7 novembre 2008

L'Obamania éclipse la crise et les guerres

Obama va tenir sa première conférence de presse à Chicago, AFP - Yahoo! Actualités
Deux jours après avoir été brillamment élu président des Etats-Unis, Barack Obama commençait jeudi à mettre en place l'équipe dirigeante d'un pays qui mène deux guerres de front et se débat dans une grave crise économique.


Revue de presse française, NouvelObs
L'EST REPUBLICAIN
"Barack Obama a gagné, mais les marchés financiers continuent de perdre. Des milliards de dollars et des tonnes d'illusion. Un temps rassérénés par la perspective d'une victoire du démocrate, les investisseurs se remettent à déprimer. Hier, ils craignaient un crash du système financier. Ils redoutent maintenant des faillites en chaîne. Ou plutôt, ils les attendent. Car la récession n'est plus une menace, c'est une réalité. Et elle s'annonce d'une violence inouïe. En attendant de refonder le capitalisme du XXIe siècle, le FMI a enterré tout espoir de rebond pour 2009. Dans les pays riches, la production se contractera sur l'année. Une première depuis 1945 ! Pour la seconde fois en un mois, la Banque centrale européenne a tenté de redonner de l'oxygène à l'économie. Rien n'y fait : réclamée pendant des mois, la baisse des taux d'intérêt passe inaperçue ou presque. Moins d'emplois, moins d'investissement, moins de consommation... Le toujours moins s'installe."

LES DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE
"Effet Obama ? Dans le sillage de Wall Street, les places financières recommencent leur chute. Non pas que les marchés ne fassent pas confiance au président élu mais ils attendent les choix de la nouvelle administration américaine. Durant la campagne électorale, trop de promesses ont été faites, quelquefois contradictoires, tant le désir de changement était grand. Or, les décisions ne tomberont que l'année prochaine sous forme d'une politique " interventionniste ", une " politique de gauche " sur l'échelle des valeurs américaines. Face à l'inconnu, la finance joue la prudence.


Back to the Future, Dedefensa
Les marchés servent-ils à quelque chose? Cette fois, dans tous les cas pour cette fois par l'effet politique et psychologique direct, sans aucun doute, – par la rapidité avec laquelle les réactions des marchés ramènent l’attention de l’interprétation médiatique du monde de l’élection d’Obama à la situation économique.



Source : La Croix


Revue de presse française, NouvelObs
LE MONDE
"Dans l'arrivée du premier Noir à la Maison Blanche, le symbole est essentiel pour changer une image de l'Amérique ternie par huit ans de présidence Bush. (...) L'unilatéralisme qui a servi de doctrine diplomatique à George W. Bush cédera la place à une attention plus grande portée aux avis des partenaires. Mais, en dernière analyse, ce sont les intérêts strictement américains qui dicteront la conduite du président Obama. Ceux qui, aujourd'hui, entonnent sans discernement ses louanges pourraient être les premiers à déchanter. En Afghanistan, le nouveau président réclamera plus de troupes à ses alliés. Il soutiendra le rapprochement de l'Ukraine et de la Géorgie avec l'OTAN, quitte à irriter les Russes et à mettre dans l'embarras les Européens. On pourrait aussi ajouter les tentations protectionnistes renforcées par la crise économique."


Insurgés irakiens et afghans s'adressent à Barack Obama, Reuters - Yahoo! Actualités
"Les groupes taliban ne sont ni contents ni tristes de l'élection de Barack Obama à la présidence américaine", déclare Qari Mohammad Yousuf, porte-parole des taliban afghans, dans un message consulté par l'Institut de recherche sur les médias au Moyen-Orient (MEMRI).

Les Etats-Unis et leurs alliés "ont commencé la bataille et ils doivent y mettre fin en retirant leurs troupes. Si ce n'est pas fait, les Afghans feront preuve d'une forte résistance à toute occupation étrangère", ajoute-t-il.

Yousuf y affirme en outre que les islamistes sont prêts à dialoguer avec la future administration Obama, mais à la condition préalable que les forces armées occidentales quittent l'Afghanistan.

Des messages similaires ont été publiés par un porte-parole des taliban au Pakistan et d'autres groupes dans la région.

De son côté, le Conseil politique pour la résistance irakienne, une organisation derrière laquelle se rassemblent des insurgés sunnites, a publié une lettre ouverte à Obama dans laquelle il rappelle: "Vos promesses électorales reposaient sur le changement (...) Nous disons avec vous que c'est le moment."

Dans ce message repéré par le Groupe de renseignement SITE, l'organisation se dit "flexible" quant au plan de retrait mais prévient qu'il ne doit pas être accompagné d'un accord de sécurité avec un "gouvernement artificiel".

Les insurgés réclament en outre des compensations pour les dégâts matériels et humains et la libération des détenus irakiens.

Commentaires : Les médias dominants traduisent "résistants" par "insurgés" pour justifier la guerre contre l'Irak et l'Afghanistan.


Khodorkovski : une perestroïka mondiale comme réponse à la crise, RIA Novosti
Nous sommes au seuil d'un changement de paradigme s'agissant du développement mondial. L'époque actuelle, ouverte il y a 30 ans par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, s'achève. En me plaçant sans doute dans la partie libérale de la société, je vois qu'un tournant à gauche nous attend. Une perestroïka mondiale sera inévitablement la réponse à la crise mondiale.

Nous avons tout droit moral et professionnel de constater que ces 30 années de règne des idées libérales touchent à leur fin. Il est vrai qu'au début des années 1980 les nouveaux leaders américain et britannique, Reagan et Thatcher, ont compris que le "socialisme réel" perdait sa compétitivité dans le domaine économique, politique et social. Ce qui signifiait que le monde bipolaire n'était pas perpétuel et qu'il était possible de gagner la guerre froide. De plus, il fallait le faire en s'appuyant sur le bon vieux libéralisme, car la social-démocratie ne pouvait pas s'opposer aussi distinctement et explicitement au communisme, auquel elle reconnaissait beaucoup de traits productifs et positifs. En outre, les gauches américaines et européennes de cette époque estimaient que le camp communiste était éternel et que la lutte ne devait pas viser une victoire décisive et sans appel.

Aujourd'hui, le monde voit naître la situation inverse. La reaganomie s'est épuisée à ce moment historique après plus d'un quart de siècle d'heureuse destinée. Un néo-socialisme franchit le seuil de l'époque contemporaine. Dans un avenir proche, les idées de Keynes seront plus populaires que celles de Friedman ou Hayek. Les mains tangibles des Etats et des alliances internationales auront plus d'importance que la main invisible du marché.

Le tournant à gauche sera cette fois mondial et non national ou régional. Il représentera une réponse du monde au défi de la crise, et notamment aux problèmes qui se sont accumulés pendant les 25 années précédentes.

Irak, Afghanistan, Pakistan, Iran, Palestine/Israël...

Afghanistan, Irak, Iran... Des défis d'une ampleur inédite attendent Obama, AFP - Yahoo! Actualités
Guerres en Irak et en Afghanistan, Pakistan instable, Iran menaçant... Barack Obama va hériter à la Maison Blanche d'une série de défis internationaux d'une ampleur inédite pour un nouveau président, qu'il compte gérer en se démarquant de son impopulaire prédécesseur.


Obama et le général Petraeus le 21 juillet 2008 à Bagdad

Source : Yahoo! Actualités


Le président iranien Ahmadinejad félicite Obama pour sa victoire, AFP - Yahoo! Actualités
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a félicité jeudi Barack Obama pour son élection à la présidence des Etats-Unis, mais en lui demandant un changement radical de la politique des Etats-Unis, a rapporté l'agence de presse officielle Irna.


Tzipi Livni met en garde Barack Obama contre des négociations avec l'Iran, AFP - Yahoo! Actualités
La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a déclaré jeudi que Barack Obama ne devrait pas ouvrir des négociations avec l'Iran dans l'immédiat, estimant que cette volonté de dialogue pourrait être interprétée par le régime de Mahmoud Ahmadinejad comme un signe de "faiblesse".


Rice de nouveau au Proche-Orient avant de léguer le dossier à Obama, AFP - Yahoo! Actualités
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a admis implicitement jeudi l'impossibilité d'un accord de paix entre Israël et les Palestiniens en 2008, appelant à consigner les progrès accomplis avant de léguer le dossier à l'administration de Barack Obama.


Moscou – Washington : vers une épreuve de force ?, RFI
C’est une véritable salve d’artillerie qui a salué, à Moscou, l’élection de Barack Obama. Mais le but n’était pas vraiment de le féliciter. Dans son discours à la nation, Dmitri Medvedev a tiré contre les Etats-Unis avec une intention manifeste d’avertir, voire de causer des dégâts.

[...]
Le ton est donné. Qu’est-ce qu’il signifie ?
[...]
Il s’agit sans doute d’au moins trois objectifs. Le premier, à court terme, paraît très direct et immédiat : intimider les alliés des Américains dans le voisinage de la Russie et les décourager de faire de nouvelles concessions à Washington dans le domaine militaire.
[...]
Le deuxième objectif – tactique, à moyen terme – découle d’un constat, bien exprimé dans le quotidien Viedomosti par un autre spécialiste, Boris Chmielov : « La Russie ne croit pas en l’avenir de relations russo-américaines et estime que la nouvelle administration continuera la ligne de celle de George W.Bush, visant à déployer des éléments du bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque ».
[...]
Le troisième objectif est stratégique et vise le long terme. Il découle du regard que la Russie porte sur la situation globale dans le monde. Qu’est-ce que l’on voit de Moscou, en termes de rapports de forces ? Eh bien, les Russes voient d’abord que les Etats-Unis sont très affaiblis par la crise financière, par les interventions en Irak et en Afghanistan et par la période transitoire au sommet de l’Etat. Les spécialistes moscovites risquent de l’analyser très froidement. Pour eux, cet affaiblissement constitue un cadeau inespéré à tous ceux qui rêvent de priver l’Amérique de son leadership dans le monde.


