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12 décembre 2009

Minarets : malaise dans l'alteridentité

CHAVINIER Elsa et LÉVY Jacques, Minarets : malaise dans l'alteridentité, EspacesTemps.
Article illustré par deux cartes téléchargeables.

Lire aussi : Dossier documentaire & Bibliographie Racisme, Monde en Question.

À lire et à écouter

La globalisation financière : état des lieux, La Fabrique de l'humain - France Culture.
Le capitalisme perd la tête s'exclamait en 2004 Joseph Stiglitz, l'ancien conseiller de Bill Clinton. Il est en train de s'autodétruire, renchérissait en 2006 Patrick Artus, directeur des études à Natixis. Il n'est plus intouchable, affirmait à son tour fin 2008 l'économiste Daniel Cohen. Tandis que Jacques Attali cette semaine dans l'Express parle de mascarade à propos de l'efficacité du G20 et de la soi-disant sortie de crise. Il est vrai que les économistes se plaisent souvent à généraliser leur propos, voire à nous l'imposer, en nous laissant entendre que l'économie est la science qui détermine en dernière instance nos comportements les plus anodins ! Pierre-Noël Giraud, professeur d'économie à l'École des Mines de Paris, échappe à cette manie. Il ne fait pas de la pensée économique le sésame des vérités humaines. Il a le mérite de nous instruire et nous guide avec brio dans la compréhension des dynamiques économiques. Il déploie sa vision de la situation avec une pédagogie certaine. Le bilan qu'il établit de la mondialisation et de la crise financière s'appuie sur des concepts clairs : territoires, acteurs capitalistes, nomades et sédentaires, individus compétitifs et protégés, et ce qu'il appelle le « mistigri » dans la finance, c'est-à-dire l'imprévu. C'est à partir de ces notions qu'il décrypte la globalisation des firmes, de la finance, et la globalisation numérique. Car contrairement aux idées reçues, la mondialisation n'unifie pas le monde, elle le fragmente. L'auteur ne plaide pas cependant pour un retour au protectionnisme. Il explore de nombreuses pistes dans le domaine de la politique monétaire, du développement durable, de l'aide aux pays pauvres. Il avance aussi ses solutions pour l'Afrique en matière d'agriculture, de droits de propriété intellectuelle, et de santé. Enfin, il se projette dans l'invention de nouvelles solidarités…
Nous l'avons invité pour lui demander ce qu'il pense un an après de la crise de 2008. Et pour qu'il nous parle de l'Afrique et de la Chine, ses territoires de prédilection…

À l'origine de la vie, La marche des sciences - France Culture.
André Brack. Directeur de recherche émérite au Centre de biophysique moléculaire du CNRS à Orléans, membre honoraire de l'Institut d'Astrobiologie de la Nasa.

Alexandre Meinesz. Professeur de biologie à l'université de Nice-Sophia Antipolis (équipe ECOMERS).

Jean-Marc Bonnet-Bidaud. L'atlas céleste de Dunhuang, Pour la science.
La plus vieille carte du ciel connue, dessinée en Chine au VIIe siècle, est le fruit de méthodes géométriques qui ne seront maîtrisées que bien plus tard en Occident.

11 décembre 2009

Le Venezuela de Chavez

Le Venezuela : voyage au pays de Chavez (1/4) - Le chavisme pour les nuls – Abécédaire du chavisme, Sur les docks - France Culture.
Un documentaire d'Alexandre Héraud et Yvon Croizier avec la collaboration de Paula Vasquez
Une «danse des mots», et pas que les plus tendres, envers le processus révolutionnaire en cours au Venezuela, voilà ce que nous avons imaginé pouvoir orchestrer au fil de nos rencontres lors de notre voyage dans ce pays métamorphosé sous l'impulsion du controversé commandant Hugo Rafael Chavez Frias, dont nous fêterons le onzième anniversaire de l'accession au pouvoir le 6 décembre prochain.
Nos interlocuteurs ? De l'ancien ministre chaviste déçu au candidat malheureux à la présidence, de l'éditorialiste reconnu au petit entrepreneur local, du journaliste à la retraite blasé à la militante de quartier défavorisé, du jeune étudiant révolutionnaire rêveur au petit gérant d'hôtel sur la côte caraïbe, de la sociologue au professeur de lettres… Tous ont bien voulu participer à notre jeu-puzzle et isoler une lettre de l'alphabet pour construire ce qui s'apparenterait selon eux à un début de définition du chavisme.
Du «A» comme Alegria (joie), ou Autoritarisme au «T» de Tristesse, nous nous arrêterons sur le «C» de Caudillisme ou de Césarisme, ou encore celui de Cambio (changement) ;
Nous évoquerons le «D», de Dignité ; le «E» d' Etatisme…
Nous convoquerons le «M» de Militarisme ou de Messianisme, puis le «O» de Odio ( la haine) et le «P» de Peligro (danger), sans oublier le «S» de Sueno (rêve)…
Pour buter sur le «T» de Totalitarisme.
Le tout formant un ensemble imparfait, comme l'est de l'aveu même de ses propres partisans la Révolution Bolivarienne, ce «socialisme du XXI° siècle» aux contours idéologiques mal définis.

