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2 avril 2010

Discours de Benyamin Netanyahou à l'AIPAC

En attendant d'écrire et de publier l'analyse de ce discours, quand je serai remis... des trois jours de fête à l'occasion de mon anniversaire, voici plusieurs versions du texte en anglais et des traductions en français.
• Address by PM Netanyahu at the AIPAC Policy Conference, AIPAC - Prime Minister's Office - Ha'aretz
• Allocution du Premier Ministre Benjamin Netanyahou à la Conférence de l'AIPAC
- Traduction 1 Debriefing - Un écho d'Israël
- Traduction 2 CRIF - JSS News
- Extraits Ambassade d'Israël en France

02/04/2010
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

Lire aussi :
• 14/06/2009, Discours de Benyamin Netanyahou, Monde en Question.
• 15/06/2009, Réactions au discours de Netanyahou, Monde en Question.
• 17/06/2009, Analyse du discours de Netanyahou, Monde en Question.
Dossier documentaire & Bibliographie Sionisme, Monde en Question.

1 avril 2010

Boycott - Désinvestissement - Sanctions

Contre Charles Boycott, propriétaire terrien irlandais, ses fermiers organisèrent en 1879 un blocus qui l'obligea à capituler sur les loyers et les conditions de travail. Le boycott est l'arme des pauvres contre les puissants, des opprimés contre la domination.

Le mouvement BDS (Boycott - Désinvestissement - Sanctions) est issu d'organisations populaires palestiniennes en lutte contre l'occupation militaire de la Palestine et l'apartheid en Israël. Comme l'explique Barghouti, c'est un mouvement non violent, moral et antiraciste. Il vise tous les produits en provenance d'Israël : le limiter aux produits des colonies serait le rendre inefficace, tant cette origine est facile à masquer. Il vise entre autres le domaine académique, car à de très rares exceptions près l'université israélienne est complice de l'occupation et de l'apartheid.

Le débat sur le boycott atteint désormais des pays aussi divers que la Norvège, l'Australie, les États-Unis ou l'Afrique du Sud. Sur ce débat, le public français est mal informé. La publication de ce livre, qui comble une lacune, est menée au nom de la liberté d'expression et du droit du public à une information indépendante.

Omar BARGHOUTI, Boycott, Désinvestissement, Sanctions - BDS contre l'apartheid et l'occupation de la Palestine, La Fabrique, 2010.
Colonisation - Occupation - Annexion
Boycott - Désinvestissement - Sanctions

