2 novembre 2018

Norman Finkelstein dénonce l'imposture de l'antisémitisme


L'hystérie actuelle qui engloutit le parti travailliste britannique se base sur deux prémisses interdépendantes, quoique discrètes : l'antisémitisme dans la société britannique en général et au sein du parti travailliste en particulier a atteint des proportions critiques. Si aucune de ces prémisses ne peut être admise, alors cette hystérie est une pure fabrication. En réalité, aucun élément de preuve n'a été fourni pour étayer l'une ou l'autre ; au contraire, toutes les preuves vont dans la direction opposée. La conclusion rationnelle est que tout ce brouhaha n'est qu'une mystification calculée - oserons-nous dire un complot ? - visant à chasser de la vie publique britannique Jeremy Corbyn et la politique de gauche attachée à des principes qu'il représente. Mais même si les allégations à son encontre étaient vraies, la solution ne serait pas de limiter la liberté de penser au sein du parti travailliste. À son apogée, la tradition de la gauche libérale a attaché une valeur unique et primordiale à la Vérité ; mais la vérité ne peut pas être connue si les dissidents, si odieux qu'ils soient, sont réduits au silence. Du fait de l'histoire lourde de l'antisémitisme, d'une part, et de sa manipulation éhontée par les élites juives, d'autre part, une appréciation objective et sans parti pris peut sembler irréalisable. Mais il faut tout de même essayer. Sinon, la perspective d'une victoire historique de la gauche pourrait être sabotée, car jusqu'à présent, les partisans de Corbyn, que ce soit par crainte, calcul ou souci du politiquement correct, n'osent pas désigner le mal qui se trame par son nom.

[…]

Même si l'étude du RPJ pouvait résister à un examen sérieux, elle ne prouverait toujours pas que l'antisémitisme menace les Juifs britanniques. Face au spectacle nauséabond et incessant du nombrilisme solipsiste et narcissique et de l'auto-apitoiement, un examen objectif de la situation s'impose. Si les stéréotypes populaires étaient représentés sur un spectre allant de l'inoffensif au malveillant, la plupart des stéréotypes antisémites seraient proches de l'inoffensif, alors que les stéréotypes touchant les minorités véritablement opprimées se retrouveraient à l'extrémité opposée. Oui, les Juifs doivent subir la réputation d'être radins, arrivistes et claniques –mais les musulmans sont catalogués comme des terroristes et des misogynes, les Noirs sont méprisés comme des fainéants chroniques et génétiquement stupides, et les Roms sont honnis comme de vils mendiants et voleurs. Les Juifs ne subissent pas non plus les maux subis par la véritable oppression. Combien de Juifs, en tant que Juifs, se sont vu refuser un emploi ou un appartement ? Combien de Juifs ont été abattus par la police ou jetés en prison ? Alors qu'être noir ou musulman ferme les portes, être Juif les ouvre.

Lire l'intégralité de l'article : Réseau International.

Lire aussi :
Norman FINKELSTEIN, L'industrie de l'Holocauste, La Fabrique, 2001 [Texte en ligne].
Norman FINKELSTEIN, Tuer l'espoir, Aden, 2003 [Texte en ligne].
Dossier documentaire Propagande, Monde en Question.
Dossier documentaire Sionisme, Monde en Question.

31 octobre 2018

1fichier s'aligne sur les GAFAM… contre l'internet


Le 23/07/2018, je vous avais informés qu'il n’était plus possible pour certains de télécharger en mode free les fichiers hébergés par 1fichier.

Depuis le 15/10/2018, je ne peux plus accéder à mon compte 1fichier :
Impossible de communiquer en mode sécurisé avec le pair : aucun algorithme de chiffrement en commun.
Un anonyme du staff, toujours aussi peu compréhensif, m'a suggéré de me connecter à partir d'un autre équipement informatique et d'une autre connexion à internet. Extrait des mails :
S.L. : Si j'ai bien compris, vous allez m'offrir un ordinateur, un navigateur et un fournisseur d'accès exclusivement compatibles avec 1fichier.
1fichier : Votre réponse ne fera que conforter les actions de certains pour nous causer préjudice et asseoir leur position.
Bien entendu, il ne faudra pas se plaindre lorsqu'il n'existera plus de petits hébergeurs indépendants...
S.L. : Les messages de Firefox et Safari disent la même chose : il est impossible d'établir une connexion sécurisée avec 1ficher. J'en déduis que votre obsession sécuritaire, après avoir bloqué le téléchargement gratuit, exclut maintenant les abonnés !
Votre discours victimaire ne résout rien…

Leur proposition de résolution du problème était d'autant moins crédible que 1fichier avait coupé l'accès à mon compte pendant les vacances parce que je m'étais connecté avec un autre ordinateur et un autre fournisseur d'accès - ceux de l'hôtel où je logeais.
Or, précisément le 15/10/2018, j'ai changé d'IP comme je le fais de temps en temps pour éviter d'être pisté. La réaction de Google fut immédiate : ils ont bloqué l'accès à mon compte Gmail. 1fichier, la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, a fait de même ! Car les GAFAM veulent tout savoir de nous et nous suivre jusque dans les chiottes.

21/10/2018
Serge LEFORT
Citoyen du Monde et rédacteur de Monde en Question

Lire aussi :
Les GAFAM contre l'internet, Monde en Question
La censure programmée par Google - Facebook - Twitter, Monde en Question.
Index Cinéma (Tous les dossiers), Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.

29 octobre 2018

La violence à l'écran


Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle en France, le spectacle des supplices est public, libre d’accès, gratuitement offert aux foules qui viennent se repaître de corps dépecés, amputés, brûlés ou exposés en putréfaction. Citant Foucault (Surveiller et punir) Bruno Girard note que le supplice doit être éclatant, il doit être constaté par tous, un peu comme son triomphe. La violence apparaît alors comme légitime. Mais avec l’avènement de la société bourgeoise, tout change. Brusquement, les supplices disparaissent de l’espace public. «L’administration des peines se poursuit “dans l’ombre” et devient la part “la plus cachée du processus pénal”. C’est que l’édifiant spectacle des souffrances a été remplacé par la “certitude d’être puni”».

[…]

Le public, progressivement, n’a plus le droit d’assister aux exécutions capitales. En parallèle, il est banni des morgues qui étaient autrefois ouvertes, visitées pour des hordes de touristes et de curieux. La décence a bon dos. Mieux vaut parler de censure. Pour Bruno Girard, la censure au cinéma dérive directement de cet interdit posé sur le spectacle de la chair martyrisée puis décomposée. Il en veut pour preuve le fait suivant : que la censure des images animées date exactement de 1909, quand la quadruple exécution de Béthune, qui avait été filmée en 1909, fut interdite de projection.

Lire l'intégralité de l'article : Les 400 culs.

Lire aussi :
Violence, censure et cinéma, CinémAction n°167, 2018.
Filmographie violences, Ciné Monde.
Dossier documentaire Cinéma - Revues, Monde en Question.
Index Cinéma (Tous les dossiers), Monde en Question.
Veille informationnelle Cinéma, Monde en Question.