Le Venezuela : voyage au pays de Chavez (2/4) - Mais qui est donc Lina Ron ? Portrait d'une révolutionnaire en arme, Sur les docks - France Culture.
Un documentaire d'Alexandre Héraud et Yvon Croizier
Toutes les épithètes sont bonnes pour qualifier celle qu'on appelle la «comandante Lina Ron» ou «la générale du chavisme» ! Agressive, hystérique, belliqueuse, enragée mais aussi passionnée, authentique, charismatique, engagée, la «patriote» Lina Ninette Ron Pereira, la plus fameuse des activistes de rue de la Révolution bolivarienne, âgée de 50 ans, a fini par être baptisée «l'incontrôlable» par celui-là même à qui elle voue un culte indéfectible depuis son accession au pouvoir en 1998, le président Hugo Rafael Chavez Frias.
Ce dernier a du la désavouer publiquement et ordonner sa mise en détention après l'attaque qu'elle dirigea le 3 août 2009 contre les locaux de la principale chaîne d'opposition, Globovision. Lors de cette action-commando, furent lancées quelques grenades lacrymogènes dans l'enceinte de ce média cristallisant toutes les critiques du gouvernement chaviste.
C'est dans un contexte d'extrême polarisation politique et en pleine «guerre contre les médias» que nous avons dressé ce portrait d'une révolutionnaire en arme ayant fondé son propre parti, l'Union Populaire Bolivarienne (UPV) adulée dans les secteurs les plus pauvres de la population ceux là même qu'elle nomme le «édentés». Lina Ron l'endiablée est devenue la bête noire «satanisée» par l'opposition vénézuelienne. Mais celle dont la devise est «Avec Chavez Tout ! sans Chavez , du plomb» semble désormais être une menace pour le président Chavez, qui craint d'être débordé par sa base la plus radicale dont elle est l'incarnation. C'est ce qui fait dire à certains observateurs fascinés par ce personnage hors du commun, qu'elle représenterait à elle seule tout «l'inconscient du chavisme».

Le Venezuela : voyage au pays de Chavez (3/4) - 23 de Enero, Caracas : une ballade révolutionnaire, Sur les docks - France Culture.
Un documentaire d'Alexandre Héraud et Yvon Croizier
En 1954, le général Marcos Pérez Jiménez commandait au plus célèbre architecte national, Carlos Villanueva, de partir à l'assaut des collines et construire un ambitieux projet urbanistique pour développer et moderniser les logements sociaux de la partie Ouest de Caracas. Son intention était surtout de nettoyer les quartiers pauvres et faciliter le contrôle de la population. Las, au lieu de porter le nom du «2 décembre», pour célébrer l'accession au pouvoir du général, cette vaste opération de 9.000 appartements répartis en trente-huit immeubles (dont la moitié sont des barres de quinze étages et de plus de cent mètres de longs), allait être baptisée le «23 Janvier» (23 de Enero) pour marquer la destitution du dictateur en 1958 et le début de la démocratisation !
Dés lors, et pendant les quarante années ayant précédé l'arrivée au pouvoir d'Hugo Chavez en 1998, ce quartier pris d'assaut par les classes populaires (la plupart des logements prévus pour accueillir les classes moyennes n'étaient pas encore attribués) devint le fer de lance de tous les mouvements de contestation et de confrontation avec le pouvoir. Le «23 de Enero», qui aurait du être un joyau de l'urbanisme social, situé à quinze minutes du centre ville en métro, est devenu très vite un concentré de violence et de misère. Surnommé «la zone rouge» ou encore «la zone subversive», peu de Vénézuéliens osaient s'aventurer. Ses habitants soudés autour des luttes contre le pouvoir ont toujours été «structurés» : depuis plusieurs générations, la communauté a vu éclore d'innombrables groupes politiques, sociaux et culturels très actifs qui ont forgé une mentalité propre au «23».
Aujourd'hui, ce quartier est considéré comme un bastion du chavisme, on pourrait même dire un laboratoire, et c'est ici que les programmes sociaux («les missions») du président Chavez ont été expérimentés dès les premiers jours de la «Révolution Bolivarienne».
Lorsqu'un visiteur est bien accompagné et s'il se garde de paraître par trop sceptique ou offensif dans ses questionnements, il peut alors faire ce que l'on nomme avec ironie du «tourisme révolutionnaire». Notre objectif au long de cette journée passée au «23 de Enero» a été de recueillir sans exercer volontairement notre esprit critique la parole de quelques représentants du fameux «processo» en marche... Hasta la victoria !

