Giorgos Delastik est un des rares journalistes européens à ne pas avoir sombré dans l'Obamania :
Les 60 millions d'Américains qui ont voté pour Obama n'auraient jamais imaginé même dans leurs pires cauchemars que celui-ci ignorerait autant leur demande de changement. … Obama a fait un compromis et a tout cédé aux représentants de l'establishment. Il n'y a pas un seul démocrate progressiste dans son gouvernement ! C'est la première fois qu'un président américain déçoit aussi fortement ses électeurs avant même d'entrer en fonction. La vision du changement … est morte dans l'œuf. Nous avons affaire à un président de façade qui a été élu pour les relations publiques de l'Amérique et avec un seul objectif : améliorer l'image des États-Unis dans le monde. C'est ce qu'il fait, sans apporter de changement politique.
Ethnos - euro|topics.
La plupart des alliés occidentaux des États-Unis et la Chine ont salué le choix de Hillary Clinton, mais la Russie ne partage pas ce consensus.
Le choix de Mme Clinton, comme celui de M. Gates, a suscité une réaction négative de la Russie, qui a eu des relations très tendues avec l'administration sortante du président George W. Bush. "Ces nominations n'inspirent aucun optimisme", a déclaré Konstantin Kossatchev, chef de la Commission des Affaires étrangères de la Douma, la chambre basse du Parlement russe. "Elles impliquent la continuité, et non une réforme de la conception de la politique étrangère à la Maison Blanche", a ajouté M. Kossatchev, parlant à l'agence de presse russe Interfax.
Mme Clinton et M. Gates sont de "fermes partisans des idées de domination des États-Unis dans le monde et d'une défense dure des intérêts américains par n'importe quel moyen", a estimé le responsable russe, pour lequel "le dialogue bilatéral ne sera pas moins compliqué que sous l'administration de George W. Bush".
AFP - Yahoo! Actualités.
Les médias dominants commentent davantage la nomination de Hillary Clinton au poste de secrétaire d'État (ministre des Affaires étrangères) que celle de Robert Gates au poste de secrétaire à la Défense (Pentagone). Cet ancien directeur de la CIA, où il a fait sa carrière de 1966 à 1993, occupait déjà ce poste dans l'administration Bush depuis 2006. C'est lui qui mène depuis deux ans les guerres d'Irak et d'Afghanistan pour le compte de Bush. C'est Robert Gates qui a intensifié la guerre en Irak depuis un an, provoquant des destructions massives et alimentant la haine des populations de la région contre les États-Unis.
C'est pourtant la première fois qu'un secrétaire à la Défense est reconduit à son poste dans une administration d'un autre bord que la sienne [AFP - Yahoo! Actualités]. Cela doit être interprété comme une confirmation de l'escalade de la guerre américaine de l’Irak vers l’Afghanistan et le Pakistan voire l'Iran.
Loin de mettre un terme au militarisme américain comme l’ont espéré des dizaines de millions d’électeurs américain, le gouvernement Obama se prépare à consolider la présence américaine en Irak et à intensifier la guerre en Afghanistan et au Pakistan.
La perspective d’une nouvelle guerre se profile à l’horizon au moment où les conseillers d’Obama conçoivent leurs projets de confrontation avec l’Iran.
WSWS.
Robert Gates a déclaré que le retrait des troupes américaines d'Irak prendrait plus de temps que prévu et Barack Obama a déjà renié sa promesse électorale en disant "qu'il consulterait les commandants militaires avant de fixer un calendrier" [AP - Yahoo! Actualités]. Il connaît naturellement l'avis des chefs militaires qui évoquent les prétextes les plus risibles pour poursuivre la guerre.
"Dès qu'il faut déplacer un char de 70 tonnes, c'est dur. C'est encore plus difficile lorsqu'il s'agit d'en déplacer des centaines", souligne le général Anderson.
AFP - Yahoo! Actualités.
Avec les nominations de Hillary Clinton et de Robert Gates, Barack Obama a fortement pris parti pour "la suprématie militaire américaine".
"Nous partageons tous la conviction qu'il faut que nous continuions à détenir les forces armées les plus fortes de la planète", et "nous continuerons à réaliser les investissements nécessaires pour renforcer nos forces armées et augmenter nos forces terrestres", a-t-il martelé, en ajoutant que son administration s'assurerait d'"avoir les moyens et la stratégie nécessaires pour vaincre Al-Qaïda et les talibans" en Afghanistan.
M. Obama compte ainsi poursuivre le projet de l'administration Bush d'augmenter les effectifs militaires américains de 100.000 hommes lors de la prochaine décennie, face à l'épuisement des forces armées - 1,4 million de militaires d'active - qui, mobilisées depuis sept ans en Afghanistan et en Irak, sont près d'atteindre les limites de leurs capacités.
AFP - Yahoo! Actualités.
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