6 novembre 2008

Analyses de la victoire "historique" de Barack Obama

Avant l'élection

septembre/octobre 2008, Obama et l'empire, Alternatives International
La candidature d’Obama est historique pour ce qu’elle symbolise : l’élection potentielle d’un candidat noir à la tête de la super-puissance mondiale. Cela n’a rien à voir avec une remise en cause du « droit » de cette super-puissance à dominer le monde - pour le bien de celui-ci bien entendu. La perspective globale d’Obama est fermement ancrée au cœur du consensus établi depuis longtemps dans la classe dirigeante sur les prérogatives des États-Unis à intervenir n’importe où et n’importe quand pour rendre le monde sûr pour le capital ; perspective énoncée, comme toujours, dans une rhétorique de la « liberté », de la « démocratie » et de la « stabilité ».

Commentaires : La plus intéressante critique de gauche sur les illusions de changement.


27 octobre 2008, Ce que pourrait être l'Amérique d'Obama, IRIS
Qu'est-ce qui pourrait changer dans la politique étrangère ?
A. L. Pas grand-chose. En Irak, il est trop tard pour perdre une guerre que Bush a gagnée à force d'obstination. Obama retirera l'armée, comme l'aurait fait McCain, une fois l'Irak apaisé. L'Iran va continuer à crier " Mort à l'Amérique ", et en Afghanistan Obama devrait renforcer l'effort de guerre. Quant à l'Alliance atlantique, elle restera ce qu'elle est. Au Proche-Orient, les États-Unis continueront d'inciter au compromis. Et cela ne deviendra pas plus facile avec Obama. Ce qui peut changer, c'est que la crise ait comme effet une réduction du budget de l'armée. Cela n'empêchera pas ce pays de rester la principale puissance mondiale.
P. B. Ceux qui pensent que la politique américaine va changer du tout au tout se trompent. Les vraies révolutions en politique étrangère sont rares. Il y aura une continuité sur l'Irak et l'Afghanistan. Mais Obama peut faire la différence sur l'Iran et au Proche-Orient, en s'impliquant personnellement dans le dossier palestinien. Réintégrer l'Iran dans la communauté internationale représenterait une grande réussite. Obama était au départ le candidat que les Israéliens craignaient dans le camp démocrate. Mais il a créé la surprise le jour de son investiture devant l'Aipac (American Israel Political Action Committee) et a fait une déclaration de soutien total à Israël. Il est allé au-delà de ses convictions pour des raisons électorales.
Et en politique intérieure ?
A. L. Il a beaucoup promis en matière de réforme du système de santé. Hillary Clinton a essayé de le réformer au début des années 1990 et elle n'a pas réussi. Le système de santé américain est très cher pour des résultats assez moyens, et il y a beaucoup à faire. Je ne suis pas antibushiste, mais du point de vue de la politique financière, les dix dernières années ont aggravé la situation, et Obama va, contrairement à ce qu'il dit, devoir augmenter les impôts.
P. B. C'est une tâche de Titan qui attend le nouveau président, et ce d'autant plus que les déficits sociaux et budgétaires énormes mettent en cause le modèle social américain. Ce qui se traduit par l'affaiblissement de la classe moyenne, comme l'a montré l'économiste Paul Krugman. Pour tenter d'influer sur cette situation, Obama va avoir un immense capital de sympathie, il va bénéficier d'un état de grâce qui va conforter l'image des États-Unis. Ce que je crains, c'est une déception liée à une attente trop forte. On va attendre de lui qu'il ait une baguette magique. Il pourra modifier les choses dans la durée mais n'aura pas le pouvoir de tout changer.

Commentaires : Armand LAFERRÈRE et Pascal BONIFACE accréditent la thèse de l'effet Bradley sans remettre en cause les sondages car ils croient aux sondages !


29 octobre 2008, Les origines et les implications de la crise financière : une analyse marxiste, WSWS
Première partie
Deuxième partie
Troisième partie

1er novembre 2008, AVNERY Uri, Notre Obama, Mondialisation
Il y a ceux qui rassurent les gens qui ont peur d'Obama à Jérusalem. Même s'il veut changer les choses, disent-ils, il ne le pourra pas. Les supporters d'Israël (officiel) dominent le parti démocrate, qui jouit du soutien et de dons généreux des électeurs juifs dans ces élections elles-mêmes. Les supporters d'Israël (officiel) domineront le nouveau Congrès, comme ils dominaient le précédent. Comme par le passé, un homme politique qui ne soutiendra Israël qu'à 100% au lieu de 110%, fera un harakiri politique.

