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27 septembre 2008

Revue de presse USA

Le premier débat Obama-McCain dominé par la diplomatie et la crise économique, Le Monde - Yahoo! Actualités
Pour Obama, cette crise constitue le "verdict final" de la présidence de George Bush, "huit ans de politiques ratées soutenues par le sénateur McCain". Il s'est dit "optimiste" sur l'état des négociations. John McCain s'est quant à lui félicité que "démocrates et républicains [aient pu] s'asseoir pour négocier et mettre un dispositif au point" et a souhaité que les négociations donnent naissance à un texte pour lequel il pourra voter.

Le candidat démocrate a reconnu que la situation s'était améliorée en Irak, mais a estimé que le gouvernement "avait perdu de vue l'essentiel" en se concentrant en Irak et en laissant la situation dégénérer en Afghanistan, l'objectif principal dans la guerre contre le terrorisme à ses yeux. Il a promis d'envoyer trois bataillons supplémentaires sur place, avant de rappeler qu'il considérait l'invasion de l'Irak en 2003 comme une erreur (aucune arme de destruction massive n'a été trouvée, les Américains n'ont pas été accueillis comme des héros). McCain a rétorqué en moquant Obama pour s'être dit prêt à lancer desfrappes ciblées contre Al-Qaida au Pakistan, estimant qu'Islamabad était un allié précieux. Les deux candidats se sont également mutuellement accusés d'avoir voté contre le financement des troupes déployées en Irak.


LEPRI Charlotte, « La crise financière favorise les démocrates », IRIS - Dailymotion
Charlotte Lepri, chercheur à l'IRIS, répond aux questions de l'IRIS :
- Quelle place occupe la crise économique dans la campagne américaine ?
- Quelles sont les positions des deux candidats face à cette crise ?
- A quel candidat profite le plus la crise ?


Dick Howard, professeur de philosophie politique à l’université de New-York, France Info
Dick Howard, professeur de philosophie politique à l’université de New-York, est l’invité de Bernard Thomasson à propos de la crise financière aux USA. George W. Bush semble impuissant face à la crise et a imploré que le plan de sauvetage soit adopté.


Le Plan de sauvetage de l'économie américaine n'existe pas, Contre-Feux
Le fond du problème, la source des problèmes, c'est l'insolvabilité des ménages américains. Le plan Paulson, quelle que soit sa forme, ne permet pas aux ménages de rembourser leurs dettes. Au contraire, il donne à l'Etat le rôle bien ingrat de les recouvrer. Dans un pays où les filets de sécurité sociaux sont faibles, la saignée des ménages promet de sonner comme un douloureux réveil...

Revue de presse Crise économique

La stratégie du choc

Source : Dailymotion


Revue de presse française, NouvelObs
LA CHARENTE LIBRE
Ce n'est pas la faillite de Lehmann Brothers la semaine passée qui a provoqué la flambée du chômage en août en France. Ce ne sont pas les subprimes qui plombent nos exportations. Ce n'est pas le Trésor américain qui est responsable d'un déficit encore en hausse dans le budget 2009 et ceci malgré la suppression programmée de 30.000 nouveaux fonctionnaires.

L'EST RÉPUBLICAIN
Paradoxe ou supercherie ? Au moment même où Nicolas Sarkozy annonce le retour en force d'un Etat protecteur, les Français ont découvert hier un Etat débiteur exsangue. Comme les années précédentes, la présentation du budget pour 2009 a donné lieu, hier, à une opération cache-misère. Les adjectifs 'réaliste', 'raisonnable' ou 'volontariste' lâchés au vent n'étaient là que pour mieux dissimuler une vérité dérangeante: la crasse impuissance financière du gouvernement. Certes, la crise n'arrange rien, mais elle n'explique pas tout.

SUD-OUEST
Personne ne peut mesurer, à ce jour, les effets de la crise financière américaine, mais Nicolas Sarkozy a choisi la dramatisation pour justifier par avance les défaillances en tous genres dont les Français pourraient avoir à supporter les conséquences. La mise en scène de ce langage de vérité visait, en fait, à masquer une autre réalité, moins avouable : les résultats des errements et des incohérences de la politique budgétaire et fiscale du gouvernement.

L'UNION
Aujourd'hui on paie le prix fort pour le manque de courage et les erreurs du passé. Ce qui ne va pas être sans tendre les relations entre les générations puisque les plus jeunes sont convaincus qu'ils vivront moins bien que leurs parents et leurs grands-parents. C'est dire l'attention qui doit être portée à la cohésion sociale.

LE RÉPUBLICAIN LORRAIN
Quand Nicolas Sarkozy affirme que la crise actuelle aura des conséquences sur la croissance, le chômage et le pouvoir d'achat, il faut le prendre au pied de la lettre et porter crédit à son pessimisme radical plutôt qu'à la mélancolie raisonnée de son projet de budget.


Crise financière : Fillon lance un appel à "l’unité nationale", France Info
La crise financière dans le monde, , France Info

Crise : gare à la panique, C dans l'air - France 5 - Dailymotion
Crise financière : sur quel pied danser ?, C dans l'air - France 5

Sarkozy et le "11-Septembre de la finance" : la stratégie du choc ?, Agoravox TV
Ce que Naomi Klein appelle la "stratégie du choc" est une pratique économique et politique qui consiste, dans une période de crise, à faire passer un certain nombre de réformes impopulaires très rapidement. L’opinion, anesthésiée par le choc, ne réagit pas comme elle le ferait en temps normal. Tout ce qu’elle voit, c’est un pouvoir politique et/ou économique qui agit rapidement "pour sortir de la crise", ce qui est exactement ce qu’on lui demande. Sans se poser de questions sur la méthode...


Frédéric Lordon : « Pour en finir avec les crises financières, l'Humanité
L’auteur y décrypte la logique des processus de déréglementation en cours. La configuration actuelle du capitalisme conduit à d’invraisemblables extrémités économiques, qu’il s’agisse de la consommation, des salaires, de la concurrence ou de la spéculation. Formulant une série de propositions qui visent à recloisonner et re-réglementer les marchés, l’économiste souligne qu’aucune solution durable ne saurait mettre la finance à la raison hors d’une refonte complète des structures économiques.

Commentaires : Le discours de la réglementation du capitalisme est aujourd'hui partagé à droite comme à gauche. Il est cocasse d'entendre les altermondialistes piégés par Nicolas Sarkozy, Alternatives Economiques - Dailymotion.

26 septembre 2008

Revue de presse Palestine/Israël

Dossier d'actualité Israël-Palestine, Yahoo! Actualités
Bush aurait rejeté l'idée d'une frappe israélienne en Iran, Reuters - Yahoo! Actualités
Le journal cite des sources diplomatiques haut placées dans l'entourage du chef d'un gouvernement européen.
Le Guardian précise que le chef de gouvernement européen pour lequel travaillent ses sources a rencontré Olmert peu de temps après cet entretien et qu'aucun tiers n'y a assisté.


Israël a envisagé de bombarder l'Iran, NouvelObs
Israël a sérieusement pensé à bombarder les sites nucléaires de l'Iran courant 2008, mais le président américain George W. Bush a refusé d'apporter sa caution à de telles frappes, rapporte le quotidien britanniqueThe Guardian dans son édition de vendredi 26 septembre.


SIEFFERT Denis, Tzipi Livni : L'héritière d'Ariel Sharon, Politis - CCIPPP
Ainsi va Israël : Tzipi Livni, qui, voici quelques années, aurait figuré très à droite sur l’échiquier politique de son pays, est aujourd’hui classée au centre. « Une colombe », dit-on même. En réalité, la femme qui doit succéder ces jours-ci à Ehud Olmert au poste de Premier ministre est une héritière politique d’Ariel Sharon.

Aujourd’hui promue aux plus hautes responsabilités, Tzipi Livni s’inscrira sans aucun doute dans la continuité d’Ariel Sharon. Sa stratégie : gagner du temps pour poursuivre la colonisation – n’a-t-elle pas récemment affirmé devant Condoleezza Rice que « l’activité de colonisation ne mettait pas en péril le plan de paix » ? – tout en ayant conscience qu’il faudra bien céder quelque chose un jour. Le plus tard sera le mieux, surtout si la politique du fait accompli ruine par avance toute chance de véritable négociation.

Gauche blafarde

BENSAÏD Daniel, Gauche blafarde et gauche anticapitaliste, Bellaciao
Depuis que Mme Thatcher et Ronald Reagan ont initié, au début des années 80, la contre-réforme libérale, les partis sociaux-démocrates européens se sont résignés, les uns après les autres, à l’accompagner en s’évertuant vainement d’en limiter les excès.

En France, l’adoption en juin dernier d’une nouvelle Déclaration de principes du Parti socialiste parachève son alignement à retardement sur la mue accomplie en Angleterre par le New Labour de Tony Blair et Gordon Brown, en Allemagne par le Nouveau centre de Gerhardt Schröder, en Italie par le Parti Démocrate de Veltroni. [...] Elle officialise en effet l’abandon de toute référence à la lutte de classe et l’acceptation du capitalisme concurrentiel comme horizon indépassable de tous les temps.

Cette gauche blafarde n’est plus celle de Jaurès, ni même celle de Blum, mais sa contrefaçon. C’est une gauche light, aussi inoffensive que le café sans caféine ou la bière sans alcool. C’est une gauche sans réformes, qui s’excuse presque d’être de gauche, et se défend farouchement d’être anticapitaliste et de vouloir porter atteinte à la sacro-sainte propriété privée.

SZALKOWSKI Denis, Parti de classe et Alzheimer politique, AgoraVox
Dans l’histoire du Parti socialiste, le congrès de Tours de 1920 fut l’une des plus grandes dates de son histoire qui vit la naissance du PCF et l’abandon par la SFIO de la révolution comme outil de conquête du pouvoir et du concept de parti de classe. L’action du Parti socialiste vise de fait à la recherche de l’intérêt général et non pas à opposer les uns contre les autres au sein de la société française.

A toujours peindre la réalité en noir, à toujours verser dans le misérabilisme, dans le catastrophisme, à toujours utiliser des épouvantails à moineaux (Bush, Sarkozy, le marché transatlantique…) et des expressions fumeuses telles que la lutte des classes, nous en oublions l’essentiel, à savoir que nous devenons inaudibles par la répétition de slogans qui, à défaut de mobiliser la population française, mobilisent quelques-uns d’entre nous. Nous nous éloignons de ce que nous sommes refusant d’assumer ce que nous sommes devenus.

