Olmert considère que le temps presse et que le salut d'Israël en tant qu'État juif démocratique passe par le retrait des territoires occupés et la création d'un État palestinien, avant que la croissance démographique arabe ne remette en cause cette solution. Il est partisan de la création d'un État palestinien, comme seule solution pour sauvegarder l'idéal sioniste, quitte à sacrifier une partie de la terre revendiquée par les partisans du Grand Israël.
Tzipi Livni saura-t-elle se montrer à la hauteur ?, RIA Novosti
Concernant les négociations avec les Palestiniens, la position d'Israël diffère guère de celle des Etats-Unis jusqu'à présent, et elle restera sans doute la même. Il s'agit de soutenir l'idée de créer un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Tzipi Livni est prête à dialoguer uniquement avec l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et refuse catégoriquement tout contact avec le Hamas.
Les perspectives de paix en matière de négociations avec les Palestiniens restent extrêmement floues même avec un nouveau premier ministre. Il en va de même pour les Syriens. Il est peu probable que Tzipi Livni parvienne à convaincre la société israélienne de rendre à Damas les hauteurs du Golan, occupées par Israël depuis la guerre de 1967.
L'ombre de Golda Meir sur la politique israélienne, CCIPPP
Kadima ne disposant que d’un quart des sièges à la Knesset, elle devra composer avec le Parti travailliste d’Ehoud Barak sur sa gauche et les partis religieux sur sa droite pour former un nouveau gouvernement et prendre le poste laissé vacant par Ehoud Olmert éclaboussé par des soupçons de corruption. Parmi les défis figurent « les menaces extérieures » sur la sécurité d’Israël, la nécessité d’« exploiter les chances » de faire avancer le processus de paix avec les Palestiniens et les « incertitudes économiques », dues aux retombées de la crise mondiale.
Autant de raisons qui font dire à de nombreux observateurs que Tzipi Livni aura bien du mal à éviter l’organisation d’élections anticipées, sauf à céder aux volontés des uns et des autres. Elle-même n’étant pas vraiment une colombe (elle dirige les négociations avec les Palestiniens, sans avancées réelles), c’est peu dire, dans ces conditions, que l’élection d’une nouvelle dirigeante à la tête de Kadima et peut-être du pays ne permet pas d’espérer une quelconque embellie sur le front de l’occupation pas plus que dans la perspective de création d’un État palestinien. Les références à Golda Meir, première femme israélienne premier ministre, ne sont pas non plus pour rassurer !
Entretien avec Gilles Kraemer : ''Ce n'est pas rendre service à Israël que de refuser de dire les choses'', Nonfiction
Un professeur d’université de Birzeit m’a apostrophé un jour : "Qu'auriez vous dit si, pendant l'occupation nazie de la France, on vous avait encouragé à collaborer entre Français et Allemands ?" Il voulait protester contre la façon qu’ont les Européens et les Occidentaux à toujours "forcer" les Palestiniens et les Israéliens à se serrer la main alors que sur le terrain il n’y a aucun accord ni aucune amélioration. Cette phrase reflétait un état d’esprit que j’ai rencontré plusieurs fois, et il m’a semblé important de ne pas la censurer, au nom de je ne sais quel tabou.
Ce n’est pas rendre service à Israël que de refuser de dire les choses. D’ailleurs les journaux israéliens écrivent avec beaucoup plus de liberté que nous. Ils rapportent et utilisent des termes que personne en France n’oserait écrire.
Je pense qu’il faut dire les choses, parce qu’il y a quelque chose de maladif dans ce conflit. Israël ne sera un pays normal que quand la Palestine existera. C’est ce que j’ai compris au cours de mes trois ans en territoires palestiniens. C’est ce que je veux dire au travers d’une parole sans interdits.
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