Dans le tourbillon des mauvaises nouvelles qui ont retenu l’attention des médias en France et en Europe, peu d’échos nous sont parvenus d’Amérique latine. Or, l’évolution du continent reflète des changements géopolitiques majeurs liés naturellement aux glissements de terrain que l’on observe sur le plan économique.
La Chine a publié son premier document sur sa politique vis-à-vis de l'Amérique latine et des Caraïbes, Xinhua - Le Quotidien du Peuple
Yang Jiechi, le ministre chinois des Affaires étrangères, a indiqué mercredi qu'il s'agissait d'une importante affirmation diplomatique montrant que la Chine attache une grande importance à ses relations avec ces régions.
La Chine en Amérique latine, Perspectives chinoises
Pendant un demi-siècle la République populaire de Chine n’a porté qu’un intérêt limité à l’Amérique latine, une région où les Etats-Unis exerçaient une véritable hégémonie politique et économique. Cette époque d’indifférence est révolue. Depuis cinq ans, la Chine multiplie les investissements du Rio Grande à la Terre de feu et figure désormais parmi les premiers partenaires commerciaux du Brésil, de l’Argentine et du Chili. Cette présence suscite toutefois inquiétudes et interrogations tant en Amérique latine qu’aux Etats-Unis peu enthousiastes à l’idée de voir Pékin s’immiscer dans cette région. La Chine se heurte aussi aux ambitions de l’Inde, également préoccupée par son approvisionnement en matières premières.
La crise économique : causes et effets, RIA Novosti
A l'heure actuelle, les experts économiques cherchent fiévreusement une réponse à la question de savoir quel pays sera le moins touché par cette tempête économique, mais aussi quelle économie constituera un "havre de paix" pour les investisseurs. L'Extrême-Orient avec la Chine en tant que leader régional ont été les premiers candidats à ce rôle.
En effet, pourquoi pas ? Il y a un an, on prédisait que la Chine pourrait jouer le rôle de nouveau centre mondial, et le yuan chinois devrait devenir, dans les 30 années à venir, au moins la troisième monnaie mondiale après le dollar et l'euro. Au cours de ces vingt dernières années, l'économie de "l'Empire Céleste" croissait à raison de 10% par an; cette région recèle 80% du potentiel mondial de production. A la fin de l'année dernière, cinq "blue chips" chinois et seulement trois entreprises américaines faisaient partie du Top-10 des compagnies ayant le niveau de capitalisation le plus élevé. Enfin, Jim Rogers et Warren Buffet, des hommes parmi les plus riches du monde, ont converti en yuans et en actions de compagnies chinoises les actifs en dollars qu'ils détiennent.
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L'Asie s'est révélée mal préparée à devenir un débouché de réserve, qui s'avère tellement important lorsqu'une crise financière risque de dégrader la capacité d'achat des habitants du Vieux et du Nouveau monde. La population pauvre de la Chine et de l'Inde n'est tout simplement pas prête à consommer. Au début du XXIe siècle, les dirigeants chinois ont déployé de grands efforts en vue d'accroître les échanges commerciaux de détail à l'intérieur du pays. Il leur a fallu augmenter les salaires ainsi que la masse monétaire. Mais la population a consacré la plupart de ces sommes supplémentaires à faire des économies et non à consommer. Selon certaines estimations, la croissance des dépôts bancaires dans le pays dépasse non seulement celle des échanges commerciaux, mais également celle de la masse monétaire. La majorité des Chinois économisent pour s'assurer une vieillesse sécurisée, pour payer l'éducation de leurs enfants et les soins médicaux, et 70% du PIB chinois sont réalisés en dehors du pays.
Opep : une nouvelle baisse de la production envisagée si le baril reste sous les 70 dollars, AFP - Google
"Nous avons toujours dit que notre objectif c'est un baril entre 70 et 90 dollars. Si le baril n'atteint pas ce niveau il y aura probablement une autre réduction. Mais il faut un consensus entre douze membres (de l'Opep). Et chacun à des intérêts", a dit M. Khelil au cours d'une conférence-débat à Alger au forum du quotidien gouvernemental El Moudjahid.
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Pour M. Khelil, les pays industrialisés sont entrés "en phase de récession en raison de la crise financière qui les affaiblit et qui devrait se poursuivre en 2009", entraînant "une forte contraction de la demande pétrolière" et obligeant l'Opep à "ajuster sa production".
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Mais "ne comptez pas sur nous pour vous renflouer parce que nous sommes pour la plupart des pays pauvres. Nous ne pouvons pas sortir (les autres pays) de la crise", avait prévenu le 28 octobre Abdallah el-Badri, secrétaire général de l'Opep au cours d'une conférence à Londres.
Golfe arabo-persique : Les pétromonarchies arabes face à un triple péril, René Naba
• Première partie :
Le G20, une nouvelle configuration de l’ordre international.
L’anglosphère Wasp (white anglo saxon protestant) ne constitue plus le centre de l’Amérique, pas plus que les Etats-Unis ne constituent plus désormais le centre de l’Occident, ni l’Occident, le centre du monde.
• Deuxième partie :
I - les pétromonarchies : Une préfiguration futuriste des cités marchandes de l’avenir, rivaux contemporains de Hong-Kong et de Monte Carlo.
II- Le péril démographique: Abou Dhabi et Doubaï, les deux plus jolies villes indiennes du Monde.
• Troisième partie :
III- Le péril militaire : la présence militaire américaine, un paratonnerre ou un détonateur ?
IV - Le péril domestique : les frasques monarchiques, une gangrène qui sape les assises du pouvoir pétromonarchique.
Les pays du G20 réclament une "nouvelle architecture mondiale", Le Monde - Yahoo! Actualités
"Nous avons besoin d'une nouvelle gouvernance, plus ouverte et participative", a déclaré le président brésilien qui a réclamé une "plus grande participation" des pays émergents dans la gouvernance économique. Il a souligné que "l'heure était venue de conclure un pacte entre les gouvernements pour une nouvelle architecture mondiale, capable de promouvoir la sécurité et le développement de tous sur un pied d'égalité".
Lula veut réformer finance mondiale lors du sommet du G20, Reuters - Yahoo! Actualités - AFP - Yahoo! Actualités
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva réclame une refonte du système financier international qui "s'est effondré comme un château de cartes" lors de la crise du crédit, et il affirme que les pays émergents devaient avoir davantage la parole dans la prise des décisions importantes.
L'ancien dirigeant syndical a souligné que des millions de personnes risquaient de perdre leur emploi et que la pauvreté risquait de s'accroître dans de nombreuses économies émergentes.
"Cette crise a débuté dans les économies développées", a souligné Lula. "Elle est la conséquence d'une foi aveugle dans la capacité des marchés à s'autoréguler et, dans une large mesure, au manque de contrôle sur les acteurs financiers."
Réuni la veille à Sao Paulo, le groupe dit des "BRIC" - Brésil, Russie, Inde et Chine - avait adopté pour la première fois une position commune en réclamant une réforme des institutions comme le Fonds monétaire international afin de prendre en compte leur place grandissante dans l'économie mondiale.
Des géants de l'exportation tels que la Chine et les Etats pétroliers du Golfe ont amassé des centaines de milliards de dollars de réserves qui pourraient aider le FMI à soutenir des pays plus petits à surmonter la crise qui a ébranlé les marchés financiers et leurs monnaies.
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