[...]

Quand Obama et ses gens – et j'espère que ce seront des nouveaux, pas les épaves de l'ère Clinton – examineront ce sujet, ils seront obligés d'arriver à une conclusion qui va de soi : que la haine des États-Unis qui bouillonne du Maroc au Pakistan est inextricablement liée au conflit israélo-palestinien ? C'est ce qui a tout empoisonné. C'est une carte maîtresse dans les mains du sunnite Osama Ben-Laden et du chiite Mahmoud Ahmadinejad. Cette conclusion était déjà claire dans le rapport Baker-Hamilton, que Bush a jeté dans la corbeille à papier.

Cette conclusion en entraîne une autre : qu'il est dans l'intérêt de l'Amérique de tourner une nouvelle page dans notre région et de travailler vraiment à une paix israélo-palestinienne, israélo-syrienne, israélo-arabe et peut-être israélo-iranienne. Cette conclusion était apparente dès le lendemain du 11 septembre. J'ai écrit à l'époque que ceci arrivait, d'une minute à l'autre, comme l'inévitable leçon d'un désastre. J'ai eu tort. Bush et les bushistes sont allés dans la direction opposée, et ont rendu la situation dix fois pire. J'espère que cela arrivera maintenant.

En d'autres termes, j'espère de tout mon cœur qu'Obama continuera de soutenir Israël, mais pas l'Israël des tyrans, des imposteurs et des hypocrites, qui prétendent être en train de négocier pour la paix alors qu'ils étendent les colonies, durcissent l'oppression dans les territoires occupés et parlent du bombardement de l'Iran. Ce n'est pas cet Israël-là qui devrait être soutenu par le nouveau président, mais l'Israël qui est prêt à faire la paix, prêt à payer le prix pour la paix, et qui réclame une Administration américaine qui donne l'élan décisif à l'initiative.

Commentaires : Obama ne changera rien au Moyen-Orient car la domination des États-Unis est vitale du point de vue économique, politique et stratégique. Ehud Olmert disait hier que la relation spéciale entre Israël et les Etats-Unis se poursuivra et se renforcera sous l'administration Obama".


2 novembre 2008, Obama et ses hommes d'influence, Huyghe
Comment un sénateur quasiment inconnu jusqu'en 2004 (jusqu'au discours au congrès démocrate qui l'a rendu célèbre) est-il arrivé à deux pas de devenir l'homme le plus puissant du monde ?

[...]

Dans les jours qui viennent, on apportera des dizaines de réponses à cette question. Elles se référeront dans des proportions diverses à la crise économique, au retour du rêve américain, au métissage et à la globalisation, à la postmodernité, aux ruses de l'histoire, à des facteurs sociologiques, culturels ou autres et la plupart comporteront une part de vérité. Nous laisserons de plus savants examiner les raisons "nobles" de cette victoire.

Mais il est deux facteurs beaucoup plus terre à terre, qui auront contribué à faire d'Obama ce qu'il est : l'argent et la technique [le marketing politique] (la seconde procurant en grande partie le premier).

Commentaires : L'auteur pose la question essentielle de l'origine des soutiens financiers à Obama et la réponse est éclairante. «Les Républicains (qui, il est vrai, ne critiquaient pas le système quand il marchait en leur faveur) pointent du doigt les 5 millions de dollars versés à Obama par la banque d'investissements Goldman-SachsHenry Paulson fut président et directeur de cette banque.
Lire aussi
L'argent des élections américaines
Cinq vérités de gauche sur l’élection présidentielle américaine et sur Barack Obama.


2 novembre 2008, ERAMO Marco, L' « Obomanie » et la gauche critique, Le Grand Soir
« Contre Obama » est le titre de la rubrique d’Alexander Cockburn publiée le 22 octobre par The Nation, l’hebdomadaire le plus important de la gauche américaine.