Le Venezuela : voyage au pays de Chavez (4/4) - Attention Monsieur Branger !, Sur les docks - France Culture.
Un documentaire d'Alexandre Héraud et Yvon Croizier
Fuir le chaos de Caracas. Convoquer l'échappée belle. Se fondre dans les grands espaces et se laisser séduire par ce pays grand comme deux fois la France et dont la diversité des paysages en fait l'un des pays les plus contrastés de la planète.
Notre dernière étape nous mène vers Les llanos, le «Far West vénézuélien». Comprenez «les plaines» en espagnol, celles que Humboldt l'explorateur baptisa en son temps «les steppes d'Amérique du Sud». Les plus vastes étendues de savane du Nord de l'Amérique latine ne couvrent pas moins de 30% du territoire national, et les guides que possèdent les touristes s'y aventurant les préviennent : «La région est hostile et difficile, la vie livre ici une bataille quotidienne face aux éléments (…)».
Si le voyage est cependant conseillé, c'est que l'endroit est «l'un des plus beaux et étonnants sanctuaires écologiques au monde». La formule, cette fois, est de Nicolas Hulot !
Sans transition, Chavez est llanero. Il revendique et porte haut cette culture llanera que l'on peut découvrir exposée dans l'étonnant roman de Romulo Gallegos, Dona Barbara, écrit en 1929, et qui reste l'un des classiques de la littérature latino américaine.
Une raison supplémentaire pour ouvrir les portes du «Hato Pinero», le plus célèbre «ranch» du Venezuela, situé au sud-est de l'Etat de Cojedes, dans les Hauts llanos. 85 000 hectares, 17 000 têtes de bétails et une posada pouvant accueillir touristes aisés et scientifiques du monde entier tant la diversité de la faune et de la flore minutieusement protégées ici est exceptionnelle.
Son propriétaire, Francesco Branger, nous a reçu dans un contexte très difficile pour tous les latifundistes menacés d'expropriation par la reforme agraire issue de la «Loi des Terres» votée en 2002 par le gouvernement révolutionnaire.

9 décembre 2009

Construction des problèmes de santé publique


Claude GILBERT, Emmanuel HENRY (sous la direction de), Comment se construisent les problèmes de santé publique, La Découverte, 2009 [CNRS].
Radiations, infections nosocomiales, périnatalité, canicule, antennes relais de téléphonie mobile, sécurité routière, amiante, chikungunya, éthers de glycol, toxicomanie, bruit, démographie médicale, tremblante du mouton... Alors que la France a connu ces dernières années d'importantes crises sanitaires, nombre de phénomènes tendent à être considérés comme des problèmes de santé publique. Or ni cette qualification ni la mise en œuvre d'une action publique correspondante ne vont de soi. En témoignent les différences de traitement de situations qui sont rendues publiques ou font l'objet d'alertes plus ou moins confidentielles. Les processus par lesquels une situation devient ou non un problème de santé publique et fait ou non l'objet d'une intervention sont abordés de front dans cet ouvrage. La question des "luttes définitionnelles", des acteurs et processus qui construisent et portent ces définitions en constitue le fil conducteur. L'un des apports des contributions rassemblées, qui mobilisent différentes approches des sciences sociales, est de prêter la même attention aux contours publics, voire médiatiques, d'un problème qu'à ses caractéristiques dans des arènes plus discrètes lorsqu'il est traité entre spécialistes du domaine. Une attention particulière est aussi accordée à la dynamique de ces processus de définition sur un temps long. Les auteurs montrent également que les luttes ou négociations autour de la définition d'un problème sont aussi des conflits de pouvoir entre différents acteurs ou groupes d'acteurs.