BLEITRACH Danielle, Thèses sur Feuerbach ou comment penser et changer le monde, Changement de société
Dans ce blog nous sommes des communistes qui n’avons pas abandonné le marxisme, une approche théorico-pratique. Je ne sais pas si mes camarades qui sont encore au parti et qui ont choisi de se battre pour empêcher la liquidation de ce parti, de son passé héroïque, de sa capacité à mobiliser la population française de notre pays contre les mauvais coups, avec cette audace responsable qui caractérisait jadis ce parti, arriveront à vaincre le mur de silence, les mensonges avec lesquels l’actuelle direction prétend entretenir son légitimisme.

Commentaires : Lien correct de Marxists Internet Archive - site trotskyste ! - et des Thèses sur Feuerbach.

Nous publions cette auteure malgré ses propos dans les commentaires sur "Point de vue d'André Gerin sur la crise financière" et malgré la censure de ce commentaire :
Danielle Bleitrach est trop intelligente pour ne pas comprendre le lien entre ces deux dates :
Le 23 août 1939, Staline signe un pacte de «non-agression» avec Hitler.
Le 20 août 1940, Staline fait assassiner Trotsky à Coyoacán (quartier de México).

Dans les années 1930, avec les procès de Moscou et les grandes purges qui décimeront les rangs trotskystes en URSS, le terme «trotskiste» sera remplacé par celui d’«hitléro-trotskisme» laissant entendre une collusion entre l’Opposition de gauche et le fascisme.
En 1935, L’Humanité exige la mise hors la loi des trotskistes en France, et ne parle désormais plus que des «hitléro-trotskistes au service de l’étranger».

Lire aussi :
• Le Pacte germano-soviétique, Ligue Communiste Révolutionnaire.
• Textes de Barta (1914-1976) Marxists Internet Archive.

Revue de presse Afghanistan

Dossier d'actualité Afghanistan, Yahoo! Actualités
Tirs entre soldats pakistanais et américains à la frontière afghane, AFP - Yahoo! Actualités

Les forces de l'Otan sous le feu de soldats pakistanais, NouvelObs
Des hélicoptères de la force de l'Otan en Afghanistan ont essuyé des coups de feu tirés par des militaires pakistanais depuis le Pakistan. L'armée pakistanaise assure que les deux appareils étaient du côté pakistanais de la frontière tandis que le président a parlé de "fusées éclairantes".


USHER Graham, Les Etats-Unis étendent la guerre au Pakistan, Info-Palestine - Alternatives International - Mondialisation
Une ligne a certainement été franchie. Mais il était clair que cela allait se produire. Le 9 septembre George Bush a désigné les zones frontalières du Pakistan avec l’Afghanistan comme un des trois principaux « théâtres » dans « la lutte antiterroriste mondiale ». Et comme en Irak et en Afghanistan, celui-ci est maintenant victime de l’intervention américaine.

Tout d’abord Washington a le sentiment de perdre la guerre en Afghanistan et que les principales raisons en sont les « sanctuaires » des Talibans et d’Al Qaeda à l’intérieur du Pakistan, et que l’armée pakistanaise manque de la capacité — et probablement de la volonté — de défaire ces cancers. Pour résumer, Bush a compris que la politique datant de sept ans de déléguer en son nom à l’armée du Pakistan le combat contre le militantisme islamique a échoué. La position adoptée aujourd’hui est que Washington inclura les zones frontalières du Pakistan dans sa zone contre-insurrectionnelle pour l’Afghanistan. L’armée du Pakistan jouera le même rôle subsidiaire que son homologue afghane.


GONTCHAROV Piotr, Plan Bush : le Pakistan face à un dilemme, RIA Novosti
Le président et l'armée sont encore loin de partager les mêmes positions. La raison est évidente et réside dans la "nouvelle stratégie" de George W. Bush, que les Etats-Unis, en qualité de principal idéologue de la campagne antiterroriste en Afghanistan, sont déterminés à étendre au Pakistan. L'idée est que les principaux efforts dans la guerre contre le terrorisme doivent porter non plus sur l'Irak mais sur l'Afghanistan et que la lutte antiterroriste dans cette région doit être menée de part et d'autre de la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan.

Que peut-on dire de la "nouvelle stratégie" de George W. Bush ? C'est, globalement, une mesure obligatoire qui est particulièrement en phase avec la réalité et la seule juste. Il n'existe pas d'autre solution au problème afghan. Il est incontestable que les zones frontalières afghane et pakistanaise sont comme des vases communicants. Cela a toujours été le cas et c'est encore vrai aujourd'hui: c'est une réalité qui a toujours servi et qui continue de servir. Les moudjahiddines en ont profité autrefois, du temps du "djihad" et de la présence soviétique en Afghanistan, aujourd'hui c'est au tour des talibans d'en profiter.

Commentaires : Ni les médias russes, ni les médias américains, ni les médias français ne rappellent que les États-Unis (via la CIA) ont armés les moudjahiddines et les talibans avec la complicité des services secrets pakistanais (ISI). Lire :
• BLUM William, Les guerres scélérates - Les interventions de l'armée américaine et de la CIA depuis 1945, Parangon, 2004.
• COOLEY John K., CIA et Jihad 1950-2001 - Contre l'URSS, une désastreuse alliance, Frontières, Autrement, 2002.

Revue de presse Géorgie-Adjarie-Abkhazie-Ossétie

Revue de presse russe, RIA Novosti
Le parti de Poutine prône le rapprochement entre la Russie et l'Ossétie du Sud

ONU : le président arménien fustige la politique géorgienne dans le Caucase, RIA Novosti

Réunion sur le Caucase : les Européens renoncent, RFI
La réunion entre les ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne et de la Russie concernant l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie prévue à Genève le 15 octobre prochain a été remplacée par une simple discussion entre experts. Les Européens l’ont annoncé hier en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Bruxelles préfère éviter d’afficher une nouvelle fois son désaccord avec la Russie sur le Caucase.

Le président de la République française s’est d’ailleurs fait remarquer lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Il a proposé la création d’un espace commun entre l’UE et la Russie. Cet espace irait au-delà du simple partenariat stratégique mais resterait en deçà d’un marché commun.


Conflit géorgien : une crise mélant contradictions du droit international et crise étatique, Jeunes démocrates - UDF
Le conflit russo-géorgien, sous les feux de l’actualité depuis l’attaque géorgienne en Ossétie du Sud le jour de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Pékin, présente deux aspects importants. D’une part, le président géorgien et non moins atlantiste, Mikheil Saakachvili, avec la complicité de Washington, participe à la stratégie américaine de marginalisation de la Russie, poursuivie depuis 1991, c'est-à-dire suite à la chute de l’empire soviétique, par l’OTAN. D’autre part, par l’extrême violence de ses représailles, la Russie du président Dmitri Medvedev et du 1er ministre Vladimir Poutine entend clore l’ère du laisser faire et récupérer de sa superbe.


Quelques leçons à tirer de la crise géorgienne, Terra Nova
Il nous faut inventer une nouvelle coopération avec la Russie, en ne partant plus du présupposé que Moscou finira par accepter notre point de vue, ainsi que nous l’avons fait dans le cas du Kosovo. Face à cette nouvelle donne, et tant que la situation sécuritaire ne se dégrade pas davantage, l’Union européenne est seule à même de proposer des solutions durables et positives à la crise tout en favorisant la relance d’un nouveau partenariat à la Russie. En revanche, pousser l’OTAN à s’élargir davantage à l’Est ne peut qu’accroître les tensions, sans apporter de solution à la crise, et aggravera l’éloignement de la Russie.


ORY Pascal, La matrice de Munich, Le Monde
L'opinion publique occidentale - y compris les médias et les politiques qui, tout à la fois, l'expriment et la forment - n'a pas vraiment perçu l'enjeu essentiel de cette année 2008 sur le plan géopolitique, aperçu le fil rouge - rouge sang, au besoin - qui unit entre elles des crises en apparence aussi différentes que le Tibet, la Géorgie ou, passée jusqu'à présent presque inaperçue, celle du Cachemire, avec sa traîne d'attentats variés.

C'est pourtant simple : le moteur commun à tous ces phénomènes et à quantité d'autres à travers le monde s'appelle le droit-des-peuples-à-disposer-d'eux-mêmes et voilà que, selon les conjonctures, il joue en faveur d'un camp ou d'un autre, sans qu'il y ait là-dedans à chercher plus de logique et surtout plus de justice que ça.

Revue de presse Russie

Revue de presse russe, RIA Novosti
Le parti de Poutine prône le rapprochement entre la Russie et l'Ossétie du Sud
Moscou-Washington: un dialogue sur le nouvel ordre mondial s'impose
Russie-Venezuela: la coopération militaire gagne de l'ampleur

Chavez en Russie, RIA Novosti

Chavez scelle une alliance militaire et économique avec Moscou, AFP - Yahoo! Actualités
La visite de M. Chavez, pourfendeur de l'"impérialisme américain", intervient au moment où une flotte de navires de guerre russes s'apprête à effectuer au large du Venezuela des manoeuvres navales sans précédent depuis la guerre froide, dans une région considérée comme une chasse gardée de Washington.


Réunion sur le Caucase : les Européens renoncent, RFI
La réunion entre les ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne et de la Russie concernant l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie prévue à Genève le 15 octobre prochain a été remplacée par une simple discussion entre experts. Les Européens l’ont annoncé hier en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Bruxelles préfère éviter d’afficher une nouvelle fois son désaccord avec la Russie sur le Caucase.

Le président de la République française s’est d’ailleurs fait remarquer lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Il a proposé la création d’un espace commun entre l’UE et la Russie. Cet espace irait au-delà du simple partenariat stratégique mais resterait en deçà d’un marché commun.

Revue de presse Crise économique

30 à 40.000 demandeurs d'emploi de plus en août, Libération
"Oui, les chiffres du chômage seront très mauvais et beaucoup plus qu'avant", a répondu M. Wauquiez, interrogé sur RMC sur les prévisions de hausse du nombre de demandeurs d'emploi pour août qui doivent officiellement être annoncés lundi soir.
Il a cité le chiffre de "30 à 40.000 chômeurs de plus", confirmant une information donnée par le site internet Rue89 jeudi, selon lequel "ce serait le pire chiffre mensuel depuis mars 1993".


Sarkozy a encore changé...

