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21 février 2010

Lettres d'Iwo Jima


Le 19 février 1945, les États-Unis lancèrent une offensive militaire d'envergure pour occuper l'île japonaise Iōtō (硫黄島 littéralement l'île du soufre), plus connue en Occident sous le nom de Iwo Jima.

En 2006, Clint Eastwood a produit et réalisé Lettres d'Iwo Jima. Alors que beaucoup de gens, qui se prétendent de gauche, l'ont traîné dans la boue [1], Clint Eastwood a osé raconter la guerre du point de vue japonais. Quel cinéaste français a raconté la guerre d'Algérie du point de vue algérien ?

La réception de la critique ne fut pas bonne comme en témoignent ces deux extraits :
Mais ce qui fait les qualités de Lettres d'Iwo Jima, cette recherche constante de simplicité narrative à travers des situations clairement exposées (on reste sur l'île durant la majeure partie du film), des personnages variés (une petite dizaine, du simple soldat au général stratège), et à l'aide de cette réalité historique qui plus encore que de ligne directrice, sert de véritable tuteur, constitue également sa limite. Car de narratif, le film devient peu à peu par trop démonstratif, s'empêchant par là même de creuser les psychologies, de travailler plus qu'une esquisse d'analyse.
Critikat

Cette galerie de portraits un peu désuète est mise en scène avec tant d'affection que, lorsque l'inévitable survient après les séquences situées pendant l'approche de l'armada américaine, on est malgré tout saisi. Une fois le combat engagé, l'enjeu n'est pas tant de savoir qui va survivre (les combattants japonais d'Iwo Jima qui avaient survécu aux combats se sont presque tous donné la mort, sur ordre de leurs officiers) que d'assister à la mort de chacun.
Le Monde
Les arguments cinéphiles masquent le refus d'entendre le récit d'une guerre raconté par l'ennemi... même vaincu. C'est ce point de vue de l'autre que le critique de Télérama reproche crûment :
De fait, s'il faut jusqu'au bout déboulonner la statue, avouons qu'on ne voit pas bien où est la signature de Clint Eastwood dans ce film dont la version originale est japonaise - pourquoi donc n'en a-t-il pas confié la mise en scène à un cinéaste nippon ? - et qui relève plus d'une logique commémorative que cinématographique.
La seule critique intelligente du film est le dossier pédagogique publié par Zéro de conduite.


19/02/2010
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

Lire aussi :
• Débarquement US à Iwo Jima, Vidéo INA
• Lettres d'Iwo Jima :
- AlloCiné
- Site du film
- Wikipédia

[1] Lire : Les notes de These Vagabond Shoes, Monde en Question.

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