Lire aussi :
• 09/11/2005, Appel au Boycott, aux Sanctions et aux Retraits des Investissements contre Israël jusqu'à ce qu'il applique le Droit International et les Principes Universels des Droits de l'Homme, BDS.
À la lumière des violations persistantes du droit international par Israël,
Étant donné que, depuis 1948, les centaines de résolutions de l'ONU ont condamné les politiques coloniales et discriminatoires d'Israël en tant qu'illégales et ont appelé à des remèdes immédiats, proportionnés et efficaces,
Étant donné que toutes les formes d'intervention internationale et de tentatives de paix n'ont pas jusqu'ici convaincu ou forcé Israël à se conformer à la loi humanitaire, à respecter les Droits de l'Homme fondamentaux et à mettre fin à son occupation et son oppression du peuple de la Palestine,
En raison du fait que les personnes de conscience parmi la communauté internationale ont historiquement endossé la responsabilité morale de combattre l'injustice, comme illustré dans la lutte pour abolir l'Apartheid en Afrique du Sud par diverses formes de boycott, de retrait d'investissement et de sanctions,
Inspirés par la lutte des Sud-Africains contre l'Apartheid et dans l'esprit de la solidarité internationale, de la cohérence morale et de la résistance à l'injustice et à l'oppression,
Nous, représentants de la Société Civile Palestinienne, invitons les organisations des sociétés civiles internationales et les gens de conscience du monde entier à imposer de larges boycotts et à mettre en application des initiatives de retrait d'investissement contre Israël tels que ceux appliqués à l'Afrique du Sud à l'époque de l'Apartheid.
• 17/01/2006, FINKELSTEIN Norman G., Pourquoi un boycott économique d'Israël est-il justifié ?, CCIPPP.
"Un boycott économique semblerait être une entreprise également judicieuse. Une stratégie non-violente dont le but est d'arriver à un règlement juste et durable du conflit entre Israël et la Palestine ne peut pas légitimement s'appeler de l'antisémitisme."
• 23/06/2009, PAPPÉ Ilan, Le boycott culturel est une nécessité, Electronic Intifada - Info-Palestine.
Ces huit dernières années, la politique criminelle d'Israël a connu une escalade et les militants palestiniens ont cherché de nouveaux moyens d'y faire face. Ils ont tout essayé : la lutte armée, la guérilla, le terrorisme et la diplomatie : tout cela en vain. Et pourtant, ils ne baissent pas les bras et ils proposent maintenant une stratégie non-violente - celle du boycott, du désinvestissement et des sanctions. Par ce moyen, ils essaient de sauver, non seulement les gouvernements occidentaux - mais ironiquement, aussi les juifs d'Israël - d'une catastrophe imminente et sanglante. Cette stratégie a inspiré l'appel au boycott culturel d'Israël, appel qui émane de toutes les parties de la société palestinienne : la société civile sous occupation et les Palestiniens vivant en Israël. L'appel est appuyé par les réfugiés palestiniens et il est dirigé par les membres des communautés palestiniennes en exil. Il est arrivé à un moment propice et a donné aux individus et aux organisations du Royaume-Uni l'occasion d'exprimer leur dégoût pour les politiques israéliennes et de faire eux aussi pression sur le gouvernement pour qu'il cesse de couvrir les actions israéliennes sur le terrain.
• 14/01/2010, PILGER John, Israël, un bilan, John PILGER - Le Grand Soir.
Selon Nelson Mandela, la justice pour les Palestiniens constitue «le plus grand enjeu moral de notre époque». L'Appel de la Société Civile Palestinienne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS), fut lancé le 9 juillet 2005, dans l'esprit du grand mouvement non-violent qui a balayé le monde et provoqué l'effondrement de l'Apartheid africain. «Au cours des décennies d'occupation et de vols», a écrit Mustafa Barghouti, une voix de la sagesse dans le paysage politique palestinien, «90% de la lutte palestinienne a été non-violente… Une nouvelle génération de dirigeants palestiniens s'adressent au monde exactement comme Martin Luther King l'aurait fait. Ce même monde qui rejette tout recours à la violence de la part des Palestiniens, même dans les cas flagrants de légitime défense, pourrait-il nous reprocher la non-violence employée par des hommes tels que King et Ghandi ?»
• 22/02/2010, VIDAL Dominique, Boycott : la contre-offensive d'Israël et de ses amis, Le Monde diplomatique.
La contre-offensive juridique coordonnée par l'ambassade d'Israël avec des associations pro-israéliennes et l'appui des autorités françaises peut de surcroît se heurter à une contradiction juridique. Si le boycott d'Israël et de sa production en tant que tel tombe notamment sous le coup des articles 225-1 et 225-2 du Code pénal et de l'article 24, alinéa 8, de la loi du 29 juillet 1881, en revanche aucune loi ne réprime celui des produits de la colonisation israélienne. Au contraire, ces derniers sont directement visés par plusieurs textes européens et français :
l'Accord d'association Union européenne-Israël, qui, par son article 83, exclut les produits des colonies des avantages fiscaux dont jouissent ceux «du territoire israélien». Autrement dit, ils doivent acquitter des taxes qu'ils fraudent en se présentant comme produits d'Israël. Dans son avis en date du 29 octobre 2009, l'avocat général de la Cour européenne de justice, précise que «le régime préférentiel en vertu de l'accord CEE-Israël ne peut être appliqué à un produit originaire de Cisjordanie et, plus généralement, des territoires occupés» ;
le Code français du commerce, qui interdit la falsification des «règles d'origine» des produits (et donc la mention «made in Israël» au lieu de «made in Palestine» ou «made in Westbank», etc.) ;
la Directive européenne 2005/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2005 «relative aux pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs». Cette directive est relayée dans le droit français par les articles L 121-1 et suivants du code de la consommation qui prévoient et répriment les pratiques commerciales trompeuses créant une confusion ou reposant sur des allégations ou présentations fausses ou de nature à induire le consommateur en erreur.
• 25/02/2010, En réponse au Premier Ministre français : le BDS promeut la justice et les droits universels, BDS - Info-Palestine - Silvia Cattori.
Pour information, le BNC et tous nos partenaires dans le monde n'ont jamais fait le moindre appel au boycott de produits cashers. C'est simplement faux. La campagne boycott, désinvestissements et sanctions (BDS) a constamment appelé à un boycott des produits israéliens en raison de la violation permanente par Israël du droit international et des droits des Palestiniens. Le BDS est basé sur un respect sans ambiguïté de la loi internationale et des droits humains universels ; en tant que tel il est catégoriquement opposé à toute forme de racisme et de discrimination raciale, y compris l'islamophobie et l'antisémitisme.