Source : Les mots ont un sens - Dailymotion - Agoravox TV


Revue de presse française, NouvelObs
La Nouvelle République du Centre ouest
Le Président a eu, comme toujours, des formules qui feront mouche : seront-elles suffisantes face aux caisses vides ? La vérité, la lucidité, la confiance, la certitude : ces affirmations fortes sur lesquelles s'appuyait ce long discours ne sont pas, et c'est leur faiblesse, des annonces concrètes.

Le Progrès
Ayez confiance en moi!...Il faut avoir le culot de notre Président pour s'exposer ainsi, en pleine tempête. Tout craque, tout s'effondre, tout flambe? N'ayez pas peur, dit-il, je suis là.

Le Courrier Picard
Les objectifs du président de la République n'ont pas vraiment changé. Et il se dit sans doute que cette crise est une occasion unique de faire accepter ces réformes si difficiles.

Les Dernières Nouvelles d'Alsace
Reste à savoir si le patient déjà polytraumatisé par la crise financière, la récession, le chômage en hausse et le pouvoir d'achat en berne, pourra supporter un nouveau choc opératoire. Quelquefois, le malade meurt guéri...

La Charente Libre
Entre le flou de sa stratégie et son entêtement à poursuivre ses réformes nationales à bride abattue, le message subliminal du chef de l'Etat est finalement assez clair : 2009 sera forcément une année pendant laquelle les Français devront se serrer sévèrement la ceinture, même si la rigueur est obsessionnellement bannie du vocabulaire sarkozyen.


Revue de presse économique, NouvelObs
L’union sacrée appelée des vœux de Georges W. Bush tourne au vinaigre. Le plan de sauvetage du système bancaire américain avec. En dépit de la spectaculaire journée de négociations jeudi à la Maison Blanche autour de responsables du Congrès, de George W. Bush et des deux candidats à sa succession, les négociations ont été rompues en fin de journée. Alors que le plan de sauvetage prenait l’eau, les marchés apprenaient en même temps que la banque Washington Mutual (WaMu) faisait à son tour faillite.
Wall Street Journal rapporte que John McCain et les républicains refusent un plan qui fait peser sur le contribuable américain les erreurs de Wall Street. D’après le Financial Times, Barack Obama s’est bien gardé de critiquer son rival.


Revue de presse européenne, euro|topics
NRC Handelsblad - Pays-Bas
La crise financière actuelle est déjà historique car personne ne peut plus affirmer que le libre-échange sans limites conduit systématiquement à un monde meilleur. On ne peut plus non plus croire à la vieille légende libérale selon laquelle le marché se corrige toujours lui-même.

La Repubblica - Italie
Les multiples modifications du système international des entreprises qui ont été introduites par la lex mercatoria moderne, la loi de l'économie de marché, n'ont pas pu empêcher les crises qui ont touché les sociétés et les marchés financiers dans leur ensemble.

Figyelő - Hongrie
a crise financière internationale a ébranlé le capitalisme occidental jusque dans ses fondements. La conséquence pourrait être un déplacement du centre économique vers l'Asie : "Une récession est quasi inéluctable aux Etats-Unis, la zone euro stagne et les marchés émergents marquent aussi le pas.


Nicolas Sarkozy sur la crise : disours réaliste ou populiste ?, France Info
Les Français jugent le discours de Nicolas Sarkozy, France Info
Retour sur le discours de Nicolas Sarkozy, France Info
Dans son discours, Nicolas Sarkozy a comme à New-York tenu un virulent plaidoyer contre les dérives du capitalisme financier, n’hésitant pas à vanter des valeurs de gauche en prônant un rôle accru de l’Etat. Pour Vincent Peillon, eurodéputé PS, il y a un écart trop grand entre le moulin à parole et la réalité des politiques suivies.


CHAVAGNEUX Christian, Sarkozy s'attaque au libéralisme financier, Alternatives Economiques
Commentaires : Nicolas Sarkozy reprend le discours des altermondialistes, qui lui rendent hommage "C'est la première fois qu'un chef d'Etat d'un pays développé va aussi loin dans la dénonciation du libéralisme économique." même s'ils regrettent "c'est bien une politique de rigueur que met en œuvre le gouvernement".

Revue de presse Crise économique

Discours de Nicolas Sarkozy

Source : Public Sénat - Dailymotion


Texte du discours de Nicolas Sarkozy Elysee.fr (PDF)

Les principales réactions au discours de Nicolas Sarkozy, NouvelObs

Discours Sarkozy : les convaincus... et les autres, France Info

Sarkozy : La crise aura "des conséquences sur la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat", NouvelObs

Pour Sarkozy, la crise financière marque "la fin d'un monde", Rue89

Sarkozy : La crise financière va toucher le pouvoir d’achat des Français, Changement de société
Sarkozy élu sur le pouvoir d’achat des Français nous annonce que le notre va subir quelques amputations. Sarkozy se fâche contre la finance sans âme, contre ces spéculateurs qui ne savent pas se tenir… Contre la finance mondiale, contre la BCE, contre l’Union européenne elle-même…. on va voir ce qu’on va voir, peut-être même une monnaie “universelle”, Sarkozy veut réguler… On va voir ce qu’on va voir!!! et ça retombe sur qui : sur nous pauvres lampistes, en matière d’emploi on continue les suppressions dans les écoles et les hopitaux, en matière d’impôts nous allons devoir cracher au bassinet…

DHOMBRES Dominique, Le hold-up du siècle, Le Monde
Le contribuable américain doit sauver les banquiers pourris, sinon il lui en cuira ! Dobeliou l'a dit devant toutes les chaînes de télévision américaines réunies. C'est très fort. Le citoyen américain a intérêt à régler l'addition laissée par ces voyous de Wall Street.
Sinon, il risque de perdre son travail, sa dignité, sa maison, jusqu'à son pantalon. Et que le Congrès ne vienne pas se mettre en travers de cette rédemption annoncée. Messieurs les parlementaires démocrates, s'il vous plaît, agissez ! Vous devez voter dare-dare mon plan d'urgence de 700 milliards de dollars. Si vous traînez, c'est le gouffre. Si vous rechignez, l'horreur. On admirera, au passage, le combat intérieur, digne des plus grands mystiques, dont Dobeliou est la proie.

Dans la banlieue de Chicago, au cimetière Mount Carmel, un certain Al Capone doit se retourner dans sa tombe en grinçant. Faire payer aux pauvres les turpitudes des riches en les menaçant, dans le cas contraire, de devenir encore plus pauvres. Il fallait y penser. Le hold-up du siècle !

Hérésies et évidences…, Blog LeMonde
Ne parlons pas de la nationalisation de banques, horreur économique que vient d’opérer la nouvelle Union Soviétique Américaine. Il est vrai que dans ce cas, c’est pour mieux vider les poches des contribuables au bénéfice des escrocs aux créances pourries.

Parlons simplement des “parachutes dorés”. Je me souviens qu’à l’évocation de leur limitation à ce qu’une décence élémentaire nécessiterait, d’autant plus si les dirigeants de ces entreprises avaient auparavant fait perdre de l’argent à leur boîte, ou procédé à des licenciements massifs, soulevait soit des hurlements des libéraux de la droite française et du Medef, soit, au mieux, des sourires condescendants accompagnés d’un “Je comprend votre souci de justice mon bon monsieur, mais ces choses là sont si compliquées, avec tant de risques d’effets pervers que c’est tout bonnement impossible. Réfléchissez un peu, la morale et l’économie ne sont pas compatibles et ne faites pas de procès d’intention au marché”.

25 septembre 2008

Revue de presse Palestine/Israël

Israël : l'historien Zeev Sternhell blessé dans un attentat chez lui à Jérusalem, AFP - Yahoo! Actualités
Le président Shimon Peres a appelé "l'ensemble des citoyens de droite et de gauche à faire front comme un seul homme pour dénoncer cet acte criminel", selon un communiqué de la Présidence.

Le Premier ministre du gouvernement de transition Ehud Olmert a vivement condamné cet acte grave et demandé d'accélérer l'enquête afin que les responsables soient jugés rapidement, selon la radio militaire.

Dans un communiqué, la Paix Maintenant a condamné "une tentative d'attaque meurtrière" contre l'un de ses membres et dénoncé le laxisme des autorités envers les colons juifs extrémistes.


Communiqué : Attentat contre Zeev Sternhell, La Paix Maintenant
Il est clair que ceux qui n’imposent pas la loi aux colons violents dans les territoires occupés se retrouveront face à une organisation terroriste juive au sein même d’Israël.

Aujourd’hui encore, nous constatons que des groupes extrémistes au sein de la droite sont prêts à utiliser n’importe quel moyen pour parvenir à leurs fins. Les colons qui, hier, ont attaqué des Palestiniens et des soldats israéliens en Cisjordanie, sont les mêmes que ceux qui attaquent des Israéliens en plein Israël.


Le quotidien Ha'Aretz avait publié en mars 2008 une interview dans laquelle Zeev Sternhell définissait son engagement politique, Courrier international
Avec l'occupation de 1967, le danger est réel de voir le sionisme devenir a posteriori un mouvement colonial. Nous sommes dans une situation semi coloniale dont nous ne parvenons pas à nous libérer. Si nous n'avons pas le courage de nous retirer de larges parts de ce qui existe au-delà de la "ligne verte", nous courrons à notre perte. Nous serons forcés de choisir entre le colonialisme intégral et le binationalisme [un Etat unique israélo-palestinien]. Or, chacune de ces deux options ne signifie ni plus ni moins que la liquidation du sionisme. Un Etat colonial entraînera à terme une révolte terrible de la population occupée, et un Etat binational ne résoudra rien et entraînera un bain de sang. Le temps nous est compté, mais notre niveau de vie nous fait vivre dans l'illusion. Cela ne peut pas durer éternellement.


Lire aussi : Liens internes et externes du NouvelObs

Revue de presse Moldavie

Moldavie : la Gagaouzie reconnaît l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, Le Courrier des Balkans
La crise géorgienne continue d’accentuer les tensions entre le pouvoir moldave et les représentants des régions autonomistes du pays. Trois semaines après les autorités séparatistes de Transnistrie, les députés de la région autonome de Gagaouzie ont reconnu, lundi 22 septembre, l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, appelant dans la foulée Chişinău à suivre leur exemple.

En reconnaissant l’indépendance des deux républiques séparatistes géorgiennes, la Gagaouzie s’aligne sur les positions de la Russie, du Nicaragua, du mouvement palestinien Hamas, du parti radical libanais Hezbollah, de la Transnistrie et par le gouvernement en exil de la République serbe de Krajina (Croatie).