«Toutes les positions progressistes qu’il avait prises aux primaires pour conquérir la base de gauche, il les a ensuite reniées. Pour limiter la corruption électorale, il s’était engagé à limiter ses dépenses au financement public. McCain a tenu sa promesse, mais Obama dès qu’il a vu qu’il était en train de recueillir le triple des fonds de McCain a dit qu’il n’allait pas utiliser le financement public pour pouvoir avoir les mains libres. En février, il s’était déclaré contre les interceptions non autorisées par un juge et ensuite, en juin, il a voté pour, en soutenant que « la capacité de surveiller et pister des gens qui veulent attaquer les Etats-Unis est un outil vital de l’anti-terrorisme ». Il s’était légèrement rapproché des palestiniens, mais en juin dernier il a couru discuter avec le lobby juif pour déclarer son soutien sans faille à toute politique israélienne. Il avait promis un retour immédiat d’Irak, maintenant il se dit prêt à un retrait responsable, c’est-à-dire dilué dons le temps et partiel. Surtout, il s’est engagé à augmenter de 90.000 unités les forces armées et à augmenter encore plus le budget de la défense. Tiens compte du fait que, avec 635 milliards de dollars, le budget de l’an dernier a été en termes réels le plus haut de toute l’histoire américaine et que les Etats-Unis dépensent déjà maintenant pour le Pentagone plus d’argent que tout le reste du monde n’en dépense en budget militaire. Et Obama promet de bombarder une nation souveraine comme le Pakistan, et son vice-président Biden a déjà dit que les relations avec la Russie seront le premier test important de la nouvelle administration».


3 novembre 2008, Venezuela / Etats-Unis : Chavez prie "l'homme noir" (Obama) d'être "à la hauteur de l'histoire", LatinReporters
"Qu'un noir arrive à la présidence des Etats-Unis (...) ce n'est pas peu de chose. Que l'homme noir soit à la hauteur de l'histoire, nous l'espérons" a déclaré le président Chavez, deux jours avant l'élection américaine.

"A l'homme noir qui est sur le point de devenir président des Etats-Unis, nous ne lui demandons pas d'être un révolutionnaire, nous ne lui demandons pas d'être socialiste, nous lui demandons seulement qu'il se situe à la hauteur du moment que vit le monde" a insisté Hugo Chavez.

[...]

"Plût au ciel que le prochain gouvernement des Etats-Unis soit à l'écoute non seulement de la morale, de l'éthique et des temps actuels, mais aussi à l'écoute du mandat des Nations Unies qui, il y a quelques jours, votait une fois de plus la levée du blocus sauvage contre Cuba" a poursuivi Hugo Chavez. Il rappela que "seuls trois pays ont voté en faveur du blocus: les Etats-Unis, Israël et un autre dont je ne me souviens pas" [les îles Palaos, appelées aussi Palau; NDLR].


3 novembre 2008, MANISCO Lucio, « Brocko » devrait y arriver mais des doutes persistent, Le Grand Soir
L’inconnue la plus grave, celle qui motive depuis une année le pessimisme de l’auteur de ces lignes sur une probable et néfaste victoire d’un candidat républicain névrosé, mentalement instable et guerroyeur et, malgré les récentes distances qu’il a prises récemment avec Bush, ultraconservateur, cette inconnue reste celle du racisme, camouflé par les mass medias et par les sociologues et psychologues étasuniens de renom sous des dénominations diverses. Comme celle d’ « effet Bradley », du nom du maire afro-américain de Los Angeles qui, donné comme ultra favori des sondages grâce aux consensus progressistes dans la course pour le gouvernorat de Californie, fut ensuite battu de façon fracassante dans les urnes.

Commentaires : Lucio MANISCO accrédite la thèse de l'effet Bradley, qualifiée de raciste, mais sans remettre en cause les sondages !


4 novembre 2008, Le principal conseiller d’Obama est un faucon anti-Iran, Bakchich
Lorsque Obama a dévoilé qu’il l’accompagnait comme conseiller principal lors de son voyage en Israël en juillet dernier, Time a intitulé son article sur cet énergumène de la sorte : « Le choix conservateur d’Obama pour le Moyen-Orient » et a relevé que, compte tenu de son passé, il était « surprenant de le voir devenir un membre officiel de l’équipe d’Obama ».

Commentaires : Si les informations sur Dennis Ross sont intéressantes, il est présomptueux de prédire son avenir au gouvernement avant même que Obama ne soit élu. Le problème de Bakchich est le même que celui de Marianne.