Projet de déploiement de missiles Iskander : Medvedev met Obama à l'épreuve, RIA Novosti
En évoquant la possibilité de déployer des missiles Iskander dans l'ouest du pays, le président russe Dmitri Medvedev a sans doute décidé de mettre son homologue américain Barack Obama à l'épreuve, estime l'analyste politique grec Constantinos Filis, directeur du centre Russie-Eurasie à Athènes.

[...]

"Tout président doit savoir adopter une attitude réaliste envers les problèmes qui se posent. Les Etats-Unis mènent actuellement une campagne militaire en Afghanistan et ils n'ont pas d'interlocuteur valable au Pakistan. Ils sont également obligés de tenir compte de l'Iran avec son programme nucléaire et son influence grandissante au Proche-Orient. Enfin, l'Irak où il faudra définir les conditions et les délais de retrait des troupes américaines", a affirmé M. Filis.


Sous Obama, Washington aura un besoin accru de coopération avec Pékin, AFP - Yahoo! Actualitése
La relation entre Washington et Pékin, après le triomphe de Barack Obama, devrait être relativement sereine au moment où Washington aura un besoin accru d'une coopération, notamment sur le front économique, avec une Chine de plus en plus puissante, estiment des experts.


La Chine prête à oeuvrer avec les Etats-Unis au renforcement de leurs relations bilatérales, Xinhua - Le Quotidien du Peuple
"La Chine est prête à travailler avec les Etats-Unis, pour renforcer encore davantage le dialogue, les échanges et la coopération dans tous les domaines et approfondir la compréhension mutuelle et la confiance réciproque sur la base des trois Communiqués conjoints sino-américains. Ceci, pour bâtir les relations constructives et une meilleure coopération dont profiteront nos deux pays et le reste du monde," a ajouté le porte-parole [Qin Gang].


L'élection d'Obama vue par la presse kényane, NouvelObs
L'élection d'Obama vue par la presse du Proche-Orient, NouvelObs
L'élection d'Obama vue par la presse russe, NouvelObs
L'élection d'Obama vue par la presse allemande, NouvelObs
L'élection d'Obama vue par la presse britannique, NouvelObs
L'élection d'Obama vue par la presse japonaise, NouvelObs
L'élection d'Obama vue par la presse française, NouvelObs

Obama : les cinq raisons de la victoire, Boulevard Exterieur
Aux Etats-Unis, les urnes ont produit un tournant historique. C’est la fin de 232 années de gouvernement par les Blancs, 24 années de domination des idées conservatrices (y compris sous Bill Clinton) et 25 années de prospérité pratiquement ininterrompue. Au-delà de la personnalité et du charisme de Barack Obama, cinq raisons expliquent son succès.
• Le ’’facteur Bush’’
• La crise du conservatisme
• La guerre en Irak
• La crise économique
• Le facteur McCain


Les hommes de Barack Obama, RFI - Diaporama L'Express
Ce trio est composé de John Podesta, ancien secrétaire général de la Maison Blanche entre 1998 et 2001, à l'époque de Bill Clinton. John Podesta dirige aujourd'hui un centre de réflexion, de centre gauche. Autres nominations, celle de Valérie Jarrett, une proche du président élu et Peter Rouse, qui était le chef de cabinet d'Obama au Sénat.


Un israélien à un poste-clé dans la future équipe d’Obama, Info-Palestine
Apparemment, le futur président compte bien s’entourer des anciens de l’ère Clinton mais aussi de républicains.Premier nom à être annoncé : celui de Rahm Emanuel. Un israélien d’origine.
[...]
Le quotidien israélien Yediot Aharonot rapporte d’un des proches de Rham, que ce dernier n’aurait pas accepté ce poste, s’il n’était pas convaincu qu’Obama est l’homme d’Israël. Tandis que le quotidien Maariv révèle que le futur secrétaire générale du président Obama s’était porté bénévole pour combattre avec l’armée israélienne sur le front nord d’Israël au cours de la première guerre du Golfe.
 
Lire aussi : Bruits de cabinet, Dedefensa.

L’enthousiasme fou du désespoir, Dedefensa
L’enthousiasme a déferlé sur les USA avec l’élection d’Obama, après être monté dans les derniers jours de la campagne. Cet enthousiasme est nettement marqué d’affectivité et d’émotivité et caractérise une montée, – ou bien certains pourrait suggérer une plongée comme dans une ivresse, après tout, – dans une représentation idéale de l’homme (Obama), de la situation et des possibilités de cette situation.

[...]

Contrairement à la description lyrique, mais justifiée pour le domaine psychologique, qu’Engelhardt fait de la campagne, cette campagne n’a pas eu lieu. Entendons-nous: la tension de cette campagne qui explose avec l’élection d’Obama était ailleurs pendant une phase importante en durée et en intensité de cette campagne. Du 15 septembre au 20 octobre (cette dernière date approximative, pour fixer les idées), cette tension était réservée à la “terreur” soudaine éprouvée par les citoyens, électeurs et consommateurs, devant la crise financière et ce que cette crise amenait de déstabilisation au terme d'une période très déstabilisée elle-même. La dernière séquence (disons 20-octobre-4 novembre) a vu un formidable transfert de cette tension, et sa couleur est passée de la terreur et du désespoir à l’exubérance et à l’enthousiasme. Ce transfert d’un extrême à l’autre a été vécu comme un intense soulagement. Ainsi sommes-nous passés, en un laps de temps incroyablement court, de la réalité (le crise, la déstructuration) à laquelle est confrontée l’affirmation originelle de l’Amérique à cette affirmation originelle réaffirmée avec tous les moyens formidables de la communication, avec toute la puissance d’une psychologie collective s’appréciant soudain comme libérée du carcan de la crise.

[...]

Obama a été élu comme un outil, un instrument de réaffirmation désespérée de l’Amérique originelle, encore plus que comme un symbole. Il a peut-être été plus manipulé par les événements qu’il ne les a manipulés, – nous dirions même “sans doute”, sinon “sans aucun doute”. C’est une ambiguïté grosse d’évaluations erronées. Notre sentiment est qu’Obama sera accaparé bien plus qu’on ne croit par la situation intérieure des USA, à commencer par leur situation psychologique. Jamais la psychologie n’a été autant celle des extrêmes, jamais l’enthousiasme n’a été plus proche du désespoir, pour en être né avec une gestation comptée en jours, par conséquent menacé d’y retomber aussitôt.


Obama : Une Amérique post-raciale ?, Cri du Peuple 1871
Avant même d'avoir pris la moindre initiative, Barack Obama est assuré de laisser son nom dans les livres d'histoire comme l'homme qui a fait sauter, 143 ans après l'abolition de l'esclavage, la dernière chaîne qui limitait encore, symboliquement du moins, la progression des Américains de couleur. Le 20 janvier prochain, il entrera en maître des lieux dans une Maison-Blanche où la présence du dirigeant noir Booker T.Washington, invité par le président (républicain) Theodore Roosevelt, avait fait scandale, il y a un siècle. Le 4 novembre 2008 restera assurément comme la troisième grande date de l'histoire de l'intégration des Africains Américains, après le 22 septembre 1862 et la signature de la Proclamation d'Émancipation par Abraham Lincoln, et le 28 août 1963 et la marche pour les Droits civiques durant laquelle Martin Luther King a proclamé son "rêve".

6 novembre 2008

Analyses de la victoire "historique" de Barack Obama

Avant l'élection

septembre/octobre 2008, Obama et l'empire, Alternatives International
La candidature d’Obama est historique pour ce qu’elle symbolise : l’élection potentielle d’un candidat noir à la tête de la super-puissance mondiale. Cela n’a rien à voir avec une remise en cause du « droit » de cette super-puissance à dominer le monde - pour le bien de celui-ci bien entendu. La perspective globale d’Obama est fermement ancrée au cœur du consensus établi depuis longtemps dans la classe dirigeante sur les prérogatives des États-Unis à intervenir n’importe où et n’importe quand pour rendre le monde sûr pour le capital ; perspective énoncée, comme toujours, dans une rhétorique de la « liberté », de la « démocratie » et de la « stabilité ».

Commentaires : La plus intéressante critique de gauche sur les illusions de changement.