Revue de presse Russie

Revue de presse russe, RIA Novosti
Les troupes des Etats-Unis et de leurs alliés n'ont jamais obtenu de résultats tangibles dans la lutte contre les talibans, a souligné Ajdar Kourtov, expert de l'Institut russe d'études stratégiques. Déjà fin 2001, ceux-ci avaient été déclarés vaincus, et pourtant, ils ont continué d'agir sur l'ensemble du territoire du pays et ont même élargi leurs activités". Dans de telles conditions, échanger l'Iran contre l'Afghanistan semble être une variante tout à fait acceptable pour les Etats-Unis.


APPAKOVA Maria, Guerre du Caucase : Moscou ne laissera pas passer sa chance, RIA Novosti
La guerre caucasienne s'est révélée n'être qu'une partie d'un jeu géopolitique dont le Grand Proche-Orient représente une autre scène.

Pour Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient à Moscou, la présence d'importantes quantités d'armements israéliens en Géorgie pourrait avoir pour conséquence d'entraîner une "certaine croissance des arsenaux d'armes russes en Syrie".
"Nous avons toujours suivi attentivement l'équilibre des relations entre nos partenaires", a-t-il fait remarquer.

Cependant, dans ce contexte, la Russie mais également les Etats-Unis sont perdants. L'administration sortante de George W. Bush avait promis d'obtenir la paix entre les Israéliens et le Palestiniens avant la fin du mandat de celui-ci. Or, la situation n'a guère progressé, alors que Washington est le seul à pouvoir exercer une influence sur Israël.


CHIESA Giulietto, Refaire les comptes avec la Russie, Voltaire
L’eurodéputé Giulietto Chiesa, spécialiste reconnu de la Russie, a participé aux discussions du très fermé Club Valdai. Des débats avec le président Dmitry Medvedev et le Premier ministre Vladimir Poutine, il a retenu quelques idées fortes sur la nouvelle politique étrangère du Kremlin.


Ossétie du Sud : l'agression a été déclenchée par la Géorgie (sénateurs belges), RIA Novosti - Le Figaro

Revue de presse Afghanistan

Revue de presse russe, RIA Novosti
Les troupes des Etats-Unis et de leurs alliés n'ont jamais obtenu de résultats tangibles dans la lutte contre les talibans, a souligné Ajdar Kourtov, expert de l'Institut russe d'études stratégiques. Déjà fin 2001, ceux-ci avaient été déclarés vaincus, et pourtant, ils ont continué d'agir sur l'ensemble du territoire du pays et ont même élargi leurs activités". Dans de telles conditions, échanger l'Iran contre l'Afghanistan semble être une variante tout à fait acceptable pour les Etats-Unis.


Le "bourbier structurel afghan", AgoraVox
Extrait du compte-rendu de M. Régis Koetschet, ambassadeur de France en Afghanistan (16 avril 2008) :
"Parallèlement aux opérations militaires de sécurisation du pays, une séquence politique doit être engagée, qui doit conduire au rapprochement des diverses parties aujourd’hui impliquées en Afghanistan. Sans aller jusqu’à évoquer une réconciliation avec les talibans, il faut chercher à prendre en compte une partie importante de la population afghane, qui se reconnaît dans les « chefs tribaux » ou se sent proche des « talibans modérés ». Une telle évolution doit aller de pair avec un renforcement de la gouvernance".


PAKZAD Karim, La France pèse très peu en Afghanistan, IRIS
La France, présente depuis le début des opérations, a renforcé cette année sa présence dans le pays. Mais avec 700 hommes supplémentaires, elle n'atteint que le chiffre de 3.300 soldats. Cela ne représente que 5% des effectifs de la coalition : c'est très peu. Par ailleurs, la France, 5e puissance économique mondiale, n'est que 21e pour l'aide humanitaire et l'aide au développement. Elle pèse très peu dans ce qui se passe en Afghanistan.

Le problème est qu'il y a une méconnaissance totale, ou en tout cas une vision très réductrice, de ce qui se passe en Afghanistan. Bernard Kouchner et Hervé Morin se sont réjouis du fait que les femmes se sont rendues aux urnes pour la première fois en 2005. Mais c'est complètement faux! Elles votaient dès les années 1960, il y avait même des femmes politiques afghanes célèbres. Une telle ignorance est scandaleuse à ce niveau de responsabilités. Autre erreur : on assimile les talibans aux terroristes. Mais on ne peut les résumer à al Qaida. C'est un mouvement fondamentaliste et même obscurantiste, composé d'une majorité de Pachtouns, présent de l'ouest jusqu'à l'est, et autour de Kaboul, sur les deux tiers du territoire. Leur objectif est de reconquérir le pouvoir perdu en Afghanistan.

A chaque 'accrochage' avec les talibans, la coalition ne s'aventure pas dans un face-à-face prolongé. Elle bombarde, et tue des civils, poussant la population dans les bras des talibans.
En plus des talibans, il y a d'autres chefs résistants, et enfin des éléments étrangers liés à al Qaida dans les zones tribales (notamment des talibans pakistanais). Le danger est que toutes ces composantes s'unissent, voire que le Pakistan explose et que l'unité pachtoune se réalise.


Afghanistan : les députés approuvent, C dans l'air - France 5

Revue de presse Crise économique

Revue de presse française, NouvelObs
LE JOURNAL DE LA HAUTE MARNE
Les parlementaires américains ne sont pas vraiment chauds pour libérer un plan de sauvetage représentant la modique somme de 700 milliards de dollars. On les comprend. Ce plan revient stricto sensu à demander aux contribuables de mettre la main à la poche. D'une certaine manière, ce serait l'hommage de la vertu au vice. Difficilement acceptable.

SUD-OUEST
Le chef de l'Etat devrait procéder aujourd'hui, à Toulon, port de guerre, à un nouveau lancement d'anathèmes contre les malfrats du système capitaliste, responsables de la déroute actuelle, mais il pourrait bien, sans le savoir, atteindre au passage quelques amis de ses amis, de ceux, par exemple, qui fêtaient son élection au Fouquet's, un soir du printemps 2007. On ne sait jamais. (...) Aujourd'hui à Toulon, le président fustigera l'économie casino pratiquée par les banques d'investissement, mais le retour au réel auquel il invitera le capitalisme devrait lui rappeler qu'il a lui-même joué avec le feu en brûlant, sans résultat probant, quelques 15 milliards d'euros peu après son installation à l'Elysée. Lorsque les caisses sont vides, il est difficile de rassurer l'opinion. Et de faire la leçon au monde.


Naomi Klein critique la réaction à la crise financière, euro|topics
En période d'essor il est même utile de prêcher le laissez-faire puisqu'un Etat presque absent tolère la croissance des bulles spéculatives. Si celles-ci éclatent, cette idéologie devient un piège et on la range au placard, tandis que le 'grand gouvernement' accourt à l'aide. Mais que personne ne se trompe : l'idéologie sera ressortie dès que les actions de sauvetage seront achevées.
Autres articles

Commentaires : Les salariés paieront deux fois la crise financière. Laurence Parisot ne s'est pas privée de répéter son message: il faut protéger les entreprises pour sortir de la crise. Et pour cela, rien de tel que de s'attaquer au «fardeau fiscal et social qui pèse sur les entreprises», en diminuant les prélèvements obligatoires. (Libération - France-Inter - Dailymotion)


USA et Europe : confrontations de solutions pour sortir de la crise financière, Chronique Agora
Limiter le grand ménage aux seules banques ayant pignon sur rue à Wall Street ne résoudrait que la moitié du problème -- en étant optimiste. De nombreuses voix, et parmi les plus éminentes, s'élèvent pour réclamer plus de transparence. Mais aux Bermudes ou aux îles Caïman, la seule chose qui soit transparente, c'est l'eau des lagons et les cocktails à base de rhum ou de vodka.

Même en imaginant que le contribuable américain, européen ou chinois sauve les pauvres banques de l'Oncle Sam dans le besoin, cela redonnera-t-il un coup de fouet à la consommation outre-Atlantique ? Il est permis d'en douter. Le premier à le faire c'est Ben Bernanke et il l'a encore réaffirmé hier : la toile de fond macroéconomique est des plus sombre.

Les Européens prennent quant à eux leurs distances avec le Trésor US en expliquant qu'il n'est pas nécessaire d'envisager le rachat des actifs pourris pour soulager les banques. Ils estiment en outre que la priorité doit être accordée à l'amélioration de la régulation des marchés et au renforcement des ratios de solvabilité des établissements de crédit.

Joaquin Almunia critique le manque de transparence des institutions bancaires... mais il vaudrait mieux s'interroger sur les moyens de contrôler la nature des flux de capitaux transitant par des entités offshore.


CHANEY Eric, La récession mondiale est-elle évitable ?, Telos
En réalité, la cause première de la crise actuelle est l’excès d’endettement des ménages américains – leur dette a augmenté de près de 30% du PIB entre 2001 et 2007. A moins d’imposer une taxe inflationniste massive aux ménages, ce que la Réserve Fédérale ne tolèrera pas [...]. A ce stade, rien ne prouve que le plan Paulson suffise à financer la première étape de cette feuille de route.

Du point de vue de l’économie réelle, le reste du monde développé ne va guère mieux. L’Europe et le Japon sont probablement aussi entrés en récession, à la suite du choc d’offre entraîné par l’augmentation des prix des matières premières et de la raréfaction du crédit provoquée par la crise du crédit.


De l’origine de l’instabilité financière... (1/2), AgoraVox
Le passage d’un capitalisme fordiste, ou industriel, à un capitalisme financier se traduit entre autres par la modification des modes de régulation économique et institutionnelle. Cette évolution trouve sa source dans la mutation des modes d’accumulation. La montée en puissance des acteurs financiers et la constitution de marchés plus puissants ont mis à mal le système de Bretton Woods. L’accroissement des liquidités sur les marchés ne pouvait se combiner avec des changes fixes et la limitation de la mobilité des capitaux. De plus, la crise structurelle du capitalisme, traduit par la baisse de la productivité ainsi que la chute des taux de profit, a engendré une mutation radicale des modes d’accumulation. Il était nécessaire de renouer avec des taux de profit pour que le capitalisme puisse survivre. Les années 1970 sont caractérisées par une crise typique de ce mode de production comme l’a théorisé Marx. En effet, l’économie est entrée dans une situation de surproduction et les taux de profit diminuent. Ces deux processus, crise structurelle et accroissement de la sphère financière, ont joué sur l’évolution du modèle d’accumulation et de régulation.


