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18 juillet 2009

Violences des ultra-orthodoxes


Des heurts ont éclaté entre des juifs ultra-orthodoxes et des policiers jeudi à Jérusalem, à la suite de l'arrestation d'une femme membre du mouvement hassidique, qui, selon les autorités, avait privé son enfant de nourriture.

Les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eau et de chevaux lors de ces affrontements, signalés pour la troisième journée consécutives et illustrant les tensions croissantes entre les autorités israéliennes et la communauté ultra-orthodoxe.

Les autorités affirment que la mère a affamé son fils âgé de trois ans sur une période de plusieurs années. L'enfant est actuellement hospitalisé.

Jeudi, les protestataires ont manifesté devant l'hôpital où le petit garçon a été admis, alors que le quotidien "Yediot Ahronot" publiait une photo montrant le visage d'un enfant émacié, qui pèserait actuellement sept kilos.

Selon des informations de presse, la femme souffrirait du syndrome de Munchausen par procuration, dans lequel le patient inflige des souffrances à son enfant délibérément, pour le rendre malade. Micky Rosenfeld, porte-parole de la police, a déclaré que les enquêteurs examinaient cette possibilité.

La femme, dont l'identité n'a pas été communiquée, a affirmé que son enfant était malade et qu'elle n'était pas responsable de son état de santé, position partagée par de nombreuses personnes protestant contre son arrestation. La police dit être en possession d'images vidéo la montrant en train de débrancher le tube servant à alimenter son fils à l'hôpital.

Selon Micky Rosenfeld, 28 protestataires ont été arrêtés au cours de la nuit et un policier a été légèrement blessé. Les manifestants ont brûlé des dizaines de poubelles et jeté des détritus dans les rues de la ville.

AP-Yahoo! Actualités

Depuis le début de la semaine, Jérusalem est le théâtre d'un nouvel épisode de la petite guerre qui oppose à intervalles réguliers les forces de l'ordre aux radicaux de la communauté ultra-orthodoxe (les haredim, les "craignant Dieu").

Cette poussée de fièvre intervient huit mois après que les ultrareligieux, qui représentent deux cinquièmes de la population juive de Jérusalem, ont perdu la municipalité au profit de Nir Barkat, le candidat laïc.

Divisés pour le scrutin, les haredim sont en train de sceller leur réconciliation dans cette démonstration de force. Ses instigateurs sont des membres d'Eda Haredit, l'une des sectes les plus antisionistes du mouvement haredi, farouchement opposée aux symboles et institutions de l'Etat d'Israël. Pour autant, leur révolte ne déplaît pas aux fractions plus modérées, comme l'atteste le fait que les députés ultra-orthodoxes de la Knesset, davantage légalistes, répugnent pour l'instant à dénoncer les violences.

"Dans les périodes de tensions, les ultra-orthodoxes fonctionnent à l'égard des laïcs comme les juifs à l'égard des gentils. Ils serrent les rangs, persuadés qu'ils sont à la fois le peuple élu et le peuple le plus haï", dit Gilad Malach, doctorant à l'université hébraïque, spécialiste des haredim. Nir Barkat, le nouveau maire devra se montrer habile pour ne pas perdre dans la rue le pouvoir décroché dans les urnes.

Le Monde

Lire aussi :
• Mother suspected of starving toddler son, Ynetnews
• Poursuite des violences à Jérusalem, Le Jerusalem Post
• Jerusalem police chief: Where are the sane rabbis?, Ynetnews
• Police slam Haredi leadership for silence in face of Jerusalem riots, Ha'aretz
• KAUFMAN Ami, Religious vs. secular / A Mideast spectacle of a different kind, Ha'aretz - Half & Half
• Hassidisme, Wikipédia
• Haredim, Wikipédia

Avigdor Lieberman "Persona non grata"


La carrière de diplomate d'Avigdor Lieberman pourrait tourner court. Le très controversé ministre israélien des Affaires étrangères risque d'être poussé vers la porte de sortie. Après plusieurs années d'investigations, une équipe spéciale de policiers a remis cette semaine un dossier présenté comme accablant au procureur général Menahem Mazouz.

Selon la radio militaire, citant des hauts responsables de la police, les enquêteurs disposent de «suffisamment de preuves» pour recommander l'inculpation d'Avigdor Lieberman pour fraude, abus de confiance et blanchiment d'argent. [...] Il apparaîtrait notamment qu'Avigdor Lieberman aurait créé une «chaîne de sociétés», dont certaines seraient totalement fictives, notamment à Chypre avec l'aide d'hommes d'affaires russes et autrichiens, ont précisé la radio militaire et le Yédiot Aharonot, quotidien à grand triage. Ce dispositif aurait permis à Avigdor Lieberman de «blanchir» d'importantes sommes d'argent qui auraient ensuite «atterri dans sa poche».

[...]

L'enjeu est important : cette formation a réalisé une percée aux législatives de février si bien que Benyamin Nétanyahou, le chef du gouvernement, s'est vu contraint, pour constituer une majorité, de céder aux exigences de son encombrant allié en lui accordant un «grand ministère».

Cette décision n'a apparemment pas été des plus judicieuses pour l'image de marque d'Israël à l'étranger. En raison des accusations de racisme anti-arabe lancées contre lui, le ministre des Affaires étrangères est devenu pratiquement persona non grata dans une bonne partie du monde. Cet «isolement» diplomatique est tel qu'Avigdor Lieberman en a lui même tiré les conclusions en affirmant récemment qu'il ne se sentait pas en droit de négocier le sort des colonies israéliennes de Cisjordanie avec George Mitchell, l'émissaire spécial de Barack Obama au Moyen-Orient, en raison d'un «conflit d'intérêts» - dû au fait qu'il habite l'une de ces colonies.