27 octobre 2008, Ce que pourrait être l'Amérique d'Obama, IRIS
Qu'est-ce qui pourrait changer dans la politique étrangère ?
A. L. Pas grand-chose. En Irak, il est trop tard pour perdre une guerre que Bush a gagnée à force d'obstination. Obama retirera l'armée, comme l'aurait fait McCain, une fois l'Irak apaisé. L'Iran va continuer à crier " Mort à l'Amérique ", et en Afghanistan Obama devrait renforcer l'effort de guerre. Quant à l'Alliance atlantique, elle restera ce qu'elle est. Au Proche-Orient, les États-Unis continueront d'inciter au compromis. Et cela ne deviendra pas plus facile avec Obama. Ce qui peut changer, c'est que la crise ait comme effet une réduction du budget de l'armée. Cela n'empêchera pas ce pays de rester la principale puissance mondiale.
P. B. Ceux qui pensent que la politique américaine va changer du tout au tout se trompent. Les vraies révolutions en politique étrangère sont rares. Il y aura une continuité sur l'Irak et l'Afghanistan. Mais Obama peut faire la différence sur l'Iran et au Proche-Orient, en s'impliquant personnellement dans le dossier palestinien. Réintégrer l'Iran dans la communauté internationale représenterait une grande réussite. Obama était au départ le candidat que les Israéliens craignaient dans le camp démocrate. Mais il a créé la surprise le jour de son investiture devant l'Aipac (American Israel Political Action Committee) et a fait une déclaration de soutien total à Israël. Il est allé au-delà de ses convictions pour des raisons électorales.
Et en politique intérieure ?
A. L. Il a beaucoup promis en matière de réforme du système de santé. Hillary Clinton a essayé de le réformer au début des années 1990 et elle n'a pas réussi. Le système de santé américain est très cher pour des résultats assez moyens, et il y a beaucoup à faire. Je ne suis pas antibushiste, mais du point de vue de la politique financière, les dix dernières années ont aggravé la situation, et Obama va, contrairement à ce qu'il dit, devoir augmenter les impôts.
P. B. C'est une tâche de Titan qui attend le nouveau président, et ce d'autant plus que les déficits sociaux et budgétaires énormes mettent en cause le modèle social américain. Ce qui se traduit par l'affaiblissement de la classe moyenne, comme l'a montré l'économiste Paul Krugman. Pour tenter d'influer sur cette situation, Obama va avoir un immense capital de sympathie, il va bénéficier d'un état de grâce qui va conforter l'image des États-Unis. Ce que je crains, c'est une déception liée à une attente trop forte. On va attendre de lui qu'il ait une baguette magique. Il pourra modifier les choses dans la durée mais n'aura pas le pouvoir de tout changer.

Commentaires : Armand LAFERRÈRE et Pascal BONIFACE accréditent la thèse de l'effet Bradley sans remettre en cause les sondages car ils croient aux sondages !


29 octobre 2008, Les origines et les implications de la crise financière : une analyse marxiste, WSWS
Première partie
Deuxième partie
Troisième partie

1er novembre 2008, AVNERY Uri, Notre Obama, Mondialisation
Il y a ceux qui rassurent les gens qui ont peur d'Obama à Jérusalem. Même s'il veut changer les choses, disent-ils, il ne le pourra pas. Les supporters d'Israël (officiel) dominent le parti démocrate, qui jouit du soutien et de dons généreux des électeurs juifs dans ces élections elles-mêmes. Les supporters d'Israël (officiel) domineront le nouveau Congrès, comme ils dominaient le précédent. Comme par le passé, un homme politique qui ne soutiendra Israël qu'à 100% au lieu de 110%, fera un harakiri politique.

[...]

Quand Obama et ses gens – et j'espère que ce seront des nouveaux, pas les épaves de l'ère Clinton – examineront ce sujet, ils seront obligés d'arriver à une conclusion qui va de soi : que la haine des États-Unis qui bouillonne du Maroc au Pakistan est inextricablement liée au conflit israélo-palestinien ? C'est ce qui a tout empoisonné. C'est une carte maîtresse dans les mains du sunnite Osama Ben-Laden et du chiite Mahmoud Ahmadinejad. Cette conclusion était déjà claire dans le rapport Baker-Hamilton, que Bush a jeté dans la corbeille à papier.

Cette conclusion en entraîne une autre : qu'il est dans l'intérêt de l'Amérique de tourner une nouvelle page dans notre région et de travailler vraiment à une paix israélo-palestinienne, israélo-syrienne, israélo-arabe et peut-être israélo-iranienne. Cette conclusion était apparente dès le lendemain du 11 septembre. J'ai écrit à l'époque que ceci arrivait, d'une minute à l'autre, comme l'inévitable leçon d'un désastre. J'ai eu tort. Bush et les bushistes sont allés dans la direction opposée, et ont rendu la situation dix fois pire. J'espère que cela arrivera maintenant.

En d'autres termes, j'espère de tout mon cœur qu'Obama continuera de soutenir Israël, mais pas l'Israël des tyrans, des imposteurs et des hypocrites, qui prétendent être en train de négocier pour la paix alors qu'ils étendent les colonies, durcissent l'oppression dans les territoires occupés et parlent du bombardement de l'Iran. Ce n'est pas cet Israël-là qui devrait être soutenu par le nouveau président, mais l'Israël qui est prêt à faire la paix, prêt à payer le prix pour la paix, et qui réclame une Administration américaine qui donne l'élan décisif à l'initiative.

Commentaires : Obama ne changera rien au Moyen-Orient car la domination des États-Unis est vitale du point de vue économique, politique et stratégique. Ehud Olmert disait hier que la relation spéciale entre Israël et les Etats-Unis se poursuivra et se renforcera sous l'administration Obama".


2 novembre 2008, Obama et ses hommes d'influence, Huyghe
Comment un sénateur quasiment inconnu jusqu'en 2004 (jusqu'au discours au congrès démocrate qui l'a rendu célèbre) est-il arrivé à deux pas de devenir l'homme le plus puissant du monde ?

[...]

Dans les jours qui viennent, on apportera des dizaines de réponses à cette question. Elles se référeront dans des proportions diverses à la crise économique, au retour du rêve américain, au métissage et à la globalisation, à la postmodernité, aux ruses de l'histoire, à des facteurs sociologiques, culturels ou autres et la plupart comporteront une part de vérité. Nous laisserons de plus savants examiner les raisons "nobles" de cette victoire.

Mais il est deux facteurs beaucoup plus terre à terre, qui auront contribué à faire d'Obama ce qu'il est : l'argent et la technique [le marketing politique] (la seconde procurant en grande partie le premier).

Commentaires : L'auteur pose la question essentielle de l'origine des soutiens financiers à Obama et la réponse est éclairante. «Les Républicains (qui, il est vrai, ne critiquaient pas le système quand il marchait en leur faveur) pointent du doigt les 5 millions de dollars versés à Obama par la banque d'investissements Goldman-SachsHenry Paulson fut président et directeur de cette banque.
Lire aussi
L'argent des élections américaines
Cinq vérités de gauche sur l’élection présidentielle américaine et sur Barack Obama.


2 novembre 2008, ERAMO Marco, L' « Obomanie » et la gauche critique, Le Grand Soir
« Contre Obama » est le titre de la rubrique d’Alexander Cockburn publiée le 22 octobre par The Nation, l’hebdomadaire le plus important de la gauche américaine.

«Toutes les positions progressistes qu’il avait prises aux primaires pour conquérir la base de gauche, il les a ensuite reniées. Pour limiter la corruption électorale, il s’était engagé à limiter ses dépenses au financement public. McCain a tenu sa promesse, mais Obama dès qu’il a vu qu’il était en train de recueillir le triple des fonds de McCain a dit qu’il n’allait pas utiliser le financement public pour pouvoir avoir les mains libres. En février, il s’était déclaré contre les interceptions non autorisées par un juge et ensuite, en juin, il a voté pour, en soutenant que « la capacité de surveiller et pister des gens qui veulent attaquer les Etats-Unis est un outil vital de l’anti-terrorisme ». Il s’était légèrement rapproché des palestiniens, mais en juin dernier il a couru discuter avec le lobby juif pour déclarer son soutien sans faille à toute politique israélienne. Il avait promis un retour immédiat d’Irak, maintenant il se dit prêt à un retrait responsable, c’est-à-dire dilué dons le temps et partiel. Surtout, il s’est engagé à augmenter de 90.000 unités les forces armées et à augmenter encore plus le budget de la défense. Tiens compte du fait que, avec 635 milliards de dollars, le budget de l’an dernier a été en termes réels le plus haut de toute l’histoire américaine et que les Etats-Unis dépensent déjà maintenant pour le Pentagone plus d’argent que tout le reste du monde n’en dépense en budget militaire. Et Obama promet de bombarder une nation souveraine comme le Pakistan, et son vice-président Biden a déjà dit que les relations avec la Russie seront le premier test important de la nouvelle administration».


3 novembre 2008, Venezuela / Etats-Unis : Chavez prie "l'homme noir" (Obama) d'être "à la hauteur de l'histoire", LatinReporters
"Qu'un noir arrive à la présidence des Etats-Unis (...) ce n'est pas peu de chose. Que l'homme noir soit à la hauteur de l'histoire, nous l'espérons" a déclaré le président Chavez, deux jours avant l'élection américaine.

"A l'homme noir qui est sur le point de devenir président des Etats-Unis, nous ne lui demandons pas d'être un révolutionnaire, nous ne lui demandons pas d'être socialiste, nous lui demandons seulement qu'il se situe à la hauteur du moment que vit le monde" a insisté Hugo Chavez.

[...]

"Plût au ciel que le prochain gouvernement des Etats-Unis soit à l'écoute non seulement de la morale, de l'éthique et des temps actuels, mais aussi à l'écoute du mandat des Nations Unies qui, il y a quelques jours, votait une fois de plus la levée du blocus sauvage contre Cuba" a poursuivi Hugo Chavez. Il rappela que "seuls trois pays ont voté en faveur du blocus: les Etats-Unis, Israël et un autre dont je ne me souviens pas" [les îles Palaos, appelées aussi Palau; NDLR].


