Tueuses, ogresses, sorcières, pédophiles, hystériques, criminelles, délinquantes, furies, terroristes, kamikazes, cheffes de gang, lécheuses de guillotine, soldates, policières, diablesses, révolutionnaires, harpies, émeutières, pétroleuses, viragos, guerrières, Amazones, boxeuses, génocidaires, maricides... Qu'y a-t-il de commun entre toutes ces figures ? Pour le comprendre, il importe d'exhumer, de dénaturaliser, d'historiciser et de politiser la violence des femmes. Telle est l'ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet longtemps ignoré des sciences sociales.
Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au coeur d'enjeux d'ordre à la fois politique et épistémologique. Penser la violence des femmes, c'est en faire un véritable levier pour considérer autrement la différence des sexes, la violence et, par-delà, l'ordre social.
Coline CARDI, Geneviève PRUVOST (sous la direction de),
Penser la violence des femmes,
La Découverte, 2012.
Critiques :
• 04/09/2012, Femmes et hommes inégaux devant la justice ?
Le Figaro Madame.
• 26/09/2012, Penser la violence des femmes,
Lectures - Liens socio.
• 27/09/2012, Penser la violence des femmes,
MTI ALKA.
• 12/10/2012, La violence des femmes,
Les nouveaux chemins de la connaissance -
Télécharger mp3.
• 22/10/2012, "Nier la violence des femmes, c'est leur retirer la possibilité d'accès au pouvoir",
Les Inrockuptibles.
• 05/11/2012, Penser la violence des femmes et sur les femmes,
Les lundis de l'histoire -
Télécharger mp3.
Petit détail, Michelle Perrot donne d'abord et davantage la parole à un homme pour
La femme et le soldat - Viols et violences de guerre du Moyen Age à nos jours (34' 10") qu'à deux femmes pour
Penser la violence des femmes (23' 17").
Il semble que cet ouvrage soit assez bien reçu bien qu'il soit à contre courant du féminisme politiquement correct. Ainsi, si vous tapez "la violence des femmes" dans un moteur de recherche, presque tous les documents affichés traitent de
la violence faite aux femmes. Ceci illustre bien le poids du tabou social qui occulte
la violence produite par des femmes.
Pourtant, aux États-Unis comme en Chine, le cinéma exalte des figures féminines violentes :
Salt, interprétée par Angelina Jolie, (
AlloCiné) ou
Qiu Jin, la guerrière, interprétée par Yi Huang (
AlloCiné).
Presque personne n'a parlé de l'ouvrage publié en 2011 par un historien sur le même sujet : Christophe REGINA,
La violence des femmes - Histoire d'un tabou social,
Max Milo, 2011.
La violence des femmes apparaît comme un tabou social et historique. La femme brutale est forcément très minoritaire, très masculine, un peu sorcière, cruelle ou atteinte pathologiquement. Elle sort du rôle maternel, soumis ou victimiste que la société assigne à la femme depuis des générations.
Or la violence n'est pas si sexuée qu'on le croit ; l'Histoire le démontre, ainsi que les chiffres en matière de délinquance et de crimes ou les témoignages encore timides d'hommes battus. Il s'agit pour l'auteur de décrypter cette réalité et d'en tirer les conséquences sociales et juridiques. Pourquoi la justice, à crime égal, ne condamne-t-elle pas l'homme et la femme de la même manière ?
Infanticides, pédophiles, complices volontaires de leur compagnon : Christophe Régina s'appuie sur de nombreux exemples historiques ainsi que sur une enquête qu'il a lui-même menée auprès d'une centaine de personnes pour dépasser les stéréotypes de genre et interroger la place de la femme dans la société.
Critiques :
- 10/02/2011, Femmes battantes,
Libération
- 04/03/2011, Les femmes, de la violence à l'amour,
Bibliothèque Médicis
- 29/11/2011, Cachez ces meurtrières que nous ne saurions voir !,
Sciences Humaines
Ce livre a été peu recensé et a même été classé dans l'enfer de la "littérature antiféministe" par
Wikipédia [
référence supprimée le 06/11/2012]. Ceci explique certainement cela.
La thèse de doctorat soutenue par Christophe Régina s'intitule "Femmes, violence(s) et société, face au tribunal de la sénéchaussée de Marseille (1750-1789)",
Séminaire doctoral d'histoire de Marseille. Alors que ce jeune docteur en histoire a déjà beaucoup écrit, il est ignoré ou vilipendé
a priori c'est-à-dire sans arguments tirés de ses articles ou de ses livres et donc sans l'avoir lu. Les intellectuels qui sévissent dans les médias dominants procèdent ainsi car ils sont payés pour
prescrire un livre, un film ou tout autre
produit culturel.
06/11/2012
Serge LEFORT
Citoyen du Monde
Lire aussi :
• 2011, Le contrôle social des femmes violentes,
Champ pénal/Penal field.
- Coline Cardi et Geneviève Pruvost, La violence des femmes : occultations et mises en récit,
Champ pénal/Penal field.
- Coline Cardi et Geneviève Pruvost, La violence des femmes : un champ de recherche en plein essor,
Champ pénal/Penal field.
• Bio-bibliographie de Christophe Régina,
Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale - Méditerranée.
• Articles publiés,
Cairn.
• automne 2007, Christophe Regina, Brimer les corps, contraindre les âmes : l'institution du Refuge au XVIIIe siècle,
Genre & Histoire nº1.
• Lucien FAGGION, Christophe REGINA (sous la direction de),
La violence - Regards croisés sur une réalité plurielle,
CNRS Éditions, 2010.
• 15/07/2002, Caroline Babin, La violence des femmes : un nouveau phénomène ?,
Le Devoir.
• 26/07/2010, Serge LEFORT, Osez le crime féministe !,
Monde en Question.
• 02/08/2010, Serge LEFORT, Osez l'infanticide !,
Monde en Question.
• 22/03/2012, Comprendre la violence exercée par des femmes : Un examen de la documentation,
Service correctionnel Canada.
• Dossier documentaire
Féminisme,
Monde en Question.