Le Figaro

Résistance à la colonisation de la Palestine


Une campagne a été lancée au début de l'année, lors des attaques israéliennes sur la bande de Gaza, avec pour but est de promouvoir le concept de la fierté de résistance palestinienne et de se concentrer sur les droits des Palestiniens et non leur situation de victimes. Elle s'appelle «jamais encore», a son siège à Beyrouth au Liban et a produit une série de vidéos pour transmettre son message. Global Voices Online s'est entretenu avec ses animateurs pour obtenir plus des détails.
Global Voices

Lire aussi :
• Dossier de l’AIC sur le boycott universitaire contre Israël
• Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël

17 juillet 2009

Le mur de l'Apartheid

A l'occasion du cinquième anniversaire de l'avis de la Cour internationale de Justice jugeant illégal le mur élevé par Israël pour se séparer de la Cisjordanie, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a présenté mercredi 8 juillet un état de la situation côté palestinien.

"La barrière est l'une des mesures employées pour restreindre les mouvements et la vie des Palestiniens", a déclaré un responsable de l'OCHA dans une conférence de presse. "La barrière fait partie d'un régime général de fermeture (...) qui affecte les mouvements des Palestiniens, restreint leur espace, et ajoute à la fragmentation de la Cisjordanie (...). Elle a eu un impact humanitaire dramatique sur les Palestiniens" depuis le début de sa construction, en 2002.

Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", cette barrière mesurera une fois finie, 709 km, dont selon le bureau onusien, 85 % seront établis en Cisjordanie même et seulement 15% sur la ligne verte, la ligne de démarcation établie en 1949 entre la Cisjordanie et Israël, empiétant à terme sur 9,5 % de la Cisjordanie toujours selon l'OCHA.

Dans son avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice avait estimé que "la construction par Israël, puissance occupante, du mur en territoire palestinien occupé, notamment dans et autour de Jérusalem-Est, est contraire à la loi internationale." Elle en a demandé le démantèlement.

AFP-Le Monde


Les boycotts, désinvestissements et sanctions contre Israël doivent se poursuivre jusqu’à ce que le mur soit démoli et que ses victimes aient obtenu réparation.

Le 9 juillet 2009 marque le cinquième anniversaire de l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de Justice sur la légalité du mur de 724 kilomètres qu’Israël continue de construire à travers la Cisjordanie.

La décision de la CIJ était claire et sans ambiguïté : la construction du mur est illégale ; Israël doit immédiatement y mettre fin, démanteler les sections déjà construites et restituer les propriétés confisquées ; et les Palestiniens spoliés par la construction doivent être indemnisés. La Cour déclare en outre que tous les Etats ont l’obligation de ne reconnaître aucune situation illégale résultant de sa construction et de n’accorder aucune aide, ni prêter assistance, à la situation créée par une telle construction.

La décision de la CIJ devrait avoir été une victoire pour les forces qui exigent le respect et l’application du droit international. Au lieu de cela, elle est devenue un symbole du non respect par Israël de ce droit international et de la carence de la communauté internationale à tenir Israël pour responsable de ses crimes ; malgré les conséquences désastreuses d’une telle impunité sur la vie des Palestiniens qui continuent d’être expulsés de leur patrie.

Le mur a créé de façon nette six ghettos à travers les territoires palestiniens occupés, comprenant 98 enclaves et 312 810 Palestiniens qui sont entourés de fils de fer barbelés, de murs et de miradors. Il y a au moins 14 364 personnes qui ont été transférées depuis les 145 localités que traverse le mur, avec quelque 90 000 Palestiniens menacés directement de transfert si la construction du mur va à son terme.

A défaut de recours à un mécanisme compétent non partisan pour mettre en application la décision de la CIJ, les Palestiniens n’ont guère d’options pour défendre leurs droits et résister à leur transfert. Alors que les manifestations populaires se poursuivent chaque semaine dans certains villages comme Bil’in, Ni’lin et Ma’sara dont les terres continuent d’être volées, les Palestiniens ont manqué jusqu’ici des forces d’appui suffisantes pour résister à la puissance militaire israélienne et à l’impunité qui l’accompagne, impunité qui est assurée à Israël par la communauté internationale.

Dans ce contexte, rien ne peut remplacer l’indispensable promotion du combat d’une société civile internationale, large, pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël, auxquels appelle la société civile palestinienne depuis 2005. Une telle campagne a l’autorité et la force morales de faire contrepoids aux forces qui soutiennent l’apartheid israélien. Ceux qui paient leurs impôts à des gouvernements qui soutiennent Israël, ceux qui se servent des produits israéliens, soit pour les revendre, soit pour les consommer, et ceux qui s’engagent dans des forums universitaires, culturels et sportifs qui normalisent le régime d’occupation israélien, son colonialisme et son apartheid, tous ont entre leurs mains la force d’arrêter la machine qui fait que l’apartheid israélien est politiquement viable, et profitable matériellement.

Info-Palestine selon BADIL Centre de documentation sur les droits de citoyenneté des Palestiniens et sur les droits des réfugiés palestiniens.

Pour aller plus loin :
• Dossier documentaire & Bibliographie Le mur de l'apartheid, Monde en Question
• Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine, Monde en Question
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël, Monde en Question

16 juillet 2009

Résistant sous la burqa

L’émotion suscitée par l’apparition de silhouettes en burqa dans le domaine public en France me remet en mémoire l’odyssée d’un de mes anciens collègues aujourd’hui décédé.

Patriote et refusant la défaite de juin 1940, il décida de rejoindre le général de Gaulle et les Forces françaises libres en Angleterre, ce qu’il accomplit après (…) la traversée de l’Espagne et le franchissement de la frontière en Afrique du Nord entre l’enclave espagnole et le Maroc, d’où finalement il réussit à rejoindre l’Angleterre.

Ce dernier obstacle il le franchit affublé d’une burqa, déguisé en épouse musulmane du guide arabe qui l’assistait dans son évasion. Personne n’aurait pensé, ni osé aller vérifier ce qui se cachait réellement sous ce rituel vêtement.

L’ironie dans cette affaire est que le fugitif était juif. Incorporé dans les Forces aériennes françaises libres, il servit comme mitrailleur arrière dans les raids sur l’Allemagne. Fait avéré ou légende, je ne sais, mais selon certains, c’était dans l’appareil piloté par Romain Gary, avec Mendès-France comme navigateur.

Roger Lacrouts
Tribune de Genève

Lire aussi : La croisade de Gerin contre la burqa : une aubaine pour la droite, La Riposte.

