Ceci et un livre sur l’écriture. Mais d’écrit, il y en a plus d’un. Ce que l’on remarque d’abord, ce sont les caractères chinois qui parsèment plusieurs chapitres. Lacan préparait ainsi un voyage en Chine avec Barthes et Sollers. Il y renonça, pour une virée au Japon, dont on a ici le journal, conceptuel plutôt qu’anecdotique. Un autre mode d’écriture est encore sollicité : les formules logiques de la quantification, traduisant « tous », « aucun », « quelques-uns qui … », quelques-uns qui … ne … pas ». Il en ressort que le « rapport sexuel », lui, n’est pas susceptible d’être écrit. Et il y a enfin les cris. « Un homme et une femme peuvent s’entendre. Ils peuvent s’entendre crier ». Un pessimisme joyeux imprègne cette sagesse, qui arrive toute fraîche de l’année 1970-1971. Elle pousse à conclure qu’il n’y a aucun discours qui ne prenne son départ d’un semblant porté à la fonction de maître-mot (« le signifiant-maître »).
Jacques LACAN, Séminaire XVIII – D’un discours qui ne serait pas du semblant, Le Seuil, 1970-1971 [Texte en ligne].
Lire aussi :
• Dominique LAURENT, Introduction à la lecture du Séminaire XVIII, ECF.
• Jacques LACAN, Le Séminaire, Le Seuil, 1950-1980 [Sténotypies ELP – Transcriptions Gaogoa – Wikipédia].
• Paul-Laurent ASSOUN, Lacan, QSJ PUF, 2015 [Texte en ligne].
• Alain VANIER, Lacan, Les Belles Lettres, 1998 [Texte en ligne].
• Dossier documentaire Philosophie, Monde en Question.
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