Pages

8 janvier 2016

Le journal du ciné-club (1920-1921)

Bibliographie cinéma



Ce journal est la première des publications que lance Louis Delluc. Il s’agit de l’organe d’une association baptisée Ciné-club (néologisme qui a fait date), qui avait pour intention d’amener au cinéma un public choisi (des professionnels, des artistes, une certaine élite intellectuelle). L’idée du cercle d’amateurs de cinéma sera d’ailleurs reprise un an plus tard par Riciotto Canudo qui crée Le Club des amis du 7ème art. Ce journal, qui ne dépassera pas, finalement, les limites d’un modeste cercle d’amis, pose les premiers jalons d’une critique concernée et active, telle qu’elle sera incarnée dans Cinéa. Echos professionnels, guide du spectateur (interventions de Léon Moussinac, Lionel Landry), reproduction des textes de conférences organisées par le club (Emile Cohl, Marcel Nadaud..), et, importante innovation, programme des salles parisiennes. Louis Delluc, accaparé par la réalisation de ses premiers films, quitte le journal en avril 1920 (n°19) et Georges Denola devient rédacteur en chef.

Le journal du ciné-club (1920-1921), Texte en ligne :
Ciné-Ressources un lien par numéro (1920 : 24 numéros – 1921 : 3 numéros).
Francomac un seul lien pour les 27 numéros.

Lire aussi :
Répertoire des périodiques, Ciné-Ressources.
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

6 janvier 2016

Ciné pour tous (1919-1923)

Bibliographie cinéma



D’apparence modeste, imprimée sur du papier très médiocre, cette revue, destinée au grand public, se distingue par le sérieux et la qualité de ses informations. Les articles consacrés aux acteurs et réalisateurs ne sont pas l’occasion de multiplier anecdotes et scandales, mais fournissent de très bonnes biofilmographies. A chaque nouveau film est publié un document, intéressant précurseur de la « fiche technique », qui fait état de son générique complet. Enfin, Ciné pour tous, au travers de ses articles divers sur la vie professionnelle, les tournages, l’économie, « l’art » du cinéma (notamment signés par Emile Vuillermoz) diffuse discrètement auprès de son public un message assez « moderne ». On peut lire par exemple : « Ceux qui » construisent « le cinéma français d’aujourd’hui […] ne sont point les interprètes, jouets en quelque sorte entre les mains des réalisateurs, ce ne sont point les auteurs de scénarios […]. Ce sont les réalisateurs qui comptent le plus. »

Ciné pour tous (1919-1923), Texte en ligne :
Ciné-Ressources un lien par numéro (1919 : 16 numéros – 1920 : 38 numéros – 1921 : 25 numéros – 1922 : 27 numéros – 1923 : 10 numéros).
Francomac un seul lien pour les 116 numéros.

Lire aussi :
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

4 janvier 2016

Le Panorama (1919-1921)

Bibliographie cinéma



Le Panorama, sous-titré « Le seul magazine en langue française consacré aux vues animées », est fondé à Montréal en octobre 1919 par l’éditeur et propriétaire Poirier & Cie, qui publie également La Revue populaire et Le Samedi. Magazine illustré, Le Panorama fait écho à la popularité que remportent les « vues animées » et le cinématographe au Québec. Selon ce qu’en dit l’équipe de rédaction, il se veut l' »organe mensuel des théâtres et cinémas ».

Le Panorama, dont l’équipe de rédaction est dirigée par F. Verneuil, s’adresse à toute la famille. Il propose un contenu inspiré des publications américaines sur le cinéma : descriptions de films (distribution, synopsis), photographies de vedettes et traductions d’entrevues ainsi que de lettres d’acteurs ou de réalisateurs (parmi lesquels Charlie Chaplin, Gloria Swanson, Cecil B. DeMille).

Le Panorama dresse la liste des cinémas de Montréal, offre des articles – toujours traduits de l’anglais – sur l’art de réussir au cinéma et rapporte des anecdotes sur les tournages et les studios de cinéma.

Le Panorama offre aussi des textes non signés sur la cuisine, la couture, la danse et le soin des enfants, en plus de présenter des portraits d’artistes locaux, des critiques de films et des contes. Le mensuel publie également des romans-feuilletons (de Jeanne de Coulomb et Gaston Leroux, entre autres).

À partir du sixième numéro du volume 2, chaque parution inclut une pièce de théâtre (d’auteurs tels Benoît-Léon Deutsch, Fernand Vialle et Robert Francheville). Enfin, quelques concours sont lancés par l’équipe du magazine : des appels de scénarios, des jeux, des vedettes à identifier. Le premier concours est organisé en partenariat avec Léo-Ernest Ouimet, distributeur de la compagnie Pathé frères et fondateur du célèbre Ouimetoscope .

Le Panorama se démarque des autres publications de l’époque dans ses éditoriaux, intitulés « Réflexions du mois », qui font preuve d’une pensée plus originale. À titre d’exemples, la rédaction y souhaite l’arrivée du « téléphote » (télévision) dans tous les salons et en profite pour réclamer à plusieurs reprises, non sans un peu d’humour, le sous-titrage des « vues animées » en français.

Le Panorama (1919-1921), Texte en ligne :
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec un lien par numéro (1919 : 3 numéros - 1920 : 12 numéros - 1921 : 7 numéros).
- Francomac un seul lien pour les 22 numéros.

Lire aussi :
Répertoire des périodiques, Ciné-Ressources.
Cinémathèque, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.