Voile sur la cagoule

Le 29 octobre 1793 fut publié le décret relatif aux vêtements des personnes des deux sexes :
Art. 1er. Nulle personne de l'un et de l'autre sexe ne pourra contraindre aucun citoyen ni citoyenne à se vêtir d'une manière particulière sous peine d'être considérée et traitée comme suspecte et poursuivie comme perturbateur du repos public. Chacun est libre de porter tel vêtement et ajustement de son sexe que bon lui semble.
Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens avis du Conseil d'état

Le 19 juin 2009 fut publié le décret relatif à l'incrimination de dissimulation illicite du visage à l'occasion de manifestations sur la voie publique :
Art. R.645-14. Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe [1.500 euros] le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public.
La récidive de la contravention prévue au présent article est réprimée conformément aux articles 132-11 et 132-15 [3.000 euros, en cas de récidive dans un délai d'un an].
Journal officiel


L'initiative du député communiste André Gerin est venue à point pour couvrir d'un voile pudique ce décret liberticide publié dans un silence assourdissant...

À propos de ce bout de tissu, qui excite tant les hommes que certains sont prêts à tuer pour dévoiler une femme, il convient de rappeler des faits historiques :
Des trois grandes religions monothéistes, le christianisme a été la première à imposer le voile aux femmes en avançant des arguments strictement religieux, c'est-à-dire en incluant le voile dans une démonstration théologique. Dans les écritures monothéistes - la Bible hébraïque, le Nouveau Testament et le Coran - seule la première lettre de Paul aux Corinthiens (11/2-16) justifie le port du voile par les femmes en l'appliquant aux rapports qu'ont les hommes et les femmes à Dieu. L'intérêt particulier de ce texte est d'avoir généré tout un discours sur la tenue des femmes et de leur avoir durablement imposé de se couvrir la tête dans tout le monde chrétien alors que le voile des femmes n'était auparavant qu'une pièce de vêtement d'origine païenne localisée dans les villes des pourtours de la Méditerranée aussi bien en Occident qu'en Orient. À la fin du XXe siècle, dans les pays méditerranéens, en Europe du Sud et en Orient chrétien, ainsi que chez les religieuses des trois grandes confessions chrétiennes, les femmes portent encore souvent un voile ou un foulard.
Rosine LAMBIN, « Paul et le voile des femmes », Femmes et Religions, Clio, numéro 2-1995.

Serge LEFORT
16/07/2009

Crimes de guerre de Tsahal à Gaza


Des soldats de Tsahal parlent d'une guerre sans retenue à Gaza, Reuters-Yahoo! Actualités.
Accusé par Amnesty International, Human Rights Watch et l'Onu d'avoir causé des pertes civiles et des destructions injustifiables en décembre et janvier dans la bande de Gaza, l'Etat d'Israël a toujours rejeté ces mises en cause.

Plusieurs soldats de Tsahal ayant participé à cette opération affirment à présent que leurs chefs militaires les ont incités à tirer d'abord et à se préoccuper ensuite de distinguer les combattants des civils.

En conséquence, témoignent-ils, leurs forces se sont ruées dans le territoire enclavé sans retenir leurs tirs.

Selon ces trente soldats, dont les témoignages anonymes ont été recueillis par l'ONG "Breaking the Silence", la priorité de l'armée était de minimiser ses pertes afin de s'assurer du soutien populaire israélien à l'opération.

"Mieux vaut atteindre un innocent qu'hésiter à viser un ennemi": c'est en ces termes qu'un soldat résume la façon dont il a compris les instructions répétées durant les briefings préliminaires et durant l'intervention, qui a duré 22 jours, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009.

"Dans le doute, tuez. La puissance de feu était insensée. On arrivait et les explosions étaient hallucinantes. Dès l'instant où on arrivait à nos positions, on commençait à tirer sur tout ce qui était suspect", raconte un autre.

L'objectif annoncé de l'opération "Plomb Durci" était de mettre fin aux tirs de roquettes des activistes islamistes du Hamas vers le sud d'Israël.

Selon une ONG palestinienne, le bilan des combats côté palestinien s'établit à 1.417 tués, dont 926 civils. L'armée israélienne parle de 1.166 morts dont 295 civils. Côté israélien, dix soldats et trois civils ont péri.

Des rues entières de Gaza ont été rasées pour réduire le risque des tireurs embusqués et des pièges explosifs. Selon les Nations unies, les quelque 600.000 tonnes de gravats commencent à peine à être déblayées, six mois après la fin de l'opération.

L'armée israélienne, qui repose essentiellement sur la conscription, interdit formellement à ses soldats de parler aux médias. Le rapport de 112 pages de "Breaking the Silence" contient le témoignage de trente soldats "ayant servi dans tous les services impliqués dans l'intervention".

"La majorité (...) sont encore en service dans leurs unités et, profondément alarmés par la dégradation morale des Forces de défense israéliennes (FDI), se sont tournés vers nous. (Leurs témoignages) suffisent à mettre en doute la crédibilité de la version officielle de l'armée", peut-on lire dans ce document.

Dans un communiqué, l'armée israélienne rejette ces critiques, qu'elle estime "basées sur des on-dit", mais s'engage à enquêter en cas de plainte formelle pour exactions, tout en assurant que ses soldats ont respecté le droit international durant "des combats complexes et difficiles".

A l'exception d'un sergent prénommé Amir, l'ensemble des soldats parlent sous anonymat, et leurs visages sont floutés dans les témoignages filmés. La transcription des propos est disponible sur le site Breaking the Silence.

L'ONG indique disposer de financements de la part d'associations israéliennes de défense des droits de l'homme ainsi que des gouvernements britannique, néerlandais et espagnol et de l'Union européenne.

Plusieurs soldats décrivent une procédure de fouille de maisons où des civils étaient forcés à entrer dans des bâtiments suspects devant les soldats. Ils citent plusieurs cas dans lesquels des civils devaient s'avancer tandis qu'un militaire, derrière lui, reposait son fusil sur son épaule.

Le rapport évoque également l'emploi sans discernement de munitions incendiaires au phosphore blanc dans les rues de Gaza -ce que Tsahal dément-, des "destructions massives ne répondant à aucune menace directe" et des règles d'engagement "permissives".

