou de dollars pour sauver les emplois des salariés ! Bien au contraire. Les Etats capitalistes les détruisent volontiers en privatisant les services publics et en laissant faire le marché lorsqu’il s’agit des entreprises privées.
Les conséquences de cette contradiction se répercutent d’une manière dramatique sur la majorité des citoyens. C’est au nom de cette doctrine que les libéraux ont privatisé nombre de secteurs vitaux pour la population notamment pour les plus démunis. Et c’est en invoquant ce même libéralisme que Monsieur Sarkozy s’apprête à privatiser la Poste, nonobstant le formidable démenti apporté par la réalité aux certitudes de cette théorie. Et ce « laisser-faire » a déjà mis au chômage et jeté dans la misère des millions de salariés.
STIGLITZ Joseph, La fin du néolibéralisme, ContreInfo
Il y a aujourd’hui découplage total entre les bénéfices sociaux et les intérêts privés. S’ils ne sont pas soigneusement couplés, l’économie de marché ne peut fonctionner de manière satisfaisante.
Le fondamentalisme néolibéral est une doctrine politique au service d’intérêts privés, il ne repose pas sur une théorie économique. Il est maintenant évident qu’il ne repose pas non plus sur une expérience historique. Cette leçon est le seul bénéfice à tirer de la menace qui pèse sur l’économie mondiale.
Fantasmer le krach ? Un cas de conscience vite résolu, Article11
Les carottes sont cuites, ou presque (Ca remonte ? pour combien de temps ?). La Bourse fait des montagnes russes, l’économie vacille, Wall Street s’affole, les pontes s’épongent le front et leur nez s’allonge quand ils parlent de crise temporaire. La dégringolade globale du capitalisme est avérée, tous les voyants sont au rouge. Dilemme : faut-il s’en réjouir ? Réponse : assurément.
Beautés du capitalisme !, Bakchich
Car si cet argent n’est pas privé, c’est qu’il est, d’une manière ou d’une autre, public : or aucun commentateur n’est foutu de nous dire précisément d’où vient le fric qui renfloue l’un, nationalise l’autre, etc etc. On nous dit seulement que les Etats interviennent. Et l’Etat, c’est nous, messieurs-mesdames, ne cherchez pas plus loin.
La crise a tué le diktat, Dedefensa
Ceci est un autre produit de cette présence extraordinaire de la communication, de cette affection immédiate de la psychologie: l’absorption très rapide, l’ingestion forcée de la mise en cause "mortelle" (comme dit Cohen) du diktat néo-libéral, américaniste, etc., de l’idéologie qui nous emprisonnait. Les services de surveillance du langage et de la pensée ont été débordés, eux-mêmes emportés par le même courant des événements et de leurs effets sur la psychologie, avec comme référence constante, y compris pour eux-mêmes, la découverte de la réalité mise à nu par la crise.
Dossier : la crise financière, NouvelObs
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