Jean-François Jacq, ancien SDF, publie un second livre Hémorragie à l’errance - Génèse, AgoraVox
Mon travail d’écriture se doit d’être mené au quotidien. Il faut jeter, empoigner les mots, ne pas se compromettre, écrire au plus juste de ce que l’on est. Transparaître. La douleur de la vie est toujours forcément latente. Oui, j’ai été SDF. Plusieurs années. Sans domicile fixe. Ce mot n’est pas, dans ma bouche, une revendication, mais une interpellation permanente. Je vis au quotidien avec "ça". Marqué en moi, à tout jamais. Pire qu’au fer rouge.
Je prolonge ce que je parviens à publier via mon site où je mets en ligne mon journal de bord. Soit la continuation littéraire de mon errance.

Revue de presse Palestine/Israël

Israël après Olmert, Boulevard Exterieur
Où en est Israël après la démission d’Ehoud Olmert et la désignation de Tzipi Livni à la tête du parti Kadima ? Cette dernière se retrouve à la tête d’une coalition largement fissurée. De l’équilibre probablement précaire qui sera trouvé dépendra la possibilité ou non de faire avancer les négociations de paix avec les Palestiniens.

Il fait peu de doute que le Likoud attaquera sans ménagement tout accord proposé par la coalition actuelle, jouera de la fibre nationaliste et sécuritaire d’autant plus violemment que les élections approcheront et apportera un soutien sans faille aux colons de Cisjordanie pour rendre leur expulsion encore plus traumatisante que celle des colons de Gaza, qui a déjà laissé des traces profondes. Le Hamas de son côté se fera un plaisir de rappeler à Mahmoud Abbas, déjà bien affaibli, que son mandat expire en janvier prochain et qu’il ne dispose pas de légitimité pour se maintenir au-delà (même si des élections sont impossibles à tenir actuellement), et de pointer les incursions israéliennes qui n’ont jamais cessé (presque 500 morts palestiniens depuis la conférence d’Annapolis en novembre dernier), l’accélération de la colonisation qui rend chaque jour plus difficile un retrait israélien, et la situation humanitaire à Gaza qui alimente le désespoir et la rancœur.

24 septembre 2008

Revue de presse Russie

Revue de presse russe, RIA Novosti


Amérique latine/Russie : un nouvel axe géopolitique ?, Chronique Agora
L'Amérique latine est soudain devenue très intéressante. Des difficultés s'y entrecroisent - locales et géopolitiques. Il y a une manière générale de l'exprimer. En temps de crise entre les grandes puissances, les problèmes locaux sont renforcés par le conflit international. Les changements entre les relations américano-russes ont des répercussions dans des régions du monde qui ont été négligées depuis la Guerre froide. Beaucoup de changements se produisent un peu partout. Concentrons-nous sur l'Amérique latine cette semaine. C'est une région qui n'était guère passionnante par le passé, géopolitiquement parlant, mais les choses sont en train de changer.


GRAZIANI Tiberio, Le temps des continents et la déstabilisation de la planète, Résistants au nouvel ordre mondial
La réaffirmation de la Russie comme acteur mondial, avec la puissante croissance économique des deux colosses asiatiques, Chine et Inde, semble avoir définitivement marqué, dans le cadre des relations internationales, la fin de la saison unipolaire sous conduite étasunienne, et posé les conditions, minimales et suffisantes, pour la construction d’un ordre planétaire articulé sur d’avantage de pôles. Les entités géopolitiques qui caractérisent ce nouveau cycle ne seront pas, vraisemblablement, les nations ou les puissances régionales mais bien les grands espaces continentaux.

La crainte d’une jonction des intérêts géopolitiques entre les grandes puissances eurasiatiques (Russie, Chine et Inde) et les tendances continentalistes de certains gouvernements sud-américains ont éveillé, ces derniers temps, une attention ravivée du Département d’Etat des USA et de certains think tank atlantiques, chargés d’identifier les zones de crise et de définir des scénarios géopolitiques qui soient en syntonie avec les desiderata et les intérêts globaux de Washington et du Pentagone ; une attention vers ces régions de la masse continentale eurasiatique – et du sous-continent indio-latin – qui seraient plus exposées aux déchirures, causées par des tensions endogènes historiques et encore irrésolues.

En instrumentalisant les tensions locales de certaines aires géostratégiques, les USA, avec leurs alliés occidentaux, ont lancé un processus de déstabilisation – de longue période - de tout l’arc himalayen, véritable charnière continentale, qui va impliquer huit pays de l’espace eurasiatique (Népal, Pakistan, Afghanistan, Myanmar, Bangladesh, Tibet, Bhoutan et Inde).

Revue de presse Afghanistan

Pour le moral des troupes

Source : Bakchich blogs


Chronologie selon Force Internationale d'Assistance à la Sécurité (en Afghanistan), FIAS

Analyse : Extension du conflit au Pakistan (VO), ContreInfo
Les liens entre les talibans et les pachtounes pakistanais qui s’identifient à leurs frères Afghans forment un sérieux obstacle aux visées de Washington et de l’OTAN. Les talibans et les pachtounes sont motivés par des valeurs distinctes. Les premiers défendent leur interprétation de l’Islam, alors que les seconds agissent par loyauté à leurs tribus et détestent traditionnellement les intrusions étrangères, tout spécialement quand il s’agit d’une agression occidentale venant de puissances liées à l’ère coloniale. Mais ces différences sont moins importantes que leur objectif commun qui est de repousser les tentatives de l’occident chrétien à les soumettre aux volontés des USA et de l’OTAN.


La guerre en Afghanistan: prochaine victoire des Taliban ?, Geopolitis - TSR
Après sept années de guerre, les Taliban sont toujours une menace. Geopolitis décrypte ce conflit qui n'en finit pas.


GRAZIANI Tiberio, Le temps des continents et la déstabilisation de la planète, Résistants au nouvel ordre mondial
La réaffirmation de la Russie comme acteur mondial, avec la puissante croissance économique des deux colosses asiatiques, Chine et Inde, semble avoir définitivement marqué, dans le cadre des relations internationales, la fin de la saison unipolaire sous conduite étasunienne, et posé les conditions, minimales et suffisantes, pour la construction d’un ordre planétaire articulé sur d’avantage de pôles. Les entités géopolitiques qui caractérisent ce nouveau cycle ne seront pas, vraisemblablement, les nations ou les puissances régionales mais bien les grands espaces continentaux.

La crainte d’une jonction des intérêts géopolitiques entre les grandes puissances eurasiatiques (Russie, Chine et Inde) et les tendances continentalistes de certains gouvernements sud-américains ont éveillé, ces derniers temps, une attention ravivée du Département d’Etat des USA et de certains think tank atlantiques, chargés d’identifier les zones de crise et de définir des scénarios géopolitiques qui soient en syntonie avec les desiderata et les intérêts globaux de Washington et du Pentagone ; une attention vers ces régions de la masse continentale eurasiatique – et du sous-continent indio-latin – qui seraient plus exposées aux déchirures, causées par des tensions endogènes historiques et encore irrésolues.

En instrumentalisant les tensions locales de certaines aires géostratégiques, les USA, avec leurs alliés occidentaux, ont lancé un processus de déstabilisation – de longue période - de tout l’arc himalayen, véritable charnière continentale, qui va impliquer huit pays de l’espace eurasiatique (Népal, Pakistan, Afghanistan, Myanmar, Bangladesh, Tibet, Bhoutan et Inde).

Revue de presse Crise économique

Crise financière : Sarkozy "aime la justice" même s'il n'a jamais été "de gauche", Le Point
Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois réclamé mardi soir à New York que les responsables de la crise financière internationale en assument "les conséquences". "Quand les affaires vont bien, il est normal que beaucoup de gens gagnent beaucoup d'argent. Mais quand les affaires vont mal, il est normal que ceux qui se sont si lourdement trompés en assument les conséquences et les responsabilités", a insisté le président de la République.

Commentaires : Une déclaration faite en recevant le Prix de l'homme d'État 2008 décerné par la fondation Appeal of Conscience du rabbin Arthur Schneier. Ce prix récompense chaque année un responsable politique engagé dans la promotion de la liberté religieuse.


Nicolas Sarkozy et la crise financière : propositions, incantations et non-dits, Boulevard Exterieur
Faute d’avoir à disposition une réponse claire et une stratégie économique définie, Nicolas Sarkozy paraît avoir choisi de conjuguer plusieurs registres [technique, populiste, l’incantation et non dit].

Nicolas Sarkozy s’est imprudemment autoproclamé le président du pouvoir d’achat. Celui-ci a chuté de 0,3% au deuxième trimestre. Le chef de l’Etat a promis d’aller chercher la croissance avec les dents. Celle-ci a été négative au deuxième trimestre de – 0,3% et notre pays pourrait bien être prochainement déclaré formellement en récession.

Derrière ce propos bravache, se profile de plus en plus clairement, bien que non dite pour telle et inavouée, une politique de rigueur.


Revue de presse française, NouvelObs
L'HUMANITE
En dix ans, les banques françaises ont vu leurs profits multipliés par 7 pour le Crédit agricole ou par 25 pour BNP-Paribas, parce qu'elles consacrent plus de 60 % de leurs activités dans les opérations financières et non dans le soutien à l'économie réelle, étranglant du même coup les PME, elles-mêmes sous la coupe des donneurs d'ordres du CAC 40.

LA PRESSE DE LA MANCHE
Le capitalisme sauvage, sans règle, sans contrôle, n'est pas plus le capitalisme que le soviétisme stalinien n'était le véritable socialisme. Capitalisme sauvage et soviétisme sont les exemples de déviance qui transforment un type de société en dérive honteuse.

LE PROGRES
La confiance n'y est plus, le système ne tient plus. Que faire ? demandait déjà Lénine. Que faire ? demande à son tour notre Président. Et il répond, plus léniniste que Lénine : il faut faire rendre gorge aux spéculateurs, sanctionner les responsables.


Revue de presse européenne, euro|topics
Süddeutsche Zeitung - Allemagne
Ce sont les citoyens qui ont finalement fait les frais, sous forme de chômage, de hausse d'impôts ou d'inflation.

Tygodnik Powszechny - Pologne
La crise actuelle peut avoir également des conséquences à long terme. Aux yeux de l'opinion publique, les Etats-Unis incarnent le capitalisme du marché libre. Les politiques américains ont volontiers donné une leçon aux autres pays en leur disant à quel point il est important que l'Etat se tienne à distance de l'économie. Et ce sont justement les Etats-Unis qui ont toléré en premier le quasi effondrement du marché financier mondial pour ensuite intervenir avec force sur le marché. Ils sont allés tellement loin qu'ils ont nationalisé les institutions menacées de faillite et ont rejeté les importantes obligations des entreprises financières privées sur les épaules des contribuables. Ce fossé entre la théorie et la pratique peut entraîner une diminution du succès du concept du marché libre.

