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29 septembre 2008

Royal-Show

Revue de presse française, NouvelObs
L'UNION
Pour tous ceux qui n'étaient pas au Zénith, il est grand temps de changer de refrain.

LA NOUVELLE REPUBLIQUE
La foule scande son prénom comme un mantra ce qui ne lui déplaît pas. Elle y fait ajouter le mot-thème de la soirée "fraternité" sonnant un peu creux, mais qu'importe, on est dans le show. Miroir mon beau miroir ! Ségolène se regarde et se mire. Au premier rang les groupies submergés d'émotion sanglotent et l'on ne peut s'empêcher de penser, avec Henri Emmanuelli que toute cette mise en scène, ce vide empailleté de bons sentiments a quelque chose de bête à pleurer.

LA REPUBLIQUE DU CENTRE
Entre variétés branchées, saynètes humoristiques et fables sociales, Ségolène Royal n'a pas parlé de politique, du PS, d'idées. Ou si peu. Elle n'a parlé que d'elle-même, en se mettant en scène. Il s'en trouvera, bien sûr, pour dire qu'elle a eu raison de vouloir rompre avec la sinistre danse des éléphants. Mais, au-delà, on se demande de plus en plus qui est la vraie Ségolène? Certes, la femme-victime est toujours debout. Mais celle qui campait dans une raideur apprêtée arpente désormais théâtralement les planches totalement libre de ses gestes. Même ses cheveux se sont mis à onduler. Le blanc immaculé de ses tenues, un moment supplanté par le rouge incandescent, a fait place au bleu céleste sous une avalanche de spots. Quoi qu'on en dise, ces changements de look et de style sentent à plein nez le plan marketing préparé de longue date. En tout cas, on ne trouvera guère, dans ce "one-woman-show", de sens du collectif. Accordons toutefois une chose à Ségolène Royal: elle a dû travailler ferme pour porter ainsi la dépolitisation du politique à son zénith !

Lire : La voie royale de l'apolitisme, Monde en Question
Vidéos :


  • AFP - Yahoo!
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  • Rue89
  • Agoravox TV
  • Libération

    Ségolène Royal au Zénith : les socialistes agacés, NouvelObs
    Au Zénith, l'ancienne candidate à la présidentielle a réuni près de 4.000 personnes, et elle est apparue en tunique bleue sur un jean, sous les acclamations, mêlant hommage au public, appels à la "fraternité" et message politique : "je suis là aujourd'hui, je serai là demain!".

    "Je pense que la politique n'est pas un show. J'ai envie de dire à Ségolène qu'elle est sur le mauvais chemin. La fois prochaine, on aura en plus un morceau de chorégraphie", a dit sur Radio J le député et ancien président PS de l'Assemblée Henri Emmanuelli.
    "Tout ça n'est pas sérieux, cette vision de la politique, inscrite dans le marketing politique, la logique de la publicité commerciale, qui néglige le fond, ce genre de cérémonie qui est entre le show-business et le rassemblement de secte", a-t-il ajouté, parlant aussi de "personnalisation à outrance".

    Royal à ses partisans : "Je suis là aujourd'hui, je serai là demain", NouvelObs
    Pas une fois elle n'emploie le mot socialiste ni ne nomme une figure tutélaire de la gauche. Son discours, distribué à la presse - une nouveauté -, reprend en revanche des maximes de Nelson Mandela, Aimé Césaire, Coluche ou encore Victor Hugo.


    Ségolène Royal mobilise ses partisans au Zénith de Paris, RFI
    Elle s'est posée en victime du pouvoir mais aussi de certains de ses camarades du parti, évoquant « la riante primaire, la courtoise présidentielle, les gentils coups bas, les tendres attaques, les doux cambriolages, les amicales pressions et les charmantes épreuves personnelles ». Allusion à peine voilée à sa séparation d'avec François Hollande.


    Royal au Zenith : le retour d’un air de campagne ?, France Info
    Cette manière de faire de la politique, comparée à "un rassemblement de secte" par Henri Emmanuelli, est-elle en phase avec les attentes des socialistes à sept semaines du congrès du PS ? Cela suffira-t-il à attirer la confiance dans un pays qui entre en récession ?


    Naufrage Royal, Actualités du droit
    Le spectacle de ce soir, un show de prédicateur, financé à 100% par Pierre Bergé, pour snober le Parti socialiste, auquel elle doit toute sa carrière, et qui, quels que soient ses défauts, est un modèle de démocratie, est un acte grave. Seule vedette, devant ses fans. Tout pour moi, tout par moi. D’un côté le parti et ses règles ringardisées, de l’autre, sa lumineuse personne. Non, il est impossible de suivre.

    Rien n’est plus dangereux que l’exercice solitaire du pouvoir. Rien de plus grave que de se croire au-dessus du lot. Sans doute, faut-il pour ses fonctions, une personnalité qui se dégage, un égo au dessus de la norme. Nicolas Sarkozy a, sur ce plan, de quoi inquiéter. Mais Ségolène Royal bien davantage encore, et le triomphe qu’elle s’est organisée ce soir le confirme.
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