"On ne nous disait pas de tirer sur tout ce qui bouge. Mais la consigne générale était: si vous vous sentez menacés, tirez. Ils n'arrêtaient pas de nous dire que c'était la guerre et qu'à la guerre, on fait feu à volonté", se souvient un soldat.

Pour priver les combattants du Hamas d'abris, des secteurs entiers, comprenant parfois des jardins et des vergers, ont été rasés par bombardements, tirs d'artillerie, explosifs et bulldozers.

"Nous n'avons pas vu une seule maison intacte (...). Les infrastructures, les chemins, les champs, les routes, tout était en ruines. Les (bulldozers) D-9 avaient tout écrasé", raconte un militaire.

Dans le préambule du rapport, "Breaking the Silence" affirme que l'armée israélienne s'efforce de prouver que si des exactions ont été commises à Gaza, elles étaient le fait de "soldats isolés".

Mais ce témoignage suggère que "le coup violent et sans précédent porté aux infrastructures et aux civils de la bande de Gaza est le résultat direct de la politique des FDI".

Tsahal a utilisé des Gazaouis comme boucliers humains, accusent des soldats israéliens, AP-Yahoo! Actualités.
Les soldats israéliens ont utilisé des civils palestiniens comme boucliers humains durant leur offensive dans la Bande de Gaza et ont eu la gâchette facile, causant des morts injustifiées, selon les témoignages publiés mercredi de soldats ayant participé à l'opération "Plomb durci". L'armée parle de calomnie.

"Parfois, les militaires entraient dans une maison en plaçant le canon de leur fusil sur l'épaule d'un civil et ils avançaient en l'utilisant comme bouclier humain. Les commandants disaient que c'étaient les instructions et que nous devions le faire", a rapporté un soldat.

Ce témoignage corrobore ceux collectés par Amnesty International sur place, selon lesquels les membres de Tsahal ont utilisé des Palestiniens comme boucliers humains pour inspecter des lieux ou des objets qu'ils soupçonnaient d'être piégés. Une enquête de l'ONU est en cours.

Alors que Tsahal affirme n'avoir eu recours au phosphore blanc que pour éclairer le ciel ou créer des rideaux de fumée, un autre soldat affirme que des obus contenant cette substance ont été utilisés pour mettre le feu à une maison suspectée d'abriter des armes. "La maison est partie en fumée", a-t-il déclaré à l'association Shovrim Shtika/Breaking the Silence ("Briser le silence"), qui publie le rapport.

Cette organisation de réservistes a été créée en 2004 pour recueillir les témoignages des militaires qui avaient servi en Cisjordanie durant la Deuxième Intifada. Elle a déjà publié plusieurs ouvrages, notamment sur Hébron.

Le fascicule paru mercredi rassemble les témoignages de 26 soldats ayant participé à l'opération "Plomb durci" (27 décembre 2008-18 janvier 2009). Leur identité n'est pas révélée pour les protéger de toutes représailles mais ils seraient "heureux de témoigner" si une enquête formelle était lancée, assure Breaking the Silence.

Presque tous ces militaires estiment que Tsahal a utilisé une force disproportionnée dans la Bande de Gaza. Ils s'interrogent notamment sur l'usage d'artillerie lourde dans des zones densément peuplées.

"Il n'y avait pas besoin d'utiliser des armes comme les mortiers, comme le phosphore", considère l'un d'eux. "J'ai l'impression que Tsahal cherchait une occasion de montrer sa force."

L'armée israélienne, qui tient le Hamas pour responsable de la plupart des morts de la guerre à Gaza, accuse Breaking the Silence de "diffamation". Elle souligne que les informations contenues dans le fascicule ne peuvent être vérifiées car les témoignages sont anonymes et les détails ont été effacés. Elle exhorte les soldats ayant des doléances de ce type à déposer plainte officiellement.

Lire aussi :
• Israeli soldiers talk about the occupied territories, Breaking the Silence
• Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël

15 juillet 2009

Revue des revues Chine

Cahiers d’Asie centrale
Publication de l’Institut Français d’Études sur l’Asie centrale, les Cahiers d’Asie centrale présentent les résultats de recherches en sciences humaines et sociales dans l’aire centrasiatique. Appréhendant un vaste espace largement méconnu, placé au carrefour des mondes russe, turc, chinois et iranien, cette revue pluridisciplinaire aide à la compréhension de ses réalités et de ses mutations. Elle propose une multiplicité de points de vue, en conjuguant des articles écrits par des chercheurs locaux et occidentaux.
Cahiers d’Asie centrale - Chine

Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien
Revue de sciences sociales et politiques, les CEMOTI se donnent pour but l’étude d’une région précise mais relativement vaste qui s’étend de l’Europe du Sud à l’Asie centrale en passant par le Moyen-Orient et le Caucase.
CEMOTI

Cultures & conflits
Revue de science politique, Cultures & conflits se propose d’analyser les différentes expressions de la conflictualité. Elle ouvre ses colonnes à des politistes mais aussi à des sociologues, à des anthropologues, à des historiens, des géographes spécialistes de zones particulières, en croisant leurs regards avec les préoccupations des stratèges et des spécialistes de relations internationales. La nature spécifique de l’approche choisie privilégie l’analyse des relations entre des phénomènes souvent arbitrairement découpés : relation entre l’interne et l’international, entre les formes contestataires et coercitives de violence, entre les formes de violence physique et symbolique.
Cultures & conflits - Chine

Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines
La revue Études Mongoles a été fondée en 1970 par Roberte Hamayon. Réalisée dans le cadre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative de Paris-X jusqu’en 2000, elle l’est aujourd’hui dans le cadre de l’École Pratique des Hautes Études. Son domaine s’est élargi à la Sibérie en 1976, puis à l’Asie centrale et au Tibet en 2004.
Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines

Perspectives chinoises
Revue entièrement consacrée au monde chinois contemporain qu’elle analyse dans ses aspects socio-politiques, économiques, culturels et littéraires, Perspectives chinoises offre une information originale ainsi que des analyses fondées sur des enquêtes de terrain menées par des chercheurs spécialisés.
Perspectives chinoises

