Le gouvernement allemand a fait savoir qu’il était « très sceptique » face à la tentative de Sarkozy de « jouer cavalier seul ». Le ministre allemand de l’Economie, Michael Glos (Union chrétienne-démocrate, CDU) a dit que les projets de Sarkozy contredisaient « tous les principes d’une politique économique couronnées de succès. »
Le secrétaire du groupe parlementaire CDU-CSU au Bundestag a mis en garde contre le protectionnisme. « L’Europe est un espace économique qui est résolument contre le protectionnisme, » a-t-il dit au quotidien FAZ. Il a réclamé que la France « surmonte les différences traditionnelles dans le domaine de la politique économique et ne les cultive pas au quotidien. »
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Le journal économique Financial Times Deutschland a affirmé que Sarkozy a « trouvé son sujet et qu’il avance à présent avec persistance même à l’encontre de la résistance d’importants partenaires tels l’Allemagne : un revirement fondamental, et fondamentalement faux, de la politique économique européenne. » Le journal a instamment pressé le gouvernement allemand de s’opposer à Sarkozy : « Il ne peut pas y avoir de compromis de la part de l’Allemagne quant à cette tentative du président de jeter par-dessus bord le modèle économique européen. »
Le magazine allemand Wirtschaftswoche a placé la proposition de Sarkozy dans la « tradition du légendaire ministre des Finances de l’époque de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert, dont la théorie de base, "l’Etat doit tout contrôler et avant tout l’économie et les finances" a été depuis la prière secrète de presque tous les politiciens français. » L’Europe devant être protégée contre le capital étranger par le protectionnisme, et ce, dans une crise financière où le semi-continent Europe ne peut se permettre de renoncer au moindre investisseur financier.
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Une autre proposition faite par Sarkozy à Annecy a été refusée par l’Allemagne : la création d’un « gouvernement économique européen ». Selon Sarkozy, un tel organisme devrait émerger des « pays du groupe euro au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement ». L’Europe a besoin d’une politique commerciale, industrielle et économique. Désormais, « la politique jouera un plus grand rôle parce que l’idéologie de la dictature des marchés et de l’impuissance de l’Etat est morte avec la crise financière », a déclaré Sarkozy.
Présidence de l'Eurogroupe : Juncker s'oppose à Sarkozy, L'Express - 7 sur 7
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro a séchement recadré le président de la République. Nicolas Sarkozy a plusieurs fois émis l'idée de mettre en place un véritable gouvernement de la zone euro. Mais pour Jean-Claude Juncker, une telle "structure permanente" n'a pas lieu d'être.
Crise financière : l'Europe veut "des mesures ciblées et temporaires", Le Monde - Yahoo! Actualités
Après le succès du plan européen de sauvetage des banques, adopté le 12 octobre sous l'égide de Nicolas Sarkozy, le "gouvernement économique" que le chef de l'Etat français appelle de ses voeux a cependant du mal à se concrétiser face à la récession. Défendue lundi à Paris par le premier ministre François Fillon, l'idée du président français d'institutionnaliser des réunions au sommet de l'Eurogroupe, suscite toujours de fortes réticences. Le président de l'Eurogroupe, le premier ministre et ministre des finances du Luxembourg Jean-Claude Junker, s'est posé lundi, avec le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel, en "président naturel" de la zone euro, en jugeant "peu utile d'institutionnaliser" de tels sommets.
Eurogroupe, Yahoo! Actualités
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