Les hypocrisies du sommet sur la sécurité nucléaire
• 19/04/2010, Barak: Iran poses no immediate existential threat to Israel, Ha'aretz - Palestine News Network.Le Ministre de la Défense Ehud Barak a dit lundi à la Radio d'Israël que la seule issue à l'impasse actuelle avec l'Iran est un mouvement Israélien audacieux, ajoutant qu'il sentait que l'Iran ne posait pas une menace existentielle immédiate à Israël.• 19/04/2010, États-Unis/nucléaire : poudre aux yeux et chiffons de papier, Boulevard Exterieur.
De la récente conférence de Washington sur le thème du terrorisme nucléaire à l'accord START que viennent de signer à Prague les présidents russe et américain en passant par la nouvelle doctrine nucléaire américaine, les initiatives américaines en matière d'armement nucléaire laissent sur sa faim François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran.• 19/04/2010, Mahmoud Ahmadinejad vante le désarmement nucléaire, Le Grand Journal du Mexique.
• 18/04/2010, BAR'EL Zvi, Will sanctions against Iran really serve the West's interests?, Ha'aretz.
Les partisans de sanctions contre l'Iran doit avoir à l'esprit une statistique intéressante : selon une enquête menée par une organisation de consommateurs iraniens, l'Iran occupe le septième rang dans le monde pour l'achat de produits cosmétiques. Chaque année, les Iraniens dépensent environ 2,1 milliards de dollars en crèmes, rouges à lèvres, shampoing, maquillage, et la plupart de ces articles sont importés de l'étranger.• 17/04/2010, L'Iran tient sa propre conférence sur le désarmement, Reuters-Yahoo! Actualités - AFP-Le Parisien.
Moins d'une semaine après le sommet de Washington sur la non-prolifération organisé par Barack Obama et auquel l'Iran n'avait pas été invité, le président Mahmoud Ahmadinejad a accusé les États-Unis de pratiquer une politique de deux poids, deux mesures en la matière.• 17/04/2010, L'Iran menacé de sanctions s'en prend aux grandes puissances nucléaires, AFP-Google Actualités.
D'après les autorités iraniennes, pas moins de 60 pays ont accepté leur invitation, dont sept ou huit représentés par leurs ministres des Affaires étrangères. La Russie et la Chine - deux pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU qui traînent les pieds pour sanctionner l'Iran malgré de vives pressions occidentales en ce sens - auraient ainsi dépêché leurs vice-ministres des Affaires étrangères.
Sur fond de menaces de nouvelles sanctions internationales, le chef de l'État iranien a profité de cette tribune pour attaquer les pays "qui se livrent à l'intimidation" pour empêcher la République islamique à se doter de la technologie nucléaire.
"Malheureusement, le gouvernement américain a utilisé des armes nucléaires et aussi menacé officiellement de les utiliser", a déclaré Ahmadinejad aux participants à "la Conférence internationale sur le désarmement et la non-prolifération".
"Quand ceux qui possèdent des armes nucléaires et qui utilisent ces armes possèdent un droit de veto inégal dans la plus haute instance internationale chargée de la sécurité internationale, est-ce que cela n'encourage les autres pays à la prolifération d'armes nucléaires pour assurer leur sécurité nationale ?", a-t-il demandé.
Alors que l'Occident tente de faire adopter un nouveau train de sanctions à son encontre en raison de son programme nucléaire, Téhéran a indiqué que son programme était "irréversible".
Plusieurs pays occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire, mais Téhéran assure que son programme est uniquement pacifique et civil.
Ahmadinejad a appelé à la création d'une nouvelle structure de l'ONU pour contrôler le désarmement nucléaire dans le monde et a estimé que les pays qui possédaient ou qui menaçaient d'utiliser des armes nucléaires devraient être suspendus de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le nouveau train de sanctions, que les États-Unis espèrent voir adopté dans les semaines à venir, n'empêchera pas la poursuite du programme nucléaire et n'aura pas d'impact sur l'économie, a assuré Ahmadinejad.
