19 septembre 2008

Revue de presse Crise économique

Revue de presse française, NouvelObs

Crise financière : les bourses des Balkans plongent aussi dans la tourmente, Le Courrier des Balkans
La crise financière qui frappe, depuis le début de la semaine, toutes les places boursières du monde n’épargne pas les Balkans. La crise couve d’ailleurs depuis longtemps : cela fait un an que les investisseurs sérieux désertent la bourse de Podgorica, dont les indices sont revenus au niveau de 2006. La situation est équivalente pour les bourses de Belgrade, Sarajevo, Banja Luka, Skopje, Ljubljana, Zagreb. La fragilité des économies réelles de la région renforce aussi l’impact de la crise boursière.


WYPLOSZ Charles, La fin du capitalisme ? Non, bien au contraire…, Telos
Les évènements des derniers jours confirment que la crise actuelle est, de loin, la plus grave de toute l’histoire bancaire. Wall Street est décimée, et ce n’est pas terminé. D’autres fleurons de la finance internationale vont sans doute disparaître dans les jours ou les semaines qui viennent. Ce n’est ni surprenant, ni désolant, ni même particulièrement inquiétant.


CHAVAGNEUX Christian, AIG sauvée, la panique continue !, Alternatives Economiques
Deux jours après la faillite de Lehman Brothers, la Fed américaine vient de sauver l'assureur AIG. Mais son geste n'a pas su restaurer la confiance sur les marchés financiers. Retour sur deux jours de folie sur le marché financier américain.


CHAVAGNEUX Christian, Trois mesures contre la panique, Alternatives Economiques
Trois mesures contre la panique :

• La fourniture massive de liquidités
Puisque les banques ont perdu toute confiance les unes dans les autres et qu'elles ne veulent plus se prêter d'argent, la Fed jette des liquidités sur la table. Les annonces se succédant à un rythme effréné, on perd le compte du total mais on il atteint plusieurs centaines de milliards de dollars. Le système financier américain fonctionne aujourd'hui grâce à cet argent public.

• On n'accepte plus les shorts
Aucune discrimination vestimentaire ! La Fed et les autorités monétaires britanniques refusent simplement aux vendeurs de titres financiers les positions « short », courtes, c'est-à-dire proposant de vendre dans deux heures ou dans deux jours des actions à un prix fixé maintenant, par exemple de Goldman Sachs, mais en jouant sur le fait que leur prix va baisser entre temps et qu'au moment où l'on devra les acheter pour les livrer, on les vendra plus cher que ce qu'on les achète. Cette pratique courante des acteurs de marché est dorénavant qualifiée par les autorités de « manipulation du marché » !
En tout cas, cette décision assez inédite en économie de marché d'interdire des transactions va dans le bon sens car elle empêche la spéculation sur les cours des banques et des assureurs telle que celle qui a emporté Lehman Brothers, a forcé au rachat de Merrill Lynch et à la nationalisation d'A.I.G.

• Un plan de reprise des créances pourries
Enfin, les autorités financières américaines ont annoncé qu'elles allaient négocier avec le Congrès la création d'une nouvelle entité publique qui rachèterait aux banques leurs actifs dépréciés - avec une décote - afin qu'elles en vident leur bilan. Une fois cela fait, elles n'auront plus besoin de courir après du capital, du moins à court terme - car elles en auront toujours besoin pour reprendre de la vigueur à moyen long terme.
Les actifs seront ensuite revendus par la Fed, aux enchères, à ceux qui pensent qu'elles pourront valoir quelque chose demain. Ce que le marché ne fait pas, la puissance publique l'organise.


GRÉAU Jean-Luc, Crise et fin de la « Grande Transformation Financière » ?, Fondation Copernic
Il y a crise et crise du capitalisme. Certaines s’inscrivent dans des cycles maintenant bien connus et n’ébranlent pas les bases du système. Pour Jean-Luc Gréau, la crise actuelle, qui est une crise du crédit, s’apparente à celles, plus rares, que l’on peut qualifier de crises systémiques. Au-delà de sa cause immédiate, le surendettement organisé des ménages aux États-Unis, elle traduit la « grande transformation financière » qui accompagne la déréglementation voulue par la mondialisation libérale.

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