Karl MARX, Les crises du capitalisme, Demopolis, 2009 [préface de Daniel Bensaïd].
Pourquoi la crise actuelle du capitalisme s'est elle produite et comment en sortir ?
Selon Karl Marx, la recherche incessante du profit et de la valorisation du capital, incite à produire toujours plus alors que la consommation reste limitée. Lorsque la surproduction apparaît, il faut réduire la production et donc imposer le chômage partiel et des licenciements. Des entreprises font faillite, les actions chutent en bourse, le chômage explose et la surproduction s'étend. Les plans de relance et les aides de l'État ne font que limiter la casse car les crises résultent des contradictions inhérentes au capitalisme.
Lire aussi :
• Dubaï au bord de la faillite, La Chronique Agora.
[...] le jeu de massacre a commencé dès le printemps dernier pour les malheureux emprunteurs qui se sont lancés au sommet de la bulle fin 1996/début 1997. Ceci explique que le taux de défaillance sur des prêts hypothécaire aménagés ait doublé en un an pour atteindre le taux vertigineux de 15% !
Et ce n'est qu'un début : l'année 2010 est sans exagération celle de tous les dangers !
• MEIKSINS WOOD Ellen, L'origine du capitalisme, Lux, 2009 [Chapitre 5].
Personne ne niera que le capitalisme a permis à l'humanité d'accomplir des avancées notables sur le plan matériel. Mais il est devenu aujourd'hui manifeste que les lois du marché ne pourront faire prospérer le capital qu'au prix d'une détérioration des conditions de vie d'une multitude d'individus et d'une dégradation de l'environnement partout dans le monde. Il importe donc plus que jamais de savoir que le capitalisme n'est pas la conséquence inévitable des échanges commerciaux et marchands que l'on retrouve dans presque toutes les sociétés humaines. Le capitalisme a une histoire très singulière et un lieu de naissance bien précis : les campagnes anglaises du XVIIe siècle. En rappelant cette origine, essentiellement politique, Ellen Meiksins Wood propose une définition limpide des mécanismes et des contraintes qui font la spécificité du capitalisme.
• KOUVÉLAKIS Stathis (sous la direction de), Y a-t-il une vie après le capitalisme ?, Le temps des cerises, 2008 [Après le capitalisme, la vie ! - Demande éducation émancipatrice
pour société nouvelle…].
Y a-t-il une vie après le capitalisme ? De nos jours, la réponse quasiment spontanée est négative. L'histoire est « finie », au sens où elle a atteint sa finalité interne, car, après la fin des régimes dits « communistes » de l'Est européen, le capitalisme est son horizon ultime. Voilà pourquoi il est devenu aujourd'hui plus facile d'imaginer la fin du monde qu'une modification bien moins cataclysmique, celle du mode de production actuellement dominant. Il existe pourtant une réponse contraire, même si elle est minoritaire, qui consiste à dire : bien sûr que oui, le capitalisme n'est pas éternel, il n'est pas le dernier mot de l'histoire, car l'histoire ne connaît pas de dernier mot (ce en quoi elle diffère justement des récits théologiques). L'échec de ces régimes ne signifie pas la fin de la perspective socialiste, mais la fin d'un cycle du mouvement révolutionnaire, celui du « court vingtième siècle », dont il s'agit de faire un bilan et de tirer les nécessaires leçons.
C'est cette réponse qui est déclinée de diverses façons dans les contributions de ce recueil. Sont ainsi repris, questionnés et développés, les thèmes essentiels d'un avenir d'après le capitalisme : le nécessaire dépassement du marché, l'essor de pratiques autogestionnaires, la transformation de la vie quotidienne et de l'ensemble des rapports sociaux.
• Dossier documentaire & Bibliographie Économie crise, Monde en Question.
• Dossier documentaire & Bibliographie Marxisme, Monde en Question.
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