Pages

30 décembre 2016

Bonne année 2017 !


Je vous souhaite tout ce que vous souhaitiez qu'on vous souhaite… mais en mieux !

Serge LEFORT
Citoyen du Monde

19 décembre 2016

Bonnes fêtes !

 
La publication de Monde en Question est suspendue jusqu’au 23 janvier 2017

Serge LEFORT
Citoyen du Monde

16 décembre 2016

L'im-Monde croit au complot


L’im-Monde fait la pub de Wikileaks

Depuis 2001, l’im-Monde défend avec acharnement la version officielle des attentats du 11 septembre et dénigre tous ceux qui ont des doutes en prétendant qu’ils alimenteraient les théories du complot.

Aujourd’hui, l’im-Monde part en croisade contre l’alliance supposée entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui serait un complot contre la démocratie américaine.

Vendredi, le Washington Post a fait état d’un nouveau rapport confidentiel très politique émanant de la CIA. Le document ne s’inscrit pas seulement dans la ligne de la mise en cause de la Russie avancée publiquement le 7 octobre, que Moscou a toujours nié. Il avance également que l’objectif de ces piratages était très précisément de peser sur l’issue du vote et non, comme cela était esquissé il y a un mois, d’alimenter les interrogations sur la solidité du système électoral américain.

Le bilan des piratages évoqué par le Washington Post aurait été présenté aux responsables du Congrès chargés du renseignement il y a plus d’une semaine. « Il y a un consensus au sein de la communauté du renseignement pour estimer que l’objectif était de favoriser un candidat aux dépens d’un autre », assure une source anonyme au quotidien.

Les démocrates espèrent que ses conclusions étayent leurs accusations dirigées contre Moscou. Auquel cas, elles deviendraient un élément utile pour contrecarrer un éventuel rapprochement entre M. Trump et de M. Poutine. Il est difficile en l’état d’évaluer l’impact qu’a pu avoir sur la course présidentielle la divulgation de documents privés assurée par WikiLeaks.

16/12/2016
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

Lire aussi :
La Maison Blanche demande une enquête sur le rôle de la Russie dans la présidentielle américaine, Le Monde, 09/12/2016.
Dossier documentaire 11 septembre 2001, Monde en Question.
Dossier documentaire Propagande, Monde en Question.

14 décembre 2016

Savants maudits - Chercheurs exclus

Bibliographie sciences


Tome 1
Paul KAMMERER – Biologiste autrichien, prouva l’hérédité des caractères acquis, encore niée aujourd’hui par les généticiens : « suicidé » par les nazis en 1926.
Antoine BÉCHAMP – Professeur de chimie médicale, démontra contre Pasteur que bactéries et virus peuvent provenir de nos cellules et que l’asepsie des êtres vivants est inexistante
Jules TISSOT – Professeur de physiologie, confirma les thèses de Béchamp par des photographies de cellules d’une étonnante précision.
René QUINTON – Découvrit l’identité chimique de notre sang et de l’eau de mer. Il fut mondialement célèbre en 1906 pour avoir sauvé du choléra des milliers d’enfants.
Marcel FERRU – Professeur de clinique médicale infantile, démontra l’inefficacité et la nocivité du vaccin BCG que la France est le seul pays européen à avoir rendu obligatoire.
Edgard NAZARE – Ingénieur en aéronautique, inventa la « centrale aérothermique », productrice d’électricité solaire, qu’il ne put faire accepter. Marcel Macaire – Docteur ès sciences, expliqua la distribution ordonnée de tous les corps célestes et nia les dogmes de l’expansion de l’univers.
René JACQUIER – Ingénieur chimiste, inventa un procédé d’oxygénation efficace contre de graves maladies, notamment cardiovasculaires. Invention méconnue.
Antoine PRIORE – Ingénieur électronicien, inventa une « machine à guérir le cancer » par un rayonnement de champs magnétiques. Invention méconnue.
Jean SOLOMIDÈS – Médecin, inventa des substances capables de détruire les cellules cancéreuses. Découverte ignorée malgré les preuves de son efficacité.
Mirko BELJANSKI – Docteur ès sciences, créa des médicaments efficace contre le cancer mais ne put les faire agréer. Persécuté jusqu’à en mourir, pour avoir guéri « illégalement ».
Loïc LE RIBAULT – Docteur ès sciences, rénovateur de la police scientifique française, prouva l’efficacité thérapeutique du silicium organique, agréé à l’étranger, mais non en France. Poursuivi pour « exercice illégal de la médecine ».
Pierre LANCE, Savants maudits – Chercheurs exclus Tome 1, Guy Trédaniel, 2003 [Texte en ligne].

Tome 2
Nikola TESLA – Ingénieur américain, pionnier du courant alternatif, découvrit le moyen d’utiliser la croûte terrestre pour produire de l’électricité en quantité illimitée.
Linus PAULING – Biochimiste américain, deux fois Prix Nobel, démontra que la vitamine C à très haute dose pouvait prévenir le cancer.
André GERNEZ – Ancien médecin-chef à l’hôpital de Roubaix, découvrit qu’on pouvait prévenir le cancer par des prises périodiques d’un sédatif pour nourrissons.
Gaston NAESSENS – Biologiste français, découvrit les « somatides » et inventa un anticancéreux efficace. Condamné en France, il s’exila au Québec.
David REES-EVANS – Guérisseur gallois, parvenait à détruire les tumeurs avec des cataplasmes de plantes.
Jean-Pierre MASCHI – Médecin niçois, découvrit la « pollution électrique » et l’identifia comme cause principale de la sclérose en plaques.
Paul THÉPENIER – Ingénieur pétrolier, parvint à guérir des tuberculoses et des cancers grâce à des moisissures de pétrole.
Pierre DELBET – Grand chirurgien français, membre des Académies de médecine et de chirurgie, découvrit l’effet régénérateur et anticancéreux du chlorure de magnésium.
Auguste LUMIÈRE – Co-inventeur du cinéma, consacra la fin de sa vie à des innovations thérapeutiques et fut l’auteur de 20 ouvrages médicaux tombés dans l’oubli.
Norbert DUFFAUT – Chimiste français, réalisa en 1957 la première molécule de silicium organique, puissant régénérateur cellulaire efficace contre le cancer.
Jacques BENVENISTE – Directeur de recherche à l’INSERM, il découvrit en 1984 la « mémoire de l’eau », apportant l’explication et la preuve de l’efficacité des dilutions homéopathiques.
Louis KERVRAN – Biologiste français, découvrit et démontra vers 1960 la réalité des transmutations biologiques, toujours niée par les Officiels.
Pierre LANCE, Savants maudits – Chercheurs exclus Tome 2, Guy Trédaniell, 2005 [Texte en ligne].

Tome 3
Georges LAKHOVSKY – Ingénieur russe émigré en France, inventeur d’un tire-fond révolutionnaire (vis qui fixe les rails de chemin de fer) ayant amélioré la sécurité des trains. Il créa en 1923 son premier appareil émetteur à usage thérapeutique, l’oscillateur à ondes multiples, qui put guérir de nombreux cancéreux. La médecine officielle refusa de reconnaître la valeur de l’appareil, malgré les multiples témoignages de praticiens de tous pays qui l’utilisèrent avec succès.
Royal Raymond RIFE – Ingénieur américain, qui mènera aux USA des travaux analogues à ceux de Lakhovsky et construira des appareils également efficaces. Il fut le premier chercheur à identifier et photographier au microscope le bacille de la tuberculose. Ayant refusé de se plier aux exigences du dirigeant corrompu d’une grande association médicale, il sera traîné en justice et complètement ruiné. Malgré une reconnaissance tardive, il terminera sa vie dans une misère totale.
Jean BERTIN – Ingénieur français, inventeur de l’Aérotrain, le premier train à grande vitesse se déplaçant sur coussin d’air et qui atteignit la vitesse record de 440 km/heure. Bien que soutenu par de nombreux ministres, mais contré par les dirigeants de la SNCF, son train performant ne sera jamais agréé, malgré des coûts d’installation et d’exploitation très inférieurs à ceux du TGV lancé ensuite.
Alexandre SALMANOFF – Prestigieux docteur russe (diplômé des Facultés de Moscou, de Berlin et de Pavie) qui fut chargé durant la révolution d’organiser la lutte contre la tuberculose et de réorganiser les stations thermales sur l’ensemble du territoire russe et devint le médecin particulier de Lénine. Non communiste, il émigra en France en 1922, où il élabora une méthode complète de médecine naturelle que le corps médical refusa d’examiner.
Pierre LANCE, Savants maudits – Chercheurs exclus Tome 3, Guy Trédaniel, 2003 [Texte en ligne].

