24 juillet 2009

Guerre idéologique

Les Palestiniens d’Israël, otages de l’extrême droite
A la fin mars, le dirigeant d’extrême droite Avigdor Lieberman a accédé aux postes de vice-premier ministre et de ministre des affaires étrangères d’Israël. Lorsque Jörg Haider et ses amis du Parti libéral (FPÖ) entrèrent, en 2000, dans le gouvernement autrichien, l’Europe protesta quasi unanimement. Ce que, curieusement, elle n’a pas fait cette fois. Pourtant, conformément à la ligne de son parti, Israël Beitenou (« Israël, notre maison »), le leader d’origine russe a multiplié, tout au long de la campagne électorale, les déclarations racistes envers les Palestiniens d’Israël. On aura surtout retenu, en Occident, les premières déclarations du nouveau chef de la diplomatie jetant aux orties tous les accords signés précédemment par son pays, y compris la conférence purement médiatique d’Annapolis. De fait, elles ont provoqué un premier clash avec l’administration de M. Barack Obama, en quête de détente au Proche-Orient. Mais, en matière de politique intérieure, la remise en cause par M. Lieberman de la citoyenneté des Palestiniens d’Israël et sa proposition de les « transférer » à terme risquent d’alimenter d’autres clashs, sanglants ceux-là, entre citoyens juifs et arabes.

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"Nakba" disparaîtra des manuels scolaires pour Arabes israéliens, Reuters-Yahoo! Actualités.
Le ministère israélien de l'Éducation annonce la suppression du terme "Nakba" - "Grande Catastrophe" - utilisé pour désigner la création de l'État juif en 1948 dans les manuels scolaires à destination des Arabes israéliens.

Alors qu'il était encore il y a deux ans le chef du Likoud, principal parti de l'opposition de droite, l'actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu avait promis de prendre une telle initiative, assurant que l'utilisation même du terme revenait à se prêter à la propagande arabe.

Absent des programmes d'histoire destinés à la communauté juive, le mot "Nakba" avait été introduit en 2007 dans les ouvrages destinés aux écoliers arabes de huit à neuf ans par le ministre travailliste de l'Éducation de l'époque, Yuli Tamir.

Il s'agit du vocable par lequel les militants nationalistes palestiniens désignent la fondation de l'État d'Israël au terme d'un conflit qui a contraint quelque 700.000 Arabes de Palestine à fuir leurs foyers.

Ceux qui sont restés et leur descendants représentent aujourd'hui un cinquième des sept millions d'habitants d'Israël et en possèdent la nationalité mais ils se plaignent d'être traités comme des citoyens de seconde zone par l'État juif.

Un porte-parole du ministre de l'Éducation Gideon Saar, a estimé "inconcevable" que les manuels destinés aux Arabes israéliens déclarent à propos du conflit de 1948: "Les Arabes qualifient la guerre de Nakba - une guerre de catastrophe, de pertes et d'humiliations - et les Juifs l'appellent la guerre d'indépendance."

Djafar Farrah, directeur du groupe de rapprochement israélo-arabe Mossawa, a déclaré que cette décision ne ferait que "compliquer les choses" en tronquant la vérité et en alimentant le ressentiment de la population arabe israélienne.

Lire aussi :
• GRUZINSKI Serge, La colonisation de l'imaginaire : Sociétés indigènes et occidentalisation dans le Mexique espagnol XVIe-XVIIIe siècle, Gallimard, 1988
• GRUZINSKI Serge, La guerre des images - De Christophe Colomb à "Blade Runner" (1492-2019), Fayard, 1990

Des colons juifs mettent le feu à des champs appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie, AP-Yahoo! Actualités.
Plus de trente colons juifs, certains à cheval, ont mis le feu à des champs et à des oliviers et ont caillassé lundi des véhicules appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie. Deux Palestiniens ont été légèrement blessés lors de cette action visant à protester contre l'enlèvement par l'armée d'un avant-poste d'une implantation non autorisé dans la région.

Israël: Netanyahu refuse d'abattre le mur, Le JDD.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exclu mercredi de démanteler dans un avenir prévisible le "mur" de sécurité érigé le long de la frontière avec la Cisjordanie pour prémunir l'État juif des attentats palestiniens. "J'entends dire ici ou là qu'il est possible d'abattre la clôture parce le calme règne. C'est l'inverse qui est vrai, mes amis. C'est calme parce que la barrière est là", a déclaré le chef du Likoud à la Knesset. Tout en reconnaissant "une certaine amélioration dans le fonctionnement des forces des sécurité palestiniennes" en Cisjordanie, Benjamin Netanyahu a affirmé: "La barrière de séparation restera en place et ne sera pas démantelée".

Lire aussi :
• Dossier documentaire & Bibliographie Résistance à la colonisation de la Palestine
• Dossier documentaire & Bibliographie Palestine/Israël

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