4 novembre 2008, Un sénateur à la Maison-Blanche, affaires-strategiques.info
Dès lors que le prochain président des Etats-Unis sera un ancien sénateur, il convient de s’interroger sur les effets que cela pourrait avoir en terme de manière de diriger la première puissance mondiale. Il est indiscutable que l’arrivée à la tête de l’Exécutif d’un ancien sénateur aura pour effet de favoriser les relations entre les deux pouvoirs, après plusieurs années de crispation, et la prochaine administration verra un dialogue plus étroit entre l’Exécutif et les parlementaires. Cela pourrait également marquer une plus grande reconnaissance des travaux parlementaires, notamment sur les questions de politique étrangère. Plutôt que de s’emmurer, comme c fut trop souvent le cas sous la présidence de George W. Bush, la Maison-Blanche pourrait donc s’ouvrir au Congrès, et se montrer plus à l’écoute de ses prérogatives autant que de ses idées. De même, les tensions partisanes très nettes au cours des deux dernières années pourraient être réduites dans le cas d’une victoire d’Obama et d’un maintien de la majorité démocrate au Congrès, mettant ainsi un terme au gridlock (cohabitation Congrès-Exécutif à l’américaine).


4 novembre 2008, Dernier film de campagne ou premiers chantiers du prochain président ?, Le Monde diplomatique
L’essentiel des quelques mots consacrés, le 29 octobre dernier, à la situation internationale se résument à ceci : « Président, je reconstruirai notre potentiel militaire de manière à affronter les défis du XXIe siècle. Je renouvellerai la diplomatie ferme, directe, qui empêchera l’Iran de se doter d’une arme nucléaire et qui endiguera les menées agressives de la Russie. Et je réorienterai nos efforts afin de finir le travail engagé contre Al-Qaida et les talibans en Afghanistan. » Voilà qui n’est guère précis, qui peut paraître étrange (« reconstruire » le potentiel militaire des Etats-Unis est d’une urgence relative quand ce pays consacre déjà à son armée presque autant que tous les autres Etats du monde réunis), enfin qui laisse de côté l’essentiel.

L’Irak, par exemple. Dans sa (longue) publicité, dont la diffusion a coûté plus de 3 millions de dollars, M. Obama parle du pays que les Etats-Unis ont envahi et détruit, mais presque uniquement sous l’angle d’un gisement d’économies à consacrer à d’autres priorités, économiques et sociales : « L’une des plus grosses économies que nous pouvons réaliser sera de changer notre politique en Irak. Nous y dépensons 10 milliards de dollars par mois. Si nous voulons être aussi forts à l’intérieur que nous le sommes à l’extérieur, nous devons regarder comment conclure cette guerre. » Aucune échéance précise pour le rapatriement des troupes américaines n’était indiquée dans le spot, aucun engagement relatif au retrait des bases militaires en Irak.


4 novembre 2008, Le jour où rien ne changea, Le Monolecte
Alors que les mauvaises nouvelles économiques tombent avec la régularité et la violence d'une averse orageuse, le monde entier (enfin, ceux qui ne sont pas en train de crever de faim, de froid, de guerre, du SIDA, de pauvreté...) suspend son souffle et attend, figé, que le verdict tombe des urnes américaines. Cette attente est d'autant plus forte que la candidature de Barack Obama est présentée depuis la fin des primaires comme une révolution intrinsèque, la quasi-promesse d'une révolution profonde et douce à la fois. En fait, l'Occident qui titube sous le poids de ses propres turpitudes attend son homme providentiel, son sauveur... ce qui, l'Histoire nous l'enseigne, est toujours une très mauvaise idée en soi.

[...]

Parce que, selon toute vraisemblance, la déception sera à la hauteur de l'espoir insensé qui va probablement donner à Obama le job le plus pourri de la planète : celui de président d'un pays totalement ruiné, lessivé, avec une population qui s'enfonce dans la misère, des retours de manivelle annoncés en cascade, que ce soit du point de vue social, politique, géostratégique, diplomatique, environnemental et bien sûr économique. [...] Pour sortir élégamment de ce piège à con, il faudrait quelque chose de totalement inédit, nouveau, imprévisible. Pas juste une rupture de casting, mais un véritable changement de société, le renoncement immédiat et définitif à un système mortifère, injuste, vorace et malsain, mais qui se trouve être le pilier de l'imaginaire de ce pays : le rêve américain, l'aspiration matérialiste à l'accumulation du superflu et au confort bourgeois.

