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23 septembre 2011

Vérités et mythologies du 11 septembre


On a tout dit sur le 11 septembre 2001. Tout et n'importe quoi ! Un festival d'idées reçues, d'amalgames et d'approximations.
Ce petit livre ramasse au contraire l'essentiel : l'incapacité des États-Unis à maîtriser le personnage d'Oussama Ben Laden qu'ils ont tant contribué à créer au travers de leur alliance stratégique avec l'Arabie saoudite, Ben Laden qui a fini par leur échapper et dont ils ont ensuite fabriqué l'image d' "ennemi public numéro 1".
Richard LABÉVIÈRE, Vérités et mythologies du 11 septembre - Modeste contribution aux cérémonies officielles du Xe anniversaire, Nouveau Monde Éditions, 2011.
Derrière ce rideau de fumée et de poussière qui s'est levé dans l'effondrement des tours du World Trade Center, ce qui intéresse vraiment Richard Labévière c'est le paradoxe américano-saoudien. L'Arabie Saoudite a financé et finance encore le terrorisme djihadiste au nom du wahhabisme, version rétrograde et radicale d'un islam gouvernant la Cité. Le rôle du prince Turki al-Fayçal [1], patron des services secrets saoudiens dans la transformation de l'héritier jetseter ben Laden en combattant du jihad international, constitue le coeur du livre. Ainsi que le pacte de Quincy scellant l'alliance des États-Unis avec la monarchie des Saoud au sortir de la Deuxième guerre mondiale, faisant de l'Arabie saoudite "un intérêt vital des États-Unis". Ce pacte formera le bouclier qui protègera les financiers et soutiens saoudiens et émiratis de ce nouveau terrorisme. Malgré les victimes du 11 septembre pleurées par l'Amérique.
Source : Ça va mieux en le lisant

Ce livre décortique pour nous cette étrange relation qu'entretenaient les Etats-Unis avec Oussama ben Laden et met en exergue leur incapacité à maîtriser ce personnage qu'ils ont tant contribué à créer au travers de leur alliance stratégique avec l'Arabie saoudite, qui a fini par leur échapper en 1990 au moment de la première guerre du Golfe ("Notre pays est devenu une colonie des Américains " déclarera-t-il) et qu'ils ont ensuite transformé en "ennemi public numéro 1". Il nous met aussi en garde sur ce qui se joue aujourd'hui dans le monde arabo-islamique, dans ce contexte nouveau crée par les "Printemps arabes", l'échec de l'islam-politique n'allant pas forcement de pair avec la disparition physique d'Oussama ben Laden et l'attentat meurtrier commis le 28 avril 2011 sur la place Jemaa-el-fna, en plein centre de Marrakech pouvant avoir valeur de rappel à l'ordre.
Un livre-boussole pour comprendre hier et anticiper un avenir. Qui, tant que les Etats-Unis continueront derrière la scène de jouer la carte des Frères musulmans, comme ils l'ont toujours fait depuis la signature, à la fin de la deuxième guerre mondiale, du Pacte du Quincy avec la monarchie des Saoud, est loin d'être rose, qu'on se le dise...
Source : Livres-a-lire
Lire aussi :
• Richard LABÉVIÈRE, La conspiration des autres…, L'Humanité, 12/09/2011.
• En 2010, des fonds secrets de la CIA ont servi par erreur à financer Al-Qaida, Le Monde, 15/03/2015. La mention "par erreur" signifie en clair que la CIA avoue avoir financé Al-Qaida.
Dossier documentaire 11 septembre 2001, Monde en Question.
Dossier documentaire Richard LABEVIÈRE, Monde en Question.

[1] Lire :
• Turki AL-FAISAL, Failed favoritism toward Israel, The Washington Post, 10/06/2011.
President Obama gave a rousing call to action in his controversial speech last month, admonishing Arab governments to embrace democracy and provide freedom to their populations. We in Saudi Arabia, although not cited, took his call seriously. We noted, however, that he conspicuously failed to demand the same rights to self-determination for Palestinians - despite the occupation of their territory by the region's strongest military power.
Soon after, Obama again called into question America's claim to be a beacon of human rights by allowing Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu to set the terms of the agenda on the Israeli-Palestinian peace process. Even more depressing than the sight of Congress applauding the denial of basic human rights to the Palestinian people was America turning its back on its stated ideals.
As the main political and financial supporter of the Palestinian quest for self-determination, Saudi Arabia holds an especially strong position. The kingdom's wealth, steady growth and stability have made it the bulwark of the Middle East. As the cradle of Islam, it is able to symbolically unite most Muslims worldwide. In September, the kingdom will use its considerable diplomatic might to support the Palestinians in their quest for international recognition. American leaders have long called Israel an "indispensable" ally. They will soon learn that there are other players in the region - not least the Arab street - who are as, if not more, "indispensable." The game of favoritism toward Israel has not proven wise for Washington, and soon it will be shown to be an even greater folly.
• Turki AL-FAISAL, Veto a State, Lose an Ally, The New York Times, 11/09/2011.
The United States must support the Palestinian bid for statehood at the United Nations this month or risk losing the little credibility it has in the Arab world. If it does not, American influence will decline further, Israeli security will be undermined and Iran will be empowered, increasing the chances of another war in the region.
Moreover, Saudi Arabia would no longer be able to cooperate with America in the same way it historically has. With most of the Arab world in upheaval, the "special relationship" between Saudi Arabia and the United States would increasingly be seen as toxic by the vast majority of Arabs and Muslims, who demand justice for the Palestinian people.

19 septembre 2011

Chasse aux immigrés retraités


Un bon arabe est un arabe mort ou un arabe qui lèche la main qui le pille...
Le collectif « Justice pour les chibani-i-as » et les associations signataires dénoncent l'acharnement croissant de certaines caisses de retraite, caisses d'allocations familiales et administrations fiscales vis-à-vis des vieux migrants démunis. Sous prétexte de lutte contre la fraude, la chasse aux vieux immigrés pauvres habitant les foyers semble avoir commencé.
GISTI
Revue de presse :
• Le collectif Justice et dignité pour les chibanis et TV-Bruits devant le juge, Les Indigènes de la république, 05/06/2011.
• Les migrants à la retraite présumés coupables de fraudes, Basta !, 01/07/2011.
• Les chibanis ne sont pas des fraudeurs !, LDH-Toulon, 09/07/2011.
• De trop gentils Chibanis, CQFD, 24/08/2011.
• "Chibanis en sursis", ces vieux immigrés que l'Etat ne veut plus voir, Le Magazine de la rédaction, 16/09/2011.

16/09/2011
Serge LEFORT
Citoyen du Monde


Lire aussi :
Dossier documentaire Économie sociale, Monde en Question.
Dossier documentaire Racisme, Monde en Question.