Tome 4
Viktor SCHAUBERGER – Naturaliste autrichien qui découvrit dans les années trente comment produire une énergie égalant 127 fois celle obtenue par les moyens classiques. Aujourd’hui méconnu.
Emilia MASSON – Archéologue française qui découvrit dans le massif du Mercantour les traces d’un très antique culte religieux. On dégrada le site pour la discréditer.
André BERTHIER – Archéologue français qui trouva à La Chaux-des-Crotenoy le site authentique de la bataille d’Alésia. Il mourut sans avoir réussi à faire triompher la vérité historique.
Jean ELMIGER – Médecin homéopathe suisse qui mit au point la méthode « homéopathie séquentielle ». Malgré l’accumulation des preuves de validité, il se heurte à l’hostilité du corps médical.
Jean LAIGRET – Médecin et bactériologiste français qui parvint à fabriquer du pétrole à partir de cultures bactériennes. Son invention est demeurée inexploitée à ce jour.
Yvette PARÈS – Docteur en sciences et en médecine qui devint praticienne des thérapies traditionnelles africaines et prouva leur efficacité contre la lèpre, le paludisme et le sida. En vain.
Marcel VIOLET – Ingénieur français inventeur d’un traitement électrovibratoire de l’eau dynamisant l’agriculture ou la santé humaine. Jamais reconnu par la science « officielle ».
Raoul ESTRIPEAUT – Professeur français d’anthropologie pathologique qui inventa un remède anticancéreux très efficace à base d’enzymes pancréatiques, méprisé par les cancérologues.
Arthur VERNES – Médecin français vainqueur de la syphilis qui créa en 1920 un des meilleurs tests de dépistage précoce du cancer, ainsi qu’un traitement efficace, tous deux oubliés.
Matthias RATH – Médecin allemand créateur du concept de médecine cellulaire et spécialiste de la vitaminothérapie. Bête noire de la « nomenklatura » médicale qu’il défie sur Internet.
Félix D’HÉRELLE – Médecin québécois qui fit carrière en France et inventa un excellent traitement des maladies infectieuses par des virus bactériophages. Mondialement connu puis oublié.
Hulda CLARK – Doctoresse canadienne spécialiste en physiologie cellulaire, qui a traité plus de 2000 cancers et accompli six mois de prison aux États-Unis avant d’être libérée sur un non-lieu.
Pierre LANCE, Savants maudits – Chercheurs exclus Tome 4, Guy Trédaniel, 2010 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

12 décembre 2016

Qu'est-ce que l'accès ouvert ?

Bibliographie sciences sociales


Dans ce livre court, Peter Suber explique ce qu’est l’accès ouvert et ce qu’il n’est pas, ses avantages pour les auteurs et leurs lecteurs, la manière de le financer, sa compatibilité avec le droit d’auteur, la façon dont le mouvement pour l’accès ouvert est passé d’un mouvement confidentiel à un mouvement global, et enfin ses perspectives d’avenir.

Basé sur les recherches et les écrits de l’auteur pendant une dizaine d’années, ce livre s’avère un outil indispensable pour les chercheurs, les bibliothécaires, les documentalistes, les administrateurs, les agences de financement, les éditeurs et les décideurs.

Peter SUBER, Qu’est-ce que l’accès ouvert ?, OpenEdition Press, 2016 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Médias, Monde en Question.

9 décembre 2016

Les représentations du monde dans le cinéma américain post-11 Septembre

Bibliographie cinéma


Le présent travail vise à comprendre la relation entre une société et son cinéma, entre la première puissance mondiale et la plus importante industrie cinématographique. La projection étant un mécanisme commun à la Nation et au cinéma, il s’agit de voir si un événement tel que 11 Septembre a produit un changement dans le cinéma américain.

Dans un premier temps, le mouvement naturel des studios est d’effacer les tours qui apparaissaient dans des films tournés avant et dont la sortie était prévue peu de temps après. Parallèlement, des cinéastes décident d’aborder les attentats mais en les contournant, qui restent ainsi hors-champ, et il faut attendre 2006 pour que les événements du 11 Septembre s’incarnent sur grand écran. Par ailleurs, si au lendemain des attentats l’unité nationale prévaut, les réalisateurs et producteurs prennent leurs distances avec la politique de Washington lorsque l’idée d’une guerre en Irak est avancée.

Au moment où celle-ci propose une vision du monde binaire, Hollywood réalise des films abordant la relation entre les États-Unis et le Moyen-Orient ou sur la légitimité de la guerre. L’arrivée au pouvoir de Barack Obama en 2009 engendre différents changements, notamment le rapprochement entre Hollywood et Washington. Surtout, les stigmates du 11 Septembre se retrouvent dans des films de science-fiction, qui proposent une interprétation du monde pas si éloignée du nôtre. Enfin, nous observons un retour à (la projection de) la puissance, comme si la mort de Ben Laden en 2011 mettait un terme au « cinéma américain post-11 Septembre ».

Aurore LASSERRE, Les représentations du monde dans le cinéma américain post-11 Septembre (2001-2012), Thèse soutenue le 14/11/2016, Université Paris 2 Panthéon-Assas.

Lire aussi :
Le cinéma américain après le 11 septembre, Il était une fois le cinéma.
Le 11 septembre et après : une décennie de cinéma, Panorama-cinéma.
Le 11-septembre au cinéma : de l’image-tabou à l’image-spectacle, Plans Américains.
Psychologie sociale du cinéma américain, cinephiledoc.
Dossier documentaire 11 septembre 2001, Monde en Question.
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma – Livres, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

5 décembre 2016

Histoire des mouvements sociaux en France

Bibliographie sciences sociales


Cet ouvrage vient à son heure combler une lacune et relever un défi. Après que l’évanouissement des horizons d’attentes a disqualifié les grands récits qui, jadis, prétendaient donner un sens aux mobilisations collectives, il semble désormais possible et nécessaire d’en entreprendre l’histoire hexagonale. Possible, car les travaux existent qui permettent d’en renouveler l’approche comme d’en explorer des aspects inédits. Nécessaire, parce que, de nouveau, la question sociale, mondialisée dans ses causes et ses manifestations, revient en force sur le devant de la scène publique, en quête d’interprétations, de relais, de connexions et de solutions.

L’histoire développée ici s’attache, du XIXe siècle à nos jours, à tous les types de mouvements sociaux – révolutions, rébellions, émeutes, grèves, campagnes électorales, pétitions, etc. – et quels qu’en soient les acteurs – ouvriers, paysans, jeunes, catholiques, minorités sexuelles, etc. Centrée sur la France, elle n’en ignore pas les interactions coloniales et internationales. Attentive à cerner l’articulation du social avec le politique, le culturel, l’idéologique et le religieux, elle entend réintégrer les mobilisations collectives dans une histoire globale dont elles furent et demeurent des moments essentiels.

Danielle TARTAKOWSKY, Histoire des mouvements sociaux en France, Découverte, 2012 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Sciences sociales, Monde en Question.

2 décembre 2016

Sitting Bull, héros de la résistance indienne

Bibliographie histoire


Eté 1874. De l’or a été découvert en territoire indien. À leurs risques et périls, des milliers de prospecteurs s’y aventurent. La guerre est déclarée. Figure emblématique de la résistance amérindienne, le chef Sitting Bull prend la tête d’une coalition de Sioux et de Cheyennes. Guerrier, homme-médecine et guide spirituel, Sitting Bull mène son peuple dans une série de combats contre les tuniques bleues.

Le 25 juin 1876, sur les rives de la Little Big Horn, le 7e de cavalerie, commandé par le général Custer, est massacré par une coalition de Cheyennes et de Sioux. Cette victoire, la plus importante jamais remportée par les Indiens, est l’oeuvre de Sitting Bull, un chef sioux. Guerrier, homme-médecine et guide spirituel, il a vécu l’avancée des pionniers américains et les a déjà affrontés dans de longues guerres. Palpitant et remarquablement documenté, cet ouvrage retrace à la fois la vie de Sitting Bull mais également le mode de vie et la conception de la guerre des Sioux.