Claude GILBERT, Emmanuel HENRY, Au-delà de la mise sur agenda - Les processus de définition des problèmes : enjeux-clés pour l'analyse de l'action publique, Congrès AFSP 2009.
La communication souligne l'intérêt d'analyser les problèmes (notamment de santé publique et de risques) sous l'angle de leur définition ou de leur cadrage. Cette problématique ouvre de nouvelles perspectives de recherche et de compréhension de l'action publique, si l'on :
– relie étroitement les enjeux cognitifs à des enjeux de pouvoir : orienter la définition d'un problème par des cadrages discursifs ou par des instruments, c'est tout à la fois désigner les acteurs pouvant ou devant intervenir, privilégier des solutions et moyens d'action, distribuer des compétences, des ressources et des responsabilités.
– comprend l'émergence de problèmes publics comme un processus de déconfinement : considérer donc la publicisation d'un problème comme un moment spécifique mais parmi d'autres dans des échanges et négociations se déroulant aussi au sein d'espaces plus confinés ou spécialisés.
– analyse la construction d'un problème en fonction des définitions alternativement données dans les espaces publics et confinés, c'est-à-dire en faisant des circulations entre ces différents espaces (avec les dynamiques et tensions que cela suscite) un élément décisif de la mise en forme des problèmes.
Cette approche propose donc d'analyser les luttes définitionnelles, et leurs implications en termes de « propriété » des problèmes, aussi bien dans les milieux confinés (où s'élaborent des compromis entre acteurs), sur les scènes publiques (où se développent des controverses), qu'à leur intersection.

Lire aussi :
• GILBERT Claude, La fabrique des risques, Cahiers internationaux de sociologie n°114, 2003.
• GILBERT Claude (sous la direction de), Risques collectifs et situations de crise - Apports de la recherche en sciences humaines et sociales, L'Harmattan, 2003.
Cet ouvrage est issu d'un colloque organisé par le Programme Risques Collectifs et Situations de Crise du CNRS (1994-2000) qui a été l'occasion de prendre mesure et acte de ces changements. II est construit autour de cinq questions centrales dans le champ des risques et des crises : les modes d'émergence des risques comme problèmes publics ; l'impact des configurations d'acteurs et organisations sur la gestion des risques ; le rôle des hommes et des organisations dans les accidents et catastrophes ; les nouvelles modalités d'expertise et de concertation en matière de risques ; les perspectives de recherche sur les situations de crise aujourd'hui.
• Claude GILBERT, CERAT - CNRS.
• Risques Collectifs et Situations de Crise, L'Harmattan - GIS.
• Dossier documentaire & Bibliographie Risque & Gestion du risque, Monde en Question.

8 décembre 2009

Construction médiatique de l'incertitude

Loin du déterminisme national, géopolitique ou social, la scène médiatique qui caractérise le début du troisième millénaire présente comme facteur commun des discours reproduisant et exagérant la violence, l'insécurité et la vulnérabilité sociale, face à une opinion publique de plus en plus sensible. Si nous regardons le paysage médiatique des pays latino-américains, les sujets de prédilection de la presse sont les enlèvements et le narcotrafic. Dans les pays européens, ce sont le terrorisme et la violence urbaine, comme le produit du choc des cultures et de l'immigration qui font le pain des médias.

Ces situations mettent en évidence la rupture qui existe entre les institutions et la société, rupture qui caractérise l'actualité. Cette rupture représente le déséquilibre entre les besoins d'une société et la façon dont les institutions prétendent les gérer, rupture visible et amplifiée par les médias. Ainsi, l'incertitude de notre époque, ou plus précisément, le manque de certitude, a pour base deux éléments principaux : la représentation, par le biais de la mise en évidence médiatique de problèmes comme le chômage, la délinquance, l'augmentation des maladies chroniques et aigües (ce qui correspond à la sphère publique) et l'identification réelle ou symbolique, de l'existence des dits problèmes dans la vie courante des individus (ce qui correspond à la sphère privée). C'est justement à l'intersection de ces deux éléments que l'incertitude se manifeste. C'est pourquoi cet article a pour volonté d'analyser les deux facteurs déterminants dans la construction sociale de l'incertitude : la médiatisation et l'appropriation par le public de l'information médiatisée.

PADILLA VILLARREAL Beatriz [Université Autonome de Coahuila, Mexique], L'agenda médiatique et la construction sociale de l'incertitude, Magazine de la Communication de Crise n°13, Avril 2007 [Télécharger].

