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10 novembre 2008

L’agression géorgienne du 7 août 2008

Le site WSWS.org, commentant un article du New York Times du 7 novembre, expose le 8 novembre des développements intéressants concernant la crise géorgienne d’août dernier. Ces développements peuvent également concerner les relations des USA avec la Russie, avec l'arrivée de l'administration Obama.

Au départ, il y a un rapport de l’OSCE, objet de l’article du NYT, qui conclut à la responsabilité complète de la Géorgie dans le conflit du 7 août dernier. Ironie sympathique, un qualificatif employé par la catéchisme américaniste, et d'ailleurs repris par les obligeants Européens, pour caractériser la “riposte” russe dans cette crise (“disproportionné” ou “disproportionate”), est employé dans ce cas pour caractériser l’agression de là Géorgie. Le NYT épouse complètement les conclusions du rapport de l’OSCE, dans cet article placé pour qu’il soit vu et lu, en première page du quotidien.

[...]


Source : RFI


Plusieurs points peuvent être observés à la suite de tous ces développements.

• Si l'on accepte la thèse de WSWS.org, ce que l'attitude du NYT semble effectivement pousser à faire, on observerait que la nouvelle équipe Obama semble déjà prendre la mesure des capacités US dans les circonstances présentes, avec le constat que les USA ne peuvent rien faire en Europe s’ils veulent maintenir leur position, voire augmenter celles-ci en Afghanistan. C’est la reconnaissance des limites désormais bien marquées de la puissance US, à la suite des guerres en Irak et en Afghanistan, et des diverses autres activités du genre, du désordre budgétaire du Pentagone et de la crise financière et économique.

• Il apparaît assez probable que cette réévaluation était déjà en cours avant l’élection d’Obama, et qu’elle était faite en coordination avec l’actuelle administration, pour faciliter la transition et le changement de politique. Il y a manifestement un marché qui apparaît entre l’équipe Obama et l’administration Bush, la seconde préparant certaines dispositions politiques et stratégiques pour faciliter certaines mesures de restrictions dans la politique d’engagement US. En échange, il semblerait qu’Obama s’engage à ne pas faire trop d’ombre aux dernières semaines de représentation de GW Bush, par exemple en acceptant de ne pas être présent au sommet du G-20 sur la crise financière du 15 novembre 2008 à Washington. Bush pourra au moins conserver l’illusion d’avoir servi à quelque chose jusqu’au bout. C’est bon pour le moral.

• La démonstration semble faite qu’une attitude ferme et se démarquant clairement des réactions extatiques du reste du monde au moment de l’élection d’Obama est payante. Les Russes ont accueilli cette élection avec froideur et l’annonce de mesures militaires peu engageantes selon le point de vue US (annonce du déploiement de missiles Iksander à Kaliningrad). Résultat: les USA semblent conduits à lâcher du lest sur la Géorgie et sur les relations avec la Russie, y compris éventuellement le système BMDE. La démonstration serait ainsi complète.

Publié par Dedefensa le 8 novembre 2008.
Lire aussi : Revue de presse Géorgie-Adjarie-Abkhazie-Ossétie 2008, Monde en Question.

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