Farid AMEUR, Sitting Bull, héros de la résistance indienne, Taillandier, 2014 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Histoire, Monde en Question.

30 novembre 2016

Le théorème de Kropst

Bibliographie sciences


Laurent Kropst est élève en maths sup au Lycée Louis-le-Grand. Il doute qu’il existe un monde en dehors des colles de maths, des devoirs de physique et des blagues vaseuses de ses petits camarades. Au-delà de la dixième place au classement général, il ne connaît plus personne. C’est sa vie, son train-train, son sacerdoce. Jusqu’au jour où il prend une tôle monumentale en mathématiques. Pour lui, c’est la fin du monde : l’opprobre, la descente aux enfers au classement général, et surtout l’exclusion, la relégation dans un lycée de seconde zone à la fin de l’année. Il découvre alors qu’on peut changer son destin avec quelques mots et beaucoup de mauvaise foi.

Dans la foulée, il rencontre des filles du lycée, des élèves d’hypokhâgne, elles lui font découvrir l’autre moitié du monde. Lui qui ne jurait que par les polynômes de Bernoulli se met à lire Proust et à causer Baudelaire à la cantine. Il se rend compte que s’échiner sur des théorèmes n’est pas la seule façon de parvenir à ses fins; l’ascenseur social emprunte d’autres voies, qui ne sont pas toutes très nettes peut-être, mais qui sont quelquefois bien plus rapides. Quand on n’est pas issu du sérail, on se doit d’être prêt à tout.

Emmanuel ARNAUD, Le théorème de Kropst, Métailié, 2012 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

28 novembre 2016

Les innovateurs

Bibliographie sciences


Depuis le milieu du XIXe siècle et jusqu’à nos jours, Walter Isaacson dresse l’histoire des premières machines, de la naissance de l’ordinateur jusqu’à l’explosion de l’ère numérique. Une formidable saga qui met en scène des hommes et des femmes de génie, des intuitions spectaculaires, des aventures industrielles totalement hors du commun.

De la vision d’Ada Lovelace – fille de Byron -, la première à imaginer au XIXe siècle un ordinateur multitâche, aux idées vertigineuses des créateurs de Google, Walter Isaacson dresse la fabuleuse histoire de l’ère numérique et nous offre une magistrale galerie de portraits.

L’explosion numérique n’est pas seulement le fait de quelques génies, c’est une entreprise collective, le résultat d’un travail d’équipes qui ont avancé ensemble, bravant les obstacles les uns après les autres.

Qui furent les pionniers de la programmation, des circuits intégrés, d’Internet, du Web… ?
Quelle fut la source d’inspiration de personnalités aussi fascinantes que John von Neumann, Alan Turing, Robert Noyce, Steve Jobs, Larry Page, Bill Gates… ?

A partir de recherches colossales, d’interviews, et d’une réflexion originale sur cette révolution en marche, Walter Isaacson fait vivre avec force l’histoire de ces bâtisseurs d’un monde nouveau.

Walter ISAACSON, Les innovateurs, JC Lattès, 2015 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

25 novembre 2016

Les inventions techniques d'Abel Gance

Bibliographie cinéma


Abel Gance est un des très rares réalisateurs de l’histoire du cinéma à avoir directement inventé et créé les outils nécessaires à la matérialisation de ses visions. Cette conférence se propose d’éclairer d’un jour nouveau cet aspect technique et artistique méconnu de l’œuvre de Gance.

Georges MOURIER, Les inventions techniques d’Abel Gance : mythe ou réalité ?, Cinémathèque française – Canal-U.

Lire aussi :
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma – Vidéos, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

23 novembre 2016

Une mathématicienne dans cet étrange univers


Première femme élue à l’Académie des sciences, Yvonne Choquet-Bruhat est l’une des plus grandes mathématiciennes et physiciennes de notre temps. Dans cet entretien, comme dans ses mémoires, récemment publiés par les éditions Odile Jacob, elle évoque aussi bien sa vie personnelle que ses découvertes scientifiques et la grande histoire. Mais, à chaque fois, c’est une même exigence humaniste et un même questionnement métaphysique qui transparaît.



Canal Académie

Lire aussi :
Yvonne Choquet-Bruhat, Wikipédia.
Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

21 novembre 2016

Pédagogie Freinet

Bibliographie éducation


Élaborée juste après la première guerre mondiale, la Pédagogie Freinet nouait ensemble les tendances de l’Éducation nouvelle, l’ambition d’une Éducation populaire nourrie des idéologies du XIXe siècle et la volonté de changement social portée par la génération d’anciens combattants progressistes et pacifistes. Comment cette pédagogie peut-elle être encore d’actualité, près d’un siècle plus tard, malgré les mutations sociales et culturelles qu’a connu la période ? L’auteur montre comment Célestin Freinet, le fondateur charismatique de cette pédagogie, a aussi créé les bases d’un mouvement coopératif d’instituteurs, un “intellectuel collectif” qui, génération après génération, réélabore et met en œuvre la pensée et les pratiques de l’émancipation à l’école (coopération, expression libre, éducation du travail, tâtonnement expérimental, personnalisation des apprentissages…). Avec la même approche empruntant à la sociologie et à la sociologie historique, Henri Peyronie interroge un autre enjeu important – trop peu étudié – des pratiques éducatives, et ignoré de la culture dominante de l’évaluation : quels sont les effets sociaux et humains de cette pratique éducative alternative portée par le mouvement Freinet de l’École moderne ?

Henri PEYRONIE, Le mouvement Freinet : du fondateur charismatique à l’intellectuel collectif, Presses universitaires de Caen, 2013 [Texte en ligne].

L’originalité de ce travail est d’avoir voulu appréhender la pédagogie Freinet à partir des méthodes d’observation et d’investigation de l’anthropologie et plus particulièrement dans une de ses pratiques les plus significatives : le texte libre. Les outils théoriques mobilisés par l’auteur sont principalement ceux de la génétique textuelle, mais l’essentiel réside en ceci : adopter ce que les anthropologues appellent le « point de vue de l’indigène », soit qu’est-ce qui se passe quand un enfant écrit un texte, pourquoi tel texte, à quel moment, qu’en attend-il, comment le commence-t-il, le finit-il ? Au cours des différents chapitres, Pierre Clanché évoque aussi Tolstoï, Münch, précurseurs du texte libre, ou Wittgenstein et étudie des situations d’écriture qui vont de l’école primaire à la classe de seconde.

Pierre CLANCHÉ, Anthropologie de l’écriture et pédagogie Freinet, Presses universitaires de Caen, 2009 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Sciences sociales, Monde en Question.

18 novembre 2016

Triste Amérique


Il y a deux Amériques.
Celle du mythe, de la liberté, de la musique, de la chance offerte à chacun. De la Silicon Valley, de Manhattan, de Google, de Facebook, de Wall Street et d’Hollywood.

Et l’autre Amérique…. qui consacre la moitié de son budget à l’armée, en perdant toutes ses guerres.
Où un enfant sur quatre mange à la soupe populaire.
Où l’on compte, proportionnellement, plus de prisonniers qu’en Chine ou en Corée du Nord. Où des vieillards paralytiques purgent des peines de 150 ans.
Où, chaque jour, plus de 30 personnes sont abattues par arme à feu.
Où les études coûtent 40 000 dollars par an, induisant une reproduction sociale sans égale. Où l’impôt taxe les plus riches de 15 % et les plus modestes de 25 ou 30 %.

Une démocratie dominée par deux partis qui dépenseront 7 milliards de dollars lors de l’élection de 2016 pour continuer à se partager le pouvoir.


Michel FLOQUET, Triste Amérique, Les arènes, 2016 [Texte en ligne].

De 2008 à 2011, 91% de la croissance des revenus aux États-Unis est allée au 1% des plus riches.
Source : The Nation


Lire aussi : Dossier documentaire USA, Monde en Question.

16 novembre 2016

Les gros donateurs de la fondation Clinton


Suite à une pression publique, la fondation Clinton a fini par donner l’identité de ses plus gros donateurs, et la fourchette de leur don.