Revue de l’histoire des religions
La Revue de l’histoire des religions, publication trimestrielle fondée en 1880, dont la rédaction est établie au Collège de France, est ouverte à la plus large collaboration, française et étrangère. Son champ d’étude couvre toutes les formes du donné religieux, discours et vécu, des origines à nos jours, sous toutes les latitudes.
Revue de l’histoire des religions - Chine

Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée
La REMMM présente, sous forme de livraisons thématiques, des études sur l’ensemble du monde musulman. Articulée en deux série « Histoire » et « Monde contemporain », elle rassemble les contributions, sur un thème donné, des spécialistes du Maghreb et du Machrek, mais aussi des mondes iranien et ottoman, des Balkans, de l’islam africain, de l’Inde et de l’Extrême-Orient musulmans.
REMMM - Chine

Dossier documentaire & Bibliographie Chine :
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Résistance Palestine : France


Julien SALINGUE vient de publier sa communication effectuée en juillet dans le cadre du Séminaire "Violence, droit et Justice", co-organisé par le Laboratoire de Théorie du Politique (Labtop), l'Institut des Sciences sociales du Politique (ISP) et le Groupe de Sociologie Politique et Morale (GSPM) : La « résistance non-violente » dans les territoires palestiniens - Changement de stratégie ou recherche d’une légitimité nouvelle ?

Lire aussi :
• Julien SALINGUE
• Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël

Effacer les noms arabes en Israël

Le ministère israélien des Transports a annoncé lundi qu'il allait gommer les noms arabes des localités israéliennes sur les panneaux indicateurs pour garder uniquement le terme hébreu. Cette mesure est présentée comme une réponse au refus des Palestiniens de désigner des localités israéliennes par leur nom en hébreu.


Plus de « Al-Qods » en arabe ni même de « Jérusalem » en lettres latines, ce sera : « Yerushalayim » ; « Nazareth » va disparaître au profit de « Natzrat » ; « Safed » devient « Tzfat » ; « Saint-Jean-d’Acre » : « Acco » et « Jaffa » ne figurera plus sur les panneaux indicateurs ; on pourra lire seulement la translittération hébraïque : « Yafo ».

Le ministère israélien des Transports a décidé de gommer les noms arabes et latins des panneaux sur les routes israéliennes et de n’utiliser désormais que leur appellation en hébreu.

La mise en place de ce nouveau dispositif va durer des années, indique-t-on. Explications du ministre des Transports, Israël Katz du Likoud, dans une déclaration au quotidien Yediot Aharonot : il présente cette mesure comme une réponse au refus des Palestiniens de désigner des localités israéliennes par leurs noms en hébreu.

Précision : le changement des noms ne portera pas sur les localités palestiniennes en Cisjordanie, sous l’administration de l’Autorité Palestinienne.

Vives critiques bien-sûr, de la part des responsables de la population arabe israélienne ; pour le député, Mohammed Barakeh du Parti communiste Hadash : « L’Histoire jugera le ministre, mais pour nous, dit-il, "Jérusalem" restera à tout jamais "Al-Qods" (la Sainte) ».

RFI

Prime aux assassins en Israël

Benjamin Netanyahu a offert un poste de conseiller à l'un des principaux leaders des colons juifs, impliqué dans la mort d'un jeune palestinien lors d'une manifestation en 1988 en Cisjordanie.

Selon un porte-parole du conseil des colons Yesha, dont il est le directeur général, Pinchas Wallerstein s'est vu proposer le poste de conseiller du Premier ministre israélien pour les affaires de colonisation.

Un porte-parole de Netanyahu s'est refusé à confirmer ou infirmer que Wallerstein, qui est âgé de 60 ans, avait été sollicité. Sa nomination dépend d'un feu vert du procureur général d'Israël, dont la décision pourrait prendre quelque temps.

En 1988, Wallerstein avait été condamné en 1988 à quatre mois de travaux d'intérêt général pour avoir "causé la mort par négligence" d'un Palestinien de 16 ans en ouvrant le feu avec son garde du corps sur des jeunes manifestants arabes qui jetaient des pierres.

Aliza Herbst, porte-parole du Yesha, a souligné que le poste avait bien été proposé à Wallerstein mais qu'il avait subordonné son acceptation à l'assurance que Netanyahu continuerait à s'opposer à l'exigence du président américain Barack Obama que l'Etat juif gèle toutes ses activités de colonisation.

Wallerstein remplacerait comme conseiller pour les colonies Uzi Keren, un leader d'un mouvement de kibboutzim nommé il y a sept ans par l'ancien Premier ministre Ariel Sharon, dans le coma depuis l'attaque cérébrale qu'il a subie en 2006.

Un demi-million d'Israéliens vivent dans les colonies juives de Cisjordanie et de la partie orientale de Jérusalem annexée dans la foulée de la guerre israélo-arabe de 1967.

Reuters-Yahoo! Actualités

14 juillet 2009

Tout (ou presque) sur le Xinjiang

À l'heure où les médias dominants martèlent la même propagande contre la Chine et en faveur des révoltes des provinces chinoises du Tibet et du Xinjiang, il est utile de lire d'autres sources pour comprendre la nature réelle des événements en cours et la complexité de leurs enjeux géopolitiques.

