L'EST REPUBLICAIN
Nicolas Sarkozy n'en finit pas d'organiser le grand retour de l'Etat. Depuis le krach, l'heure n'est plus à la cohérence programmatique. L'emploi est redevenu la première des préoccupations du pays. Les plans sociaux se multiplient. Le chômage repart à la hausse. Partout l'angoisse du lendemain se répand. Le président doit donc agir, sauf à risquer d'être victime d'une triple fracture. D'abord, la fracture politique. Les Français peinent à comprendre que l'on puisse mobiliser des centaines de milliards d'euros pour restaurer la confiance du monde financier, et rien ou presque pour soutenir le moral des ménages. Un effort de pédagogie s'impose. La deuxième fracture est idéologique. Avec pragmatisme, Nicolas Sarkozy s'est certes fait contempteur du capitalisme débridé pour mieux contrôler d'éventuelles dérives démagogiques. Mais est-ce suffisant ? Enfin, la fracture sociale. Surexposés à la conjoncture, les mal-menés de la mondialisation se sentent abandonnés, pour ne pas dire trahis.
L'ECLAIR DES PYRENEES
L'homme de la rue paiera les imprudences (pour ne pas dire davantage) des aventuriers de la finance internationale, d'un accroissement du chômage et d'une nouvelle diminution du pouvoir d'achat. La situation actuelle porte les germes d'une révolte populaire. Comment les pouvoirs publics pourraient-ils en effet expliquer qu'il est indispensable de sauver des banques de la faillite, alors que ce sont bien ces institutions financières qui sont responsables de la crise actuelle. Pour ne prendre qu'un seul exemple, comment justifier l'octroi de 1 milliard et demi d'euros aux Caisses d'Epargne, alors que cette banque a dilapidé 700 millions d'euros en un après-midi. (...) Pour ce qui concerne la France, Nicolas Sarkozy a fait preuve d'une réactivité louable. Mais il ne peut se contenter de sauver des banques qui se sont mises elles-mêmes en difficulté. Il lui faut désormais s'occuper aussi des premières victimes de la crise : tous les Français.
Source : Bakchich
Commentaires :
Alors que les spécialistes ne comprennent pas les mouvements de hausse et de baisse brutales des marchés (RFI), que le marché de l'automobile est plombée (Libération - AFP - Yahoo! Actualités), que le système de retraite américain tout entier risque de faire faillite (Chronique Agora), Nicolas Sarkozy s'agite sur tous les fronts - du Caucase à la Chine - en prétendant avoir LA solution à tous les problèmes.
Toute cette agitation révèle une ambition : Sarkozy se verrait bien président de l'Eurogroupe jusqu'en 2010 (EurActiv).
Pour aller plus loin :
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