Voici une sélection de quelques donateurs :

Kingdom of Saudi Arabia
The Rockefeller Foundation
The Victor Pinchuk Foundation (Ukraine)
Sheikh Mohammed H. Al-Amoudi
State of Kuwait
Nasser Al-Rashid
Barclays Capital
BMU – Federal Ministry for the Environment (Allemagne)
Dubai Foundation
Friends Of Saudi Arabia
Mala Gaonkar Haarman
HSBC Holdings
Walid Juffali
Monsanto Company
Procter & Gamble
State Of Qatar
The Goldman Sachs Group, Inc.
The Government of Brunei Darussalam
The Sultanate of Oman
The Zayed Family
United Arab Emirates
Western Union Foundation

Lire la suite… Les crises

Lire aussi : Dossier documentaire USA, Monde en Question.

14 novembre 2016

Élections américaines - Revue de presse



26/07/2016, Michael MOORE, Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner, The Huffington Post.
Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États « bleus » de la région des Grands Lacs, c’est-à-dire le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin.
L’arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l’équivalent du centre de l’Angleterre. Ce paysage déprimant d’usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l’ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.
[…]
Pouvons-nous parler en toute franchise? En premier lieu, je dois avouer que j’aime bien Hillary Clinton. Je crois qu’elle est la cible de critiques non méritées. Mais après son vote en faveur de la guerre en Irak, j’ai promis de ne plus jamais voter pour elle. Je suis contraint de briser cette promesse aujourd’hui pour éviter qu’un proto-fasciste ne devienne notre commandant en chef. Je crois malheureusement qu’Hillary Clinton va nous entraîner dans d’autres aventures militaires, car elle est un « faucon » perché à droite d’Obama.
[…] des millions d’Américains en colère seront tentés de voter pour Trump. Ils ne le feront pas parce qu’ils apprécient le personnage ou adhèrent à ses idées, mais tout simplement parce qu’ils le peuvent. Des millions de gens seront tentés de devenir marionnettistes et de choisir Trump dans le seul but de brouiller les cartes et voir ce qui arrivera.

20/10/2016, Le discours de Donald Trump au dîner d’Al Smith


Source : Les crises

05/11/2016, Patrick MARTIN, La campagne électorale américaine révèle l’écart entre les masses et le système bipartite, WSWS.
La campagne électorale est un signe de plus du dysfonctionnement profond du système politique américain, dans lequel deux partis contrôlés par le grand patronat, chacun défendant les intérêts des super-riches, jouissent d’un monopole politique.
[…]
Clinton est la candidate du statu quo, représentant l’alliance entre Wall Street, l’appareil militaire et des services de renseignement, et la classe moyenne supérieure complaisante et auto-satisfaite dans laquelle règne la politique fondée sur l’identité. Son programme, si elle devait l’affirmer honnêtement, est de diriger vers l’extérieur la crise sociale sous la forme d’une intensification de la violence militaire américaine, d’abord au Moyen-Orient, mais finalement contre la Russie et la Chine, qui possèdent toutes deux des arsenaux nucléaires.
Trump représente une tentative de diriger les tensions sociales dans des voies extrêmement nationalistes, séduisant les forces racistes et fascistes. Alors qu’il prétend, faussement, s’être opposé aux interventions militaires des États-Unis au Moyen-Orient, il glorifie l’armée américaine et promet de déchaîner une violence illimitée contre n’importe quel pays qui résisterait aux exigences américaines. En fin de compte, son slogan « Make America Great Again » (retrouvez la grandeur de l’Amérique) n’est pas autre chose que la traduction anglaise du slogan hitlérien, « Deutschland Über Alles ».

08/11/2016, Joseph KISHORE et David NORTH, La campagne électorale cauchemardesque titube jusqu’à la ligne d’arrivée, WSWS.
Le fait que les deux principaux candidats, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump soient les plus méprisés dans l’histoire de la politique présidentielle a été étayé dans d’innombrables sondages. Mais le mépris ressenti envers les deux candidats exprime une aliénation plus profonde de toute la structure de la politique capitaliste officielle.
Les candidats et les médias ont ignoré les questions sociales, économiques et politiques qui concernent la majorité écrasante du peuple. Les « débats » électoraux officiels – dans lesquels chaque candidat dénonçait la criminalité de l’autre – embarrassaient et dégoûtaient l’électorat. Clinton et Trump personnifient, chacun à sa manière, le caractère corrompu et réactionnaire du système politique.
[…]
Indépendamment du résultat, le vote d’aujourd’hui ne résoudra rien. Rien de ce qui se passera le jour des élections n’entraînera une hausse des niveaux de vie. En plus, cela ne résoudra aucun des grands problèmes sociaux auxquels la classe ouvrière fera face ou ne mettra pas fin au danger de la guerre mondiale. Il ne servira qu’à établir le cadre de la prochaine étape de la crise politique aux États-Unis.
Cette crise politique aura des conséquences d’envergure mondiale. Les commentateurs des médias internationaux ont suivi ce qui se passe aux États-Unis avec un mélange de choc et d’horreur. Edward Luce, écrivant dans le Financial Times britannique, résume l’inquiétude qui prévaut dans un commentaire publié dimanche sous le titre : « Le procès le plus grave de la démocratie américaine ». Le système politique américain, écrit-il, est « en train de tituber, quel que soit le résultat des élections américaines ».

09/11/2016, Résultats, The Huffington Post.

09/11/2016, Le discours en intégralité de Donald Trump, élu président, BFM TV.

09/11/2016, Joseph KISHORE, La victoire de Trump et la débâcle de la démocratie américaine, WSWS.
Les commentateurs médiatiques, dont aucun n’avait prévu ce résultat, reviennent à leurs routines, expliquant le vote par le comportement de divers groupements raciaux ou identitaires. Ils ont tous ignoré le fait que l’élection devenait un référendum sur la crise sociale dévastatrice aux États-Unis, que Trump a pu diriger vers la droite.
Qui est responsable de la victoire de Trump ? D’abord, la campagne Clinton et le Parti démocrate, qui ne pouvaient pas et ne voulaient pas présenter un programme qui pourrait attirer un quelconque soutien populaire.
Ensuite, Barack Obama, élu il y a huit ans en promettant « l’espoir » et le « changement ». Il a obtenu le soutien de larges sections des travailleurs, y compris des travailleurs blancs, hostiles à l’inégalité et aux politiques de guerre et de réaction sociale menées par l’Administration Bush.
Troisièmement, les syndicats, qui au cours quatre décennies où l’inégalité sociale montait, ont travaillé systématiquement afin d’étouffer la lutte des classes et maintenir l’influence du Parti démocrate. Ils ont également soutenu un nationalisme économique réactionnaire qui allait dans la même direction que la campagne de Trump.

09/11/2016, Bruno GUIGUE, Trump : les raisons de la victoire, Arrêt sur Info.
Premièrement, de larges couches de la population ont vu dans le candidat républicain un recours contre des politiques libre-échangistes qui les ont appauvries. Les mêmes analystes qui fulminent contre Donald Trump oublient généralement de rappeler qu’aux USA il y a 20 à 25% de pauvres. Les classes moyennes ont encaissé le choc en retour de la crise de 2008 et les travailleurs ont fait les frais de la mondialisation libérale encensée par les démocrates. Après huit années de présidence Obama, ce délabrement de la société américaine peut difficilement être porté au crédit du président sortant. Première leçon de cette élection : quand ceux qui se disent progressistes ne le sont qu’en paroles, le peuple essaie autre chose.
Deuxièmement, Donald Trump a gagné parce qu’il est apparu à tort ou à raison comme un électron libre, sans allégeance particulière, voire étranger au système politique traditionnel. Le milliardaire qui pavoise les gratte-ciel de son nom en lettres géantes, bien sûr, est un pur produit du système capitaliste. Il aime se présenter comme un self-made man qui s’est taillé un empire immobilier dans la jungle new-yorkaise. Evidemment ce n’est qu’une belle histoire enjolivée pour les besoins de la cause, mais peu importe puisque les Américains qui votent pour lui ont follement envie d’y croire.
Troisièmement, Donald Trump doit aussi son succès massif, bien sûr, au climat pestilentiel qui régnait autour de la candidate démocrate. Experte en double langage, Hillary Clinton s’est pris les pieds dans le tapis à force de multiplier les mensonges. Elle s’est mouillée jusqu’au cou avec Wall Street, allant jusqu’à confesser qu’elle se sentait « plus proche des financiers que de la classe moyenne depuis qu’elle et Bill avaient gagné des dizaines de millions de dollars ». Le trucage éhonté des primaires démocrates et l’affaire rocambolesque des emails ont fait le reste. Les ploucs qui se lèvent tôt le matin pour aller nourrir leur famille ou payer les études de leurs enfants viennent de renvoyer l’ascenseur à celle dont ils ne supportaient plus la duplicité. Direction le sous-sol.