Commentaires : Dire que les États-Unis sont "un pays totalement ruiné" est excessif car ce sont les pays créditeurs qui paient la facture de la casse.


4 novembre 2008, Cinq vérités de gauche sur l’élection présidentielle américaine et sur Barack Obama, Blog + rouge + vert
1. Obama prône une politique économique de droite
2. Il existe une gauche socialiste aux Etats-Unis
3. Il existe un mouvement écologiste conséquent aux Etats-Unis
4. Obama prône la poursuite du militarisme et de l’impérialisme étasunien
5. Le financement privé de la campagne d’Obama fragilise la démocratie américaine


Après l'élection


Source : ContreInfo


Deux ans de campagne, deux ans de pronostics foireux, Rue89
L’Amérique n’est pas prête pour un président noir. Les supporters d’Hillary Clinton aigris par la nomination d'Obama vont voter McCain. De toute façon, c'est l'argent qui décide… Pendant deux ans, les élections ont été l’occasion d’un feu d’artifices de grandes vérités et de pronostics… Ils sont tous ou presque tombés à l'eau.

[1] [2] Commentaires : De toutes les "prévisions foireuses", la plus drôle fût celle qui affirmait que Obama ne sera pas élu à cause du soi-disant effet Bradley accrédité par les médias.


Obama, auréolé de sa victoire, se réveille face à des défis colossaux, AFP - Yahoo! Actualités
Dès son discours mardi soir à Chicago, Barack Obama soulignait "l'immensité de la tâche" à laquelle il va devoir s'atteler, au moment où les Etats-Unis traversent leur plus grave crise financière depuis celle de 1929.

La récession menace, le chômage atteint déjà 6,1% de la population active et le déficit public est proche des 500 milliards de dollars. Le pays est aussi engagé dans des conflits qui s'éternisent en Irak et en Afghanistan.

"A l'heure où nous célébrons la victoire, nous savons que les défis de demain sont les plus importants de notre existence - deux guerres, une planète en péril, la plus grave crise financière depuis un siècle".

"La route sera longue. Le chemin sera escarpé. Nous n'atteindrons peut-être pas notre but en un an ou même en un mandat, mais (...) le peuple américain y arrivera", a-t-il promis.

Commentaires : Barack Obama devra faire "le sale boulot", c'est-à-dire faire accepter les mesures anti-sociales pour sauver l'économie américaine et poursuivre la guerre en Afghanistan.


Crise financière : Obama et les démocrates attendus au tournant, AFP - Yahoo! Actualités
Le futur président, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, va pouvoir s'appuyer sur une forte majorité démocrate dans les deux chambres du parlement. Mais faute de résultats rapides, la sanction des électeurs pourrait tomber rapidement sur les démocrates, comme l'a déjà montré l'histoire politique du pays.

Commentaires : Andrew Taylor se présente comme "professeur de sciences politiques à l'université de Caroline du Nord" pour crédibiliser ses propos partisans.


Afghanistan : la victoire d'Obama assombrie par une nouvelle bavure, AFP - Yahoo! Actualités
Notre première et plus importante demande (au président Obama), notre priorité, c'est de mettre fin aux frappes visant les civils en Afghanistan. La guerre contre le terrorisme ne doit pas être livrée dans les villages afghans", a souligné Hamid Karzaï, au cours d'une conférence de presse.

"Au moment même où je vous parle, nous avons de nouveau des victimes civiles. Dans le district de Khah Wali Kot de la province de Kandahar, des civils ont été tués dans un bombardement. Il faut y mettre un terme", a-t-il poursuivi.

Dans le village de Wacha Bakhta, un correspondant de l'AFP n'a trouvé que désolation, bâtiments en ruines et morceaux de chair, les cris et la douleur ayant brutalement succédé à la joie de célébrer ensemble un mariage.

Le président afghan Hamid Karzaï a affirmé que 40 civils, y compris des femmes et des enfants, avaient été tués dans un bombardement des forces internationales lundi sur un village du sud de l'Afghanistan, l'armée américaine évoquant de son côté un "incident".

