16/02/2011, L'Express :
Pour le "petit peuple" des banlieues du Caire, la liberté et la démocratie tiennent de l'abstraction. Du pain, un toit, un emploi : voilà ce que réclament les humbles.15/02/2011, RIA Novosti :
Tous les analystes, aussi bien dans la région qu’à l'extérieur, faisaient remarquer depuis longtemps qu’au Proche-Orient, voire même à une échelle plus grande, divers problèmes s’accumulaient : sociaux, économiques, intra-nationaux et intra-régionaux.15/02/2011, Reuters-Yahoo! Actualités :
Confrontée à une vague de mouvements sociaux affectant toute une série d'activités clés, du secteur bancaire au tourisme, l'armée a exhorté les travailleurs à reprendre le travail pour réduire les conséquences économiques de la révolution.16/02/2011, AP-Yahoo! Actualités :
Dans un contexte de ressentiment de la population face à l'inflation et la dureté de la vie, l'armée va devoir observer un subtil équilibre entre sa volonté de remettre le pays au travail et son souci de dissiper les doutes persistant sur son intention de remettre le pouvoir aux civils.
A la faveur d'une liberté d'expression fraîchement conquise, des travailleurs de divers secteurs d'activités ont manifesté lundi au Caire et dans d'autres villes d'Egypte pour réclamer des hausses de salaire et de meilleures conditions de travail.
Depuis la chute de Moubarak, grèves, manifestations et sit-in affectent notamment le secteur public, dont la Bourse du Caire, les industries textiles et métallurgiques, les médias officiels, les postes et les chemins de fer.
Des manifestations se poursuivaient mercredi en Egypte, en dépit des mises en garde de l'armée contre les conséquences des rassemblements et des grèves sur le retour à la normale et les efforts visant à améliorer l'économie.16/02/2011, AFP-L'Express :
Plusieurs centaines d'employés de l'aéroport du Caire ont entrepris de protester dans le terminal réservé aux arrivées pour demander de meilleurs salaires et une couverture santé.
A Mahallah al-Koubra, ville du delta du Nil, des ouvriers de la plus grande usine textile d'Egypte se sont mis en grève pour réclamer une hausse des salaires et une enquête sur des faits présumés de corruption au sein l'établissement.
A Port Saïd, à l'entrée du canal de Suez, un millier de personnes ont manifesté pour exiger la fermeture d'une usine chimique, qui déverse ses déchets dans un lac près de la ville.
Des arrêts de travail et des rassemblements étaient signalés mercredi dans de nombreux endroits, en particulier dans le delta du Nil, les villes le long du canal de Suez, au Caire et dans la deuxième ville du pays, Alexandrie. Le secteur bancaire était également perturbé, obligeant la Bourse du Caire à rester fermée jusqu'à dimanche au moins.17/02/2011, Xinhua :
Le personnel de l'entreprise publique Misr Filature et Tissage, qui emploie quelque 24.000 personnes à Mahallah, dans le delta du Nil, demandait aussi le départ de deux des directeurs de l'usine selon Faiçal Naoucha, un des organisateurs de la grève. Une grève était aussi en cours dans un autre grande usine textile, à Helwan, dans la banlieue sud du Caire.
A Ismaïliya, sur le canal de Suez, des employés des services publics de l'irrigation, l'éducation et la santé ont protesté devant le gouvernorat pour demander de meilleurs salaires, ont indiqué des témoins.
Après avoir suspendu leur grève dimanche, les employés de la plus grande usine d'Egypte ont repris leur mouvement mercredi pour réclamer hausses de salaires et meilleures conditions de travail, au lendemain d'une mise en garde de l'armée contre les conséquences "désastreuses" de nouveaux mouvements sociaux.
Environ 40% de la population égyptienne vit en dessous du seuil de pauvreté, établi à deux dollars par jour et par personne. Le salaire minimum, fixé l'an dernier à environ 70 dollars par le gouvernement, est proche de ce seuil de pauvreté.
Derrière cet apaisement de façade, le pouvoir militaire reste confronté à de multiples défis. A travers le pays, des grèves ont succédé aux 18 jours de manifestations, réclamant entre autre une augmentation des salaires.18/02/2011, Reuters-Yahoo! Actualités :
Depuis le début de la semaine, des milliers d'employés des banques, des usines textiles, agro-alimentaires, des raffineries, ainsi que des services du gouvernement, mènent une grève.
La banque centrale a déclaré que les banques devraient rester fermées jusqu'à mercredi ou jeudi.
Mardi, devant le siège de l'autorité du canal de Suez, à Ismaïlia, des représentants du syndicat et des employés ont réclamé une augmentation de leurs salaires, selon l'agence MENA.
Hassan Ibrahim, un électricien père de trois enfants, espère que la révolution égyptienne va lui permettre de tourner la page de sombres années pendant lesquelles il vécu dans la crainte de ne pas pouvoir nourrir sa famille.18/02/2011, Reuters-Yahoo! Actualités :
Le 28 janvier dernier, il faisait partie des millions de manifestants à défiler dans les rues du pays, dont la hausse du taux d'inflation des prix alimentaires est l'une des plus rapides au monde, lors d'un mouvement de contestation sans précédent qui a eu raison vendredi dernier du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans.
La démission de Moubarak la semaine dernière a été accueillie par des cris de joie mais une semaine après, les Egyptiens, qui cherchent à se réapprovisionner, font face à des rayons vides et à des prix élevés. Quant à Ibrahim, il n'a pu encore constater aucune amélioration sur sa vie quotidienne.
Le prix de la nourriture et des boissons ont d'ores et déjà bondi de 18% sur un an le mois dernier alors que le salaire d'Ibrahim, lui, stagnait.
Pendant que des manifestants réclamaient le départ du raïs, d'autres Egyptiens accumulaient des provisions de première nécessité et remplissaient des sacs avec le traditionnel pain brun égyptien avant le couvre-feu.
"Les prix ont augmenté plus fortement les jours de manifestations, tout le monde s'empressant de stocker de la nourriture pendant le couvre-feu."
L'inflation est un nouveau casse tête pour les autorités qui tentent de restaurer la confiance dans une économie frappée par des grèves et la fermeture des banques.
Assurer l'approvisionnement en nourriture est d'autant plus important que l'Egypte, par le passé, a connu des émeutes de la faim qui ont conduit l'armée à intervenir pour rétablir le calme ou distribuer des provisions.
Le pays importe la moitié de sa consommation intérieure et la révolution est survenue sur fond de flambée des prix alimentaires au niveau mondial.
Le Conseil suprême des forces armées au pouvoir en Egypte depuis la chute, le 11 février, du président Hosni Moubarak a prévenu vendredi qu'il n'autoriserait pas la poursuite de grèves et mouvements sociaux nuisibles, selon lui, à l'économie du pays.
"Des mesures légales seront prises à l'encontre (de semblables mouvements) pour protéger la sécurité de la nation et de ses citoyens", a annoncé vendredi la télévision nationale citant un communiqué de l'armée.
"Le Conseil suprême des forces armées ne tolèrera pas la poursuite de semblables pratiques illégales", prévient-il tout en disant comprendre les doléances des travailleurs.
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