Népszabadság - Hongrie
Le chaos règne, aussi bien dans le monde de la finance que dans les esprits. Des économistes de renom déclarent même que le gouvernement conservateur de Bush [en annonçant une aide financière de 700 milliards de dollars aux banques américaines concernées] a choisi une méthode socialiste pour sauver le capitalisme américain basé sur la libre concurrence.


Les habits divers de la crise, Dedefensa
C’est un moment intéressant : la crise financière va-t-elle, sans être résolue bien sûr, se transformer en crise politique, – ou, plutôt, s’élargir à la crise politique ? Le plan de sauvetage de l’administration GW Bush, qui doit être entériné par le Congrès, se heurte à une forte opposition des démocrates en même temps qu’à une fort mauvaise humeur des républicains.

Pour l’heure, il est impossible de dire si la tension actuelle débouchera sur une crise majeure ou si elle sera contenue dans les normes des arrangements du système.

Le terme de “crise” n’est employé que pour la facilité, en l’absence d’un autre terme de même poids; on devrait plutôt parler de “soubresauts” pour mieux décrire le processus, c’est-à-dire les “soubresauts sectoriels” d’une crise systémique générale, qui est en même temps une crise de civilisation puisque le système a investi la civilisation elle-même. Ainsi, ce que nous nommons “la crise du pouvoir à Washington” est en fait un état de décadence accélérée du système politique, très marqué depuis 9/11 par des soubresauts successifs, par l’enfermement du monde politique washingtonien dans ses compromissions, ses contradictions, etc.


Point de vue d’André Gerin sur la crise financière, Changement de société
La crise du capitalisme financier, qui secoue les places boursières, a donc créé cette situation quasi surréaliste, digne d’une fable de la Fontaine, au cœur de laquelle les apôtres du libéralisme à tout crin des années 80-90 se voient obligés –de force, pas de gré, pour sauver la face et le radeau, tout en faisant sécher les SICAV- d’en appeler à la figure tutélaire de l’Etat-providence vingt ans plus tard. Curieuse ironie de l’histoire, où le modèle anglo-saxon tant vanté redécouvre les vertus d’une administration collectiviste ! Comme disait Karl Marx : « l’histoire se répète toujours deux fois. La première en tragédie, la seconde en farce… ».

Qu’on ne se trompe pas sur les suites de cette crise. Les Pays émergents, le monde du travail, les petits épargnants, salariés licenciés au nom du CAC 40 et de la cote des actions qu’il faut maintenir à flot, voilà ceux qui seront priés de payer la note. Les ogres de la finance se remplissent les poches quand tout va bien, et vident celles des autres quand tout va mal. Le retour de l’interventionnisme du trésor américain se paiera cash car ce sont les finances publiques et les contribuables qui sont appelés à absorber les hérésies et dérives de l’impérialisme financier. La dette américaine se rembourse sur tous les continents.

Commentaires : Très drôle car le PCF a abandonné “la lutte des classes” depuis longtemps (sur le terrain comme dans ses statuts) et est resté au gouvernement quand Maurois a lancé le "tournant de la rigueur" - politique qui a fait le lit du néolibéralisme en France.

Revue de presse Afghanistan

Revue de presse française, NouvelObs
Le doute s'installe sur l'opportunité de prolonger la participation de l'armée française dans la guerre en Afghanistan - y compris dans l'éditorial du Monde.


Sarko va t'en guerre dans le bourbier afghan

Source : Rive-gauche - Dailymotion


Un consensus historique mis à mal, Libération
En votant «non» à la prolongation de l’intervention des forces armées en Afghanistan, le Parti socialiste a fissuré hier un certain consensus sur les affaires de défense. Il existait depuis trente ans.

Si le consensus est en train de se fissurer, c’est d’abord à cause du rapprochement de la France avec l’Otan, vécue comme un alignement sur les Etats-Unis. Cette politique passe mal dans une partie importante de l’opinion, et pas seulement à gauche. Or, l’envoi de renforts en Afghanistan a été annoncé par Sarkozy, à l’occasion du dernier sommet de l’Alliance atlantique, en avril à Bucarest. Difficile d’afficher les choses plus clairement. On a vu hier les premiers effets de cette politique.


Impossible retrait, illusoire victoire, Libération
Les rapports de l’ONU sont accablants pour l’armée américaine qui va de bavure en bavure. L’une des plus graves a été commise le 22 août, avec le bombardement par l’aviation d’un village dans le district de Shindand qui a provoqué la mort de 92 civils, pour la plupart des enfants. Le 6 juillet, 47 villageois ont trouvé la mort dans le Nangrahar, les pilotes ayant confondu une fête de mariage avec un groupe de rebelles. Depuis le début de l’année, ce sont 395 civils afghans qui sont morts dans des frappes aériennes. Ces bavures ont d’ailleurs entraîné une sourde polémique entre le président, Hamid Karzaï, et les Américains.


BADIE Bertrand, "Avec la guerre en Afghanistan, il existe un risque d'effondrement indo-pakistanais", Chat - Le Monde
Ce type de situation, qui rappelle, mais seulement en partie, les guerres coloniales, s'est durablement installé dans la mémoire comme forme de conflit qui ne donne jamais le dernier mot à la puissance. On peut même redouter l'inverse : un renforcement mal contrôlé des moyens militaires de la coalition alimente ce conflit ainsi que la force même des talibans et de tous ceux qui leur sont associés.

Enfin il faut admettre que ce n'est pas la double panoplie du plus fort et de l'unique porteur des normes applicables au système international qui pourra, par ces méthodes, régler tout cela. Depuis le début de la seconde guerre afghane, il était clair que nous avions affaire à une guerre pakistanaise, peut-être demain s'agira-t-il d'un effondrement indo-pakistanais. N'oublions pas de prendre en compte les formes multiples de violence qui essaiment sur le territoire indien, de la frontière pakistanaise jusqu'à l'Orissa (Etat du nord-est de l'Inde).

Les talibans sont loin d'être les seuls acteurs de la "guerre afghane" : aux talibans se joignent quantités d'autres combattants venus d'un peu partout et expression des multiples crises de la région. Au-delà encore, les solidarités entre les combattants afghans et la population pakistanaise sont extrêmement nombreuses et diversifiées. Elles sont certes de nature ethnique, comme vous le rappelez, mais elles sont aussi de nature religieuse. La flambée de l'islamisme radical au Pakistan dépasse la seule population pachtoune, et a fortiori le monde des talibans. Elle irrigue toute la zone baloutche, et notamment sa capitale, Quetta, mais aussi les grandes métropoles comme Karachi au sud et les villes du Nord (d'Islamabad à Lahore).

Quelques mots à propos de la guerre en Afghanistan

Le 18 août dix soldats français, appartenant au 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) de Castres, sont tués par des talibans en Afghanistan. Dans un premier temps, l'armée dissimule voire nie les faits pour dégager sa responsabilité. Après le doute exprimé publiquement par certaines familles, le témoignage de soldats blessés au cours de cette embuscade et surtout le reportage de Paris-Match, l'armée accuse les journalistes de faire jeu des talibans en révélant les faits. Les médias dominants, plus empressés de soutenir le gouvernement que de poser la question de la légitimité de cette sale guerre et de défendre la liberté de la presse, se font les porte-paroles serviles de l'état-major.

Chronologie des faits selon Force Internationale d'Assistance à la Sécurité, FIAS.

