Le président français Nicolas Sarkozy s'est prononcé devant le Parlement européen en faveur d'un "gouvernement économique européen". Sa demande d'une nationalisation partielle des groupes les plus importants est particulièrement controversée. La presse européenne s'interroge sur la réponse de la présidence du Conseil de l'UE à la crise financière.
Revue de presse française, NouvelObs
L'ECLAIR DES PYRENEES
Mort et enterré (du moins pour quelques décennies) le dogme ultralibéral selon lequel les marchés tout puissants sont censés s'autoréguler. Le cataclysme financier que le monde vient de vivre a rappelé que le capitalisme de marché ne peut fonctionner sans confiance, c'est-à-dire sans morale et donc sans gendarmes, sans autorités de régulation extérieures. C'est une des grandes surprises de la crise actuelle : les chefs d'Etat ont su faire preuve d'un pragmatisme à toute épreuve. A l'image du président Sarkozy et du premier ministre britannique qui est passé de la dérégulation à la quasi nationalisation des grandes banques londoniennes. Même les esprits les plus rigides, comme Bush et Merkel, se sont coulés dans le moule keynésien et en sont déjà à la deuxième étape de cette réhabilitation de l'Etat : la relance budgétaire de l'économie venant compléter le sauvetage du système bancaire.
Le Sommet Asie-Europe aura un record de participation, Le Quotidien du Peuple
Le président Hu Jintao va assister à un certain nombre d'activités importantes de l'évènement, tandis que le Premier ministre Wen Jiabao présidera le sommet et sera l'hôte d'accueil d'un dîner pour souhaiter la bienvenue aux dirigeants du monde en visite, a dit Liu.
Il a ajouté que le sommet, intitulé «L'action et la vision: vers une solution gagnant-gagnant », va tenter de trouver un plan commun aux pays européens et asiatiques pour lutter contre les trois grands défis auxquels le monde est en train de faire face : les turbulences financières, le problème de l'énergie et de la sécurité alimentaire.
«La crise financière a suscité l'inquiétude dans tous les pays. Les dirigeants vont profiter du sommet pour en faire une plate-forme, où ils mèneront des discussions approfondies sur l'extension de la coopération, le renforcement de la confiance des investisseurs et la stratégie face aux difficultés", a-t-il dit.
Paulson appelle la Chine à ne pas abandonner les réformes économiques, Aujourd'hui la Chine
Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a appelé mardi la Chine à ne pas abandonner les réformes économiques, indiquant que Pékin avait "une belle occasion" de tirer les leçons des erreurs des Etats-Unis à l'occasion de la crise financière et économique.
Entretien de Hu Jintao et George W. Bush sur la crise financière, Aujourd'hui la Chine
Face à la tempête boursière et à la crise financière, George W. Bush a cédé aux demandes européennes et accepté non pas un mais plusieurs sommets, dont le premier pourrait avoir lieu à New York dès novembre.
Le sommet sur la crise financière aura lieu le 15 novembre près de Washington, NouvelObs
Ce premier sommet, avec la participation des dirigeants du G20, viserait à "discuter des causes de la crise financière", "passer en revue les progrès accomplis" pour résoudre la crise, "développer des principes de réformes nécessaires pour faire en sorte que (la crise) ne se reproduise pas", et "charger des groupes de travail de formuler des recommandations que les dirigeants envisageraient au cours d'un prochain sommet", selon un haut responsable de l'administration, qui a voulu garder l'anonymat.
Le G20 rassemble le G7 (Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) plus l'Afrique du sud, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie. Le 20e membre est l'Union européenne, représentée par le pays qui en assure la présidence tournante (la France jusqu'au 31 décembre).
Paulson contre Paulsen : la crise boursière est-elle une opportunité ?, Chronique Agora
Il serait donc juste -- et prudent -- de se demander dans quelle sorte de guerre on s'engage. Le marché de 2008 est-il comme celui de 1974 -- un marché qui perd 45% par rapport à son point culminant puis qui progresse, plus ou moins, durant les 30 années suivantes ? Ou est-il comme celui de 1929 -- un marché qui chute de 40%, rebondit quelque peu, puis perd à nouveau 50% pour atteindre son niveau le plus bas ?
On se rend compte que bon nombre des investisseurs héroïques actuels sont ceux qui ont raflé toutes les médailles d'honneur pendant les précédentes campagnes de marchés baissiers. Mais on sait aussi que les vieux soldats utilisent parfois d'anciennes tactiques pour livrer de nouvelles batailles. Et le marché baissier de 2008 semble être un tout nouveau type de guerre. Tellement nouveau, en fait, que l'on a rien vu de pareil depuis les années 30.
VELIZADE Ilgar, Crise mondiale: la guerre en suspens ?, RIA Novosti
Alors que les grandes puissances mondiales sont préoccupées par la recherche de moyens optimaux de sortir de la crise économique globale, il y a bien des raisons de supposer que des pays "rétifs" tels que le Venezuela, la Corée du Nord ou l'Iran, qui ont senti que les principaux centres de force leur accordaient moins d'attention, tâcheront d'en profiter pour tirer quelque avantage de cette situation.
Effectivement, la crise mondiale oblige de nombreux Etats à s'occuper, qu'ils le veuillent ou non, de leurs propres problèmes, ce qui relègue au second plan le règlement des grandes questions internationales. Dans ce contexte, il est inutile d'attendre un règlement rapide tant des problèmes apparus récemment (conflit dans le Caucase du Sud) que de ceux ayant déjà une longue histoire derrière eux (problème palestinien). Il n'est pas difficile de deviner qu'en perspective, cette situation peut avoir des conséquences très lourdes pour un système de la stabilité internationale déjà fragile.
Des problèmes globaux tels que la lutte contre la misère dans les pays les plus pauvres, la crise alimentaire globale et la lutte contre toutes sortes d'épidémies pourraient se retrouver privés de l'attention nécessaire.
Mais, paradoxalement, la menace de déclenchement de guerres importantes se réduit considérablement dans ce contexte. Mener une guerre n'est plus avantageux. Mais dans ce cas, on ne sait plus trop que choisir entre un mauvais arrangement et un bon procès.
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