3 novembre 2008, MANISCO Lucio, « Brocko » devrait y arriver mais des doutes persistent, Le Grand Soir
L’inconnue la plus grave, celle qui motive depuis une année le pessimisme de l’auteur de ces lignes sur une probable et néfaste victoire d’un candidat républicain névrosé, mentalement instable et guerroyeur et, malgré les récentes distances qu’il a prises récemment avec Bush, ultraconservateur, cette inconnue reste celle du racisme, camouflé par les mass medias et par les sociologues et psychologues étasuniens de renom sous des dénominations diverses. Comme celle d’ « effet Bradley », du nom du maire afro-américain de Los Angeles qui, donné comme ultra favori des sondages grâce aux consensus progressistes dans la course pour le gouvernorat de Californie, fut ensuite battu de façon fracassante dans les urnes.

Commentaires : Lucio MANISCO accrédite la thèse de l'effet Bradley, qualifiée de raciste, mais sans remettre en cause les sondages !


4 novembre 2008, Le principal conseiller d’Obama est un faucon anti-Iran, Bakchich
Lorsque Obama a dévoilé qu’il l’accompagnait comme conseiller principal lors de son voyage en Israël en juillet dernier, Time a intitulé son article sur cet énergumène de la sorte : « Le choix conservateur d’Obama pour le Moyen-Orient » et a relevé que, compte tenu de son passé, il était « surprenant de le voir devenir un membre officiel de l’équipe d’Obama ».

Commentaires : Si les informations sur Dennis Ross sont intéressantes, il est présomptueux de prédire son avenir au gouvernement avant même que Obama ne soit élu. Le problème de Bakchich est le même que celui de Marianne.


4 novembre 2008, Un sénateur à la Maison-Blanche, affaires-strategiques.info
Dès lors que le prochain président des Etats-Unis sera un ancien sénateur, il convient de s’interroger sur les effets que cela pourrait avoir en terme de manière de diriger la première puissance mondiale. Il est indiscutable que l’arrivée à la tête de l’Exécutif d’un ancien sénateur aura pour effet de favoriser les relations entre les deux pouvoirs, après plusieurs années de crispation, et la prochaine administration verra un dialogue plus étroit entre l’Exécutif et les parlementaires. Cela pourrait également marquer une plus grande reconnaissance des travaux parlementaires, notamment sur les questions de politique étrangère. Plutôt que de s’emmurer, comme c fut trop souvent le cas sous la présidence de George W. Bush, la Maison-Blanche pourrait donc s’ouvrir au Congrès, et se montrer plus à l’écoute de ses prérogatives autant que de ses idées. De même, les tensions partisanes très nettes au cours des deux dernières années pourraient être réduites dans le cas d’une victoire d’Obama et d’un maintien de la majorité démocrate au Congrès, mettant ainsi un terme au gridlock (cohabitation Congrès-Exécutif à l’américaine).


4 novembre 2008, Dernier film de campagne ou premiers chantiers du prochain président ?, Le Monde diplomatique
L’essentiel des quelques mots consacrés, le 29 octobre dernier, à la situation internationale se résument à ceci : « Président, je reconstruirai notre potentiel militaire de manière à affronter les défis du XXIe siècle. Je renouvellerai la diplomatie ferme, directe, qui empêchera l’Iran de se doter d’une arme nucléaire et qui endiguera les menées agressives de la Russie. Et je réorienterai nos efforts afin de finir le travail engagé contre Al-Qaida et les talibans en Afghanistan. » Voilà qui n’est guère précis, qui peut paraître étrange (« reconstruire » le potentiel militaire des Etats-Unis est d’une urgence relative quand ce pays consacre déjà à son armée presque autant que tous les autres Etats du monde réunis), enfin qui laisse de côté l’essentiel.

L’Irak, par exemple. Dans sa (longue) publicité, dont la diffusion a coûté plus de 3 millions de dollars, M. Obama parle du pays que les Etats-Unis ont envahi et détruit, mais presque uniquement sous l’angle d’un gisement d’économies à consacrer à d’autres priorités, économiques et sociales : « L’une des plus grosses économies que nous pouvons réaliser sera de changer notre politique en Irak. Nous y dépensons 10 milliards de dollars par mois. Si nous voulons être aussi forts à l’intérieur que nous le sommes à l’extérieur, nous devons regarder comment conclure cette guerre. » Aucune échéance précise pour le rapatriement des troupes américaines n’était indiquée dans le spot, aucun engagement relatif au retrait des bases militaires en Irak.


4 novembre 2008, Le jour où rien ne changea, Le Monolecte
Alors que les mauvaises nouvelles économiques tombent avec la régularité et la violence d'une averse orageuse, le monde entier (enfin, ceux qui ne sont pas en train de crever de faim, de froid, de guerre, du SIDA, de pauvreté...) suspend son souffle et attend, figé, que le verdict tombe des urnes américaines. Cette attente est d'autant plus forte que la candidature de Barack Obama est présentée depuis la fin des primaires comme une révolution intrinsèque, la quasi-promesse d'une révolution profonde et douce à la fois. En fait, l'Occident qui titube sous le poids de ses propres turpitudes attend son homme providentiel, son sauveur... ce qui, l'Histoire nous l'enseigne, est toujours une très mauvaise idée en soi.

[...]

Parce que, selon toute vraisemblance, la déception sera à la hauteur de l'espoir insensé qui va probablement donner à Obama le job le plus pourri de la planète : celui de président d'un pays totalement ruiné, lessivé, avec une population qui s'enfonce dans la misère, des retours de manivelle annoncés en cascade, que ce soit du point de vue social, politique, géostratégique, diplomatique, environnemental et bien sûr économique. [...] Pour sortir élégamment de ce piège à con, il faudrait quelque chose de totalement inédit, nouveau, imprévisible. Pas juste une rupture de casting, mais un véritable changement de société, le renoncement immédiat et définitif à un système mortifère, injuste, vorace et malsain, mais qui se trouve être le pilier de l'imaginaire de ce pays : le rêve américain, l'aspiration matérialiste à l'accumulation du superflu et au confort bourgeois.

Commentaires : Dire que les États-Unis sont "un pays totalement ruiné" est excessif car ce sont les pays créditeurs qui paient la facture de la casse.


4 novembre 2008, Cinq vérités de gauche sur l’élection présidentielle américaine et sur Barack Obama, Blog + rouge + vert
1. Obama prône une politique économique de droite
2. Il existe une gauche socialiste aux Etats-Unis
3. Il existe un mouvement écologiste conséquent aux Etats-Unis
4. Obama prône la poursuite du militarisme et de l’impérialisme étasunien
5. Le financement privé de la campagne d’Obama fragilise la démocratie américaine


Après l'élection


Source : ContreInfo


Deux ans de campagne, deux ans de pronostics foireux, Rue89
L’Amérique n’est pas prête pour un président noir. Les supporters d’Hillary Clinton aigris par la nomination d'Obama vont voter McCain. De toute façon, c'est l'argent qui décide… Pendant deux ans, les élections ont été l’occasion d’un feu d’artifices de grandes vérités et de pronostics… Ils sont tous ou presque tombés à l'eau.

[1] [2] Commentaires : De toutes les "prévisions foireuses", la plus drôle fût celle qui affirmait que Obama ne sera pas élu à cause du soi-disant effet Bradley accrédité par les médias.


Obama, auréolé de sa victoire, se réveille face à des défis colossaux, AFP - Yahoo! Actualités
Dès son discours mardi soir à Chicago, Barack Obama soulignait "l'immensité de la tâche" à laquelle il va devoir s'atteler, au moment où les Etats-Unis traversent leur plus grave crise financière depuis celle de 1929.

La récession menace, le chômage atteint déjà 6,1% de la population active et le déficit public est proche des 500 milliards de dollars. Le pays est aussi engagé dans des conflits qui s'éternisent en Irak et en Afghanistan.

"A l'heure où nous célébrons la victoire, nous savons que les défis de demain sont les plus importants de notre existence - deux guerres, une planète en péril, la plus grave crise financière depuis un siècle".

"La route sera longue. Le chemin sera escarpé. Nous n'atteindrons peut-être pas notre but en un an ou même en un mandat, mais (...) le peuple américain y arrivera", a-t-il promis.

Commentaires : Barack Obama devra faire "le sale boulot", c'est-à-dire faire accepter les mesures anti-sociales pour sauver l'économie américaine et poursuivre la guerre en Afghanistan.


Crise financière : Obama et les démocrates attendus au tournant, AFP - Yahoo! Actualités
Le futur président, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, va pouvoir s'appuyer sur une forte majorité démocrate dans les deux chambres du parlement. Mais faute de résultats rapides, la sanction des électeurs pourrait tomber rapidement sur les démocrates, comme l'a déjà montré l'histoire politique du pays.

Commentaires : Andrew Taylor se présente comme "professeur de sciences politiques à l'université de Caroline du Nord" pour crédibiliser ses propos partisans.


Afghanistan : la victoire d'Obama assombrie par une nouvelle bavure, AFP - Yahoo! Actualités
Notre première et plus importante demande (au président Obama), notre priorité, c'est de mettre fin aux frappes visant les civils en Afghanistan. La guerre contre le terrorisme ne doit pas être livrée dans les villages afghans", a souligné Hamid Karzaï, au cours d'une conférence de presse.