  • 6 août 2008, La France a pris hier le commandement de la région centre de l’Afghanistan.
  • 7 août 2008, Des centaines de soldats français se déploient dans la province d’Uruzgan. Ceux-ci étaient à bord de 94 véhicules mais leur nombre exact et leur provenance n’ont pas été divulgués. La France a promis d’envoyer 700 soldats supplémentaires en Afghanistan d’ici 2009.
  • 19 août 2008, Une embuscade tendue par près de 100 talibans a tué 10 soldats français hier et en a blessé 21 dans le district de Saroubi, à 50 km de Kaboul. Le président français, Nicolas Sarkozy, part pour l’Afghanistan pour démontrer son soutien. Il s’agit de l’incident le plus meurtrier pour l’armée française depuis celui à Beyrouth en 1983.
  • 20 août 2008, Le président français, Nicolas Sarkozy, déclare devant des soldats français que « la meilleure façon d’être fidèles à vos camarades c’est de continuer le travail ». Selon son ministre de la Défense, Hervé Morin, « les talibans sont capables de mener des opérations nettement mieux organisées » et l’embuscade de lundi « était extrêmement bien préparée ». Des soldats blessés font état de victimes causées par des tirs amis et critiquent le temps de réaction et la coordination.
  • 20 août 2008, Le président afghan, Hamid Karzaï, reçoit son homologue français, Nicolas Sarkozy, et déclare que « la recrudescence de la violence est à attribuer directement à notre manque, les alliés et nous tous, à prêter attention aux sanctuaires, aux centres d’entraînement et aux ressources financières des terroristes et des talibans ». Le quotidien gouvernemental Anis estime que les Américains n’attaquent pas ces sanctuaires au Pakistan afin de justifier leur présence en Afghanistan.
  • 21 août 2008, Le président français, Nicolas Sarkozy, estime que la France « défend la liberté du monde en Afghanistan ».
  • 22 août 2008, Le Premier ministre français, François Fillon, annonce qu’il y aura un débat sur la participation française en Afghanistan devant le Parlement français le 22 septembre. Par la suite, celui-ci décidera lors d’un vote si cette participation doit être prolongée.
  • 25 août 2008, Le commandant des forces françaises pour Kaboul, le général Michel Stollsteiner, indiquant que les bataillons bénéficieront maintenant d’appuis à proximité, estime qu’il y a eu « péché par excès de confiance », ce qui a mené à l’embuscade ayant tué 10 soldats français et en ayant blessé 21. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, déclare que « la stratégie militaire indispensable dans un premier temps ne suffira pas, il faut l’Afghanisation ».
  • 26 août 2008, Le chef d’état-major de l’armée française, le général Jean-Louis Georgelin, examine les options « pour optimiser l’efficacité du contingent français et de la FIAS », dont l’envoi des forces spéciales.
  • 29 août 2008, Les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense, Bernard Kouchner et Hervé Morin, déclarent que la France restera en Afghanistan « aussi longtemps que cela sera nécessaire ».
  • 4 septembre 2008, Le chef d’état-major de l’armée française, le général Jean-Louis Georgelin, visite l’Afghanistan. Un responsable taliban impliqué dans l’embuscade qui a tué 10 soldats français le 18 août, le commandant Farouki, a déclaré hier à la revue Paris-Match que « tant que vous resterez chez nous, nous vous tuerons. Tous ». Le responsable des forces françaises de la province de Kapisa, le colonel Jacques Aragonès, accuse les talibans de mener des « opérations de propagande ».
  • Le chef d’état-major de l’armée française, le général Jean-Louis Georgelin, visite l’Afghanistan. Un responsable taliban impliqué dans l’embuscade qui a tué 10 soldats français le 18 août, le commandant Farouki, a déclaré hier à la revue Paris-Match que « tant que vous resterez chez nous, nous vous tuerons. Tous ». Le responsable des forces françaises de la province de Kapisa, le colonel Jacques Aragonès, accuse les talibans de mener des « opérations de propagande ».
  • 7 septembre 2008, Le porte-parole adjoint du ministère français de la Défense, le général Christian Baptiste, explique son silence sur l’embuscade du 18 août ayant causé la mort de dix soldats français par le fait que les talibans « scrutent » les réactions occidentales, soutenant qu’ils ont « une véritable stratégie de communication ».
  • 13 septembre 2008, Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, accompagné des familles des soldats français tués le 18 août, ont rencontré à Kaboul le commandant français dans la région, le général Michel Stollsteiner.
  • 19 septembre 2008, Avant un débat au Parlement français sur la présence française en Afghanistan, un groupe de 18 ONG demande à être reçu par le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, pour promouvoir un changement dans la stratégie en Afghanistan. Le collectif rappelle « qu’aucune armée n’a jamais gagné de guerre en Afghanistan », soulignant « les limites d’une solution purement militaire dans un pays en état de conflit quasi-permanent depuis 30 ans ».
  • 21 septembre 2008, Le quotidien canadien, The Globe and Mail, déclare avoir mis la main sur un rapport secret de l’OTAN sur les détails de l’embuscade qui a mené à la mort de dix soldats français le 18 août dernier. Ce rapport soutient que les soldats étaient « mal préparés ».
  • 21 septembre 2008, Des milliers de personnes ont manifesté samedi en Allemagne en France et en Grande-Bretagne contre la présence de militaires en Afghanistan. Un des organisateurs des manifestants à Berlin, Jens-Peter Steffen, estime « qu’il existe une autre stratégie de paix en Afghanistan qui n’implique pas l’armée, et cette stratégie doit être essayée ». Les manifestants réclamaient que leurs soldats quittent l’Afghanistan pour « donner une chance à la paix ».
  • 22 septembre 2008, L’Assemblée nationale française se prononce en faveur du maintien des troupes en Afghanistan. Le Premier ministre français, François Fillon, indique que la France déploiera d’ici quelques semaines une centaine de militaires supplémentaires en Afghanistan, ainsi que « des hélicoptères Caracal et Gazelle, des drones, des moyens d’écoute (et) des mortiers ». L’annonce vise à prévenir des évènements similaires à l’embuscade ayant tué 10 soldats le 18 août.


Les Français n’avaient pas assez de munitions pour tenir face à des talibans très bien armés, ni de moyens de communication adaptés. C’est ce qu’affirme un rapport "secret" de l’OTAN que s’est procuré Eric de Lavarène, correspondant de France Info au Pakistan. Un rapport qui "n’existe" pas selon le ministère français de la Défense.

Source : France Info


Le 22 septembre 2008, Hervé Morin avoue finalement l'existence d'un document confidentiel sur l'embuscade ayant tué dix soldats français le 18 août près de Kaboul relevant un sous-équipement côté français (AFP - Yahoo! Actualités).

Le ministre de Défense et le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, s'étaient succédé pour répondre aux révélations du journal canadien Globe and Mail.

Le quotidien anglophone de Toronto avait relancé samedi la polémique sur les circonstances de l'embuscade, faisant état d'un rapport "secret" de l'Otan faisant état d'un manque de munitions et d'équipements de communication. Dimanche, il avait maintenu ses informations et ajouté des détails sur l'identification du document.

Un responsable de l'Otan avait révélé anonymement dimanche à l'AFP qu'un courrier électronique, rédigé par un officier de l'Isaf à l'adresse du QG de Kaboul, avait fait l'objet d'une fuite.

Finalement, M. Morin a admis lundi sur RTL l'existence d'un "compte-rendu d'un officier du JOC (Joint Operation Center, ndlr), le centre opérationnel" de l'Alliance atlantique, introduisant une nuance sémantique pour contester qu'il s'agisse d'un "rapport".

Ce "compte-rendu parcellaire a été effectué à chaud le lendemain ou dans les 48 heures après l'opération, à partir des éléments dont disposait cet officier", a-t-il argué.

Selon le Globe and Mail, les soldats français se sont trouvés à court de munitions, après 90 minutes de combat avec les talibans.

Le ministre a fermement contesté le fond du document: "C'est archi-faux, les forces françaises avaient leur dotation et même plus".

Le général Georgelin, sur Europe 1, a parlé d'un "compte-rendu à chaud", mais l'a attribué aux forces spéciales américaines associées à l'opération du 18 août.

La presse et certaines familles de soldats tués avaient déjà mis en cause l'équipement et la préparation des Français pris dans l'embuscade du 18 août.

Jean-François Buil, père du soldat Damien Buil tué lors de l'embuscade, a déclaré lundi à l'AFP se poser "énormément de questions".

"Je croyais qu'on nous avait tout dit. Ce qui m'intéresse maintenant, c'est de discuter avec les blessés qui étaient sur le terrain", a-t-il dit.

Pour M. Morin, la polémique sur cette embuscade pourrait faire le jeu des talibans face à une "opinion occidentale fragile".

Le ministre en a appelé à "l'union nationale" alors que le Parlement se prononce sur le maintien des forces armées françaises en Afghanistan, un vote qui devrait être favorable.


Lire :

23 septembre 2008

Revue de presse Géorgie-Adjarie-Abkhazie-Ossétie

Entretien avec Salomé Zourabichvili

Source : Touteleurope - Dailymotion


ZOURABICHVILI Salomé : "l'UE est l’organisation la plus appropriée pour garantir à la Géorgie ce dont elle a besoin", Toute l'Europe
Salomé Zourabichvili estime que l’Union européenne peut garantir la sécurité dans la région du conflit, et ce beaucoup mieux que ne le ferait l'Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), dont les critiques vis-à-vis de la Russie sont bien plus prononcées. Selon l'ancienne ambassadrice, "le rapprochement de l’OTAN dans la région est quelque chose qui, objectivement, tend la situation".


Commentaires : Lire dans le Dossier documentaire "Géorgie-Adjarie-Abkhazie-Ossétie" d'autres articles de Salomé Zourabichvili.

Pékin - Sotchi : même combat ? Retour sur la crise russo-géorgienne, AgoraVox
Force est de constater que la très grande majorité des médias occidentaux – états-uniens en premier lieu – a fait le choix de souligner, parfois jusqu’à la caricature, la virulence de la riposte russe, au point d’en arriver au fil des semaines à déformer totalement la réalité et à faire de Moscou l’unique agresseur. Sous la plume des journalistes, et par voie de conséquence dans une bonne part de l’opinion publique mondiale, la jeune démocratie géorgienne est la victime du terrifiant grizzly russe. Ce qui serait considéré dans un contexte différent comme un mensonge éhonté prend sur l’échiquier international les formes troubles d’une stratégie élaborée de manipulation psychologique et de désinformation.

Lorsque dans la nuit du 7 au 8 Août, vers 1h du matin Saakachvili décide de lancer l’offensive sur Tskhinvali, il compte vraisemblablement mettre un terme à deux semaines de tensions et d’escarmouches sanglantes via milices interposés entre ossètes et géorgiens et mise visiblement sur une victoire éclair pour rétablir la stabilité dans la région ; la justification officielle de l’opération militaire est d’ailleurs le « rétablissement de l’ordre ».

Si la Russie ne réagit pas – comme cela est déjà arrivé – il ne se sera passé rien d’autre qu’une opération de maintien de l’ordre en territoire ossète et abkhaze à un moment où l’attention médiatique est focalisée sur le début des Jeux Olympiques. Si la Russie décide de réagir militairement à l’offensive géorgienne, elle doit obligatoirement rompre la « trêve olympique » et risque de subir les foudres de la presse et de l’opinion publique mondiale, relayés par les inquiétudes des pays de l’ancien pacte de Varsovie (on a très vite parlé d’un risque de réaction en chaîne avec l’Ukraine et les Pays Baltes) et la réactivation étonnamment fertile des vieux démons de l’Europe (Münich).

Revue de presse Russie

Revue de la presse russe, RIA Novosti
Moscou et Kiev resteront "amis et partenaires"
En dépit de nombreux griefs réciproques, Moscou et Kiev envisagent toutefois de le prolonger par défaut, pour une nouvelle période de dix ans.

Il était facile de prédire que l'Ukraine et la Russie, en fin de compte, ne pousseraient pas l'affaire jusqu'à rompre un "grand" traité, un tel dénouement présentant des avantages pour les deux parties.

Gazprom en phase de pénétrer le marché américain du gaz
L'expansion de Gazprom en Amérique latine ne cesse de s'accélérer: le géant russe pourrait lancer son premier site de production de gaz liquéfié à l'étranger au Venezuela, lit-on mardi dans les quotidiens Gazeta et Vedomosti.

Certains experts estiment que la coopération avec d'autres fournisseurs de gaz aiderait le monopole russe à pénétrer le marcher américain.

Les analystes soulignent que le projet vénézuélien rapproche Gazprom d'un vieux rêve: participer à l'élaboration d'un projet de construction d'un système transcontinental de pipelines en Amérique latine qui réunirait le Venezuela, le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie en un réseau énergétique commun.


KRAMNIK Ilia, La guerre des hydrocarbures, RIA Novosti
De nombreux spécialistes sont prêts à chercher des "dessous énergétiques" dans la plupart des guerres du XXe siècle. Sans tomber dans le radicalisme, on peut cependant reconstituer, en effet, au fil des années, le rôle et l'importance des ressources énergétiques et de l'énergie dans les guerres.

