Bibliographie sciences
L’ouvrage présente les relations insoupçonnées entre ces deux
univers, a priori éloignés et pourtant indissociables. Le livre : Les
neuf chapitres du livre traitent des domaines suivants : – Aglaé,
l’accélérateur de particules du Louvre – Les trésors de la mémoire et le
mode opératoire des œuvres – Vision commune de la chimie analytique
dans l’art et le patrimoine – Matériaux du patrimoine et altération –
Couleurs originelles des bronzes grecs et romains – la chimie crée sa
couleur sur la palette du peintre – Ateliers et athanors – Faïence et
verre, de la protohistoire à l’histoire ancienne – L’art du verrier :
des nanotechnologies depuis l’antiquité.
Quel étrange rapprochement pourraient dire l’amateur de tableaux ou
de sculpture, le mélomane encore davantage, au vu de ces deux mots.
Qu’on leur laisse donc le plaisir de l’émotion de l’oeuvre sans
l’encombrer du voisinage d’une science, d’une technique, qui ne leur ont
pas forcément laissé le meilleur souvenir.
Ce livre, issu d’un colloque entre artistes et chimistes, parrainé
par la Fondation de la Maison de la Chimie, témoigne en fait de
l’importance de ces deux mots pris ensemble. Car avant l’émotion, avant
l’existence, l’oeuvre d’art n’est que matière – le bois du violon, le
pigment de la couleur, la substance de la sculpture. Et voilà qui met
l’artiste – et non plus l’amateur ou le mélomane – dans sa vraie
situation : le médiateur qui, de la matière brute, grâce à son travail,
crée l’oeuvre. La prise de conscience de cette réalité transforme notre
regard sur l’artiste, car s’il se veut maître de la matière, il est
préférable qu’il la comprenne, qu’il sache prévoir ses comportements
devant ses efforts et… voilà qu’on retrouve la chimie puis, dans le même
mouvement, le chimiste avec sa capacité de prédiction des
transformations de la matière, la puissance de ses analyses.
Comme un pas de deux davantage que comme un dialogue, les auteurs se
dévoilent soit artistes soit chimistes. Les premiers se fascinent pour
le jeu des transformations que leur pinceau ou qu’une opération de
brutal mélange d’espèces peuvent produire, ou encore s’émerveillent de
cette myriade de matériaux (les matières plastiques) que personne ne
connaissait avant eux – puisqu’ils viennent d’être sortis des
laboratoires de chimie – et s’étonnent des nouveaux objets, des
nouvelles oeuvres, qu’en tire leur art. Les autres se font enquêteurs et
démasquent derrière les fards égyptiens le souci de la prophylaxie des
yeux, restaurent au-delà de leur aspect actuel la réalité des bronzes
antiques, admirent les performances de l’empirisme des artistes de
l’Antiquité lorsqu’ils osent des transformations thermiques qui
conduisent au verre, à la faïence. Et puis il y a la couleur ! Merveille
de la perception humaine qui est aussi un grand acquis de la science
moderne et particulièrement de la chimie qui en comprend la gamme des
variations que leur apporte le vieillissement.
La chimie et l’art – Le génie au service de l’homme,
Texte en ligne.
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