"Au moment même où je vous parle, nous avons de nouveau des victimes civiles. Dans le district de Khah Wali Kot de la province de Kandahar, des civils ont été tués dans un bombardement. Il faut y mettre un terme", a-t-il poursuivi.

Dans le village de Wacha Bakhta, un correspondant de l'AFP n'a trouvé que désolation, bâtiments en ruines et morceaux de chair, les cris et la douleur ayant brutalement succédé à la joie de célébrer ensemble un mariage.

Le président afghan Hamid Karzaï a affirmé que 40 civils, y compris des femmes et des enfants, avaient été tués dans un bombardement des forces internationales lundi sur un village du sud de l'Afghanistan, l'armée américaine évoquant de son côté un "incident".

Commentaires : On peut sérieusement douter d'une victoire militaire en Afghanistan "contre Al-Qaïda et les talibans" (AFP - Yahoo! Actualités) et plus encore de la légitimité politique de cette guerre.


L'élection d'Obama est une victoire extraordinaire pour la démocratie américaine - Economie et bourse, Capital
Capital.fr : Obama va-t-il pouvoir mettre en place ce fameux changement ?
Charlotte Lepri : Ce sera très compliqué. Barack Obama ne dispose que d’une faible marge de manœuvre. D’un côté le nouveau président doit affronter la crise économique et l’explosion des déficits. De l’autre il doit composer avec les puissants lobbys et le Congrès qui sont autant de contre pouvoirs. [...] les membres du Congrès défendent d’abord les intérêts locaux et peuvent donc s’opposer à la politique d’Obama.

Commentaires : Contrairement à ceux qui disent que Obama ne pourra rien faire, il est important de tenir compte de l'importance de sa victoire (taux de participation, majorité des d'électeurs, majorité des des grands électeurs, majorité à la Chambre des députés et au Sénat). Dans la même configuration, on parlerait en France d'"État Obama". Malgré la crise financière, Obama a les moyens mais pas la volonté politique d'un changement.


Obama plébiscité, affaires-strategiques
Dans les chiffres, la victoire de Barack Obama est écrasante, et conforme aux prévisions circulant depuis plusieurs semaines.

[...]

Les défis qui attendent le nouveau président sont multiples, que ce soit sur la scène intérieure (crise économique et sociale, baisse de la confiance, crise du logement…) ou sur la scène internationale (guerres en Irak et en Afghanistan, enjeux globaux comme l’environnement ou l’énergie, et détérioration de l’image de Washington).


Evidemment historique mais il faut savoir pourquoi, Dedefensa
Les qualificatifs sont à mesure de l’événement mais c'est dans l'événement qu'il faut chercher sa véritable mesure. Rien de ce qui s’est passé hier aux USA n’aurait été possible si la situation n’y était pas celle d’une crise tragique. Ce vote historique est celui d’une période tragique de l’Histoire, nullement le renforcement des arguments intéressés des idéologues habituels de notre temps. Ce vote historique est celui de notre crise générale, et, cette crise, ces mêmes “idéologues habituels de notre temps” en portent la responsabilité qu’ils ont reprise avec entrain de leurs prédécesseurs.


Obama : Pourquoi il risque de nous décevoir, Agoravox - Yahoo! Actualités
1. Il est le président des Etats-Unis d’Amérique. Et pas de l’Europe, ne nous en déplaise.
2. La crise économico-financière est insoluble à court-terme.
3. L’Afghanistan reste une priorité militaire.
4. Nos attentes sont disproportionnées
5. Un messie qui n’est pas prophète.
[...]
Les dictatures de l’émotion et de l’immédiateté sont les principaux ennemis du premier mandat de Barack Obama. Dans un premier temps, tout lui sera permis. Qu’il demande et il sera exaucé. Le second temps sera celui du contre-coup. Où ceux qui ont cru en lui demanderont des comptes. Leur croyance et leur confiance contre un bon retour sur investissement, si possible rapide et sans efforts.


Victoire d’Obama, victoire de Piolin ?, La Sociale
Commentaires : Un article intéressant sur les latinos, majoritairement Mexicains, qui travaillent sans papiers aux États-Unis.


Et si l'élection d'Obama ne changeait rien ?, Contre-Feux
Barack Obama devient le 44ème Président des Etats-Unis. Le moment est historique : c'est la première fois qu'un afro-américain occupe ce poste, et, a fortiori, celui d'homme le plus puissant de la planète.

Après l'administration Bush, le changement semble démesuré. Pourtant, à y regarder de plus près, la fin de campagne du candidat démocrate a pris un virage à droite, passé sous silence par la presse européenne. Condamné à rassembler pour être élu, Obama a multiplié les déclarations, notamment en politique étrangère, qui laissent perplexe quant à sa volonté de changement.

La crise financière pourrait de surcroit l'empêcher d'appliquer son programme économique et social. Si le candidat Barack a redoré l'image de l'Amérique dans le monde, le président Obama pourra-t-il réformer le pays en profondeur ?

Commentaires : Un dossier qui n'apporte pas grand chose à ce que d'autres ont déjà dit, notamment Alternatives International.

5 novembre 2008

Réactions à la victoire "historique" de Barack Obama

«Un Américain du nom de Barack Hussein Obama, fils d’une femme blanche et d’un homme noir qu’il a à peine connu, élevé par ses grand-parents à l’écart du mouvement de puissance et de richesse américain, est élu 44e président des Etats-Unis.»
Éditorial du New York Times

Présidentielle américaine : les résultats en direct Etat par Etat, NouvelObs - TV5 - RFI - CBS

Election américaine : le jour d'après, Libération

Le discours Barack Obama :
• Extrait vidéo et verbatim traduit en français, NouvelObs
• Vidéo intégrale traduite en français, Public Sénat - Libération - Public Sénat - Dailymotion
• Vidéo intégrale traduite en français, France 24 - Agoravox
• Verbatim traduit en français, ContreInfo

Discours de John McCain traduit en français, INFOCOM - Dailymotion

La joie profonde des Démocrates, l'amertume des Républicains, RFI
Extrait du discours de Barack Obama devant ses supporters réunis à Chicago (Illinois).
Extrait du discours de John McCain devant ses supporters réunis à Phoenix (Arizona).
Extrait de l'allocution de Nancy Pelosi, la leader démocrate des Démocrates à la Chambre des représentants.



Source : Blog de Siné


Revue de presse internationale, France 24
La revue de presse de Télématin, France Télévisions
La revue de presse de France Inter, Radio France
Revue de presse européenne, euro|topics
Revue de presse américaine, NouvelObs
Revue de presse britannique, NouvelObs
Revue de presse italienne, NouvelObs
Revue de presse française, NouvelObs
Revue de presse américaine, Libération
Tour d’horizon des sites de presse américains, Libération

Les réactions dans le reste du monde, NouvelObs - Challenges
Asie
• Taro Aso, Premier ministre japonais, a félicité Barack Obama et promis de renforcer les relations avec les Etats-Unis, principal allié du Japon.
• Hu Jintao, président chinois, félicite Barack Obama, indiquant vouloir élever les relations entre la Chine et les Etats-Unis à un nouveau niveau.
• Les Philippines ont félicité le démocrate Barack Obama pour sa victoire "historique" à l'élection présidentielle américaine, appelant à une plus étroite coopération entre les deux pays.
• Kevin Rudd, premier ministre australien : "Il y a 45 ans, Martin Luther King avait fait le rêve d'une Amérique où hommes et femmes seraient jugés non pas sur la couleur de leur peau mais sur leur personnalité".
• Helen Clark, Premier ministre travailliste néo-zélandais, félicite Barack Obama, attendant de "travailler avec lui" sur les questions de la crise financière et du réchauffement climatique.

Amérique latine
• Michelle Bachelet, présidente chilienne a "publiquement salué l'élection de Barack Obama comme nouveau président des Etats-Unis" et exprimé, au nom du Chili, ses "vœux de succès pour son administration".
• Luiz Inacio Lula da Silva, président brésilien : "L'élection du premier noir de l'Histoire des Etats-Unis est un fait extraordinaire, surtout celle d'une personne qui a démontré sa compétence politique, comme le président (élu) Obama".
• José Miguel Insulza, secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) : "Les Etats-Unis vont changer après (l'élection de Obama) hier, cela ne fait aucun doute". "Il va y avoir un changement fondamental, un revirement de la politique nord-américaine de ces dernières années, mais cela se produit en un moment difficile de crise économique".
• Jorge Taiana, ministre des Affaires étrangères d'Argentine : "C'est un message d'espoir. C'est la confirmation de la fin d'un cycle dans le monde, dominé par le néolibéralisme".
• Hugo Chavez, président vénézuélien a félicité Barack Obama pour son "élection historique" et exprimé sa volonté d'établir de "nouvelles relations" avec les Etats-Unis et relancer "un agenda bilatéral constructif" pour le bien-être des deux peuples.
• La Colombie félicite Barack Obama, à qui elle "réitère sa disposition à continuer à travailler sur des thèmes communs".
• Felipe Calderon, président mexicain, adresse un courrier à Barack Obama pour le féliciter de "son triomphe" et l'inviter à visiter "prochainement" le Mexique.

