Bibliographie psychanalyse
Le sinthome est présenté par Lacan à propos de la topologie des nœuds, soit la nouvelle voie qu’il emprunte désormais à partir de 1973. En effet, cette date marque une crise. Pendant six ans, de 1966 à 1973, Lacan a voulu démontrer logiquement ce qu’est le réel, grâce aux mathèmes. Il y a réussi avec l’interprétation des quatre discours sans parole et des formules quantiques de la sexuation. L’enjeu par les mathèmes était d’opérer une transmission sans perte, comme toute science dont la démonstration se tient par elle-même et non par le nom propre de l’inventeur.
Or, le 15 mai 1973 ; à la fin de séminaire Encore, Lacan avoue son échec : « La formalisation mathématique est notre but, notre idéal. Pourquoi ? Parce que seule elle est mathème, c’est-à-dire capable de se transmettre intégralement. »
Mais, hélas ! ce n’est qu’idéal ; de fait dans la transmission même, c’est tout autre. C’est pourquoi Lacan ajoute : « La formulation mathématique, c’est de l’écrit, mais qui ne subsiste que si j’emploie à la présenter la langue dont j’use. C’est là qu’est l’objection […]. C’est par mon dire que cette formalisation, idéal métalanguage, je la fais exister. »
C’est pourquoi Lacan opère une bifurcation ; il passe des mathèmes à la topologie des nœuds, soit de la démonstration à la monstration. Or le nœud est antinomique à la lettre et donc au mathème ; en effet, si le borroméanisme du nœud à trois peut montrer ce qu’est la littérale, en revanche il n’est pas lui-même littéralité.
Jacques LACAN, Séminaire XXIII – Le sinthome, Le Seuil, 1975-1976 [Texte en ligne].
Lire aussi :
• Sophie MARRET-MALEVAL, Introduction à la lecture du Séminaire XXIII, ECF.
• Jacques LACAN, Le Séminaire, Le Seuil, 1950-1980 [Sténotypies ELP – Transcriptions Gaogoa – Wikipédia].
• Paul-Laurent ASSOUN, Lacan, QSJ PUF, 2015 [Texte en ligne].
• Alain VANIER, Lacan, Les Belles Lettres, 1998 [Texte en ligne].
• Dossier documentaire Philosophie, Monde en Question.
Le sinthome est présenté par Lacan à propos de la topologie des nœuds, soit la nouvelle voie qu’il emprunte désormais à partir de 1973. En effet, cette date marque une crise. Pendant six ans, de 1966 à 1973, Lacan a voulu démontrer logiquement ce qu’est le réel, grâce aux mathèmes. Il y a réussi avec l’interprétation des quatre discours sans parole et des formules quantiques de la sexuation. L’enjeu par les mathèmes était d’opérer une transmission sans perte, comme toute science dont la démonstration se tient par elle-même et non par le nom propre de l’inventeur.
Or, le 15 mai 1973 ; à la fin de séminaire Encore, Lacan avoue son échec : « La formalisation mathématique est notre but, notre idéal. Pourquoi ? Parce que seule elle est mathème, c’est-à-dire capable de se transmettre intégralement. »
Mais, hélas ! ce n’est qu’idéal ; de fait dans la transmission même, c’est tout autre. C’est pourquoi Lacan ajoute : « La formulation mathématique, c’est de l’écrit, mais qui ne subsiste que si j’emploie à la présenter la langue dont j’use. C’est là qu’est l’objection […]. C’est par mon dire que cette formalisation, idéal métalanguage, je la fais exister. »
C’est pourquoi Lacan opère une bifurcation ; il passe des mathèmes à la topologie des nœuds, soit de la démonstration à la monstration. Or le nœud est antinomique à la lettre et donc au mathème ; en effet, si le borroméanisme du nœud à trois peut montrer ce qu’est la littérale, en revanche il n’est pas lui-même littéralité.
Jacques LACAN, Séminaire XXIII – Le sinthome, Le Seuil, 1975-1976 [Texte en ligne].
Lire aussi :
• Sophie MARRET-MALEVAL, Introduction à la lecture du Séminaire XXIII, ECF.
• Jacques LACAN, Le Séminaire, Le Seuil, 1950-1980 [Sténotypies ELP – Transcriptions Gaogoa – Wikipédia].
• Paul-Laurent ASSOUN, Lacan, QSJ PUF, 2015 [Texte en ligne].
• Alain VANIER, Lacan, Les Belles Lettres, 1998 [Texte en ligne].
• Dossier documentaire Philosophie, Monde en Question.