Une recette éternelle contre les crises financières : nationaliser les dettes et privatiser les profits, Bakchich
Si le capitalisme triomphe, c’est grâce à une technique qu’il a mis au point au XIXe siècle, arnaquer l’Etat et ses contribuables. La méthode est défendue par les experts médiatisés, qui aident la crise financière à passer comme une lettre à la poste. Bien joué.
Tsunami financier, Alternatives International] - Le Grand Soir
Nombreux sont ceux qui savent, et les autres sont en train de le découvrir, qu’au cours de ce mois de septembre turbulent les Etats-Unis sont en train de connaître un 11 septembre financier, probablement pire que celui de 2001, tandis qu’une série de développements catastrophiques secouent notre système économique tout en envoyant des ondes de choc dans le monde entier. Des mots tels que « Armagedon » sont désormais prononcés même entre gens de bonne compagnie.
La crise financière, tremplin pour la Chine ?, Rue89
Les Etats-Unis vivent à crédit : le taux d’épargne des ménages, c’est à dire les économies réalisées sur le revenu disponible, est négatif (alors que, en France par exemple, il est actuellement de 15%).
Mais lorsque les ménages consomment, ils achètent majoritairement des produits fabriqués en Chine qui trouvent en Amérique du Nord 25% de leurs débouchés à l’exportation. Dans ces conditions, l’intérêt bien compris de la Chine consiste à permettre aux Américains de continuer à vivre à crédit pour que ses usines tournent. Ce qui explique pourquoi Pékin détient aujourd’hui quelque 800 milliards de dollars en réserves et presque autant en bons du Trésor américain.
Et si la fièvre est retombée sur les places boursières, il se pourrait que cette crise sonne le début d’un bouleversement mondial annoncé, l’actuelle troisième puissance économique mondiale (la Chine) et créancière de la première (les Etats-Unis) se positionnant pour prendre le leadership économique du monde de demain.
JORION Paul, La compréhension des crises financières et de leur répétition, Fondation Copernic
Paul Jorion fait ici le lien entre les défaillances de la doctrine économique dominante, ses fondements sociaux et institutionnels et son incapacité à comprendre les processus en cours. Sous son influence, la politique monétaire américaine a oublié les enseignements de la crise de 1929 et a laissé libre cours à la spéculation financière. La crise financière est aussi la crise d’une science économique qui oublie les enseignements du passé à travers un processus de sélection entre les différentes explications possibles, où la fausse a éliminé la vraie.
Livre : LAVAL Christian, L’homme économique - Essai sur les racines du néolibéralisme, Gallimard, 2007, Mouvements
Dans L’homme économique, Christian Laval, chercheur en histoire de la philosophie et de la sociologie à Paris X, livre le produit d’une réflexion érudite sur l’histoire du libéralisme, sans jamais perdre de vue les implications critiques et politiques de ses analyses. La clarté et la rigueur de la démonstration en font un ouvrage accessible à un lectorat qui cherche à nourrir sa réflexion politique d’analyses précises d’auteurs trop souvent méconnus.
La pertinence politique de L’homme économique n’en est pas moins évidente. Les nombreuses citations qu’il propose à l’appui de sa thèse marquent de façon frappante la proximité idéologique entre les auteurs des siècles passés et les discours qui dominent aujourd’hui. Rien de nouveau dans l’éthique de responsabilité individuelle et de travail qu’on nous présente aujourd’hui comme "’en rupture" avec notre tradition nationale. Management et gouvernance ne sont que les avatars d’une conception de la société comme ensemble de volontés rationnelles et autonomes.
Quelles alternatives proposer à la lame de fond libérale qui emporte l’Occident depuis près de cinq siècles ? Un autre monde est-il possible ? La réponse de Laval à cette question est à chercher dans son ouvrage précédent, L’ambition sociologique (La Découverte, 2002), où il examine les étapes de la formation d’un discours sociologique qui, au XIXe siècle, met en cause les fondements anthropologiques de la modernité libérale des économistes classiques. C’est sur le terrain sociologique qu’il faut repenser l’opposition politique et idéologique au libéralisme, les discours économiques et politiques ayant été phagocytés par l’ontologie libérale.
La vérité sur la crise financière, L'économie en questions - France Culture
Rencontre avec George Soros, président du Soros Fund Management et fondateur d’un réseau mondial de fondations philanthropiques, notamment dans le domaine des droits de l’homme. Auteur de La vérité sur la crise financière,Denoël, 11 septembre 2008.
• George Soros, Wikipédia
• George Soros, spéculateur et philanthrope, Voltaire
Archétype du spéculateur et prophète du « post-capitalisme », le financier et philosophe George Soros est à la fois craint et adulé. Responsable de krachs boursiers et mécène dans une cinquantaine de pays, il détient aujourd’hui une fortune évaluée à sept milliards de dollars et se propose de financer les campagnes contre George W. Bush alors même qu’il sauva Junior de la faillite en 1990 et continue à travailler avec son père au sein du Carlyle Group. Simultanémment actif dans de nombreux changements de régime, il est accusé d’être un paravent de la CIA.
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