Le BNC est fier de compter beaucoup d'organisations juives et d'universitaires et personnalités culturelles juives de premier plan autour du monde, y compris en France et en Israël, comme alliées et partenaires dans la lutte pour la justice, la paix et le respect des droits humains. Comme dans la lutte contre l'apartheid sud-africain, la campagne BDS mondiale rapproche les personnes de conscience du monde entier, indépendamment de leur ethnicité, de leur religion, sexe ou autres attributs identitaires, pour engager des initiatives de boycott et de désinvestissements efficaces, moralement cohérentes, et non-violentes contre l'État d'Israël et ses institutions complices, dans la poursuite de la liberté, de l'autodétermination et de la pleine égalité pour le peuple palestinien. Cette lutte est destinée à mettre fin à l'occupation par Israël, au refus des droits des réfugiés et au système de discrimination raciale contre le peuple palestinien.
• 30/03/2010, Appel BDS en Français, PDF - BDS - BDS France - BDS Israël

• Articles Boycott :
- AFPS
- EuroPalestine
- Info-Palestine
- ISM
- Monde en Question
- NPA

• Brochure, Le Boycott d'Israël : Pourquoi ? Comment, EuroPalestine.
• DVD, S'informer sur la campagne, BDS.
Dossier documentaire Omar BARGHOUTI.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

31 mars 2010

Israéliens contre l'occupation


Nurit Peled-Elhanan : "Je prendrai le deuil pour la Nakba"

Je prendrai le deuil pour la Nakba. Je prendrai le deuil pour la Palestine disparue que, dans sa plus grande partie je ne connaîtrai jamais. Je prendrai le deuil pour la terre sainte qui perd son humanité, son paysage, sa beauté et ses enfants sur l'autel du racisme et du mal. Je prendrai le deuil pour les jeunes Juifs qui envahissent et profanent les maisons de familles à Sheikh Jarrah , jettent les habitants dans la rue et dansent et chantent en mémoire de Baruch Goldstein, le meurtrier infâme d'enfants Palestiniens , pendant que les propriétaires expulsés des maisons avec leurs enfants et leurs vieillards dorment sous la pluie, dans la rue, en face de leurs propres habitations. Je prendrai le deuil pour les soldats et les policiers qui protègent ces méchants envahisseurs Juifs Orthodoxes sans aucun remord.

Je prendrai le deuil pour les terres de Bil'in et de Nil'in et pour les héros de Bil'in et de Nil'in, beaucoup d'entre eux sont des enfants de 10-12 ans, qui sans peur se dressent pour leur droit de vivre dans la dignité sur la terre de leurs pères. Je prendrai le deuil pour les Droits Humains qui ont été enterrés depuis longtemps dans ce pays , pour le sang impunément répandu, pour les meurtres commis avec la bénédiction des rabbins, pour le mythe Sioniste fallacieux dans lequel j'ai été éduquée et pour l'histoire Palestinienne dont le récit est interdit mais dont la vérité est de retour et dont les rameaux verts pointent parmi les graines des lois racistes.

Je prendrai le deuil pour l'ancien ministre de l'Education, Livnat qui a défendu la loi contre la commémoration du jour de la Nakba en déclarant que « S'il n'y a rien pour qu' ils puissent prendre le deuil, ils n'auront pas de raisons de se révolter. » paroles pires que les pires paroles de nos adversaires et que celles des plus méchants colonialistes.

Je prendrai le deuil pour nous tous qui ne savons pas quoi faire face à une loi qui est pure cruauté, une parmi les douzaines d'autres qui sont destinées à nous assurer les places d'honneur – sinon toutes les places – dans les Actes du Parlement de la Démocratie de l'Etat Juif. Je prendrai le deuil pour la démocratie de ce pays dans lequel la moitié des habitants doivent vivre dans des conditions qui seraient interdites, même pour des animaux, dans d'autres démocraties.

Je prendrai le deuil pour les enfants. Ceux qui sont morts. Ceux qui mourront demain. Ceux qui ne supportent plus de vivre ici et ceux qui y vivent , semblables à de monstrueux golems qui se sont retournés contre leurs créateurs , êtres formés de peur, de mal, de racisme, d'amour tordu pour une terre qui n'est pas la leur, de haine pour tout ce qui n'est pas à leur propre image, et d'appétit insatiable pour le meurtre.

