Première "World Policy Conference" à Evian, tsr.ch
"Le sentiment dominant est que le monde n'est pas gouverné", indiquent les organisateurs sur leur site internet. Le monde de 2008 est "confronté à l'hétérogénéité croissante des intérêts particuliers. La diffusion mal contrôlée des technologies, l'affrontement des représentations culturelles, la répartition inégale des ressources, les dérèglements financiers, les menaces sur la santé et l'environnement, les mouvements de populations, sont autant de problèmes perçus comme menaçants", estime l'IFRI.
Ouverture à Evian de la World policy conference, RIA Novosti
Leaders mondiaux, chefs de gouvernement, secrétaires d'organisations internationales et experts sont attendus lundi à Evian qui accueillera jusqu'au 8 octobre la World policy conference, organisée par l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Ce forum sera l'occasion de passer en revue les problèmes du monde contemporain et la responsabilité endossée par les Etats en vue de leur règlement.
World Policy Conference à Evian : comment rendre le monde plus stable ?, RIA Novosti
Le forum de Davos rassemble des intellectuels du monde des affaires et les leaders de la pensée économique, afin de procéder à des discussions avec les leaders économiques de différents pays et organisations. Les idées formulées tous les ans au mois de janvier dans cette station de ski suisse "fonctionnent" par la suite à l'échelle globale pendant toute l'année. Le seul meeting analogue aujourd'hui est le forum annuel de l'APEC, dont l'événement central est également la conférence des dirigeants des plus grands groupes des pays de l'Asie-Pacifique, une réunion très sérieuse et normalement fermée aux étrangers.
Jusqu'ici, il n'existait pas de forum politique analogue à celui de Davos, à l'exception peut-être d'une semaine en septembre qui réunit, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, les chefs d'Etat et leurs ministres des Affaires étrangères. Or, leurs interminables et ennuyantes palabres officielles ne servent qu'à "remettre les pendules à l'heure" une fois par an. Les interventions, qui amusent tout le monde, des présidents iranien ou vénézuélien ne contiennent elles non plus rien de nouveau.
Est-il possible de rendre ce monde chaotique et dangereux quelque peu contrôlable? C'est précisément ce dont on parle aujourd'hui à Evian.
La crise et le déclin de l'Occident, Blog NouvelObs
Hier, lors de la première édition de la World Policy Conference à Evian, l'excellent Dominique Moïsi de l'Ifri a tiré les premières leçons géopolitiques de la crise financière :
1/ "Le choc accélère le déclin relatif des Etats-Unis et le passage d'un monde unipolaire à un monde multipolaire."
2/ Le flambeau de l'Histoire passe l'Ouest à l'Est.
3/ "Le cataclysme révèle la profondeur de la crise d'identité non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe."
4/ "La crise financière a ébranlé la Russie et a montré le fossé entre son ambition de retrouver son statut de superpuissance et les capacités rélles de ce pays qui ne tire sa richesse que de l'énergie."
5/ Les Emirats pourraient bien commencer à acheter en masse "les joyaux dévalués du capitalisme occidental".
6/ "La crise boursière de 1929 a conduit à la seconde guerre mondiale. Si nous ne parvenons pas à la résoudre, la crise financière de 2008 va, elle, accélérer le déclin comparatif de l'Ouest comme force d'aujourd'hui et comme modèle pour le reste du monde demain."
World Policy Conference : Medvedev évoquera la crise financière et le pacte de sécurité, RIA Novosti
Le président russe Dmitri Medvedev, attendu mercredi à Evian (France) à l'occasion de la World Policy Conference, entend évoquer la recherche de solutions collectives face à la crise financière mondiale et l'élaboration d'un pacte de sécurité européenne.
"Les problèmes de la politique internationale et la crise du système financier mondial nécessitent des actions communes et urgentes. Il est absolument évident que le temps des décisions nouvelles est arrivé", a-t-il déclaré dans son premier message vidéo à la nation publié mardi sur son site Internet.
"Pour ma part, je voudrais présenter ma vision des choses et mes idées sur la façon dont on pourrait régler les problèmes mondiaux contemporains", a promis M. Medvedev.
Diatribe de Dmitri Medvedev contre les Etats-Unis, Le Point
Le président russe Dmitri Medvedev estime que la prétention américaine à être la puissance dominante dans le monde a mis en danger la sécurité internationale.
Le président russe a en revanche rendu un hommage appuyé à l'Union européenne pour ses prises de position dans le conflit géorgien.
Fin de la "World Policy Conference" d'Evian, tsr.ch
Dmitri Medvedev a d'emblée annoncé le retrait "avant minuit" mercredi des forces russes des zones tampons en Géorgie. Un départ qui en fait intervenu dès le milieu de l'après-midi. Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, s'est empressé de remercier son homologue d'avoir "tenu parole".
Nicolas Sarkozy a ensuite rendu la politesse à son invité en effectuant un geste de taille: le chef d'Etat français s'est prononcé pour la participation de "tous les acteurs concernés" aux discussions qui doivent s'engager le 15 octobre à Genève, laissant ainsi entendre que les Ossètes du Sud et les Abkhazes pourraient être associés à cette réunion, alors que leur déclaration d'indépendance, reconnue par la Russie, a été rejetée par les Occidentaux.
GUETTA Bernard, La planète en quête d’une direction, Libération
L’affaiblissement américain sera-t-il bref, durable ou irréversible ? La renaissance de la Russie va-t-elle se confirmer ou bien être relativisée par son déclin démographique, la vétusté de ses infrastructures et le recul du cours des matières premières dont elle avait tiré tant de forces ? La Chine va-t-elle poursuivre son envol ou buter sur une dépression mondiale qui fera chuter ses exportations et sa croissance avant de la menacer de troubles politiques et sociaux ? Le Brésil va-t-il vraiment s’imposer sur la scène internationale ? L’Union européenne va-t-elle se désunir dans la crise ou s’y forger au contraire ?
Commentaires : Au moment où des chefs de gouvernement, secrétaires d'organisations internationales et experts se réunissent pour discuter du gadget d'une "gouvernance mondial", les bourses s'écroulent malgré le plan Paulson qui devait rassurer les marchés. La réalité est terrible : les politiques sont dépassés par la crise.
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