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8 février 2009

La guerre contre Gaza sert l'extrême droite en Israël

"La société israélienne est hypocrite", France24.
Makbula Nasser est un Arabe israélien résidant à Arraba. Il milite au sein du parti arabe Balad.

Pensez-vous que l’offensive lancée sur Gaza a amélioré ou aggravé la sécurité en Israël ? Vous sentez-vous physiquement menacé là où vous vivez ?

Aucune guerre ni aucun meurtre n’a permis d’améliorer la sécurité en Israël. L’Etat hébreu va payer pour cette offensive. La nouvelle génération de Palestiniens n’acceptera pas ce genre de situation. Pensent-ils sérieusement que les enfants de Gaza resteront sans rien faire après ce qui s’est passé ? Si les Israéliens veulent vivre en sécurité, ils ont tout intérêt à prendre cela en considération."


"Je ne crois pas qu’il existe un seul parti capable de prendre en main le conflit actuellement", France24.
Lisa Goldman, blogueuse et journaliste, habite à Tel-Aviv.

Quelle est, à votre avis, le problème le plus important à aborder après cette élection, et quel parti serait le plus à même d’y remédier ?

Je pense que ça doit être le conflit, le retrait de tous les territoires occupés et les négociations avec toutes les parties, dont le Fatah et le Hamas. Je ne crois pas qu’il existe un seul parti capable de prendre en main le conflit actuellement.


État des lieux des partis politiques israéliens, Affaires-strategiques.
David Shapira, journaliste et historien, répond à nos questions :
- Les sondages donnent actuellement les partis du "camp national" au plus bas. Comment expliquez-vous cela ? Par sa division ? Par un vote utile pour le Likoud ?
- La situation du secteur sioniste-religieux est tout aussi critique. Quelle est la meilleure tactique : se présenter sous ses propres couleurs ou favoriser le travail à l’intérieur du Likoud ?
- Comment expliquez-vous la popularité du phénomène Lieberman ?


Léglislatives en Israël : l'économie une nouvelle fois éclipsée par les questions de sécurité, Le Monde.fr.
"Aujourd'hui, un tiers de la population n'a pas les moyens de se payer les médicaments dont elle a besoin et la moitié ne dispose d'aucune retraite, explique le juriste Ofer Sitbon, expert en droit social. Pourtant aucun des candidats n'a sérieusement planché sur la façon de réduire l'écart grandissant entre riches et pauvres. " Un effet boomerang de la guerre de Gaza, conforme à l'adage de Moshé Dayan ? "Non, le drapeau sécuritaire et le drapeau social doivent être brandis en même temps, dit Claude Sitbon, un sociologue. Si on trouve de l'argent pour construire des routes pour les colons en Cisjordanie, on doit pouvoir en trouver pour s'attaquer aux problèmes sociaux." Les Israéliens semblent dubitatifs. Le paradoxe veut même que ce soit les classes les plus fragilisées par la politique de M. Nétanyahou qui s'apprêtent à voter en masse pour lui.


Israël choisira-t-elle la panique et l'isolement dans le monde ?, AgoraVox-Yahoo! Actualités.
Benyamin Nétanyahou et Avigdor Liberman ont mené une campagne sur le dos des Arabes israéliens. Ces derniers forment environ 20 % de la population. Les deux candidats de la droite israélienne ont préconisé également une campagne militaire encore plus vigoureuse contre le mouvement islamiste Hamas. Nétanyahou exclut tout accord avec les Palestiniens dans un avenir proche.
[...]
La volonté d'Avigdor Lieberman de mener le combat contre les Arabes israéliens semble porter ses fruits. Il les accuse de terrorisme et pour contrer cette « cinquième colonne », il exigera de ces derniers un serment de loyauté. « Pas de loyauté, pas de citoyenneté ». Avigdor Lieberman en rajoute : « Puisque les Palestiniens ont l'audace de demander le droit au retour, il doit aussi y avoir un droit d'expulsion ». Et ce discours rejoint largement une couche populaire en Israël : selon un récent sondage, 69 % des personnes interrogées sont d'accord avec cette nouvelle radicalisation.
[...]
La situation en Israël est donc la suivante : que ce soit Benyamin Nétanyahou ou Tzipi Livni qui remportent les élections, dans moins d'une semaine, ils devront, selon toute vraisemblance, l'un et l'autre, composer avec Avigdor Lieberman pour former le gouvernement. Avec un allié empoisonné qui se montre indifférent aux accusations de racisme. Il lui suffit d'évoquer la sécurité du territoire pour semer la crainte et le désarroi : « Israël est confronté à une double attaque terroriste, de l'intérieur et de l'extérieur. Et le terrorisme de l'intérieur est toujours plus dangereux que celui de l'extérieur ». Avigdor Lieberman ne fait pas dans les nuances : « les Arabes ont tous les droits, mais ils n'ont aucun droit sur la terre d'Israël ».
[...]
Nous sommes donc face à un bloc de droite qui pourrait remporter 65 sièges, sur 120, contre le bloc de centre gauche qui ne remporterait que 53 sièges. Ce clivage traduit la profonde division des tendances en Israël et montre l'insatisfaction du peuple israélien à l'égard de leur gouvernement actuel pour avoir retiré les troupes prématurément de Gaza, sans terminer la tâche pour laquelle ils étaient assignés. Il fallait poursuivre les opérations pour en finir avec le Hamas.

Commentaires : C'est exactement la position des candidats de droite et d'extrême droite, Benyamin Nétanyahou et d'Avigdor Lieberman, qui estiment que la guerre à Gaza a été arrêtée trop tôt [AP-Yahoo! Actualités]

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