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16 décembre 2009

Nationalisme rime avec racisme

Pour ceux qui douteraient encore que le faux débat sur l'identité nationale, voulu et orchestré par Sarkozy-Besson, ne soit qu'un prétexte à conforter l'expression du racisme contre les Français issus de l'immigration coloniale :
La secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité, Nadine Morano, a déclaré, lundi soir 14 décembre, vouloir du jeune musulman français "qu'il ne parle pas verlan", lors d'un débat sur l'identité nationale à Charmes (Vosges). "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers", a expliqué la secrétaire d'Etat à un jeune homme qui l'interrogeait sur la compatibilité de l'islam avec la République.
Le Monde

Propos qui réjouissent un Georges Frêche que le PS va certainement soutenir pour les régionales en Languedoc-Roussillon.
Les références à Barrès, figure de proue du nationalisme français, ravisait aussi François Mitterrand, qui proclama en 1954 «L'Algérie, c'est la France»...


Lire aussi :
• Troubles de l'identité nationale, Presseurop.
• Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de minarets que j'apprends ?, Des bassines et du zèle.
Deux faits :
- La question Êtes-vous pour l'initiative contre la construction de minarets ?
- La réponse 46,66% des électeurs se sont abstenus.
Un bon résumé du discours de Sarkozy : Identité nationale = valeurs de la République = civilisation chrétienne.
• L'«identité nationale» au miroir des sciences sociales, La vie des idées.
• Colloque 1914-1918 : les identités sociales et nationales en guerre, Lundi 01 février 2010 à Laon et Craonne, Calenda.
Le patriotisme et la défense de la nation sont des enjeux centraux pour les sociétés en guerre. Mais les identités nationales sont elles-mêmes construites et complexes. Elles revêtent des sens différents dans les Etats-nations et les empires multinationaux, pour les minorités nationales (Alsaciens, Polonais, Irlandais, Tchèques, Baltes…) et les soldats coloniaux. Elles s'articulent à des identités locales (la patrie et la « petite patrie ») et se construisent par des pratiques et des interactions multiples, à l'armée, à l'arrière, à l'école, dans la sphère culturelle. Qu'en est-il des identités lorsqu'il s'agit de citoyens d'une république ou d'une monarchie constitutionnelle, ou de sujets dans un système autoritaire traditionnel ? Où se situent les points de rupture dans les deux cas ? Un tel questionnement sera mené à travers la comparaison entre France, Italie, Russie, par exemple. De même la dimension coloniale pourrait comparer l'impact de la guerre sur les identités de troupes australiennes (dominion de race blanche de l'Empire britannique) et d'Afrique noire, ou d'Algérie où coexistaient colons et « indigènes ». Leur présence sur le Chemin des Dames fournira un exemple significatif. D'un autre côté, la prégnance du national et du nationalisme fait ressortir les identités alternatives : que signifie en 1914-1918 être neutre, internationaliste, européaniste ?
• Dossier documentaire & Bibliographie Immigration, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Racisme, Monde en Question.

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