Je prendrai le deuil le jour de la Nakba. Et aussi le jour qui le précède que nous appelons le Jour de Commémoration et qui n'est rien d'autre qu'un jour dédié à l'idolâtrie de la chair morte , et à la fin duquel chacun sort et grille d'autres chairs mortes à même les flammes, chante, danse , se goinfre et finit saoul. Je prendrai le deuil pour le jour de notre indépendance qui n'est rien d'autre que la célébration du triomphe de l'enfermement et de l'assujettissement.

Pour toutes ces raisons, je prendrai le deuil le jour de la Nakba. Je rejoindrai les millions de dépossédés, d'opprimés et d'humiliés qui n'ont pas désespéré du futur et qui pensent qu'il reste une chance et qui se dressent comme les témoins et comme les braises encore vives du véritable esprit humain.

Je prendrai le deuil le jour de la Nakba afin d'être digne d'eux, afin que mes enfants sachent de quel côté je suis et afin qu'eux aussi puissent croire qu'il y a une chance pour l'espoir et pour un futur où la justice l'emportera.

18/03/2010
Israeli Occupation Archive
Traduction en français de Roseline Derrien

Nurit Peled-Elhanan est lauréate du Prix Sakharov des droits de l'homme, co-fondatrice de l'association israélienne et palestinienne des Familles endeuillées pour la paix [sa fille de 14 ans a été victime d'un attentat], et membre du Tribunal Russell sur la Palestine.

Lire aussi :
Dossier documentaire Nurit PELED-ELHANAN.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

30 mars 2010

Boycott Apartheid Israël

Journée Mondiale d'Action BDS




Lire aussi :
Appel en Français - BDS - EuroPalestine
• Articles Boycott :
- EuroPalestine
- ISM
- Monde en Question
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.

29 mars 2010

Jaffa, symbole de la colonisation sioniste

Les oranges de Jaffa ont longtemps évoqué les champs ensoleillés de l'Orient et les orangeraies à perte de vue de la Méditerranée. Dans les années 20, elles furent utilisées à des fins de propagande par les institutions sionistes. On sait en revanche moins que l'ancienne ville arabe de Jaffa, devenue un quartier de Tel Aviv, était l'un des grands ports exportateurs d'oranges. A la fin du XIXe siècle, plusieurs vagues d'immigration juive en provenance d'Europe arrivent en Palestine, terre majoritairement arabe. La culture des agrumes va passer successivement de la propriété des Palestiniens à celle des cultivateurs arabes et juifs, pour devenir, dès 1948, un monopole israélien.

L'Israélien Eyal Sivan, réalisateur de l'un des films incontournables sur le Proche-Orient, Route 181, sonde l'histoire extirpée de la mémoire de son pays et donne la parole à de nombreux interlocuteurs, palestiniens et israéliens, historiens, écrivains, chercheurs, ouvriers... Leurs témoignages étonnants s'articulent autour de riches fonds d'archives, de photos, peintures, vidéo... Des premières photos de 1839 aux films de 1948, nous découvrons d'abord que, dans les années 1920, Arabes et Juifs cultivaient ensemble le fameux agrume. Jusqu'à ce que se mette en place le discours de la « terre arabe mal exploitée et peu fertile », et que l'orange, devenue monopole israélien en 1948, devienne le symbole du nouvel État.

Eyal SIVAN, Jaffa, la mécanique de l'orange, 2009.

Le 28/03/2010 à 21H30 sur France 5.
Le 02/04/2010 à 23h50 sur France 5.
Eyal Sivan est un producteur, réalisateur, essayiste et scénariste israélien. Anti-sioniste, il participe à la campagne de Boycott, désinvestissement et sanctions [Global BDS Movement].
Vous me demandez si je suis antisioniste. Je peux répondre que oui. J'ai été élevé dans une famille sioniste de gauche. Je me suis d'abord défini comme a-sioniste. Je suis né en Israël et je ne m'identifie pas par rapport au sionisme. Plus tard, j'ai compris le piège de ce terme d'a-sioniste : ça voudrait dire que ça ne m'intéresse pas. Ce n'est pas vrai. Je suis anti-sioniste parce que je trouve que le sionisme est une idéologie qui croit résoudre les rapports entre les hommes. Je pense que le sionisme est en train d'enterrer l'État d'Israël et tout le Proche-Orient dans une vraie catastrophe.
Momento !
Lire aussi :
AlloCiné
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Les Inrocks
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UJFP
• SANBAR Elias, Palestiniens - La photographie d'une terre et de son peuple de 1839 à nos jours, Hazan, 2004.
Dossier Eyal SIVAN.
Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question.