ZOURABICHVILI Salomé : "l'UE est l’organisation la plus appropriée pour garantir à la Géorgie ce dont elle a besoin", Toute l'Europe
Salomé Zourabichvili estime que l’Union européenne peut garantir la sécurité dans la région du conflit, et ce beaucoup mieux que ne le ferait l'Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), dont les critiques vis-à-vis de la Russie sont bien plus prononcées. Selon l'ancienne ambassadrice, "le rapprochement de l’OTAN dans la région est quelque chose qui, objectivement, tend la situation".
Commentaires : Lire dans le Dossier documentaire "Géorgie-Adjarie-Abkhazie-Ossétie" d'autres articles de Salomé Zourabichvili.
Pékin - Sotchi : même combat ? Retour sur la crise russo-géorgienne, AgoraVox
Force est de constater que la très grande majorité des médias occidentaux – états-uniens en premier lieu – a fait le choix de souligner, parfois jusqu’à la caricature, la virulence de la riposte russe, au point d’en arriver au fil des semaines à déformer totalement la réalité et à faire de Moscou l’unique agresseur. Sous la plume des journalistes, et par voie de conséquence dans une bonne part de l’opinion publique mondiale, la jeune démocratie géorgienne est la victime du terrifiant grizzly russe. Ce qui serait considéré dans un contexte différent comme un mensonge éhonté prend sur l’échiquier international les formes troubles d’une stratégie élaborée de manipulation psychologique et de désinformation.
Lorsque dans la nuit du 7 au 8 Août, vers 1h du matin Saakachvili décide de lancer l’offensive sur Tskhinvali, il compte vraisemblablement mettre un terme à deux semaines de tensions et d’escarmouches sanglantes via milices interposés entre ossètes et géorgiens et mise visiblement sur une victoire éclair pour rétablir la stabilité dans la région ; la justification officielle de l’opération militaire est d’ailleurs le « rétablissement de l’ordre ».
Si la Russie ne réagit pas – comme cela est déjà arrivé – il ne se sera passé rien d’autre qu’une opération de maintien de l’ordre en territoire ossète et abkhaze à un moment où l’attention médiatique est focalisée sur le début des Jeux Olympiques. Si la Russie décide de réagir militairement à l’offensive géorgienne, elle doit obligatoirement rompre la « trêve olympique » et risque de subir les foudres de la presse et de l’opinion publique mondiale, relayés par les inquiétudes des pays de l’ancien pacte de Varsovie (on a très vite parlé d’un risque de réaction en chaîne avec l’Ukraine et les Pays Baltes) et la réactivation étonnamment fertile des vieux démons de l’Europe (Münich).
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