Tout (ou presque) sur le Xinjiang et les Ouïghours dans les revues

Synthèses actuelles (ordre chronologique) :

Frédérique-Jeanne BESSON et Françoise AUBIN (sous la direction de), Les Ouïgours au vingtième siècle, Cahiers d'Études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien n°25, 1998, Cemoti.
Le Xinjiang au bord de l'embrasement", "Le dragon chinois gronde chez les Ouïgours" titre la presse française. Les émeutes qui ont agité la ville de Yining, ou Kouldja, au mois de février 1997, la vague de répression qui les a suivies, les trois attentats à la bombe à Pékin qui paraissent y répondre, bref l'ensemble des événements de cette dernière année au Xinjiang ont été largement couverts et répercutés par les médias occidentaux. Suivis de près par une agitation de même nature au Tibet, ces événements ont placé au coeur de l'actualité la province séparatiste de l'Ouest. Survenus au moment de la mort de Deng Xiaoping, ils ont alimenté la tendance qui, en Chine comme à l'extérieur, cherche à prédire l'éclatement de l'Empire. Les événements de Tian-an-men en 1989, la fragilisation du centre par rapport aux riches provinces côtières, la fin de l'URSS analysée comme le glas des empires, la mutation entamée sous l'effet de l'économie de marché et enfin la mort du dirigeant sont des éléments invoqués à l'appui d'un scénario de désintégration de la Chine, qui complèterait ce bouleversement radical que le continent eurasiatique a connu dans les dernières années du XXe siècle. Dans la mesure où l'hypothèse du « séparatisme économique » des provinces côtières du Sud-Est semble avoir fait long feu, surtout depuis le retour de Hong Kong dans le giron chinois, l'attention se porte tout à coup sur les trois provinces frondeuses du limes, la Mongolie, le Tibet et le Xinjiang/Turkestan Oriental.

Rémi Castets, « Le nationalisme ouïghour au Xinjiang : expressions identitaires et politiques d’un mal-être. », Perspectives chinoises, n°78, 2003, Perspectives chinoises.
Au cours des vingt dernières années, les troubles au Xinjiang se sont multipliés et le sentiment national ouïghour s’est renforcé. Cette étude se propose de mettre en évidence les causes et les formes de la montée du nationalisme ouïghour. Nous soulignerons l’impact déterminant d’un contexte sociopolitique largement sous tendu par des logiques coloniales pour expliquer le renforcement de cette idéologie visant à redonner aux Ouïghours, ou plus largement aux populations turcophones du Xinjiang, les rênes du pouvoir politique que ce soit au sein d’une entité véritablement autonome ou indépendante. Nous soulignerons aussi le rôle joué par les inflexions récentes du contexte politique en Chine et en Asie centrale.

Elisabeth Allès, « Iredale Robyn, Bilik Naran et Guo Fei (éds.), China’s Minorities on the Move. Selected Case Studies / Godement François (dir.), « La Chine et son Occident. China and its Western Frontier », Les Cahiers d'Asie », Perspectives chinoises, n°81, 2004, Perspectives chinoises.
Les disparités régionales, entraînées par les réformes entreprises depuis ces vingt dernières années, ont accentué la situation parfois désastreuse des populations de la moitié ouest de la Chine. Retard de développement économique, migrations Han renforçant les tensions politiques en particulier au Xinjiang et au Tibet, et grands projets gouvernementaux ont incité les chercheurs chinois et occidentaux à porter une attention plus soutenue à ces régions sensibles en raison de leur position stratégique de zones frontières. Le premier ouvrage présenté ici traite d’un thème encore peu abordé, la migration des minorités ; le second, plus politique, analyse les stratégies en œuvre dans les provinces occidentales de la République populaire de Chine (RPC).

Guillemette Pincent, « Les empreintes spatiales de la sinisation dans les petites et moyennes villes du Xinjiang », Géocarrefour, volume 84-1-2/2009, Géocarrefour.
Le Xinjiang est une région autonome située à l’ouest de la Chine. Sa population se compose de 41% de Han et de près de 45% d’Ouïgours, musulmans et turcophones qui réclament depuis des décennies leur indépendance. Le gouvernement chinois tente alors de contrôler fortement ce territoire. Cet article analyse les marques spatiales de la sinisation en cours dans les villes petites et moyennes du Xinjiang. L’emprise du pouvoir central sur ces espaces urbains se caractérise par la fragmentation des cités historiques ouïgoures et par la folklorisation de l’héritage bâti traditionnel. La ville devient un espace de pouvoir, elle symbolise les tensions politiques entre populations locales et État chinois.

Alain Cariou, « Introduction au dossier « L’Asie centrale » », EchoGéo, Numéro 9 | juin 2009 / août 2009, EchoGéo.

Alain Cariou, « Le nouveau Xinjiang : intégration et recompositions territoriales d’une périphérie chinoise », EchoGéo, Numéro 9 | juin 2009 / août 2009, EchoGéo.
Le Xinjiang est généralement présenté comme l’archétype de la périphérie chinoise en raison de son enclavement, de son retard de développement et de son peuplement constitué de minorités nationales. Pourtant, depuis peu, cette périphérie présente le paradoxe d’un développement accéléré qui la singularise des autres provinces intérieures de la Chine par son premier rand pour son IDH et son PIB. Cette évolution s’explique par son rôle géostratégique dû à sa richesse en ressources naturelles et à sa position frontalière ce qui lui confère la fonction de « tête de pont » commerciale de la Chine en Asie centrale. L’achèvement du réseau routier et ferroviaire transcontinental porteur de migrations Han participe de la politique nationale de sécurisation et d’intégration économique et culturelle du Xinjiang ce que traduit le rapide déclin des minorités nationales.

Pour aller plus loin (ordre chronologique) :

Jean Chesneaux, Reconstruction et réorientation dans la vie économique de la Chine nouvelle, Annales de Géographie, Année 1951, Volume 60, Numéro 319, pp. 88-109, Persée.

Alfred Sauvy, La population de la Chine. Nouvelles données et nouvelle politique, Population, Année 1957, Volume 12, Numéro 4, pp. 695-706, Persée.

Owen Lattimore, Frontières russo-chinoises, Politique étrangère, Année 1958, Volume 23, Numéro 4, pp. 365-375, Persée.

Stuart R. Schram, La politique de la Chine, Revue française de science politique, Année 1966, Volume 16, Numéro 6, pp. 1162-1173, Persée.

Jean-Paul Roux, Les astres chez les Turcs et les Mongols, Revue de l'histoire des religions, Année 1979, Volume 195, Numéro 195-2, pp. 153-192, Persée.

Jean-Paul Roux, Les religions dans les sociétés turco-mongoles, Revue de l'histoire des religions, Année 1984, Volume 201, Numéro 201-4, pp. 393-420, Persée.

Jean Tricart, Où en est l'agriculture chinoise ?, Annales de Géographie, Année 1985, Volume 94, Numéro 525, pp. 569-586, Persée.