Commentaires : On peut sérieusement douter d'une victoire militaire en Afghanistan "contre Al-Qaïda et les talibans" (AFP - Yahoo! Actualités) et plus encore de la légitimité politique de cette guerre.


L'élection d'Obama est une victoire extraordinaire pour la démocratie américaine - Economie et bourse, Capital
Capital.fr : Obama va-t-il pouvoir mettre en place ce fameux changement ?
Charlotte Lepri : Ce sera très compliqué. Barack Obama ne dispose que d’une faible marge de manœuvre. D’un côté le nouveau président doit affronter la crise économique et l’explosion des déficits. De l’autre il doit composer avec les puissants lobbys et le Congrès qui sont autant de contre pouvoirs. [...] les membres du Congrès défendent d’abord les intérêts locaux et peuvent donc s’opposer à la politique d’Obama.

Commentaires : Contrairement à ceux qui disent que Obama ne pourra rien faire, il est important de tenir compte de l'importance de sa victoire (taux de participation, majorité des d'électeurs, majorité des des grands électeurs, majorité à la Chambre des députés et au Sénat). Dans la même configuration, on parlerait en France d'"État Obama". Malgré la crise financière, Obama a les moyens mais pas la volonté politique d'un changement.


Obama plébiscité, affaires-strategiques
Dans les chiffres, la victoire de Barack Obama est écrasante, et conforme aux prévisions circulant depuis plusieurs semaines.

[...]

Les défis qui attendent le nouveau président sont multiples, que ce soit sur la scène intérieure (crise économique et sociale, baisse de la confiance, crise du logement…) ou sur la scène internationale (guerres en Irak et en Afghanistan, enjeux globaux comme l’environnement ou l’énergie, et détérioration de l’image de Washington).


Evidemment historique mais il faut savoir pourquoi, Dedefensa
Les qualificatifs sont à mesure de l’événement mais c'est dans l'événement qu'il faut chercher sa véritable mesure. Rien de ce qui s’est passé hier aux USA n’aurait été possible si la situation n’y était pas celle d’une crise tragique. Ce vote historique est celui d’une période tragique de l’Histoire, nullement le renforcement des arguments intéressés des idéologues habituels de notre temps. Ce vote historique est celui de notre crise générale, et, cette crise, ces mêmes “idéologues habituels de notre temps” en portent la responsabilité qu’ils ont reprise avec entrain de leurs prédécesseurs.


Obama : Pourquoi il risque de nous décevoir, Agoravox - Yahoo! Actualités
1. Il est le président des Etats-Unis d’Amérique. Et pas de l’Europe, ne nous en déplaise.
2. La crise économico-financière est insoluble à court-terme.
3. L’Afghanistan reste une priorité militaire.
4. Nos attentes sont disproportionnées
5. Un messie qui n’est pas prophète.
[...]
Les dictatures de l’émotion et de l’immédiateté sont les principaux ennemis du premier mandat de Barack Obama. Dans un premier temps, tout lui sera permis. Qu’il demande et il sera exaucé. Le second temps sera celui du contre-coup. Où ceux qui ont cru en lui demanderont des comptes. Leur croyance et leur confiance contre un bon retour sur investissement, si possible rapide et sans efforts.


Victoire d’Obama, victoire de Piolin ?, La Sociale
Commentaires : Un article intéressant sur les latinos, majoritairement Mexicains, qui travaillent sans papiers aux États-Unis.


Et si l'élection d'Obama ne changeait rien ?, Contre-Feux
Barack Obama devient le 44ème Président des Etats-Unis. Le moment est historique : c'est la première fois qu'un afro-américain occupe ce poste, et, a fortiori, celui d'homme le plus puissant de la planète.

Après l'administration Bush, le changement semble démesuré. Pourtant, à y regarder de plus près, la fin de campagne du candidat démocrate a pris un virage à droite, passé sous silence par la presse européenne. Condamné à rassembler pour être élu, Obama a multiplié les déclarations, notamment en politique étrangère, qui laissent perplexe quant à sa volonté de changement.

La crise financière pourrait de surcroit l'empêcher d'appliquer son programme économique et social. Si le candidat Barack a redoré l'image de l'Amérique dans le monde, le président Obama pourra-t-il réformer le pays en profondeur ?

Commentaires : Un dossier qui n'apporte pas grand chose à ce que d'autres ont déjà dit, notamment Alternatives International.

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