Téhéran s'est néanmoins dit toujours ouvert à un accord avec l'Occident.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a attaqué d'emblée les États-Unis, "seul criminel atomique du monde", dans un message à la conférence qui réunit une dizaine de ministres et vice-ministres des Affaires étrangères, dont des représentants russe et chinois, en l'absence des Occidentaux.• 17/04/2010, L'Iran tient lui aussi sa conférence sur le nucléaire, Continental News.
"Seul le gouvernement américain a commis un crime nucléaire. Le seul criminel atomique du monde ment en se présentant lui-même comme opposé à la prolifération, alors qu'il n'a pris aucune mesure sérieuse dans ce domaine", a-t-il affirmé.
M. Ahmadinejad a plaidé dans la foulée pour une réorganisation des instances internationales traitant des questions nucléaires, dont devraient selon lui être écartées les puissances atomiques.
"Un organe international indépendant, disposant de pleins pouvoirs donnés par l'Assemblée générale de l'ONU, devrait être créé pour planifier et superviser le désarmement nucléaire et empêcher la prolifération", a-t-il plaidé.
Le président iranien a également affirmé que "les États ayant l'arme nucléaire, ceux l'ayant utilisée ou ceux ayant menacé de l'utiliser, et plus particulièrement les États-Unis, devraient être suspendus de l'AIEA".
Il a aussi estimé que le TNP devrait être révisé "par les pays indépendants ne possédant pas d'armes nucléaires", la présence des puissances atomiques "empêchant l'élaboration d'un traité équitable".
«L'Iran est habitué à tenir des séminaires sur le désarmement mais cette conférence est très importante de par le niveau des participants et la conjoncture dans laquelle elle se tient», nous ont affirmé hier des organisateurs. En effet, l'on dénombre près d'une soixantaine de pays dont les représentants sont venus en nombre, qu'ils soient ministres, hauts responsables d'institutions, experts et même journalistes de divers médias internationaux. L'Algérie y est aussi présente aux côtés des pays qui aspirent à un nouvel ordre mondial sans trop de heurts entre les puissants et ceux qu'ils ont décidé de considérer comme faibles. Ainsi, dénombre-t-on beaucoup de pays arabes, d'Amérique Latine et d'Asie.• 16/04/2010, Sommet sur la sécurité nucléaire : les pyromanes crient au feu, Lutte Ouvrière.
Aujourd'hui, en organisant la conférence internationale sur le désarmement, Téhéran tient bien à rappeler aux Américains quelques-unes de leurs obligations contenues dans le TNP dont ils sont signataires. L'Iran veut démontrer qu'il repose la politique qu'il prône pour défendre «son dossier» du nucléaire, sur le respect de certains grands principes que les Occidentaux feignent d'ignorer mais qu'ils mettent paradoxalement en avant pour l'empêcher d'enrichir son uranium. La conférence de Téhéran qui dure deux jours, rappelle qu'il existe des milliers d'armes nucléaires qui menacent la paix et la sécurité dans le monde. Elle prend, pour cela, la communauté internationale à témoin toute en signalant que celle-ci a exprimé de nombreuses demandes en faveur du désarmement mais aucune n'a abouti à ce jour.
Ainsi, est-il signalé encore par les Iraniens que «le TNP a déjà 40 de vie sans qu'il ait pu apporter des changements significatifs en matière de désarmement». Le principal objectif de la conférence de Téhéran est «de réfléchir, est-il affirmé, sur les défis qui s'imposent aujourd'hui au monde et qui sont liés au désarmement nucléaire et à la suppression de toutes autres armes de destruction massive». L'autre objectif de la conférence - exigé d'ailleurs pour la concrétisation du premier - est «de sortir avec des propositions concrètes à même de débarrasser le monde de ses arsenaux nucléaires». La conférence n'omet pas ainsi de consigner dans ses cahiers la gravité de la déclaration d'Obama relative au recours de son pays à l'arme nucléaire «en cas de besoin». Se sentant directement visé par de tels propos, l'Iran estime «qu'il est inadmissible de voir des pays détenteurs de l'arme nucléaire menacer d'autres qui ne l'ont pas».