Liu Chang Hong, Jean-Claude Chesnais, Mariage et régulation démographique : le cas de la Chine, Population, Année 1986, Volume 41, Numéro 6, pp. 979-1004, Persée.

Jean-Paul Roux, La tolérance religieuse dans les Empires turco-mongols, Revue de l'histoire des religions, Année 1986, Volume 203, Numéro 203-2, pp. 131-168 , Persée.

Jean-Paul Roux, Sacerdoce et empires universels chez les Turco-Mongols, Revue de l'histoire des religions, Année 1987, Volume 204, Numéro 204-2, pp. 151-174, Persée.

Marcel Bazin, Identité ethnique et identité régionale en Iran et en Asie centrale, Revue du monde musulman et de la Méditerranée, Année 1991, Volume 59, Numéro 59-60, pp. 101-116, Persée.

Iris Choi-Bellanger, Le transfert de technologie en Chine, Revue internationale de droit comparé, Année 1994, Volume 46, Numéro 3, pp. 845-888, Persée.

Thierry Pairault, Les régions chinoises : industrialisation inégale et développements divergents, Tiers-Monde, Année 1996, Volume 37, Numéro 147, pp. 549-568, Persée.

Jean-Luc Domenach, Réflexions sur l'avenir du système politique chinois, Tiers-Monde, Année 1996, Volume 37, Numéro 147, pp. 713-724, Persée.

Jacques Lemoine, Dialectique des ethnicités et des identités en Chine, L'Homme, Année 1998, Volume 38, Numéro 148, pp. 231-249, Persée.

Elisabeth Allés, Des oulémas femmes : le cas des mosquées féminines en Chine, Revue du monde musulman et de la Méditerranée, Année 1999, Volume 85, Numéro 85-86, pp. 215-236, Persée.

I. Attané, a fécondité chinoise à l'aube du XXIe siècle : constats et incertitudes, Population, Année 2000, Volume 55, Numéro 2, pp. 233-264, Persée.

Geneviève Boyreau-Debray, Politique économique locale et inflation en Chine, Revue économique, Année 2000, Volume 51, Numéro 3, pp. 713-724, Persée.

Pierre-Arnaud Chouvy, « Les Chinois d'outre-mer des Tchou à Deng Xiaoping : des origines historiques et géographiques d'un phénomène migratoire plus que millénaire », Cybergeo, Espace, Société, Territoire, article 128, 2000, Cybergeo.

John Lagerwey, « Jun Jing, The Table of Memories. History, Power and Morality in a Chinese Village », L’Homme, 156 | octobre-décembre 2000, L’Homme.

Rémi Castets, « Michael Dillon, Xinjiang-China’s Muslim Far North West », Perspectives chinoises, n°89, 2005, Perspectives chinoises.

Catherine Mayeur-Jaouen, « Papas Alexandre, Soufisme et politique entre Chine, Tibet et Turkestan, Librairie d'Amérique et d'Orient, Jean Maisonneuve, 2005, 291 p. », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, REMMM.

Rémi Castets, « S. Frederick Starr (éd.), Xinjiang. China's Muslim Borderland », Perspectives chinoises, n°94, 2006>, Perspectives chinoises.

Hugues Bissot, « Lothaire Fanny, La Chine et ses minorités : Les Ouïghours entre incorporation et répression, Paris, L’Harmattan, 2006, 196 p. », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, REMMM.

Abdulla Arslan, « Aspects de la langue ouïgoure au Xinjiang », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 139 | 2008, , EPHE.

Sebastian Veg, « Les intellectuels chinois et le problème du Xinjiang », Perspectives chinoises, n°2008/3, 2008, Perspectives chinoises.

Dominique Simard, « La Chine au bord du gouffre, la désertification gagne du terrain », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement, Regards sur le monde, 2008, VertigO.

Dossier documentaire & Bibliographie Xinjiang :
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13 juillet 2009

Palestine en chiffres

Un nouveau rapport du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) décrit un tableau de la vie dans la Bande de Gaza très sombre : des logements en nombre insuffisant, des infrastructures détruites, un accès limité à l’eau potable et une mer polluée par le rejet des eaux non traitées.

Le rapport identifie les restrictions de mouvement imposées aux personnes et aux biens au cours des deux dernières années comme l’une des principales causes de la crise à Gaza.

« Israël a le droit de protéger sa population contre les attaques », a dit Antoine Grand, chef de la sous-délégation du CICR à Gaza, dans un communiqué. « Mais est-ce que cela signifie que 1,5 million de personnes à Gaza n’ont pas le droit de mener une vie normale ? »

IRIN a compilé des statistiques comparatives entre Israël et les Territoires palestiniens occupés (TPO) – Cisjordanie et Bande de Gaza combinées - pour replacer le rapport du CICR dans le contexte.


IRIN

Javier Solana, haut représentant de la diplomatie européenne, suggère que le Conseil de sécurité des Nations unies reconnaisse la Palestine dans un délai donné, même si Israël et les Palestiniens ne sont pas parvenus à un accord.

"Passé une échéance donnée, une résolution du Conseil de sécurité devrait proclamer l'adoption d'une solution à deux Etats", a-t-il déclaré samedi lors d'une conférence à Londres.

Le JDD

Les âmes de Verdun

GRASSET Philippe (avec des photographies de Bernard Plossu et Michel Castermans), Les âmes de Verdun, Editions Mols, 2008.


Véritable album photographique, «Les âmes de Verdun» contient une centaine de photos de Bernard Plossu et de Michel Castermans en arrière-plan et en accompagnement du texte de Philippe Grasset.

Cet album propose une nouvelle appréciation de la bataille de Verdun, à l’occasion de visites faites sur le site de la bataille.

Cette appréciation inédite et non conventionnelle fait de la bataille un événement d'une très grande signification, à la fois dans la Grande Guerre elle-même et dans l'histoire de notre temps, celui qui débordant la Grande Guerre, va jusqu'à notre époque.