Moyen-Orient
• L'Iran : "L'élection d'Obama à la présidence américaine est un signe évident que le peuple de ce pays exige des changements de fond dans la politique nationale et étrangère américaine".
• L'ancien président du Parlement iranien, le conservateur Gholam-Ali Hadad-Adel : "Pour sortir du bourbier dans lequel ils ont été plongés par Bush, les Américains doivent changer de politique.
• Ehud Olmert, le Premier ministre israélien sortant a salué la victoire "éclatante et historique" de Barack Obama, émettant l'espoir d'un "resserrement" des relations bilatérales et des progrès dans le processus de paix.
• Benjamin Netanyahu, chef de l'opposition de droite et candidat au poste de Premier ministre en Israël, s'est dit convaincu qu'il pourra œuvrer à la paix au Proche-Orient avec le nouveau président américain Barack Obama.
• Le mouvement islamiste palestinien Hamas : Barack Obama "doit tirer la leçon des erreurs des précédentes administrations, notamment celle de Bush qui a détruit l'Afghanistan, l'Irak, le Liban et la Palestine.
• Mohsen Bilal, ministre syrien de l'Information, dont le pays est en froid avec les Etats-Unis, a exprimé l'espoir que l'élection de Barack Obama à la présidence américaine contribuerait à "un changement de la politique extérieure" de Washington.
• Amr Moussa, le secrétaire de la Ligue arabe a salué l'élection "historique" de Barack Obama à la Maison Blanche et a appelé le nouveau président à être un "médiateur honnête" de la paix au Proche-Orient, contrairement à l'administration américaine actuelle.
• Yousuf Raza Gilani, Premier ministre pakistanais a félicité Barack Obama pour sa victoire à la présidence des Etats-Unis, en estimant que cette élection allait promouvoir "la paix et la stabilité" dans la région.
• Mahmoud Abbas, dirigeant palestinien: "Le président Abbas félicite le président américain élu Barack Obama en son nom et au nom du peuple palestinien et espère qu'il va accélérer les efforts déployés en vue de parvenir à la paix, d'autant que le règlement du problème palestinien et du conflit israélo-arabe est la clef de la paix mondiale".
• En Afghanistan, le président Hamid Karzaï a déclaré que "l'élection du sénateur Barack Obama à la présidence des Etats-Unis a fait entrer le peuple américain et avec lui le reste du monde dans une ère nouvelle".
• Le Soudan, par la voix du porte-parole des Affaires étrangères, a exprimé l'espoir mercredi que la victoire de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis introduirait "un changement réel" dans les relations très tendues entre les deux pays.

Afrique
• Abdoulaye Wade, le président sénégalais : "Il va y avoir quelque chose de changé au niveau mondial. Mais je souhaiterais surtout que cela amène un changement en France".
• Kofi Annan, l'ancien secrétaire général de l'Onu : "C'est un changement radical à la tête des Etats Unis d'Amérique".
• Nelson Mandela, le premier président noir d'Afrique du Sud, a félicité le démocrate Barack Obama pour son élection à la présidence américaine, un exemple, selon lui, que tout le monde pouvait "rêver" de changer le monde. "Votre victoire a démontré que personne, partout dans le monde, ne devrait avoir peur de rêver de changer le monde pour le rendre meilleur".
• Zine El Abidine Ben Ali, président tunisien a adressé mercredi un message de félicitation au président élu Barack Obama.

États-Unis
• John McCain, candidat républicain battu, reconnaît sa défaite et indique avoir téléphoné à son adversaire démocrate Barack Obama pour le féliciter. "Le peuple américain s'est exprimé", déclare-t-il en direct à la télévision. "Cet échec, c'est le mien, pas le vôtre". "Le peuple américain a parlé, et il a parlé clairement".
• George W. Bush, président américain, appelle Barack Obama pour le féliciter de sa victoire lors d'une "superbe" soirée électorale, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino.
• Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat américaine a jugé "exaltante" l'élection de Barack Obama à la Maison Blanche et dit qu'elle était fière que les Etats-Unis aient élu leur premier président noir.
• Colin Powell, ancien secrétaire d'Etat américain dans la première administration de George W. Bush : "Le président-élu Obama sera le président de toute l'Amérique". "Il se trouve également qu'il est noir, ce qui en fait un événement vraiment, vraiment historique".

Europe
• José Manuel Barroso, président de la Commission européenne : "Nous devons tranformer la crise actuelle en opportunité. Nous avons besoin d'un 'new deal' pour un nouveau monde.
• Horst Köhler, président allemand, a félicité Barack Obama pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine, indiquant dans un communiqué qu'il pouvait compter sur l'Allemagne "comme partenaire fiable et ami de longtemps".
Angela Merkel, chancelière allemande : "Je vous félicite pour votre victoire historique à l'élection présidentielle" . "Soyez convaincu que mon gouvernement est conscient de l'importance et de la valeur de notre partenariat transatlantique".
• Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères: "Je félicite Barack Obama du fond du coeur, avec sympathie et respect," affirme Steinmeier, ajoutant qu'il connaissait le candidat démocrate en tant "qu'homme qui sait surmonter les difficultés" et "qui sait écouter". "L'Amérique a voté pour le changement, en politique intérieure comme extérieure".
• Gordon Brown, premier ministre britannique, a félicité Barack Obama pour son élection à la présidence américaine, saluant ses "valeurs progressistes et sa vision pour l'avenir".
• Lech Walesa, chef historique du syndicat polonais Solidarité: "Je le félicite même si c'est une grande inconnue" qui nous attend. "Il a défendu les règles économiques capitalistes tout en représentant un populisme social". "Il y a bien des choses qu'il connaît pas mais peut-être grâce à cela il saura découvrir de nouvelles formules de gouverner cette puissance mondiale". Selon lui, les Etats-Unis restent une puissance militaire mais leur situation économique est moins bonne et leur "situation politique encore moins bonne".
• Mikhaïl Gorbatchev, ex-numéro un soviétique : "J'ai déjà dit il y a deux ou trois ans que l'Amérique avait besoin d'une perestroïka, et cela a toujours été accueilli par des hourras aux Etats-Unis".
• Dmitri Medvedev, président russe : "Nous espérons que nos partenaires, la nouvelle administration des Etats-Unis, feront le choix de bonnes relations" avec la Russie.
• Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères : "La volonté de changement a donné (à Barack Obama) un appui majoritaire dans la société nord-américaine.
• Brian Cowen, Premier ministre irlandais : "L'extraordinaire histoire personnelle de Barack Obama --associée à son éloquence et à ses énormes talents politiques-- adresse un message d'espoir puissant aux amis de l'Amérique à travers le monde".
• Mary McAleese, présidente irlandaise : Une élection qui constitue une "source d'espoir, pas seulement en Amérique, mais également dans le reste du monde, notamment en ces temps troublés marqués par l'angoisse et l'incertitude".
• Silvio Berlusconi, chef du gouvernement italien : "Je suis absolument convaincu que l'amitié et la coopération entre nos deux pays continueront à croître et à se renforcer".

France
• Jacques Chirac, ancien président : "Alors que votre élection suscite dans le monde émotion et espoir en ces temps difficiles, je ne doute pas que la France et le peuple français auront à coeur d'entretenir et d'approfondir avec votre pays et le peuple américain, les liens d'amitié et de coopération si intenses qu'une longue histoire commune a forgés".
• Nicolas Sarkozy chef de l'Etat français : "Quel que soit le pays, quelle que soit la région du monde, c'est le changement qui avait gagné, qu'Obama avait dans cette campagne incarné la rupture.
• François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem) : "Après le désastre des années Bush (...), l'élection de Barack Obama fait que le monde respire mieux". "Nous savons que le nouveau président n'aura pas une baguette magique, qu'il ne résoudra pas tous les problèmes en un jour", et que "dans l'ombre, de puissants intérêts ne se laisseront pas oublier".

• Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR : "Ce qu'on peut espérer en tous les cas, c'est que la classe politique française ne se rue pas sur l'effet Obama pour en faire un effet marketing, et nous sortir un belle unanimité qui ne sera qu'une unanimité de façade".
• Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF: "Pour celles et ceux qui se battent contre le racisme, les discriminations, dans le combat pour l'égalité, il y aura un avant et un après 4 novembre 2008.
• Jean-Michel Baylet, président du Parti Radical de gauche : "La victoire historique de Barack Obama est celle de la générosité, de la fraternité et de l'espoir de paix dans le monde.
• Les Verts : "C'est un symbole d'une portée immense pour un pays marqué par l'histoire de l'esclavage et la discrimination, et pour le monde entier.
François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste a salué l'élection "si symbolique" de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, et appelé à "un dialogue nouveau" de l'Europe et de la France avec l'Amérique.

Commentaires : En bref, beaucoup de platitudes à quelques exceptions près (Lech Walesa et François Bayrou).


Alors que la Chine poursuit sa politique de "coexistence pacifique" avec les États-Unis, la Russie durcit le ton.

Obama ou McCain, Pékin veut une relation stable avec Washington, Aujourd'hui la Chine
La Chine suit de près la campagne électorale américaine, et quelle que soit l'issue du duel entre le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain, la priorité pour Pékin est la stabilité de sa relation avec Washington.


Présidentielle américaine: un événement majeur pour la Russie, RIA Novosti
L'élection d'un nouveau président aux Etats-Unis et le départ de l'administration Bush revêtent une importance colossale pour Moscou, indique mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

L'angoisse s'accroît car les élections du 4 novembre se sont déroulées sur fond de rhétorique antirusse accentuée, caractéristique ces derniers temps des interventions des élites politiques américaines.

