Réalisateur : Jimmy Leilpold
Durée : 5 épisodes de 27 minutes
Année : 2003
Pays : France
Genre : Documentaire
Résumé : Cette série propose une approche historique des syndicats, depuis la loi le Chapelier (1791) à nos jours, pour aboutir à poser la question du syndicalisme au sein de notre société. Des archives sont utilisées pour illustrer les évènements et le contexte historique qui s’y réfère, et des interventions d’historiens ou de témoins, directs ou indirects, permettent de faire revivre au spectateur les épisodes importants du syndicalisme et de la vie ouvrière en France et de mieux comprendre la portée de la crise qu’il traverse depuis les années 70.
Épisode 1 et 2 : Illégal, révolté et réprimé pendant plus de cent ans, le mouvement syndical naissant ne prend réellement forme qu’au début du XXème siècle. Un long cycle commence, fait d’espoirs et de doutes, de développements et de divisions, jusqu’au succès retentissant des grèves de 1936.
Épisode 3 : A la fin de la deuxième guerre mondiale, la pression des syndicalistes permet d’obtenir des transformations fondamentales. Pourtant, très vite, la guerre froide divise de nouveau, et pour longtemps. Les évènements exceptionnels de mai 1968 relancent en force les syndicats, mais pour quelques années seulement. La crise économique des années 70 frappe de plein fouet l’ensemble des organisations syndicales, en France comme en Europe.
Épisode 4 et 5 : Des citoyens, militants ou non, et les principaux dirigeants syndicaux français tentent d’analyser cette crise et de proposer des perspectives d’avenir.
Avis de Ciné Monde : Le mouvement ouvrier français fut révolutionnaire jusqu’à la Commune de Paris. En 1895, les anarcho-syndicalistes l’emportent sur les réformistes. Mais à partir de 1914, les réformistes dominent, et à partir de 1936, s’impose la subordination du syndicalisme au politique.
Le documentaire oublie volontairement de rappeler que la montée et le triomphe du capitalisme néolibérale fut possible en France grâce à la politique de François Mitterrand et de l’Union de la gauche. Il n’existe pas d’alternative à la bureaucratisation des organisations et plus de perspectives après l’accumulation des échecs.
Lire aussi :
• Quand les dirigeants syndicaux font le ménage en leur sein, expulsant les minorités révolutionnaires, pour mieux participer à la collaboration de classe et trahir les travailleurs, Matière et Révolution. La « démocratie ouvrière » est un slogan creux.
• Chronologie syndicale des luttes ouvrières en France et dans le monde – Les raisons de la défaite Matière et Révolution. Cette chronologie ne commence qu’en 1968 !
• Cinémathèque, Ciné Monde.
• Dossier documentaire Cinéma, Monde en Question.
• Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.