"Je me souviens de cette première nuit chez vous à nous étourdir d'opium. J'en étais sorti aux aurores brumeuses dans ce Paris assoupi qui faisait les yeux doux à mon regard vague. La terre était un sale endroit où j'étais arrivé par erreur."
Lettré, spirituel, fêtard et dissolu, Maurice Sachs parvient, au cours des années 20, à séduire bon nombre d'artistes. L'homme est pourtant un paradoxe vivant : juif et homosexuel, il se convertit deux fois, se marie et devient collabo ; écrivain dans l'âme, il s'interdit longtemps d écrire. Fin 1942, ayant épuisé l'ensemble de ses trafics et la patience de ses amis, il s'engage volontairement au STO et part pour Hambourg où il n'a aucun scrupule à proposer ses services à la Gestapo. Le 14 avril 1945, un S.S. l'abat d'une balle dans la nuque.
Ce roman est une correspondance d'outre-tombe avec les grandes figures de sa vie et de son époque : Jean Cocteau, Coco Chanel, Max Jacob, Violette Leduc, André Gide…
Barbara ISRAËL, Saint Salopard, Flammarion, 2017 [Texte en ligne - France Culture - YouTube].
Lire aussi :
• Maurice Sachs, L'internaute.
• Maurice Sachs (1906-1945), la mauvaise réputation, France Culture.
• Simon ANGER, Maurice Sachs mémorialiste 1906-1945, Journal de la médiocrité, 2003.
• Fabrizio IMPELLIZZERI, Maurice Sachs ou la chronique d'une exclusion, Revue italienne d'études françaises nº6, 2016.
• Index Littérature, Monde en Question.
• Veille informationnelle Livres, Monde en Question.
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