Les conférenciers soulignent que non seulement ces pays «nucléaires» n'ont pas voulu détruire leur arsenal «mais cherchent plutôt à le moderniser, ce qui provoque de sérieuses inquiétudes au sein de la communauté internationale». C'est ainsi que les responsables iraniens proposent «de réfléchir sur les procédures juridiques qui devraient être enclenchées conséquemment à de tels agissements». Ils estiment, par ailleurs, «qu'il est du devoir des pays signataires du TNP de faire pression sur ceux qui ne le sont pas, pour que ces derniers le deviennent incessamment». Ils recommandent même à ce que «tous les pays soumettent leurs activités dans le domaine du nucléaire aux contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)». L'Iran estime que les premiers à être concernés, «l'entité sioniste et aussi les pays non signataires du TNP».
À cet effet, il ne manque pas non plus de dénoncer et de condamner «la politique de deux poids, deux mesures» dont il en est la première victime depuis longtemps. D'ailleurs, il souligne bien dans sa conférence que «cette politique chère aux puissants de ce monde prive certains pays de leur droit de l'utilisation pacifique du nucléaire et permet à ceux qui détiennent l'arme nucléaire de ne pas se conformer aux dispositions du TNP». Téhéran appelle encore une fois «à une plus grande implication de l'AIEA dans les processus du désarmement, une fois clairement élaborés». Elle préconise en même temps, notamment pour ce qui est du désarmement de la région du Moyen-Orient, «l'exécution par les pays détenteurs du nucléaire militaire, des décisions prises lors de la conférence de 1995».
Ce que Barak Obama annonce comme un avenir possible est en fait une description du passé. Car les bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki furent, au sens propre du terme, des actes «terroristes», des actes destinés à terroriser la population japonaise et, au-delà, le monde entier. Ces attentats furent planifiés et exécutés par l'État américain. Alors de quel droit le président des États Unis parle-t-il aujourd'hui de terrorisme ? Les populations des deux villes japonaises étaient tout aussi innocentes que, par exemple, les employés de bureau du World Trade Center.• 16/04/2010, « La politique des USA et Israël est sans issue, l'époque du colonialisme est finie », ISM.
De même si l'arme atomique s'est «disséminée» en Israël, au Pakistan, en Inde, c'est bien parce que les États-Unis ont, à tout le moins, laissé faire ces États qui sont leurs fidèles alliés. La Russie, la France, la Grande-Bretagne et la Chine, autres «puissances», possèdent elles aussi un armement nucléaire et n'ont pas l'intention de s'en débarrasser. Sarkozy, présent à la conférence, a même insisté sur le fait qu'il «n'abandonnerait pas cette arme, garante de la sécurité du pays, dans un monde aussi dangereux qu'il l'est aujourd'hui.»
Mais qui a fait de ce monde un endroit dangereux où des bombes, dont la quasi-totalité viennent des soutes des avions des puissances capitalistes, peuvent exploser à tous les coins de rue ? Qui fabrique, vend et utilise tous les jours et partout des monceaux d'armements et dans quel but ? Qui consacre le meilleur de la technique et de la science à tuer des êtres humains ? Qui donc a accumulé dans ses arsenaux suffisamment de têtes nucléaires pour faire sauter la planète entière ? Et surtout qui, après avoir exploité et affamé la majeure partie de l'humanité, après avoir semé la misère et le ressentiment, ne propose d'autre ordre que celui basé sur la menace des armes ? Qui, si ce ne sont les puissances capitalistes, les États-Unis, la France et les autres ?
La Chine a déjà annoncé qu'elle participera à la conférence sur le nucléaire de Téhéran, et elle continue à affirmer qu'elle est contraire à de nouvelles sanctions contre l'Iran. Mais les États-Unis et Israël sont en train de tout faire pour que la Chine revienne sur sa décision de soutenir la cause du nucléaire iranien. Seule l'importance stratégique que l'Iran a pour la Chine, surtout du point de vue de ses approvisionnements en ressources énergétiques, a jusqu'ici fait barrage à ces requêtes. Mais quelle est a solidité des liens entre la Chine et l'Iran en ce moment ? Les atlantistes réussiront-ils à entraîner la Chine de leur côté ou bien devront-ils renoncer à cette stratégie ?• 13/04/2010, La nouvelle doctrine nucléaire américaine cible l'Iran et la Corée du nord, WSWS.
