30 mars 2011

Considérations à contre-temps


Cécile de Kervasdoué présente du lundi au vendredi une revue quotidienne de la presse internationale et chaque vendredi une revue hebdomadaire de la presse internationale sur France Culture.

Dans la revue de presse internationale du 28/03/2011 elle s'en prend aux bloggers :
Les bloggers sont devenus les princes des médias américains... constate le quotidien italien [la Repubblica]… mais le problème c'est qu'il s'agit d'un journalisme d'opinion... qui se plie rarement aux règles de base du journalisme professionnel... comme le devoir de croiser les sources et surtout de les vérifier...

et l'Universal à Mexico rajoute... le problème c'est qu'à confondre les blog avec des sites d'information professionnels... l'information s'en trouve complètement changée... les analyses, le recul, le doute ; tout cela passe à la trappe au profit du spectaculaire, de l'émotion, qui vient alimenter cette société de la catastrophe et chacun de ses soubresauts
La présentatrice n'applique pas "règles de base du journalisme professionnel... comme le devoir de croiser les sources et surtout de les vérifier" car elle commet deux erreurs de taille.
1) Il s'agit de l'opinion de Jean Meyer, historien mexicain d'origine française, et non de l'editorial d'un journaliste professionnel.
2) Il n'évoque pas du tout les blogs, mais le catastrophisme des médias dominants qui nous mènent par le bout du nez.
Mi viaje coincidió con los acontecimientos de Japón y Libia y me quedo admirado del tratamiento dado por todos los medios de comunicación, internacionales como nacionales, a lo que pasa en el mundo. Hace tiempo que es así, pero me llamó la atención como nunca. Todo es ruido y furor, lo que hace más ruido saca el resto, por más ruidoso que haya sido éste. De modo que no hay seguimiento, ni profundidad, ni reflexión, así que la información no lleva a ninguna consecuencia.

Así como nos dejamos llevar por la nariz, corriendo detrás de la noticia, nos dejamos contagiar por el pánico que nos inspiran aquellos manipuladores (ellos también son manipulados manipulando, por ellos mismos y se la creen). Acuérdense, hace dos años, de la famosa pandemia mundial de H1N1 ¡que iba a diezmar la humanidad! Le costó bastante caro a México y a los mexicanos.

El Universal
Passons sur l'absence de professionnalisme d'une présentatrice de France Culture qui invente un texte. Le début de la phrase de l'avant dernier paragraphe de Jean Meyer est à retenir :
Así como nos dejamos llevar por la nariz, corriendo detrás de la noticia, nos dejamos contagiar por el pánico que nos inspiran aquellos manipuladores (ellos también son manipulados manipulando, por ellos mismos y se la creen).
Commenter à chaud les événements n'est-ce pas en fin de compte se laisser mener par le bout du nez nolens volens par les professionnels de la manipulation ? Il serait temps de s'en tenir à des considérations inactuelles... à contre-temps et à contre-courant.
Toute action exige l'oubli, comme tout organisme a besoin, non seulement de lumière, mais encore d'obscurité. Un homme qui voudrait ne sentir que d'une façon purement historique ressemblerait à quelqu'un que l'on aurait forcé de se priver de sommeil, ou bien à un animal qui serait condamné à ruminer sans cesse les mêmes aliments. Il est donc possible de vivre sans presque se souvenir, de vivre même heureux, à l'exemple de l'animal, mais il est absolument impossible de vivre sans oublier. Si je devais m'exprimer, sur ce sujet, d'une façon plus simple encore, je dirais : il y a un degré d'insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit à l'être vivant et finit par l'anéantir, qu'il s'agisse d'un homme, d'un peuple ou d'une civilisation.
Unzeitgemässe Betrachtungen
29/03/2011
Serge LEFORT
Citoyen du Monde

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