09/11/2016, Glenn GREENWALD, Les Démocrates, Trump et le refus actuel dangereux de tirer les leçons du Brexit, Les crises.
Il est indéniable que les institutions occidentales dominantes ont, durant des décennies, sans relâche et dans une totale indifférence, piétiné le bien-être économique et la sécurité sociale de centaines de millions de personnes. Tandis que les cercles des élites se sont gavés de mondialisation, de libre-échange, de jeu au casino de Wall Street et de guerres sans fin (des guerres qui ont enrichi leurs auteurs et fait porter le fardeau aux plus pauvres et aux plus marginalisés), ils ont complètement ignoré les victimes de leur gloutonnerie, sauf lorsque ces victimes prenaient la parole un peu trop fort – quand il y avait du grabuge – et qu’elle étaient traitées avec dédain d’hommes des cavernes et d’avoir mérité leur défaite dans le jeu glorieux et mondial de la méritocratie.
[…]
« Au lieu de reconnaître et de corriger leurs failles profondes, [les élites] consacrent leurs énergies à diaboliser les victimes de leur corruption dans le but de délégitimer ces revendications et ainsi se dédouaner de la responsabilité d’y répondre de manière significative. Cette réaction ne fait que conforter, sinon justifier, la perception dynamique que ces élites institutionnelles sont désespérément centrées sur leurs propres intérêts, sont nocives et destructrices et ne peuvent donc pas être reformées mais doivent plutôt être détruites. Cela garantit en retour qu’il se produira beaucoup plus de Brexits et de Trump dans notre avenir commun. »

09/11/2016, Paul CRAIG ROBERTS, La classe ouvrière a gagné l’élection, Arrêt sur Info.
Il reste encore à voir la réaction de l’oligarchie devant la victoire de Trump. Wall Street et la Réserve fédérale ont la capacité de créer une crise économique afin de mettre Trump sur la défensive, et ils peuvent utiliser la crise pour forcer Trump à nommer l’un des leurs au poste de Secrétaire au Trésor. Des agents sans scrupules de la CIA et du Pentagone peuvent fomenter un attentat sous fausse bannière pouvant perturber les relations amicales avec la Russie. Trump peut faire la faute de conserver les néocons dans son administration.
[…]
Nous ne savons pas qui choisira Trump pour servir dans son gouvernement. Il est probable qu’il ne connaît pas les diverses possibilités et les rapports dans les affaires étatiques. Cela dépend en réalité de qui conseille Trump et des conseils qui lui sont donnés. Au moment où nous connaîtrons son gouvernement, nous saurons si nous pouvons espérer que les changements ont des chances de se réaliser.
Dans le cas où l’oligarchie ne serait pas en mesure de retenir Trump, s’il réussit réellement à modérer le pouvoir et le budget du complexe militaro-sécuritaire et à tenir politiquement responsable le secteur financier, il se pourrait qu’il soit assassiné.
[…]
Hillary est battue, mais pas les oligarques. S’il est conseillé à Trump d’être conciliant, de tendre la main et de faire entrer l’establishment dans son gouvernement, le peuple étasunien sera de nouveau déçu. Dans un pays dont les institutions ont été si parfaitement corrompues par l’oligarchie, il est difficile de réussir à amener de véritables changements sans effusion de sang.

11/11/2016, Lucas MAUBERT, Avec Trump président, la Cour Suprême va basculer, Les Yeux du Monde.
[…] il est également à retenir que les élections du 9 novembre 2016 auront fait basculer les institutions fondamentales de la première puissance du monde dans le camp du conservatisme. Au-delà de la victoire de Trump, les Républicains sont parvenus à conserver une courte majorité au Sénat – 51 sièges sur 100 – ainsi qu’à la Chambre des Représentants.
[…]
Le changement le plus durable aura lieu à la Cour Suprême. Créée par l’article III de la Constitution, cette institution est compétente sur chaque sujet relevant du droit constitutionnel, des lois votées par le Congrès et des traités signés par le pays. Elle est d’autant plus importante qu’il s’agit de la plus haute institution judiciaire aux États-Unis ce qui rend ses décisions irrévocables.
[…]
Actuellement, il y a un équilibre des forces au sein de l’institution, quatre membres étant jugées plutôt comme étant du camp progressiste, quatre du camp conservateur. Trump aura le pouvoir de faire basculer la Cour dans ce dernier camp. Lors de la campagne électorale, il avait annoncé que les juges qu’il nommerait seraient pro-vie et défendraient le deuxième amendement sur le port d’armes. Surtout, il aura l’occasion d’élargir cette nouvelle majorité conservatrice.
[…]
Les juges étant nommés à vie, la Cour Suprême pourrait demeurer conservatrice pour les vingt prochaines années. C’est donc l’ensemble d’une génération qui pourrait se voir affectée par les décisions de la Cour Suprême, que ce soit sur l’avortement, l’immigration, le port d’arme ou l’assurance-maladie. Ce sera peut-être cela, le véritable héritage de la présidence Trump…

Lire aussi : Dossier documentaire USA, Monde en Question.

9 novembre 2016

Dérives humanitaires

Bibliographie sciences sociales


L’enjeu : ce que l’on peut perdre. Les grands bouleversements de cette fin de siècle n’ont été ni prévus, ni, souvent, compris. L’absence de repère et la perte des références créent des appels d’air dangereux, un climat à risques. Enjeux : une approche critique des phénomènes de notre temps.

L’enjeu : ce que l’on gagne parfois. À l’incertitude et au désarroi les médias, et plus généralement les discours, opposent des réponses opaques ou faussement transparentes. Enjeux : un regard et une grille d’analyse qui cherchent à démasquer et à démystifier.

L’enjeu : ce qu’en jouant, on risque. Les problèmes les plus graves du moment ont perdu leur spécificité géographique. On les trouve au Nord comme au Sud. Mais les solutions, elles, ne sont pas universelles. Enjeux : une mise au pluriel de la pensée, une mise en relief des enjeux de pouvoir qui, sous le coup des diverses ruses de l’histoire, ont parfois cessé de nous être familiers.

Marie-Dominique PERROT (sous la direction de), Dérives humanitaires, Graduate Institute Publications, 1994 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Sciences sociales, Monde en Question.

7 novembre 2016

L'envers du cirque des élections américaines



Les médias dominants américains et français soutiennent Hillary Clinton contre Donald Trump comme si les deux ne soutenaient pas les mêmes intérêts.

Les documentaires télévisuels, qui participent à ce cirque, sont aussi pléthoriques qu'inutiles.

Michael KIRK, Quel Président pour l'Amérique - Clinton contre Trump (USA, 2016), fait une biographie scolaire des deux candidats qui ne dit rien d'essentiel et cache les liens qui les unissent.
Partage proposé par : Zone Telechargement HD 720 VF.

William KAREL, Hillary Clinton, la femme à abattre (France, 2016), fait quelques rappels intéressants : en 2000, Hillary Clinton a contacté Donald Trump pour qu'il l'aide financièrement et elle a assisté à son mariage [19'08] ; en 2008, elle souhaitait restreindre l'avortement, elle était contre le mariage gay et l'émigration "clandestine", mais pour la peine de mort ; elle soutient toutes les guerres américaines (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie) [22'00]. Aujourd'hui, elle est prête à faire la guerre contre la Russie et la Chine.
La suite dénonce Trump qui révèle la réalité de la politique américaine à laquelle participe Hillary Clinton. Car, comme le rappelle David Ignatius (éditorialiste au Washington Post) elle a vendu son statut d'ancienne fonctionnaire en faisant des conférences pour Goldman Sachs contre 200, 300 et même 500 000 dollars [53'01]. Le mot de la fin revient à Carl Bernstein : "Les deux candidats à la Présidence des États-Unis n'inspirent que de la méfiance" [1h05'40].
Partage proposé par : Zone Telechargement DVD FR.