"La Russie aura du mal à coopérer avec le nouveau président des Etats-Unis, quel qu'il soit. Ceci est dû en premier lieu au fait que c'est dorénavant la Russie que l'establishment américain présente comme un ennemi, et non plus le monde islamique, comme le faisait l'administration Bush", affirme Evgueni Mintchenko, directeur de l'Institut international d'expertise politique.

Les experts sont convaincus que dans la définition de sa politique vis-à-vis de Moscou, Barack Obama accordera davantage d'attention aux problèmes de politique intérieure russe, notamment au pluralisme politique et à la liberté d'expression.

Dans le même temps, les experts estiment qu'il aurait été plus facile [pour la Russie] de s'entendre avec les républicains, qui sont pragmatiques par nature. Barack Obama, lui, bien qu'il n'ait pas de raisons personnelles de haïr la Russie, est un homme dont on ne sait qu'attendre. "Il sera difficile de travailler avec Obama, car c'est un idéaliste [...] Mais compte tenu de son âge, il lui sera plus facile qu'à John McCain, un homme âgé, d'entrer en contact avec le président russe Dmitri Medvedev", estime Evgueni Mintchenko.

Le député russe Andreï Kokochine, qui a plusieurs fois participé à des négociations avec des représentants de l'administration américaine, affirme que les relations russo-américaines, après l'arrivée d'une nouvelle équipe à la Maison Blanche, seront marquées dans les premiers temps par les retombées de la crise financière. "Cette fois-ci, c'est la situation économique et financière qui dictera l'ordre du jour dans les relations russo-américaines".


ABM : Dmitri Medvedev dévoile son plan de riposte, RIA Novosti
Le président russe Dmitri Medvedev a durci le ton face aux Etats-Unis, promettant mercredi des "mesures de rétorsion" en cas de déploiement du bouclier antimissile américain.

Dans son premier message annuel adressé à l'Assemblée fédérale (parlement russe), quelques heures seulement après l'annonce de la victoire du sénateur démocrate Barack Obama à l'élection présidentielle américaine, M. Medvedev a d'abord espéré bâtir un partenariat constructif avec Washington.

Sans citer nommément M. Obama, le chef du Kremlin a ensuite étalé les "mesures de rétorsion" qu'il comptait mettre en oeuvre pour le cas où le nouveau locataire de la Maison Blanche poursuivrait la politique de l'administration Bush, notamment relative à l'extension de l'OTAN et au déploiement du bouclier antimissile américain en Pologne et en République tchèque.

[...]


Medvedev cible les États-Unis dans son discours à la Nation, Reuters - Yahoo! Actualités
Dmitri Medvedev a donné la mesure des défis qui attendent Barack Obama en annonçant le déploiement par Moscou de missiles dans son enclave de Kaliningrad pour "neutraliser" le projet de bouclier antimissile américain.


McCain ou Obama, qui est le meilleur pour l’Inde ?, Aujourd'hui l'Inde
Comme partout dans le monde, les Indiens semblent avoir succombé à l’Obamamania. Alors que l’élection américaine passionne la presse indienne, une question demeure : qui de McCain ou d’Obama serait le meilleur président américain pour servir les intérêts de l’Inde ?


Optimisme prudent au Proche-Orient après l'élection d'Obama, Reuters - Yahoo! Actualités
Pour Thabet Salem, journaliste syrien en vue, le monde arabe doit se réjouir de l'élection du sénateur métis, "non pas parce qu'il a gagné mais parce cela signifie le départ du président George W. Bush, véritable sangsue, et de sa clique".

La politique proche-orientale de Bush a suscité, de la Syrie à l'Irak en passant par les territoires palestiniens et le Liban, un fort ressentiment et sa "guerre contre le terrorisme" a été interprétée comme une croisade déguisée contre l'islam.

Barack Obama aura pour tâche de 'réparer les pots cassés' par son prédécesseur au sein des mondes arabe et perse, tout en s'efforçant de convaincre ses compatriotes qu'il saura éviter une répétition du 11 septembre 2001.

[...]

Seuls les responsables israéliens veulent croire à la continuité entre la politique de l'administration Bush et celle d'Obama, bien qu'ils se méfient de la quête de changement du sénateur métis.

"Nous ne doutons pas que la relation spéciale entre Israël et les Etats-Unis se poursuivra et se renforcera sous l'administration Obama", a déclare le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert.

Sa ministre des Affaires étrangère, Tzipi Livni, et le leader de l'opposition de droite, Benjamin Netanyahu, ont formulé des commentaires analogues.


Réactions françaises à l'élection d'Obama en France : les politiques, le sociologue et les citoyens, Agoravox TV
Trois types de réactions françaises à l’élection de Barack Obama au poste de président des Etats-Unis : des hommes politiques (Laurent Fabius, Alain Juppé et Nicolas Dupont-Aignan), un sociologue (Emmanuel Todd) et des citoyens interviewés dans la rue.

Victoire "historique" de Barack Obama

CNN prédisait la victoire de Barack Obama dès 21H (heure New York)

Source : CNN México


Barack Obama, premier Noir à la Maison Blanche, AP - Yahoo! Actualités
"Le changement est arrivé en Amérique", a déclaré Barack Obama, qui avait fait campagne pendant près de deux ans sur la nécessité de rompre avec l'ère Bush. Venue écouter dans un parc de Chicago son premier discours de président élu, la foule a célébré sa victoire en applaudissant, en criant de joie et en agitant des drapeaux américains. Beaucoup de sympathisants avaient les larmes aux yeux, dont le révérend Jesse Jackson, militant historique des droits civiques et candidat à deux reprises à l'investiture démocrate.
[...]
La victoire d'Obama marque l'avènement d'une nouvelle génération d'hommes politiques qui n'ont pas été marqués par la guerre du Vietnam. Obama était encore enfant lorsque la plupart des soldats américains en sont revenus, alors que John McCain, 72 ans, a été prisonnier au Vietnam.

Elle marque également le rejet final de la politique de Bush. La popularité du président sortant avait augmenté après les attentats du 11 septembre 2001 mais s'était effondrée lorsque son administration avait échoué à venir efficacement en aide aux populations sinistrées par l'ouragan Katrina. La guerre en Irak et la crise financière avaient achevé de l'enfoncer.


Les résultats de la présidentielle Etat par Etat, TV5 - RFI - CBS
A 11h00 GMT, d'après les résultats de 48 Etats et du district fédéral (Washington DC, la capitale), le démocrate Barack Obama avait obtenu 349 mandats de grands électeurs contre 163 à son adversaire républicain John McCain. Pour être élu, il devait obtenir la majorité des mandats (270) sur 538. Après le nom de chaque Etat figure le nombre de ses grands électeurs. Le vainqueur de chaque Etat remporte la totalité des mandats, à l'exception du Maine et du Nebraska qui les répartissent à la proportionnelle.


Victoire d'Obama : une élection saluée par la presse mondiale, AFP - Yahoo! Actualités
Les journaux du monde entier ont salué mercredi à l'unisson l'élection "historique" de Barack Obama à la Maison Blanche, estimant qu'elle allait non seulement transformer la face des Etats-Unis mais également la planète.


Obama : Pourquoi il risque de nous décevoir, Agoravox - Yahoo! Actualités
1. Il est le président des Etats-Unis d’Amérique. Et pas de l’Europe, ne nous en déplaise.
2. La crise économico-financière est insoluble à court-terme.
3. L’Afghanistan reste une priorité militaire.
4. Nos attentes sont disproportionnées
5. Un messie qui n’est pas prophète.
[...]
Les dictatures de l’émotion et de l’immédiateté sont les principaux ennemis du premier mandat de Barack Obama. Dans un premier temps, tout lui sera permis. Qu’il demande et il sera exaucé. Le second temps sera celui du contre-coup. Où ceux qui ont cru en lui demanderont des comptes. Leur croyance et leur confiance contre un bon retour sur investissement, si possible rapide et sans efforts.


Evidemment historique mais il faut savoir pourquoi, Dedefensa
Les qualificatifs sont à mesure de l’événement mais c'est dans l'événement qu'il faut chercher sa véritable mesure. Rien de ce qui s’est passé hier aux USA n’aurait été possible si la situation n’y était pas celle d’une crise tragique. Ce vote historique est celui d’une période tragique de l’Histoire, nullement le renforcement des arguments intéressés des idéologues habituels de notre temps. Ce vote historique est celui de notre crise générale, et, cette crise, ces mêmes “idéologues habituels de notre temps” en portent la responsabilité qu’ils ont reprise avec entrain de leurs prédécesseurs.


Autres points de vue critique : Les origines et les implications de la crise financière : une analyse marxiste, WSWS
Première partie
Deuxième partie
Troisième partie

4 novembre 2008

Déposséder les possédants

Chaque conflit social de grande ampleur voit resurgir le mot d’ordre de grève générale. Cette idée, apparue à la fin du XIXe siècle, fit l’objet de vifs débats entre syndicalistes révolutionnaires et socialistes. Miguel Chueca publie un recueil de textes de l’époque qui permet de restituer les enjeux de cette controverse intellectuelle et politique.