Lire aussi :
• PADILLA VILLARREAL Beatriz, Médiatisation et identification comme facteurs intervenant dans l'irruption de la crise sociale, Thèse soutenue publiquement le 17 juin 2005 à l'Université Jean Moulin Lyon 3 [Télécharger].
L'objet central de cette thèse est l'étude de la crise sociale et des principaux facteurs qui contribuent à son déclenchement. A travers le modèle théorique proposé, nous essayons d'expliquer le passage du réel - l'événement - à celui de la représentation symbolique - la crise. Médiatisation et identification sont ainsi les constantes répertoriées dans ce processus, secondées par certaines variables qu'influencent, également, l'irruption de la crise sociale. Concernant la médiatisation, les variables de la quantité d'information et de la mise en scène énonciative et visuelle de celle-ci contribuent à la visibilité et à la construction du sens de l'événement. Quant à l'identification, elle peut être définie comme la proximité réelle ou symbolique entre l'événement et le public. Elle dépend de l'interprétation de l'événement, soumise toujours aux spécificités de l'identité personnelle et de l'appartenance des individus, notamment les critères socioculturels. La crise sociale se manifeste par un état d'inquiétude généralisée, par une malaise sociale partagée entre les individus, face à des événements qui portent atteinte réelle ou symbolique à leur intégrité physique, à leur mode de vie ou aux conditions sociales de leur existence. Le public, se sentant concerné, se mobilise, mettant en question les pouvoirs politique ou organisationnel. La crise est sociale par excellence, car loin de la nature de l'événement à son origine, elle implique toujours les acteurs sociaux, en plus de déstabiliser le pouvoir politique et de générer des pertes économiques. Le modèle de la crise sociale présenté dans cette thèse a été validé par une analyse de contenu des quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), portant sur le thème du naufrage du pétrolier Prestige. Cette analyse a permis de constater des différences dans l'intensité et dans le traitement de l'information dans ces journaux et l'évolution médiatique d'un accident en catastrophe écologique et puis en crise sociale et politique dans l'un des pays étudiés.

• Dossier documentaire & Bibliographie Crise & Gestion de crise, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Risque & Gestion du risque, Monde en Question.

Histoire culturelle des Maghrébins en France


Du 17 novembre 2009 au 18 avril 2010, la Cité présente Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France, une exposition proposée par l’association Génériques - Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Lire aussi : Dossier documentaire & Bibliographie Immigration, Monde en Question.

7 décembre 2009

Bulletin SIPAZ

Bulletin SIPAZ Novembre 2009 :
• Sérieuse détérioration de la situation des droits humains au Chiapas et au Mexique
• «L’électricité : un service public !»
• «Démilitarisation totale de nos communautés, nos modes de vie et nos cœurs»
Sipaz

Les Arabes et la Shoah


Gilbert ACHCAR, Les Arabes et la Shoah - La guerre israélo-arabe des récits, Sindbad-Actes Sud, 2009 [Alternatives Internationales - l'Humanité - RFI - The Dakar Times].
Le conflit israélo-arabe ne se réduit pas aux guerres menées sur les champs de bataille du Moyen-Orient. Il comprend aussi une autre dimension, une guerre à coup de récits opposés et de négation des récits des autres, tournant autour des deux traumatismes à l'origine du confl it : la Shoah, la destruction des Juifs d'Europe, et la Nakba, le déracinement des Arabes de Palestine. S'appuyant sur une vaste documentation, Gilbert Achcar se livre à un examen approfondi des réactions arabes à l'antisémitisme et au nazisme, en soulignant leur grande diversité politique et idéologique. Avec un souci constant d'objectivité et de distance critique, il traite tant de l'époque de la montée du nazisme et de la Shoah que des périodes qui se sont succédé depuis la Nakba jusqu'à nos jours, brossant ainsi un tableau captivant de l'histoire arabe con temporaine. S'il dénonce vigoureusement les attitudes antisémites ou négationnistes qui se sont manifestées au sein du mouvement national arabe, notamment palestinien, l'auteur réfute aussi, documents à l'appui, les interprétations caricaturales d'une certaine propagande pro-israélienne qui cherche à faire croire que les Arabes ont soutenu en bloc le nazisme et qu'ils sont antisémites par vocation religieuse. Ce livre constitue une ardente plaidoirie pour une reconnaissance pleine et mutuelle de la Shoah et de la Nakba, condition indispensable, selon l'auteur, pour que s'établisse un dialogue sincère entre Arabes et Israéliens – en prélude à une paix véritable, plus urgente que jamais.