Cependant, deux documentaires tranchent avec le discours dominant qui masque la réalité économique et sociale des États-Unis.

Hélène ECKMANN, Le prix du rêve américain (France, 2016), montre que si l'Amérique connaît un taux de chômage historiquement bas, les Américains, dans le même temps, sont historiquement pauvres. 15% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Partage proposé par : Zone Telechargement DVD FR


Romain ICARD, États-Unis, le nouvel apartheid (France, 2016), montre que la ségrégation, pourtant interdite par la loi, fait son retour partout en Amérique. Notamment dans les écoles publiques.
Partage proposé par : Zone Telechargement DVD FR

Lire aussi :
Michael MOORE, Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner, The Huffington Post, 26/07/2016.
Patrick MARTIN, La campagne électorale américaine révèle l’écart entre les masses et le système bipartite, WSWS, 05/11/2016.
Friedrich ENGELS, Le rôle de la violence dans l'histoire [Texte en ligne] - Chapitres II, III et IV de la deuxième partie de L'anti-Dühring, 1878-80 [Texte en ligne].
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

4 novembre 2016

Peindre pour le cinéma

Bibliographie cinéma


Présent depuis les débuts du cinématographe et traversant toute l’histoire du cinéma, le Matte Painting permet de combiner en un même plan large un décor réel et son prolongement sous forme d’une peinture, qu’elle soit réalisée avec des pinceaux sur du verre ou créée numériquement. Son agencement avec d’autres plans est si parfait que le spectateur en est rarement conscient. L’illusion est ainsi complète pour le serment du Jeu de paume de Napoléon d’Abel Gance (1927), la façade de l’Inquirer de Citizen Kane d’Orson Welles (1940), la visite d’un musée est-berlinois du Rideau déchiré d’Alfred Hitchcock (1965), la forêt du Retour du Jedi (Richard Marquand, 1983) ou celle d’Avatar (James Cameron, 2008)…

Cet ouvrage propose une histoire de cette technique, de ses ancêtres directs à ses différentes technologies cinématographiques. Il analyse la façon dont les matte painters ont cherché et cherchent toujours à introduire ce décor truqué en harmonie avec l’esthétique de la mise en scène. Ainsi, par l’étude du Matte Painting, c’est le rôle des effets spéciaux au cinéma qui est questionné, au moment où le numérique renouvelle les enjeux même de l’illusion cinématographique.

Villeneuve d’ASCQ, Peindre pour le cinéma – Une histoire du Matte Painting, Presses universitaires du Septentrion, 2016 [Extraits en ligne].

Lire aussi :
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma – Livres, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

2 novembre 2016

Tactiques gagnantes aux échecs

Bibliographie sciences


Apprenez les combinaisons et tactiques éprouvées de l’un des meilleurs joueurs d’échecs au monde Attaquer ? Défendre ? Faire un échange de pièces ? Les tactiques sont les garde-fous d’une stratégie, elles utilisent des opportunités à court terme pour piéger ou tendre une embuscade à votre adversaire, et ainsi peut-être changer le cours de la partie en un seul mouvement. Pourquoi jouer dans un brouillard, en espérant seulement que votre adversaire commettra une bévue, alors que le Grand Maître International Yasser Seirawan peut vous montrer comment utiliser à votre avantage les tactiques des plus grandes légendes mondiales des échecs ? Choisissez entre attaques multiples, clouages, fourchettes, diversions, enfilades, attaques rayons X, attaques à la découverte et bien d’autres tactiques éprouvées.

Seirawan vous apprend à organiser toute votre partie depuis le premier mouvement, réfléchir par avance, étape par étape, anticiper tous les obstacles que votre adversaire peut mettre sur votre chemin, vous positionner pour la combinaison éclatante et la finale auxquelles vous avez toujours rêvé. Des situations issues de parties historiques jouées par les plus grands tacticiens des échecs sont fournies tout au long de l’ouvrage. Pour chaque sujet, des tests vous permettent de mesurer votre progression. En peu de temps vous jouerez mieux et avec plus de confiance que vous ne pourriez l’imaginer.

Yasser SEIRAWAN, Tactiques gagnantes aux échecs, Pole, 2008 [Texte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

31 octobre 2016

Genèse des marchés

Bibliographie économie


Du Moyen Age à aujourd’hui ce livre présente non pas un marché unique et omnipotent, mais des marchés : ceux de l’information, des capitaux, des produits et des services, de l’immobilier, de la terre et du travail. Ils sont vus comme des institutions concrètes et des espaces socio-économiques où s’affirment des pratiques de l’échange inégal, où s’expriment des hommes et des femmes pleins de projets comme d’inquiétudes et où se confrontent des manières de penser l’économie, la société, la culture.

Le livre ne se borne donc pas à les prendre comme des mécanismes qui contribuent à coordonner les actions et les décisions d’agents en principe indépendants et qui donnent matière à conceptions intellectuelles et politiques. Il fait leur part respective aux marchés et aux biens publics. Pour comprendre l’émergence et les transformations des marchés dans le temps et l’espace, ce livre offre trois perspectives complémentaires.

Les différentes échelles d’abord. Les places de marché, de la ville médiévale aux marchés financiers d’aujourd’hui. Les échanges entre marchés, depuis le colportage, les marchés et les foires locaux, le commerce intérieur jusqu’au commerce international, depuis la circulation des écrits jusqu’aux échanges numériques dématérialisés, de l’économie souterraine aux grands marchés continentaux. Ensuite les différences et convergences entre les valeurs et l’impact des trois grandes religions révélées sur les pratiques successives des acteurs comme des pouvoirs publics et sur la moralité des affaires.

Enfin la diversité et les contradictions des doctrines économiques que développent les entreprises, les administrations et les Etats, ou qui naissent de la pratique des comptables et des ingénieurs, ou que créent les universitaires. Ce livre répond à l’intensité des questions actuelles sur les marchés, leur accès, leurs règles, usages, réseaux, dynamiques et crises en associant les travaux d’historiens, juristes, économistes, sociologues et les témoignages d’acteurs publics et privés.

Françoise BAYARD, Patrick FRIDENSON, Albert RIGAUDIÈRE (sous la direction de), Genèse des marchés, Institut de la gestion publique et du développement économique – Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 2015 [Extraits en ligneTexte en ligne].

Lire aussi : Dossier documentaire Économie, Monde en Question.

28 octobre 2016

Le ciné-monde

Bibliographie cinéma


Suzanne CHANTAL (1908-197194) a été critique de cinéma, rédactrice en chef de Cinémonde jusqu’en 1934, et a travaillé pour Gaston Gallimard à la rédaction de l’hebdomadaire littéraire Marianne entre 1937 et 1939.
Le site des index de revues de cinémaWikipédia
Mémoires du siècle – Suzanne Chantal, journaliste, France Culturemp3.


Cinémonde (1928-1971)
L’un des premiers périodiques de cinéma tirés en héliogravure, Cinémonde remporte un énorme succès et éclipse vite ses concurrents grâce à une formule équilibrée : présentation luxueuse, chroniques variées, films racontés, papiers sur les vedettes, nouvelles inédites, concours, mais aussi articles sur la production, l’exploitation, la technique, le cinéma amateur, sans compter les nombreuses critiques et les numéros spéciaux.
Maurice Bessy fait appel à des grands noms de la littérature et du cinéma tels que Blaise Cendrars, Maurice Leblanc, Joseph Kessel, André Maurois, Paul Valéry, Pierre Mac Orlan, Henri Troyat, Jean Renoir, René Clair, Marcel L’Herbier, Marcel Carné, Marcel Ophuls. Après la guerre (interruption de la parution entre 1940 et 1946), le magazine absorbe Cinévie-Cinévogue, et Pour tous. La qualité s’amoindrit cependant et malgré quelques textes de François Truffaut, Jacques Doniol-Valcroze, Henri Jeanson, la revue n’a plus grand-chose à voir avec le Cinémonde d’avant-guerre. Maurice Bessy part en 1966, sa revue meurt ensuite, victime de la concurrence, notamment celle de Ciné-télé-revue (Belgique).
Ciné-RessourcesWikipédia

Lire aussi :
Suzanne CHANTAL, Le ciné-monde, Grasset, 1997 [Ataa].
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma – Revues, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

26 octobre 2016

Les graphes - Représenter les données et les stratégies

Bibliographie sciences


Quelques points reliés par des traits suffisent à créer un graphe. Il faut pourtant attendre le XVIIIe siècle pour voir émerger une théorie pertinente. Depuis, des résultats structuraux puissants ont été mis en évidence, dont les derniers en date sont le théorème des graphes parfaits et le théorème des mineurs.