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L’intérêt de ce livre est de proposer un retour aux sources en présentant les différentes opinions émises sur la grève générale à la Belle Époque. En partant des textes de l’époque et des paroles des acteurs, on évite les jugements à l’emporte-pièce et les simplifications caricaturales auxquels on réduit souvent la grève générale. Néanmoins, plus qu’une fidèle restitution des positions qui s’exprimèrent à l’époque, l’éditeur a privilégié le point de vue de ses partisans puisque seuls deux textes (ceux de Jean Jaurès et du socialiste néerlandais Henri Van Kol) présentent le point de vue de ses adversaires. La perspective militante du livre privilégie donc les partisans de la grève générale, ceux que l’histoire a rejetés dans le camp des vaincus. C’est l’un des intérêts de ce livre que de donner la parole à des acteurs largement méconnus du syndicalisme révolutionnaire.

Pour reconstituer le débat et les différentes opinions qui s’exprimèrent, l’auteur a regroupé les textes de l’époque en quatre parties. Il donne d’abord la parole aux partisans de la grève générale comme Émile Pouget, Fernand Pelloutier ou le groupe des étudiants socialistes révolutionnaires internationalistes. La deuxième partie présente le débat sur la grève générale en donnant la parole à Jean Jaurès, qui en formule la première critique construite et systématique en 1901, et aux syndicalistes révolutionnaires qui lui répondent. La troisième partie présente les tensions qui divisent les socialistes sur la question de la grève générale : face à ceux qui n’y voient qu’une « utopie anarchiste » dangereuse, d’autres comme Paul Louis, plus proche du mouvement syndical, s’efforcent de développer des positions plus conciliantes. Enfin, la dernière partie donne la parole à Hubert Lagardelle et Georges Sorel, les théoriciens du syndicalisme révolutionnaire. Après 1901, en effet, la grève générale est considérée comme un acquis du mouvement syndical. Les syndicalistes ne croient plus nécessaire de s’étendre sur le sujet et il revient alors aux intellectuels d’en proposer une traduction plus théorique.

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Ce livre, doté par ailleurs d’un riche appareil critique et d’un très utile glossaire, permet donc au lecteur de plonger au cœur des débats qui traversent le mouvement syndical et socialiste au tournant du XXe siècle et de retrouver la passion qui animait les révolutionnaires du temps. L’éditeur affirme dans son introduction que le mot d’ordre de grève générale a disparu avec la guerre et qu’après 1918 « il ne cessera plus de perdre du terrain » (p. 35). Cette disparition rapide serait due au triomphe des deux modèles de socialisme politique – le modèle insurrectionnel et le modèle réformiste – auxquels la grève générale et le syndicalisme révolutionnaire s’étaient opposés.

Pour ou contre la grève générale ?, La vie des idées.

L'Allemagne s'oppose à Sarkozy

Sarkozy veut la nationalisation partielle des « entreprises stratégiques », WSWS
Le gouvernement allemand a fait savoir qu’il était « très sceptique » face à la tentative de Sarkozy de « jouer cavalier seul ». Le ministre allemand de l’Economie, Michael Glos (Union chrétienne-démocrate, CDU) a dit que les projets de Sarkozy contredisaient « tous les principes d’une politique économique couronnées de succès. »

Le secrétaire du groupe parlementaire CDU-CSU au Bundestag a mis en garde contre le protectionnisme. « L’Europe est un espace économique qui est résolument contre le protectionnisme, » a-t-il dit au quotidien FAZ. Il a réclamé que la France « surmonte les différences traditionnelles dans le domaine de la politique économique et ne les cultive pas au quotidien. »

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Le journal économique Financial Times Deutschland a affirmé que Sarkozy a « trouvé son sujet et qu’il avance à présent avec persistance même à l’encontre de la résistance d’importants partenaires tels l’Allemagne : un revirement fondamental, et fondamentalement faux, de la politique économique européenne. » Le journal a instamment pressé le gouvernement allemand de s’opposer à Sarkozy : « Il ne peut pas y avoir de compromis de la part de l’Allemagne quant à cette tentative du président de jeter par-dessus bord le modèle économique européen. »

Le magazine allemand Wirtschaftswoche a placé la proposition de Sarkozy dans la « tradition du légendaire ministre des Finances de l’époque de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert, dont la théorie de base, "l’Etat doit tout contrôler et avant tout l’économie et les finances" a été depuis la prière secrète de presque tous les politiciens français. » L’Europe devant être protégée contre le capital étranger par le protectionnisme, et ce, dans une crise financière où le semi-continent Europe ne peut se permettre de renoncer au moindre investisseur financier.

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Une autre proposition faite par Sarkozy à Annecy a été refusée par l’Allemagne : la création d’un « gouvernement économique européen ». Selon Sarkozy, un tel organisme devrait émerger des « pays du groupe euro au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement ». L’Europe a besoin d’une politique commerciale, industrielle et économique. Désormais, « la politique jouera un plus grand rôle parce que l’idéologie de la dictature des marchés et de l’impuissance de l’Etat est morte avec la crise financière », a déclaré Sarkozy.


Présidence de l'Eurogroupe : Juncker s'oppose à Sarkozy, L'Express - 7 sur 7
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro a séchement recadré le président de la République. Nicolas Sarkozy a plusieurs fois émis l'idée de mettre en place un véritable gouvernement de la zone euro. Mais pour Jean-Claude Juncker, une telle "structure permanente" n'a pas lieu d'être.


Crise financière : l'Europe veut "des mesures ciblées et temporaires", Le Monde - Yahoo! Actualités
Après le succès du plan européen de sauvetage des banques, adopté le 12 octobre sous l'égide de Nicolas Sarkozy, le "gouvernement économique" que le chef de l'Etat français appelle de ses voeux a cependant du mal à se concrétiser face à la récession. Défendue lundi à Paris par le premier ministre François Fillon, l'idée du président français d'institutionnaliser des réunions au sommet de l'Eurogroupe, suscite toujours de fortes réticences. Le président de l'Eurogroupe, le premier ministre et ministre des finances du Luxembourg Jean-Claude Junker, s'est posé lundi, avec le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel, en "président naturel" de la zone euro, en jugeant "peu utile d'institutionnaliser" de tels sommets.


Eurogroupe, Yahoo! Actualités

L'histoire ne se répète pas

Crise : doit-on craindre une montée des extrémismes comme en 1929 ?, Marianne
Crise : attention à la tentation de rechercher un «sauveur», Marianne

Commentaires : Marianne s'appuie habilement sur les propos d'un historien pour attisée la peur... d'un retour de l'extrême-droite. Cet hebdomadaire a l'habitude de surfer sur les fantasmes qui constituent son fond de commerce..

Les sauveurs de la crise : Chine et pays du Golfe

La France appelle à la coopération étroite avec la Chine face à la crise financière mondiale, Xinhua - Le Quotidien du Peuple
La France appelle à la coopération étroite entre la Chine et l'Union européenne afin de vaincre la crise financière mondiale, a déclaré lundi à Beijing l'ambassadeur français en Chine Hervé Ladsous.

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M. Ladsous a souligné qu'il fallait renforcer le rôle de la Chine dans les institutions financières car la monnaie chinoise Renminbi est un grand acteur dans le système monétaire actuel.


L'Union Européenne et la France souhaitent travailler en étroite collaboration avec la Chine dans la résolution de la crise financière, Le Quotidien du Peuple
Hervé Ladsous a rappelé à quel point la Chine était un « acteur incontournable » dans la résolution de la crise financière et que la France, tout comme l'Union Européenne, attendait une « contribution active et positive » de sa part. Toutefois, il a tenu à souligner que les discussions devaient se faire dans un « esprit gagnant-gagnant » et qu'il était important d'adopter une « vision mutuelle et à long terme ». L'Ambassadeur a souhaité rappeler que le CIC, le fond chinois souverain, ne souhaitait pas une « prise de contrôle stratégique » mais plutôt des « placements rentables et à long terme». Pierre Mongrué, conseiller financier de l'Ambassade, a d'ailleurs précisé que les pays disposant de fortes réserves, tels que la Chine, devaient jouer un rôle complémentaire et non se substituer aux institutions financières internationales au détriment des pays pauvres.


Le président chinois Hu Jintao se rendra au sommet du G20 à Washington, AFP - Aujourd'hui la Chine - RIA Novosti
Le président chinois Hu Jintao assistera au sommet du G20 le 15 novembre à Washington sur la crise financière qui doit réunir les dirigeants des grands pays industrialisés et émergents, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.

Le numéro un chinois se rendra au sommet avant d'entamer une tournée en Amérique latine, notamment pour participer au Pérou au sommet de l'Apec, le Forum de coopération économique Asie-Pacifique (22 et 23 novembre), a déclaré le porte-parole, Qin Gang.


Gordon Brown "optimiste" sur une aide financière des pays du Golfe au FMI, AFP - Yahoo! Actualités - NouvelObs
Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, s'est dit optimiste dimanche quant à la possibilité d'obtenir des monarchies pétrolières du Golfe une aide envers le FMI, dans le but de secourir les pays victimes de la crise financière.

"Je pense que les Saoudiens vont contribuer, comme d'autres pays, et que nous aurons un fonds mondial plus important", a déclaré M. Brown à la presse à Ryad, estimant que d'autres Etats du Golfe suivront.

"Les gens veulent investir à la fois pour aider le monde à traverser cette très mauvaise passe mais aussi pour travailler avec nous afin que nous soyons moins dépendants du pétrole et que nous ayons des prix du pétrole plus stables", a-t-il ajouté.

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"J'ai bon espoir que vous et d'autres Etats du Golfe aurez la volonté de vous joindre à d'autres pays pour empêcher la crise de s'étendre, en aidant à renforcer le fonds international pour les économies affectées", avait-il dit.