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11 mai 2018

Vers une libération des usages pédagogiques en ligne ?

Bibliographie médias


Le droit d'auteur est une matière souvent désespérante tant parait encore important le fossé entre les possibilités offertes par le numérique en matière d'accès à la connaissance et les restrictions juridiques qui entravent toujours ce potentiel. La frustration est particulièrement importante en ce qui concerne les usages pédagogiques pour lesquels Internet pourrait offrir de formidables opportunités. Mais ils sont organisés en France sur la base d'une exception au droit d'auteur qui, si elle s'est un peu élargie au fil du temps depuis son introduction dans la loi en 2006, reste encore largement inadaptée dès qu'il s'agit de réutilisation et de diffusion de contenus sur Internet. Une discussion est en cours au niveau européen pour revoir ce mécanisme dans la future directive sur le droit d'auteur, afin de favoriser notamment l'usage d'œuvres protégées dans l'enseignement à distance. Mais les débats au Parlement européen sont terriblement âpres et il n'est même pas certain que la nouvelle mouture du texte apporte des améliorations significatives par rapport à ce qui est déjà prévu dans la loi française…

On est décidément jamais à l'abri d'une bonne surprise et c'est au niveau de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) qu'une avancée décisive est peut-être en train de se dessiner. Une juridiction allemande lui a en effet renvoyé une affaire dans laquelle un photographe a attaqué en justice une école (si,si… vous ne rêvez pas), parce qu'un élève avait récupéré un de ses clichés figurant avec son accord sur le site d'une revue de voyages pour réaliser un travail pédagogique qu'il a ensuite été poster en ligne sur le site de l'établissement. Ce grand humaniste a considéré qu'il y avait là une violation de son droit d'auteur et réclamait le retrait de l'image, assorti d'une amende de 400 euros…

[…]

Si la Cour se prononce en ce sens (ce qu’elle n’est pas obligée de faire, même si elle tend généralement à suivre son avocat général), il en résulterait une libération considérable des usages pédagogiques en ligne, mais aussi une redéfinition sensible des équilibres entre les exclusivités du droit d’auteur et les usages collectifs de la Culture.

Lire l'intégralité de l'article : S.I.Lex.

Lire aussi : Index Généralités, Monde en Question.

9 mai 2018

Cinema Perverso


Titre : Cinema Perverso - Die wunderbare und kaputte Welt des Bahnhofskinos - Cinema Perverso - Le merveilleux monde perdu des cinémas de gare
Réalisateur : Oliver Schwehm
Durée : 0h58
Année : 2015
Pays : Allemagne
Genre : Documentaire
Résumé : C'est un phénomène historique propre à l'Allemagne d'après-guerre. Lors de la reconstruction des grandes gares du pays (Francfort, Munich, Cologne, Düsseldorf, Stuttgart, la compagnie des chemins de fer allemands construit des salles de cinéma dans lesquels les voyageurs peuvent passer le temps entre deux trains.
Alors que la programmation est initialement réservée à l'actualité, l'arrivée de la télévision dans les foyers l'oriente vers le cinéma de série Z, allemand ou étranger. De plus en plus malfamés, les cinémas de gare se "spécialisent" au fil du temps dans les films X réservés aux hommes, avant de péricliter avec l'arrivée de la VHS.
Fiche : Arte - IMDb
Partage proposé par : Dailymotion HD 720 VF - Télécharger


Avis de Ciné Monde : Ce documentaire a un intérêt purement historique.
Avis de : Sens Critique - Télérama

Lire aussi :
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier Cinéma Allemagne, Monde en Question.
Index Cinéma (Tous les dossiers), Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

7 mai 2018

Le cinématographe, machine hallucinatoire

Bibliographie cinéma


À travers une analyse de textes, cet article explore le motif du cinéma comme machine à halluciner, à une époque où les troubles nerveux tels l'hystérie, la neurasthénie et le somnambulisme induisent chez les sujets concernés un trop plein sensoriel difficile à maîtriser. Mais si le cinéma est conçu comme un dispositif hallucinatoire, à leur tour les troubles de la perception sont décrits sous la forme d'une projection d'images animées sur un écran mental. Vers 1910, le cinématographe devient alors un opérateur de pensée privilégié dans l'étude de l'hallucination, mais aussi de manière plus large, un modèle épistémologique de la perception et la subjectivité à l'ère de la modernité technologique et sociale.

Mireille BERTON, Le cinématographe, machine hallucinatoire - Psychiatrie et imaginaires technologiques autour de 1900, Sens Public, 9 avril 2018 [Texte en ligne].

Lire aussi :
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma - Livres, Monde en Question.
Index Cinéma (Tous les dossiers), Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.