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29 janvier 2015

Orwell contre Charlie


La liberté, c’est l’esclavage


Le monde de 1984 est divisé en grands blocs ennemis, qui sont dans un état de guerre permanent, sans jamais s’affronter frontalement. Ils guerroient indirectement sur des territoires périphériques, régulièrement ravagés (en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, etc.). Ces combats lointains et la barbarie des ennemis sont donnés quotidiennement en spectacle aux citoyens grâce à des médias attisant la peur et la haine. De temps en temps, une bombe tombe sur le sol national, ce qui maintient le sentiment de guerre. Mais fondamentalement :

La guerre est menée par chaque groupe dirigeant contre ses propres sujets, et l’objet de la guerre n’est pas de faire ou d’empêcher des conquêtes territoriales, mais de garder la structure de la société intacte. (p. 283)

La guerre contre les ennemis barbares est « une simple imposture » (p. 282) utilisée pour produire un sentiment d’unité, là où la société est en réalité divisée en groupes sociaux luttant pour des intérêts opposés. Cet état de guerre maintient la population dans l’angoisse, la haine, une humeur de panique et de lynchage, une excitation permanente, qui est l’état d’esprit nécessaire au fonctionnement du système totalitaire.

L’État terroriste décrit par Orwell joue de ces menaces. Il se présente comme un rempart contre la barbarie, le seul garant de la « sécurité », au prix de la restriction des libertés. D’où le slogan « la liberté, c’est l’esclavage » (p. 373). Traduit en langage énarque, tel que repris par l’article du Monde :

Fortement marqués par les attentats récents, les élèves avaient à cœur de réaffirmer leur attachement à la liberté d’expression et, de manière plus générale, aux libertés qu’il appartient avant tout aux pouvoirs publics de protéger, indique ce texte, qui souligne que l’œuvre de cet écrivain « appelle à une conciliation vigilante entre la préservation des libertés et les exigences liées à la sécurité des citoyens ».

La terreur est une situation émotionnelle, une situation où l’émotion devient impérative. 1984 décrit clairement comment la force « submergeante » des émotions – peur, haine et adoration – est utilisée pour noyer la faculté de juger et obliger à choisir son camp parmi ceux, factices, définis par le pouvoir. La politique de la terreur a largement recours aux mouvements émotionnels de masse, dans les médias comme dans les manifestations. Il n’y a plus de recul ni de réflexion possible, mais seulement l’adhésion ou le refus, l’appartenance ou l’hostilité. Le mouvement jesuischarliste aura été est un bon exemple de ces « moments d’irrésistible émotion » et de cet « étouffement délibéré de la conscience » (p. 30).

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Lire aussi :
• George ORWELL, 1984, 1948 [Texte en ligne].
• Michael RADFORD, 1984, 1984 [DVD FR partie 1 - partie 2].
Dossier documentaire Propagande, Monde en Question.

28 janvier 2015

Charlie sauve Hollande



Alors que la côte de popularité de François Hollande et de Manuel Valls connaît une embellie grâce à Charlie Hebdo, la hausse du chômage illustre le retour du refoulé - la réalité sociale.

175.000 personnes supplémentaires s'étaient inscrites à Pôle Emploi en 2013, elles furent 189.000 en 2014, soit 5,7% d'augmentation.

Sur le seul mois de décembre, 8100 nouveaux demandeurs d'emploi sont venus grossir les rangs de Pôle Emploi, soit 0,2% de plus qu'en novembre.

Selon les données communiquées mardi 27 janvier par le ministère du Travail, la France comptait, au 31 décembre, 3,5 millions chômeurs de catégorie A (3.496.400) - un nouveau record - et 5,879 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi.

Le Huffington Post

Lire aussi :
Dossier documentaire Économie crise, Monde en Question.
Dossier documentaire Économie sociale, Monde en Question.

27 janvier 2015

Nouvelles figures du racisme



L’irruption de la "question de l’islam"» au cœur des angoisses collectives indique que, 70 ans après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe n’est toujours pas quitte de ses vieux démons.
Manifestement, dans ses diverses déclinaisons, le racisme connaît une nouvelle jeunesse.

Le racisme "biologique" n’ayant plus la cote, l’extrême droite a fait évoluer sa rhétorique, en passant de la "race" à la "culture", de la "culture" à la religion. Ce sont pourtant largement les mêmes personnes qui sont visées. Il faut juste décoder.
Ce racisme est partagée, en France, de l’extrême droite à l’extrême gauche.

Politique nº88, janvier-février 2015

Lire aussi :
Dossier documentaire Racisme, Monde en Question.

26 janvier 2015

Charlie "Dupont Lajoie"



Réalisateur : Yves Boisset
Acteurs : Jean Carmet, Pierre Tornade, Ginette Garcin
Durée : 1h41
Année : 1974
Pays : France
Genre : Drame
Résumé : Un cafetier parisien passe ses vacances dans un camping du Midi, à proximité d’un chantier ou travaillent des immigrés.
Dossiers :
Ciné-fiches
Ciné-ressources
DVD Toile
IMDb
Notre cinéma
Sens Critique
Wikipédia


Partage proposé par : Zone Telechargement DVD FR

Lire aussi :
Dossier documentaire Racisme, Monde en Question.
Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.