De par leur structure purement topologique, les graphes sont un outil incomparable d’aide à la décision: ordonnancer les tâches dans une chaîne de production, trier des données numériques, gérer un réseau de voies ferrées, sont quelques-unes de leurs applications.

Quant aux amateurs de jeux de réflexion, ils peuvent y trouver une source d’inspiration permanente: les stratégies se résument toutes à des chemins dans un graphe !

Les graphes – Représenter les données et les stratégies, Texte en ligne.

Lire aussi :
Répertoire de la collection, Tangente.
Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

24 octobre 2016

Féminismes

Bibliographie Sciences sociales


Claudette FILLARD (sous la direction de), Elizabeth Cady Stanton – Naissance du féminisme américain à Seneca Falls, ENS Éditions, 2009 [Texte en ligne].

Cet ouvrage met en scène une double naissance : celle du féminisme américain avec le moment inaugural de la Convention de Seneca Falls en 1848, et l’émergence d’Elizabeth Cady Stanton comme force vive et tête pensante des tout premiers combats pour l’affirmation et la conquête des droits de la femme aux États-Unis.

À travers des textes jamais traduits en français, on perçoit l’éveil d’une conscience, du cadre privé de l’enfance jusqu’à l’intervention publique auprès du Congrès de New York en 1854. Mère de famille épanouie, Elizabeth Cady Stanton savait déjà que « ce qui est personnel est politique ». Bien née, elle n’en fut pas moins sensible aux injustices subies par les femmes. L’audace de ses propositions lui vaudra toutefois la méfiance des suffragettes à la fin du XIXe siècle, et c’est le nom de Susan B. Anthony qui sera associé à l’amendement de 1920 accordant le droit de vote aux femmes. C’était pourtant Elizabeth Cady Stanton qui, courageusement, en avait imposé l’inscription dans la Déclaration de sentiments de 1848, rappel ironique des principes fondateurs de la nation américaine.

Les textes ici présentés participent d’un devoir de mémoire grâce auquel on découvre que ni le discours d’Elizabeth Cady Stanton en ses premières indignations, ni le message de Seneca Falls n’ont perdu de leur actualité.

Neil DAVIE (textes réunis par), L’évolution de la condition féminine en Grande-Bretagne à travers les textes juridiques fondamentaux de 1830 à 1975, ENS Éditions, 2011 [Texte en ligne].

Entre 1830 et 1975, le statut social, économique et politique des femmes, en Grande-Bretagne comme ailleurs, s’est profondément transformé. Des avancées, certes réelles, furent gagnées par les femmes britanniques, mais au prix d’innombrables revers, déceptions et faux départs.

Présentées et traduites ici pour la première fois en français, les quatorze lois fondamentales qui ont été choisies retracent les grandes tendances de l’évolution de la condition féminine outre-Manche. Loin de s’en tenir au texte seul, l’auteur s’attache à rappeler les circonstances historiques qui entourent le vote de chaque loi, de leur conception intellectuelle à leur mise en pratique par l’État, sans oublier d’inclure et c’est là l’une des originalités de l’approche de Neil Davie, les réactions souvent conflictuelles qu’elles ont suscitées de la part des intéressées. Cette étude permet aux lecteurs et aux lectrices d’explorer ce que le législateur a voulu permettre et interdire aux femmes. Le texte juridique apparaît ainsi comme un outil précieux d’analyse pour cerner les mentalités et interroger le rôle et le statut des femmes durant cette période.

L’ouvrage s’adresse aux juristes, aux spécialistes de l’histoire et de la civilisation britannique comme de l’histoire des femmes et de l’étude du genre, mais également à tous ceux et à toutes celles qui s’intéressent aux droits des femmes en général.

Lire aussi : Dossier documentaire Féminismes, Monde en Question.

21 octobre 2016

Louis Massignon et l'Empire colonial (Algérie, Maroc)


Écouter surtout la première partie car la suite est consacrée à ses textes mystiques sur l'islam.

Louis Massignon ou la quête de l’autre, France Culture

Lire aussi :
Dominique BOUREL, Louis Massignon et l’orientalisme, Bulletin du Centre de recherche français à Jérusalem, 2004.
Agathe MAYERES, Massignon face au sionisme, Bulletin du Centre de recherche français à Jérusalem, 2009.
Louis MASSIGNON, Écrits mémorables, Laffont, Bouquins, 2009 [Bulletin d’études orientales].
Pierre ROCALVE, Louis Massignon et l’islam, Presses de l’Ifpo, 2014 [Texte en ligne].
Louis Massignon, Wikipédia.

19 octobre 2016

Les angles sous tous les angles - Deux mille ans de géométrie

Bibliographie sciences


L’angle est une des premières notions de géométrie que l’on rencontre. Pourtant, tout au long de la scolarité, on ne le définit jamais vraiment. On se contente le plus souvent de montrer le secteur formé par deux droites.
Si cet objet géométrique très intuitif se laisse apparemment appréhender au premier coup d’œil, il n’est pas simple de répondre aux questions: « Qui est-il, à quoi sert-il ? »

Ce n’est pas un hasard s’il a fallu des siècles pour montrer que la trisection de l’angle n’est pas réalisable à la règle et au compas, ou pour maîtriser la perspective. Quant à la définition donnée par les « maths modernes » dans les années 1970, elle a laissé pantois plus d’un élève (et d’un enseignant).

Alors pour répondre enfin à ces questions profondes, Tangente a mobilisé sa rédaction : vulgarisateurs, enseignants, chercheurs, géomètres, historiens vont éclairer le lecteur sur ce concept qui semble aller de soi.

Les angles sous tous les angles – Deux mille ans de géométrie, Texte en ligne.

Lire aussi :
Répertoire de la collection, Tangente.
Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

17 octobre 2016

17 octobre 1961 - L'ordre français (plébiscité par Charlie)


Réalisateur : Jean-Jacques Beryl
Durée : 0h48
Année : 2013
Pays : France
Genre : Documentaire
Résumé : « En Algérie, nous rétablissons l’ordre, ce que nous entendons par ordre français », déclarait Michel Debré, Premier ministre, sous la présidence de Charles De Gaulle, en avril 1956. Il s’agissait, bien entendu, de l’ordre colonial au mépris de l’ordre républicain, en Algérie comme à Paris où, le 17 octobre 1961, des Algériens affluant des bidonvilles de banlieue furent massacrés par la police du préfet Maurice Papon, alors qu’ils défilaient pacifiquement pour l’indépendance de leur pays.
Le 17 octobre 2001, une plaque commémorative est apposée à Paris sur le pont Saint-Michel: « A la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ». Un déferlement de haine raciale, cela moins de 20 ans après la rafle des Juifs, en juillet 1942. Un Algérien, victime de cette ratonnade, nous dit, en retenant ses larmes, « Je fais encore des cauchemars. »
Durant cet hommage, manifestants et contre-manifestants s’affrontent : anciens appelés du contingent, anciens membres du FLN, anciens Harkis, Pieds-Noirs, militants d’extrême gauche et d’extrême droite, Français de l’immigration algérienne, qui semblent rejouer la guerre d’Algérie. « Il faut tourner cette page, sans l’oublier, bien sûr » commente l’historien Benjamin Stora.
Le 17 octobre 2012, 51 ans après cette page tragique de l’histoire franco-algérienne, le président de la République, François Hollande, a reconnu les faits. Ce qui soulève une polémique où les blessures de la mémoire sont ré-ouvertes, une fois de plus. »
Fiche : Ardèche ImagesWikipédia [Dossier mis à jour par Serge LEFORT le 15/10/2016]


Partage proposé par : YouTube Streaming FR

Voir aussi : 17 octobre 1961, un crime d’État – Rencontre autour du film de Jean-Jacques Beryl, Indigènes TV – YouTube.