Le rôle du pétrole se justifie également par l'histoire des conflits au Proche-Orient: les intérêts des grandes puissances ont transformé cette région en un foyer ardent de conflits où le premier prix est la "barrique pétrolière de la planète". Des "discussions" non moins houleuses ont eu lieu à l'époque autour du Vietnam, dans la zone économique duquel sont concentrées d'importantes réserves d'hydrocarbures. Ces débats se poursuivent encore de nos jours: les plus grands pays d'Asie du Sud-Est se disputent activement les parties du plateau continental riches en ressources naturelles.

C'est seulement en prenant conscience de cela que l'on peut comprendre les préoccupations des pays européens pour les livraisons de combustible en provenance de Russie. Les hydrocarbures fournis par les gisements de la mer du Nord, du Golfe persique et d'autres régions ne suffisent plus, depuis longtemps déjà, pour assurer un fonctionnement sans à-coups de l'économie européenne. Une telle interdépendance des deux parties suppose de modérer les discussions et de rapprocher les positions, quelle que soit la forme que prend ce rapprochement dans la bouche des hommes politiques et diplomates.


Sarkozy propose un "espace économique commun" entre la Russie et l'UE, AFP - Yahoo! Actualités
"C'est parce qu'elle veut la paix que l'Europe dit à la Russie qu'elle veut avoir avec elle des liens de solidarité, qu'elle veut bâtir avec elle un avenir partagé, qu'elle veut être son partenaire. Pourquoi ne pas construire, à l'échelle de tout le continent, un espace économique commun qui unirait la Russie et l'Europe ?", a déclaré M. Sarkozy.

"Je vous rappelle que la Russie nous vend 80% de son énergie, que ce qu'elle nous vend représente 40% de nos besoins (en énergie). N'avons-nous pas là un espace fantastique de collaboration et de travail en commun ?", a-t-il ajouté.


Pékin - Sotchi : même combat ? Retour sur la crise russo-géorgienne, AgoraVox
Force est de constater que la très grande majorité des médias occidentaux – états-uniens en premier lieu – a fait le choix de souligner, parfois jusqu’à la caricature, la virulence de la riposte russe, au point d’en arriver au fil des semaines à déformer totalement la réalité et à faire de Moscou l’unique agresseur. Sous la plume des journalistes, et par voie de conséquence dans une bonne part de l’opinion publique mondiale, la jeune démocratie géorgienne est la victime du terrifiant grizzly russe. Ce qui serait considéré dans un contexte différent comme un mensonge éhonté prend sur l’échiquier international les formes troubles d’une stratégie élaborée de manipulation psychologique et de désinformation.

Lorsque dans la nuit du 7 au 8 Août, vers 1h du matin Saakachvili décide de lancer l’offensive sur Tskhinvali, il compte vraisemblablement mettre un terme à deux semaines de tensions et d’escarmouches sanglantes via milices interposés entre ossètes et géorgiens et mise visiblement sur une victoire éclair pour rétablir la stabilité dans la région ; la justification officielle de l’opération militaire est d’ailleurs le « rétablissement de l’ordre ».

Si la Russie ne réagit pas – comme cela est déjà arrivé – il ne se sera passé rien d’autre qu’une opération de maintien de l’ordre en territoire ossète et abkhaze à un moment où l’attention médiatique est focalisée sur le début des Jeux Olympiques. Si la Russie décide de réagir militairement à l’offensive géorgienne, elle doit obligatoirement rompre la « trêve olympique » et risque de subir les foudres de la presse et de l’opinion publique mondiale, relayés par les inquiétudes des pays de l’ancien pacte de Varsovie (on a très vite parlé d’un risque de réaction en chaîne avec l’Ukraine et les Pays Baltes) et la réactivation étonnamment fertile des vieux démons de l’Europe (Münich).

Revue de presse Crise économique

Sarkozy à l'Onu : "Reconstruisons un capitalisme régulier et régulé", Le Point
À la tribune des Nations unies, à New York, Nicolas Sarkozy a évoqué la crise financière. "Ma conviction, c'est que le devoir des chefs d'État et de gouvernement des pays les plus directement concernés est de se réunir avant la fin de l'année pour réfléchir ensemble aux leçons à tirer de la crise financière la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 1930", a assuré le chef de l'État, sans préciser le format de la réunion qu'il souhaite. "Reconstruisons ensemble un capitalisme régulier et régulé où des pans entiers de l'activité financière ne sont pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché, où les banques font leur métier. Le métier des banques, c'est de financer le développement économique plutôt que la spéculation."

Commentaires : Le discours de la "régulation du capitalisme" est aussi celui des altermondialistes...


GOLSTEIN Fred, Qui va payer la crise à Wall Street ?, Investig’action
La crise des banquiers a rempli la une des journaux de gros titres sensationnels, avec des comptes rendus à l’heure près de l’agonie d’une poignée de millionnaires et de milliardaires à Wall Street. Mais les médias capitalistes ont laissé de côté le véritable drame des saisies et licenciements affectant la vie de millions de travailleurs.

Des centaines de milliards de dollars ont été refilés à des banquiers qui se sont retrouvés dans une crise en raison de la rapacité des prêts hypothécaires et de la revente de ces hypothèques sur le marché mondial des capitaux. Aucun secours n’est venu pour les victimes de l’industrie bancaire des hypothèques.

Cette dernière crise constitue une énorme dégringolade pour le capital financier américain, habitué à faire la leçon aux autres gouvernements capitalistes à propos des inconvénients des interventions gouvernementales. Brusquement, toutefois, les banquiers et les patrons sont tous unis, de la droite aux modérés et aux libéraux, dans leurs applaudissements à l’adresse du Trésor et de la direction de la Banque centrale des USA pour leur intervention au moment opportun. Ils se soumettent, à contrecœur mais de façon évidente, au regard et au contrôle du gouvernement, soucieux de sauver leur système de la dégringolade.

Avec cette crise, la structure du capitalisme américain entre dans une nouvelle phase. Le gouvernement capitaliste a commencé, fragmentairement d’abord mais peut-être systématiquement à l’avenir, à absorber les obligations et mauvaises dettes de l’oligarchie financière boursière et spéculatrice. À long terme, cela ne peut qu’approfondir la crise en la faisant pénétrer plus au cœur encore de l’organisme du capitalisme américain.


SAPIR Jacques, Sept jours qui ébranlèrent la finance, Recherche en histoire visuelle
La crise financière a connu un tournant majeur dans la semaine qui s’est écoulée entre le dimanche 14 septembre et le vendredi 19 septembre 2008. L’accélération brutale des événements a provoqué leur changement de nature. L’accumulation quantitative des chocs a induit leur transformation qualitative. Les représentations des acteurs se sont révélées tout comme elles se sont brutalement transformées. En ce sens les six journées dramatiques qui vont de l’après-midi du dimanche 14 à la clôture de la séance à Wall Street le vendredi 19 constituent un de ces «moments» historiques où sont testées tout autant les stratégies que les doctrines et les théories qui les sous-tendent.

Il ne fait aucun doute que cette «folle semaine» laissera des traces profondes non seulement dans l’économie, mais aussi dans les représentations. Le retour de l’État a signifié un brutal retour du principe de réalité. Ceci n’implique pourtant pas que le travail d’excuse et d’auto-justification ne soit en place. Il implique donc de bien préciser les leçons que l’on peut tirer des événements de ces derniers jours.

Les dérives de la finance américaine qui ont contaminé une bonne partie de la finance mondiale sont d’abord et avant tout le produit de la crise d’un modèle de développement, celui du neo-libéralisme américain qui prétend développer une économie capitaliste en comprimant toujours plus les salaires et en conduisant une fraction toujours plus grande de la population de la paupérisation relative à la paupérisation absolue.

Quand on comprime les revenus salariaux pour toujours plus de profits et que l’on cherche dans la financiarisation de l’économie une porte de sortie à la contradiction qui veut que toute compression des revenus induira celle de la demande solvable, donc celle du niveau d’activité et donc celle du volume des profits, alors la dérégulation financière et l’emballement de la machine à crédit au delà de toute borne prudentielle – au point où l’on en arrive à parler de prêt «prédateurs» – deviennent logiques.

L’origine de la crise financière n’est pas à chercher dans la finance mais dans des modes de répartition, d’ouverture à la concurrence internationale, et des procédures de déréglementation – sociales, financières, industrielles - qui caractérisent un modèle particulier de capitalisme, que l’on peut caractériser par ses pathologies dans le domaine macroéconomique, institutionnel et idéologique. Le néo-libéralisme est une totalité qui fait système.

Cette crise n’est pas un simple cycle, un moment banal de difficultés passagères comme on l’ont prétendus nombre d’économistes soi-disant avisés, tel Alan Greenspan, avant de se contredire devant la bourrasque de cette folle semaine et de qualifier la crise de «plus importante depuis un siècle».

Cette crise est bien structurelle. Elle correspond à un moment que la théorie régulationniste qualifie de « grande crise », soit la rupture d’un ensemble ayant acquis une cohérence dynamique. L’un des enjeux de cette crise sera donc, bien au-delà de réglementations techniques, de s’attaquer aux fondements du néo-libéralisme.

Au point où elles en sont aujourd’hui, les autorités américaines ne peuvent plus se permettre de perdre la moindre bataille, de faire la moindre erreur de stratégie et de communication. L’hégémonie monétaire du Dollar, fondamentalement contestée, est à la merci de la moindre erreur et ceci sans qu’une solution de rechange ne soit disponible à court terme.


13 questions sur les mécanismes de la crise financière, Chronique Agora
Alors que chacun connaît désormais l'origine du problème -- le surendettement des ménages les moins fortunés à qui l'administration Bush a fait miroiter le mirage du "tous propriétaires" -- pourquoi le premier réflexe de la Fed et du Trésor a-t-il été de voler au secours des plus riches (les banques, les compagnies d'assurances du secteur privé) et non des municipalités ? Quitte à dépenser 1 000 ou 1 500 milliards de dollars, elles auraient alors pu acquérir le plus beau parc locatif de la planète et ainsi éviter à l'immobilier -- puis aux créances à risque -- de s'effondrer.

Ne valait-il pas mieux nationaliser dès le printemps 2007 quatre ou cinq millions de logements ? Ils auraient été convertis en HLM, et leurs occupants auraient été maintenus en place -- même avec des loyers symboliques, en 30 ans, c'est amorti. Tout ça plutôt que de nationaliser 1 000 milliards de dollars -- et encore, c'est une estimation très "conservatrice" -- de créances pourries (produits dérivés virtuels) dont personne ne pourra jamais profiter d'aucune façon concrète.