Commentaires : Les médias dominants pro-sionnistes réussissent à rendre compte de ce livre en lui appliquant les critères de leur paranoïa récurrente du monde arabe.
• Pourquoi le négationnisme progresse dans le monde arabe, Mediapart.
• Le monde arabe et la Shoah, Et pourtant, elle tourne - France Inter.

Écouter aussi : Entretien avec Gilbert Achcar à propos de son livre Les Arabes et la Shoah, Retour sur l'actualité - Radio Orient.

Lire aussi :
• Langue et Culture arabes, Café pédagogique .
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Sionisme, Monde en Question.

Réveillon pour Gaza !


Samedi 12 décembre de 14h à 17h
Place Edmond Michelet
rue piétonne qui va du Bd de Sébastopol au centre Pompidou
M° Châtelet, Hôtel de Ville, RER Les Halles


A cette occasion festive, qui a pour but de montrer que les Palestiniens ont droit eux aussi de faire la fête, de déployer leur culture, d'avoir une vie normale, nous vous convions non seulement à venir danser le Dabke, à chanter avec les musiciens présents et à découvrir la nouvelle chanson de la Marche pour Gaza, mais aussi à :
- venir apporter votre message de soutien personnalisé, qui sera filmé et remis au comité d'accueil à Gaza le 31 décembre

- choisir un cadeau à offrir aux jeunes de Gaza (parmi des flûtes pour enfants, des maillots et ballons de foot, des revues d'art contemporain, des pulls d'hiver pour enfants)

- intégrer le cercle de centaines de marcheurs qui vont tourner, en plein centre de Paris, pour dire que la Palestine tourne en rond depuis plus de 60 ans, et que cela suffit !

Venez nombreux, on a besoin de vous, pour participer à cette initiative historique, la Gaza Freedom March, qui va amener plus d'un millier d'internationaux, à se retouver aux côtés de dizaines de milliers d'habitants de la bande de Gaza, le 31 décembre prochain, pour une grande marche pacifique. Trois générations d'hommes et de femmes, de 18 à 85 ans, en provenance de 44 pays différents, vont réclamer ensemble la levée du blocus, la liberté et la justice, à l'aube de l'année 2010, pour ce peuple trop longtemps martyrisé.

Réveillon pour Gaza ! - Marche Pour Gaza

Lire aussi :
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël - Mur de l'Aparteid, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël - Résistance Palestine, Monde en Question.

6 décembre 2009

Gaza

Gaza : du désespoir à la débrouille…, Interception - France Inter.
Il y a un an : l'armée israélienne lançait son opération «plomb fondu» sur Gaza. Gaza, une bande de terre au sud-ouest d'Israël : près d'un million et demi d'habitants y vivent sur une superficie de 350 km2.

C'est aussi une concentration de misère, de frustrations, de colère, de haine. Gaza est soumise à un strict blocus israélien depuis que le mouvement islamiste Hamas y a pris le pouvoir. Fin décembre 2008, pour mettre un terme aux tirs de roquettes qui arrosent régulièrement son territoire, le gouvernement israélien lance son armée contre les groupes palestiniens.

La campagne durera 22 jours : elle fera plus de 1.400 morts côté palestinien, une douzaine côté Israélien. Le mois dernier, les Nations Unies ont approuvé le rapport Goldstone sur ces événements : il accuse les deux parties d'avoir commis des crimes de guerre pendant cette opération.

C'est dans ce contexte, que Frédéric Barreyre et Arthur Gerbault nous emmènent à Gaza : non pas pour y rencontrer les activistes, ceux qui se battent les armes à la main, mais une population prise entre deux feux, privée d'à peu près tout, à commencer par l'espoir. Et obligée de se débrouiller avec d'incroyables «trucs» pour survivre.

Lire aussi :
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël - Mur de l'Aparteid, Monde en Question.

La fin de l'Autorité palestinienne

La décomposition du système mis en place par les Accords d'Oslo s'accélère et c'est l'idée même d'un État palestinien indépendant qui est en train de disparaître. L'État d'Israël sera alors confronté à une situation qu'il a toujours voulu éviter mais dans laquelle sa politique l'aura inexorablement conduit : des Palestiniens ne luttant pas pour une entité politique indépendante mais pour l'égalité totale des droits, au sein d'un même État.
Julien Salingue, La fin annoncée de l'Autorité Palestinienne ?, AFPS - Rue89

Écouter aussi : Imposer l'État Palestinien ?, Retour sur l'actualité - Radio Orient

Lire aussi :
• Dossier documentaire & Bibliographie Julien SALINGUE, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël - Un seul État, Monde en Question.