Lire aussi :
Guerre France/Algérie, Ciné Monde.
Dossier documentaire Algérie, Monde en Question.
Articles Charlie, Monde en Question.
Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

Octobre à Paris (Le crime que Charlie oublie)


Réalisateur : Jacques Panijel
Durée : 1h10
Année : 1962
Pays : France
Genre : Documentaire
Résumé : Documentaire retraçant la préparation, l’organisation et les conséquence de la manifestation parisienne du 17 octobre 1961, visant à protester contre le couvre-feu imposé aux Algériens.
En pleine guerre d’Algérie, Maurice Papon, alors préfet de police de la Seine, impose un couvre-feu discriminatoire à l’attention des « Français musulmans d’Algérie ». Cette mesure entraîne une grande manifestation dans les rues parisiennes, le 17 octobre 1961, réprimée avec une extrême violence…
Il a été fait dans la clandestinité, dans les bidonvilles de Nanterre et Gennevilliers, et dans le centre de torture de la Goutte-d’Or. Tourné quelques semaines après la marche pacifique qui s’acheva par des milliers d’arrestations et d’assassinats, le film reconstitue à chaud l’événement, donne la parole à ceux qui organisèrent le rassemblement, à ceux qui vécurent la répression sanglante ordonnée par le préfet Maurice Papon, à ceux aussi qui échappèrent à la mort après avoir été jetés à la Seine.
Jacques Panijel n’était pas cinéaste. Biologiste et chercheur au CNRS, il avait créé avec Pierre Vidal-Naquet et Laurent Schwartz le Comité Maurice Audin, du nom de ce mathématicien torturé à mort par les services français en 1957. Dans un entretien à la revue Vacarmes, à l’été 2000, Jacques Panijel (aujourd’hui décédé) racontait le projet : « J’ai tourné à partir de la fin 61 et pendant six mois dans les bidonvilles et à la Goutte d’or. Sachant ce qu’avaient été ces journées, il fallait que je les fasse revivre à l’intérieur même du bidonville (…). Le film est conçu comme une tragédie en trois actes : avant, pendant, après : l’organisation et le départ de la manifestation que nous avons pu reconstituer, la manifestation racontée par des photographies, et les témoignages filmés après la manifestation. Il fallait retrouver des hommes qui avaient échappé de justesse à la mort ; retrouver des gens qui avaient été balancés à la Seine et s’en étaient sortis. »
Fiche : IMDbMediapartWikipédia [Dossier mis à jour par Serge LEFORT le 15/10/2016]


Partage proposé par : Zone Telechargement DVD FR

Lire aussi :
Guerre France/Algérie, Ciné Monde.
Dossier documentaire Algérie, Monde en Question.
Articles Charlie, Monde en Question.
Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

14 octobre 2016

Le dernier jour d'un condamné

Bibliographie littérature


Le roman se présente comme le journal qu’un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence dans lequel il relate ce qu’il a vécu depuis le début de son procès jusqu’au moment de son exécution, soit environ six semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la « vie d’avant ». Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu’il a fait pour être condamné, mis à part la phrase : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ». L’œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu’il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d’âme….
Il se fera exécuter sous la clameur du peuple qui voit sa mort comme un spectacle.
Victor HUGO, Le dernier jour d’un condamné, 1829 [Texte en ligneWikipédia].


Michel ANDRIEU, Le dernier jour d’un condamné, 2002 [Film en ligne].


Stanislas GROS, Le dernier jour d’un condamné, Delcourt, 2007 [BD en ligneBD Gest’].

Lire aussi :
Dossier documentaire Littérature, Monde en Question.
Veille informationnelle Livres, Monde en Question.
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma – Livres, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

12 octobre 2016

Mathématiques et informatique - Une nouvelle ère numérique

Bibliographie sciences


L’informatique est avant tout un système de représentation de l’information. Les bouleversements induits par son développement foudroyant sont tels que de nouveaux domaines de la connaissance ont vu le jour. L’algèbre booléenne et l’algorithmique sont les outils qui permettent de numériser (« mettre sous forme de nombres »), représenter et manipuler l’information. La logique formelle comme la sémantique cherchent à préciser ce qui peut être formalisé et expliqué à un ordinateur. La théorie du signal permet de faire circuler des données d’un ordinateur à l’autre. La cryptologie vise à étudier la sécurité des données qui transitent. Les codes correcteurs d’erreurs ont pour mission de détecter et de corriger toute erreur sur les données. Les ondelettes autorisent la compression des sons et des images (avec les fameux formats MP3, MP4, JPG ou DIVX). Les graphes permettent d’étudier la distribution et la connectivité d’un réseau d’ordinateurs. L’analyse de données permet de gérer le déluge d’informations qui submergent les serveurs. Sans les mathématiques, aucun de ces progrès ne serait possible !

Mathématiques et informatique – Une nouvelle ère numérique, Texte en ligne.

Lire aussi :
Répertoire de la collection, Tangente.
Dossier documentaire Sciences, Monde en Question.

10 octobre 2016

Le porno mis à nu

Bibliographie sciences sociales


Sur le tournage du dernier long-métrage pornographique du célèbre réalisateur français John B. Root, dans une villa du sud de la France, sept acteurs et actrices dévoilent encore haletant les hauts et les bas de leur métier. Entre deux scènes hot, le metteur en scène analyse pourquoi le cinéma X traditionnel s’essouffle.
Le porno mis à nu 1/5, RTS.

Édouard Stöckli, surnommé Ed Porn ou le pape du porno suisse, est le propriétaire du cinéma Moderne à Lausanne. Depuis la fin des années 70, ce sympathisant de la contre-culture, fatigué de la pudibonderie ambiante, distribue des films pornos dans des salles qu’il a ouvertes dans plusieurs villes de Suisse. Qui fréquente encore les cinémas pornos à l’heure d’internet ?
Le porno mis à nu 2/5, RTS.

L’animatrice webcam Caroline Tosca excite les hommes sur internet ou dans les champs de maïs de la campagne genevoise où elle tourne de courtes séquences pornographiques. Son mari, l’ancien député MCG Olivier Sauty, gère sans jalousie et avec l’aide de son fils, leur lucratif site internet.
Le porno mis à nu 3/5, RTS.

Addiction, malaise, criminalité, la pornographie nage ici en eaux troubles. Un chanteur évangélique raconte sa dépendance. Des enquêteurs neuchâtelois et vaudois traquent la pornographie illégale. Une travailleuse sociale témoigne des inquiétudes adolescentes.
Le porno mis à nu 4/5, RTS.

Le porno féministe est promis à un bel avenir, nous disent les réalisatrices françaises Ovidie et Misungui. Elles sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses dans le monde à prendre la caméra pour filmer du sexe, parfois avec un message politique radical pour déconstruire les stéréotypes de genre.
Le porno mis à nu 5/5, RTS.

Lire aussi :
Dossier documentaire Érotisme & Pornographie, Monde en Question.
Dossier documentaire Sciences sociales, Monde en Question.

7 octobre 2016

La géopolitique des séries

Bibliographie cinéma - Bibliographie géopolitique


Voici le premier livre qui explique les émotions du monde par les séries télévisées.

Au lendemain du 11 septembre 2001, la géopolitique a envahi non seulement le réel mais aussi nos imaginaires.

Les séries sont devenues des références politiques tout autant que culturelles. Par la force de leurs intuitions, les scénaristes ne sont-ils pas les meilleurs analystes du monde contemporain ?

Que perçoivent-ils de nos sociétés ? Avant tout la peur.

La peur de la barbarie et le triomphe du chaos avec Game of Thrones, la peur de la fin de la démocratie avec House of Cards, celle du terrorisme avec Homeland, celle d’un ordre du monde qui disparaît dans Downton Abbey, enfin la peur de la menace russe avec Occupied.

Ces séries provoquent un raz-de-marée à travers le monde : Barack Obama est suspendu à chaque saison de Game of Thrones. Quant aux terroristes de Daech, par la mise en scène de leurs massacres, on dirait qu’ils invitent nos yeux horrifiés au prochain épisode…
  Dominique MOÏSI, La géopolitique des séries, Stock, 2016 [France InterInaGlobalSciences HumainesTexte en ligne].

Lire aussi :
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma – Livres, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.