Pour les auteurs, la bataille de Verdun est, au-delà des conditions de la guerre, un affrontement entre l'homme et le machinisme, représenté par la technologie guerrière la plus avancée. De ce point de vue, la bataille de Verdun illustre la crise de la modernité dont nous vivons aujourd’hui encore un épisode paroxystique et peut-être ultime. Le paroxysme de Verdun rejoint le paroxysme de ce début du XXIe siècle.

La présentation en album contenant une étude photographique du lieu de la bataille, tel qu’il existe aujourd’hui, permet de renforcer décisivement cette interprétation. La dimension artistique exceptionnelle des photographies restitue le caractère unique de cet événement, sa puissante et poignante dimension humaine.

Lire aussi :
Les âmes de Verdun
• Verdun et les 3 cercles de l’enfer, Dedefensa
• Critique, Europe Solidaire
• Entretien, La Vieille Europe sur Radio Courtoisie
• GRASSET Philippe, Le monde malade de l'Amérique - La doctrine américaine des origines à nos jours, Chronique sociale, 1999 et 2003
• GRASSET Philippe, Chronique de l'ébranlement - Des tours de Manhattan aux jardins de l'Elysée, Editions Factuel, 2003 et Editions Mols, 2004
• Maudite soit la guerre, Monde en Question

12 juillet 2009

Yoghourts ou Ouïghours

Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, invité de France Info mercredi, confond les Ouïghours du Xinjiang et les yoghourts...

La "belle-sœur" dévoilée interdite

Rue69 nous raconte, en partenariat avec Aujourd'hui l'Inde, les mésaventures de la bande dessinée en ligne Savita Bhabhi interdite en Inde.


Savita Bhabhi est un savant mélange de traditions et de valeurs transgressées. Le personnage principal est une femme mariée. Elle porte le sari (habit traditionnel), le sindur (petit trait vermillon à la racine des cheveux qui est le signe des femmes mariées), le bindi (point rouge entre les yeux) et le mangalsutra (pendentif en or qui est l'équivalent de l'alliance). Son mari est souvent absent alors, pour tromper l'ennui, elle couche avec des hommes de passage. Et pour cette Bhabhi (qui signifie "belle-sœur"), rien n'est tabou, même pas l'inceste.

Une page de ce feuilleton explosif est publiée chaque jour et traduite dans les neuf langues nationales. C'est un énorme succès sur le Net : 30 000 personnes se sont déjà abonnées aux aventures de la belle-sœur indienne, qui attire particulièrement les jeunes de la classe moyenne, moins puritains semble-t-il, que leurs aînés.

Un succès qui n'est pas du goût des puritains car le ministère des Technologies et de l'information a interdit le site le 30 juin dernier et en a bloqué l'accès à partir de l'Inde. Sans procès ni explication.

Commentaires de Renuka Renuka Singh, sociologue de l'université de Jawaharlal Nehru de New Delhi :
Utiliser une Bhabhi comme personnage principal est très provocant. En même temps, ce choix force les gens à se poser des questions sur les apparences. Plus de 70 % des Indiens sont encore aujourd'hui très attachés aux traditions. Mais l'image qu'ils donnent n'est pas toujours représentative de leur façon de vivre... Vous pouvez porter le sari et avoir une image classique, tout en ayant une vie sexuelle très active, voire libertine. Et c'est ce que Savita Bhabhi illustre d'une certaine façon. Ce qui se passe derrière les portes closes est très différent des apparences sociales. Les gens le savent bien, et ils l'ont toujours su, mais n'en parlent pas. Et je ne pense pas que notre société soit prête pour cela. Même si la jeune génération est un peu plus directe, parler de sexe ouvertement reste tabou.

Savita Bhabhi est une bande dessinée. C'est une histoire inventée, racontée au travers de dessins. En cela, elle ne viole pas notre réalité culturelle. Mettre en scène des personnages en chair et en os serait bien plus agressif pour nos traditions. Mais d'un autre côté, bien qu'il ne s'agisse "que" d'une bande dessinée, elle peut quand même avoir des conséquences négatives sur les valeurs traditionnelles indiennes. La confiance est très importante dans notre société. Les couples sont fondés sur cette confiance. En faisant le portrait d'une femme mariée qui couche avec tout le monde, Savita Bhabhi pourrait briser cette confiance. En outre, elle enseigne aux hommes une fausse idée en leur faisant croire que ce n'est pas grave de réduire la femme à un objet sexuel.

Commentaires de Arnab Das, producteur pour une chaîne d'information indienne :
C'est la première fois que nous voyons des bandes dessinées pornographiques en Inde. Le sexe n'est plus un sujet tabou ici. Le câble, les DVD et Internet ont rendu le porno facile d'accès à tous. "Savita Bhabhi" désigne la femme du frère aîné. Le choix du personnage est judicieux car beaucoup de pornos indiens exploitent le sujet de l'inceste et de plus en plus de sites web X utilisent ce personnage de bhabhi comme icône. Difficile d'expliquer pourquoi. Les psychologues s'insurgent contre la prolifération de ce genre de sites. Ils expliquent qu'un tel portrait de la bhabhi pourrait avoir un impact négatif sur la façon dont les hommes indiens conçoivent les valeurs familiales. C'est peut-être vrai, mais seulement jusqu'à un certain point.

Je ne pense pas que ce genre de littérature porno engendre un changement majeur de nos mentalités. L'inceste est un sujet aussi commun en Inde qu'il peut l'être dans le reste du monde. Il suffit de se souvenir de Kay Parker, grande star porno des années 80 réputée pour ses rôles incestueux, ou encore d'aller surfer sur les sites pornos du reste du monde pour se rendre compte que l'inceste fait parti du deal. Je n'essaie pas de justifier l'inceste, mais ce sont des faits. En ce qui me concerne, je ne suis pas choqué par cette bande dessinée. Chacun a le droit d'être excité par ce qu'il veut. La morale est une notion personnelle. Cependant, d'un point de vue juridique, les auteurs risquent d'être inculpés pour distribution de pornographie. Les lois indiennes sur Internet sont de plus en plus strictes.

Lire aussi :
• Sexe en Chine, Aujourd'hui la Chine
• Sexe en Corée, Aujourd'hui la Corée
• Sexe en Inde, Aujourd'hui l'Inde
• Sexe en Japon, Aujourd'hui le Japon