Outre la Chine, d'autres pays aussi ont exprimé leur proximité et leur amitié à l'Iran, parmi lesquels la Russie, la Turquie, le Brésil et le Venezuela. Croyez-vous qu'il soit possible pour l'Iran, ensemble avec ces autres pays, de créer un front compact d'opposition et de réaction à l'influence états-unienne dans le continent eurasiatique et dans l'Amérique latine ?
La définition de la nouvelle doctrine nucléaire des États Unis, dite Nuclear Posture Review (NPR) publiée par le Pentagone mardi est saluée par les apologistes du gouvernement Obama comme un pas en avant vers un désarmement nucléaire à l'échelle mondiale. Mais il n'en est rien.• 12/04/2010, Pourquoi des «sanctions avisées» contre l'Iran provoqueraient des dommages collatéraux, Tlaxcala.
Le document expose un raisonnement qui justifierait l'utilisation d'armes nucléaires contre un État ne disposant pas de l'arme nucléaire, et ce pour la première fois depuis le bombardement atomique américain d'Hiroshima et Nagasaki. L'Iran et la Corée du nord sont désignés du doigt comme cibles potentielles.
Le chef de l'opposition, Mir-Hossein Moussavi a dans une déclaration de l'automne dernier attiré l'attention sur les risques que présentent les sanctions pour la société civile : «Les sanctions n'auraient pas d'effet sur le gouvernement, elles causeraient bien plutôt un mal sérieux à la population qui a déjà suffisamment eu à souffrir de la part de ses propres hommes d'État. Nous refusons toute sanction envers notre nation,» a-t-il déclaré très clairement. Son compagnon de luttes Mehdi Karroubi s'est exprimé dans le même sens dans une interview au Corriere della Sera.• 12/04/2010, VERNET Daniel, Carnet de Pékin (18) : Pékin entre Téhéran et Washington, Boulevard Exterieur.
Et un problème de fond demeure, qui n'attire guère l'attention de tous ceux qui ont succombé à la dangereuse illusion qu'ils pourraient avoir leur mot à dire dans la définition et la mise en œuvre des sanctions contre l'Iran : celles-ci sont élaborées essentiellement par l'American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC) et la plupart du temps soumises au Congrès pour la forme pour être ensuite mises en œuvre par le sous-secrétaire au Renseignement financier et anti-terroriste (Under Secretary for Terrorism and Financial Intelligence) Stuart Levey - un homme de confiance de l'AIPAC. Dans tout ce processus les retombées négatives potentielles sur le peuple iranien ne jouent pratiquement aucun rôle.
Les sanctions, qu'elles soient «paralysantes» ou «avisées» nuisent en définitive à la population. Des «sanctions avisées» c'est un oxymore comparable aux «bombes intelligentes» qui prétendument savent cibler, au moyen de «frappes chirurgicales», uniquement les objectifs à détruire. Et comme pour leurs consœurs militaires ce sont en définitive les «dommages collatéraux» des «sanctions avisées» qui l'emportent. Les trouver «avisées» n'est donc que pur cynisme.
Le président Hu Jintao représentera la Chine au sommet sur la sécurité nucléaire organisé par Barack Obama, les 12 et 13 avril à Washington, manifestant ainsi l'intérêt qu'il porte à maintenir des relations suivies avec les États-Unis. Cette annonce est intervenue au moment où les Chinois se déclaraient prêts à discuter avec les autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l'Allemagne de nouvelles sanctions contre l'Iran. Pékin continue de donner la priorité à la négociation pour résoudre le problème nucléaire iranien mais manifeste sa bonne volonté en ne refusant pas la discussion.
Lire aussi :
• Nuclear Arsenals, Carnegie Endowment for International Peace.
• Israel-Palestine CrisisCarnegie Endowment for International Peace.
• Articles Nucléaire, Monde en Question.
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