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SAPIR Jacques, Tempête (financière) sur la Russie ?, RIA Novosti
Relativement épargnée par la crise financière jusqu'au début de l'été 2008, la Russie a été touchée de plein fouet par le cyclone issu des Etats-Unis. La Bourse de Moscou a connu de violents soubresauts. Les grandes banques russes ont été confrontées à une forte contraction des liquidités et au départ de capitaux étrangers motivés par la crise financière qui a poussé de nombreux acteurs américains et anglais à rapatrier leurs fonds pour tenter de survivre.
Tout ceci, survenant dix ans après la dramatique crise de 1998 ne peut que susciter l'inquiétude. Pourtant, la Russie est certainement l'économie la mieux placée pour résister à la tempête financière actuelle.
Mais la Russie doit aussi prendre conscience de ses responsabilités internationales dans le domaine financier. La crise de l'hégémonie financière américaine sera une menace pour la stabilité économique globale tant qu'une solution collective ne sera pas trouvée. La Russie ne peut à elle seule répondre à cette question, mais elle ne doit pas pour autant s'en désintéresser.
Pays au carrefour de l'Europe et de l'Asie, économie qui va contribuer par son dynamisme à la croissance européenne, la Russie est bien placée pour inviter les autres grands acteurs de la scène financière internationale - la Chine et les pays européens en particulier - à coopérer.
GRINKEVITCH Vlad, Centre de l'économie mondiale : un champ de bataille mythique, RIA Novosti
L'économie mondiale cesse d'être unipolaire. A la veille de la crise financière mondiale, l'influence croissante des marchés asiatiques était encore l'un des thèmes de discussion favori. Il est désormais courant de penser que le centre de l'économie mondiale se déplace immanquablement vers l'Est. Les milliardaires américains investissent dans les actifs chinois, changent leurs réserves en monnaie chinoise et on aurait du mal à trouver un pays qui ne vende pas des vêtements, de l'électroménager ou des jouets "Made in China". La crise économique sera un test sérieux pour le nouveau prétendant au rôle de centre économique. S'il rate son examen, le nouveau microsystème économique n'aura pas pour centre un continent unique, mais une multitude de petits îlots.
Il est apparu, à la charnière des XXe et XXIe siècles, que la redistribution des cartes de l'industrie mondiale avait placé la Chine dans des conditions exceptionnelles et que ni l'Europe, ni les Etats-Unis, n'avaient intérêt à gâcher leurs relations avec ce partenaire asiatique. Car tout retour de la production dans sa "patrie historique" ou la recherche d'une alternative à "l'atelier du monde" (surnom donné aujourd'hui à l'Asie de l'Est et du Sud-est) font peser la menace d'un collapsus économique. C'est pourquoi l'Occident supporte stoïquement toutes les démarches politiques et économiques de l'Empire céleste.
Cela fait près de 400 ans que nous vivons à une époque où l'économie mondiale évolue autour d'un centre unique. L'empire britannique a commencé à jouer ce rôle, puis les Etats-Unis ont pris le relais après la Première Guerre mondiale. A la charnière des XXe et XXIe siècles, il semble que le sort a offert à la Chine une chance d'endosser le costume de force prédominante mondiale. Mais il apparaît que l'Empire céleste demeure tout de même en périphérie, même extrêmement renforcée, et que son succès dépende de la prospérité du centre. Un éventuel krach économique aux Etats-Unis serait capable d'entraîner un collapsus économique en Chine et cela marquerait (éventuellement, encore une fois) le début d'une nouvelle réalité économique présentant une multitude de petits acteurs tous égaux en droits.
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